Contribution à l étude du gisement de Roucadour, Thémines (Lot) - article ; n°11 ; vol.57, pg 726-741
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Contribution à l'étude du gisement de Roucadour, Thémines (Lot) - article ; n°11 ; vol.57, pg 726-741

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1960 - Volume 57 - Numéro 11 - Pages 726-741
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1960
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Guy Tamain
Contribution à l'étude du gisement de Roucadour, Thémines
(Lot)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1960, tome 57, N. 11-12. pp. 726-741.
Citer ce document / Cite this document :
Tamain Guy. Contribution à l'étude du gisement de Roucadour, Thémines (Lot). In: Bulletin de la Société préhistorique
française. 1960, tome 57, N. 11-12. pp. 726-741.
doi : 10.3406/bspf.1960.3500
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1960_num_57_11_3500Contribution à l'étude
du gisement de Roucadour, Thémines (Lot)
PAR
Guy TAMAIN
1° § Analyses pétrographiques de roches polies.
1) MM. J. Arnal et A. Niederlender ayant bien voulu me charger des
analyses de quelques fragments d'objets lithiques polis
— trouvés, en place, dans les couches « chasséennes » : B-l et B-2, du
gisement — je me permets de présenter le résultat de ces déterminations.
Mais, tout d'abord, je tiens à remercier bien vivement et très sincère
ment MM. D. Boulanger et A. Ovtracht, Chefs de Travaux au Laboratoire
de Géologie Appliquée, et M. R. Brousse, Chef de au
de Pétrographie (Faculté des Sciences, Université de Paris), qui n'ont
pas hésité à sacrifier un temps précieux aux présentes déterminations.
M. A. Ovtracht a bien voulu se charger de faire faire les sections
minces; M. D. Boulanger a étudié plus particulièrement les roches sédi-
mentaires, et M. R. Brousse n'a pas hésité à déterminer les érup-
tives et métamorphiques d'autant plus difficiles à étudier qu'elles étaient
profondément altérées. Qu'ils en soient, encore une fois, sincèrement
remerciés. Enfin, n'oublions pas M. P. Potiron, dont l'art a essayé de
pallier — au mieux — à l'altération, peu photogénique, de certaines
roches « vertes ».
(Cf. Photos : Grossis. X 8) (1).
Enfin, qu'il me soit permis de remercier tout particulièrement MM. A.
Niederlender et J. Arnal pour leur bienveillante confiance.
2) DÉTERMINATION DE ROCHES POLIES DU NIVEAU B-l : ChASSÉEN В
ANCIEN.
A) Les Roches Sédimentaires :
R.B-1.3.:
a) Examen macroscopique de l'échantillon lithique :
— fragment poli en roche siliceuse (rayant l'acier et
non effervescent à l'acide chlorhydrique C1H), gris
à gris-(bleu-vert), avec tout un réseau de fines vei
nules d'un gris plus foncé.
b) Examen macroscopique de la plaque mince :
— homogène, d'aspect laiteux.
(*) Séance de mai 1960.
(1) Les photographies ont, toutes, été prises au microscope polarisant, en
lumière polarisée analysée. PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 727 SOCIÉTÉ
o) Examen microscopique de la plaque mince :
— la roche semble azoïque;
— en lumière polarisée analysée, le fond est très fin
ement cristallisé; les zones d'ombre correspondent à
l'Opale; présence d'un tout petit peu de Quartz
d'origine secondaire; au fort grossissement, on
relève également la présence de très fines plages
de Phyllites.
d) Conclusions :
— Il s'agit d'un calcaire originellement marneux (cf.
les phyllites) et qui a été complètement silicifié.
— Il présente une similitude certaine avec R.B.-2.5.
(mais ce n'est peut-être qu'une convergence de
faciès) .
B) Les Boches Métamorphiques :
R.B-1.2.: Photo I.
a) Examen macroscopique de l'échantillon :
— partie du tranchant d'une hache polie;
— en une roche métamorphique, cristallophyllienne,
à texture schisteuse, d'un vert très foncé à noir (et
d'un vert plus clair dans la cassure fraîche) ; de
petits grenats rouge foncé, de 1 à 1,5 mm, sont bien
visibles sur la tranche.
b) Observations microscopiques :
— éléments structure constitutifs cristalloblastique : (var. lépidoblastique) ;
x Grenat : en grains (sub)automorphes, roses (en
lumière polarisée non analysée), à inclusions
(Quartz, Epidote, Ilménite, Amphibole...), mais
sans auréole kélyphitique (= de réaction).
x Amphibole: Hornblende verte: formant l'essent
iel de la roche; en plages très peu allongées.
x Rutile et Pseudobrookite : en amas exception-
i -, . nellement abondants, jaune-brun à jaune-bronze
en lum. pol. non anal.
x Disthène, rare.
— éléments accessoires : Zoïsite (rare), Minéraux
opaques.
c) Conclusions :
— Il s'agit d'une amphibolite à grenats, à tendance
éclogitique.
— Les gisements, connus en France, d'éclogites ou de
séries à éclogites sont assez réduits. Du point de
vue strictement pétrographique, il est possible de
rapprocher notre échantillon des roches éclogi-
tiques de Saint-Philbert-de-Grandlieu (arrondisse
ment de Nantes). Mais, dans l'état actuel de nos
travaux, il ne nous est pas permis d'établir une telle
filiation directe entre les affleurements nantais et
notre roche.
En tout cas, cette roche est étrangère à Thémines,
et à le Causse de Gramat en général. Les ter
rains cristallophylliens les plus proches sont ceux
de la bordure Sud-Ouest du Massif Central; or, on SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 728
connaît des séries à éclogites, amphibolites éclogi-
tiques..., notamment en Corrèze (Puy-Ferrière, à
2 km au Sud de Seilhac), mais les principales
roches éclogitiques — qui y sont connues — pré
sentent un faciès pétrographique différent.
Ayant noté la similitude de notre roche éclogi-
tique avec celles des affleurements nantais, mais ne
pouvant actuellement assurer une telle origine,
nous nous abstiendrons de toute conclusion par
trop hâtive.
C) Les Roches Eruptives :
R.B-1.5.: Photo 2.
a) Examen macroscopique de l'échantillon :
— talon de hache polie, à section elliptique ou ovale;
— en une roche eruptive, massive, noire avec des
ponctuations blanchâtres.
b) Observations microscopiques :
— très belle structure doléritique (s. lato), à tendance
poecilitique;
— éléments constitutifs principaux :
x Feldspath-Plagioclase : Andésine basique-La
brador : en lattes, pratiquement non altérées,
présentant les macles courantes de Carlsbad,
de l'Albite et celles plus rares du Péricline.
x Pyroxene : Augite : en plages englobant parfois
les lattes de plagioclase (tendance poecilitique),
et le plus souvent frangées de Hornblende Verte
(Ouralitisation).
—absence Minéraux d'olivine. accessoires : Minéraux opaques;
c) Conclusions :
— Cette roche est une dolérite sans olivíne.
— Il est très difficile de tracer l'origine de cette roche;
comme R.B-1.2, elle est étrangère au Causse de
Gramat, mais peut-elle provenir du Massif Central,
ou vaut-il mieux songer à une origine plus lointaine
(Pyrénéenne?)?
R.B-1.1.:
a) Examen macroscopique de l'échantillon :
— fragment assez important de hache polie, avec le
tranchant complet;
— en une roche eruptive, verte, massive, où l'on dis-
• tingue des plages verdâtres grossièrement rectan
gulaires (feldspath altéré) dans un fond, vert foncé