Commission d étude des Enceintes préhistoriques et Fortifications an historiques - article ; n°10 ; vol.7, pg 510-520
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Commission d'étude des Enceintes préhistoriques et Fortifications an historiques - article ; n°10 ; vol.7, pg 510-520

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1910 - Volume 7 - Numéro 10 - Pages 510-520
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1910
Nombre de lectures 28
Langue Français

Extrait

Armand Viré
Commission d'étude des Enceintes préhistoriques et
Fortifications an historiques
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1910, tome 7, N. 10. pp. 510-520.
Citer ce document / Cite this document :
Viré Armand. Commission d'étude des Enceintes préhistoriques et Fortifications an historiques. In: Bulletin de la Société
préhistorique française. 1910, tome 7, N. 10. pp. 510-520.
doi : 10.3406/bspf.1910.12050
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1910_num_7_10_12050510 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE
III. — COMMISSION DES ENCEINTES.
Commission d'étude
des Enceintes préhistoriques
et Fortifications an historiques.
M. Armand Viré, président de la commission, envoie le 41e rap
port.
Nous avons le plaisir d'enregistrer l'adhésion d'un délégué nou
veau : M. Ch. Nobis.
M. A. Viré annonce que la puissante Société qu'est le Touring
Club de France a bien voulu insérer dans son bulletin d'octobre un
appel aux Touristes en faveur de nos recherches. C'est là une bonne
fortune pour nous, puisque le bulletin est lu par plusieurs centaines de
mille personnes, et il est bien certain que cet appel donnera de bons
résultats. Dès maintenant, quelques jours seulement après l'appari
tion de l'article, plusieurs communications intéressantes nous sont
parvenues. Mais la période de vacances, qui vient de s'écouler, nous
en a procuré un si grand nombre d'autres, que nous nous voyons
obligé de n'en donner qu'une analyse succincte.
— M. l'abbé Angot signale, d'après M. Montaigu [Bull, de la
Mayenne, Ve série), un groupe de fonds de cabanes, avec forteresse
au centre, situé à Hardanges (Mayenne) et dit le Camp des Sarras
ins. Il se propose de nous donner ultérieurement des renseigne
ments, après examen personnel.
— M. le Dr Barbât, de Charlieu (Loire), signale un monticule
fait de main d'homme, placé sur le bord de la route de Châtillon à
Gontouvre.
— M. le Dr J. Barbot, de Mende, nous signale pour la Lozère :
le Truc de Randon, mamelon granitique, à 1.400 m. d'altitude, por
tant des traces de fortifications, de murs et de masures; le Camp de
César, près Mende, portant les ruines du château de Clapier; le
Mont Milan, près deLangogne, déjà signalé par l'abbé Brun (Congr.
arch, de France, 1857, p. 115) ; l'Ermitage deSaint-Genisè, près Lanue-
jols ; le roc de Grèzes; le roc du Castelas, à Barre-des-Cévennes:
enfin, comme douteux, Châteauneuf-de- Randon.
— M. A. G. Cháter nous a envoyé le Rapport annuel, clos en
juillet 1910, du Comité anglais des Enceintes (1). Il en résulte que si
(1) Report of the Committee on Ancient Earthworks and Fortified Enclosures pre
pared for presentation to the Congress of Archaeological Societies, July G th. 1910,
pet. 8% 12 p. PRÉHISTORIQUE DE FRANCE 511 SOCIÉTÉ
la liste des destructions qu'on n'a pu empêcher l'emporte malheureu
sement toujours sur celle des sauvetages, un véritable mouvement
se dessine en Angleterre en faveur des fouilles d'enceintes : une dou
zaine au moins ont été entreprises dans le cours de l'année, et ont donné
lieu à des publications, dont une très brève analyse, donnée suivant
le vœu que nous avions énoncé, établit pour ces fortifications une
origine souvent médiévale ou romaine, mais, plusieurs fois. aussi,
préhistorique, de l'Age du Bronze.
La prochaine réédition du Scheme of Classification, — ce programme
illustré, remis au point, dont nous avons parlé dans nos XXIVe et
XXXVe Rapports [B. S. P. F., t. VI, 1909, p. 29, 404 et 412), — don
nera sans doute, étant diffusé à la manière de notre Questionnaire, des
résultats aussi heureux dans un autre genre, c'est-à-dire pour la
classification des recherches que vise le Comité, plutôt que pour une
impulsion, qui semble à peine nécessaire. — A. G.
— M. A. Cousset nous envoie une note sur le Camp des Anglais,
au village de Faveau, commune du Gua (Charente-Inférieure),
aujourd'hui complètement détruit, mais où l'on voyait encore, il y a
quelques années, des vestiges de levées de terre et de fossés dans les
parcelles nos 740, 741, 742 ; lieu dit : Petit Camp (Sarcophages en bri
ques sur la parcelle 741).
Sur les parcelles 228-229, au confluent du Barreau et de la Gorce,
existait, sur une butte factice, un fort, détruit récemment par la cul
ture, avec blocs de pierre reliés par un ciment d'allure romaine, tui
les à rebord, etc. Joanne attribue ce fort aux Anglais ; mais les recher
ches de M. Cousset, doivent lui donner une origine au moins romain
e. Lieux-dits : commune du Gua, moulin de Chatenet; commune de
Saint-Palais-sur-Mer, hameau de Chatenet; commune de Médis, entre
Royan et Saujon, deux hameaux de la Motte; de la Trem-
blade, la Loge des Normands, lieu auquel aboutissent le chemin dit la
Tranchée des Brigands et le Chemin des Voleurs.
— M. Léon Coutil, membre de la Commission, nous envoie la
note suivante: « Dans notre Inventaire des camps, enceintes et mottes
de Г arrondissement de Bernay, nous avons cité les buttes ďEchan-
fray, commune de Notre-Dame du Hamel (Eure), sur la rive
droite de la rivière la Charentonne, affluent de la Risle. Nous
les avions même lithographiées d'après un croquis pris en 1897,
lors d'une excursion rapide avec une société archéologique. Ayant
voulu revoir cette enceinte, dont nous avions gardé un souvenir
très complexe, nous avons eu tout le temps pour bien en lever le plan,
d'autant plus que le bois qui la recouvre presque entièrement a été
coupé Van dernier. Le plán et la coupe ci-joints préciseront mes expli
cations [Fig. 1).
« Les buttes se trouvent à mi-côte, elles sont légèrement obliques £12 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE
à l'axe de la vallée de la Charentonne; on remarque vers le sud une
demi-lune surmontant de chaque côté deux fossés de 10 mètres de
large et 5 mètres de profondeur en moyenne. La Motte principale de
18 mètres de diamètre domine l'ensemble et s'élève à près de 9 à 10
mètres au-dessus du fond des fossés. La demi-lune va en s'atténuant
en arrière de la butte, de sorte que celle-ci est isolée du plateau par
un fossé de 20 mètres de large. Un autre fossé de 10 mètres part de
l'autre côté de la motte principale, au nord de celle-ci, et se dirige
vers l'est par un arc de cercle. La portion du plateau ainsi limitée a
été circonscrite par de légers talus sur un espace de 50 mètres de
fyr^xiiT'"
■ÏAU (£VRE)
Fig. 1. — Buttes de Pont^Echanfray'(Dessm~de M. L. Coutil).
long sur 30 mètres de large. Un donjon se distingue par ses fonda
tions en cailloux et mortier, semi-rectangulaire, de 20 mètres sur 10
mètres et 2 mètres de profondeur. Nous croyons ce donjon postérieur
au premier retranchement, mais nous n'osons l'affirmer. L'histoire
nous apprend que Raoul-le-Roux y défit, en 1119, au passage de la
Charentonne, les seigneurs voisins de Breteuil, Laigle et la Ferté-
Fresnel. En 1124, Hugues du Plessis surprit la forteresse, qui fut
brûlée en 1138 et en 1139 rendue au comte de Mortaigne pour Geof
froy Plantagenet. Nous ne pouvonr par suite, savoir si le donjon fut.
reconstruit après 1138, c'est probable. Cet ensemble de retranche
ments rappelle l'enceinte d'Epinay, peu éloignée etcelledeBreuilpont. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE 513
Le plateau qui se trouve à droite étant d'abord boisé et couvert
ensuite de fougères, il est impossible de savoir s'il existe une station
préhistorique près de là. Toutefois, l'ensemble des retranchements
ne nous paraît pas avoir une origine aussi ancienne ; elle pourrait
plutôt remonter au IXe ou Xe siècle, et être contemporaine des inva
sions normandes, mais nous n'insistons pas sur cette hypothèse qui
mérite un contrôle fort difficile à établir en l'absence de documents
écrits, le premier en date remontant seulement à 1119.
« Le grand fossé d'arrière, mesurant 20 mètres et qui isole tous les
retranchements du plateau, débouche en face la route conduisant au
pont, qui devait déjà exister lors de la construction des remparts. On
voit très nettement qu'ils ont été placés en ce point pour détendre la

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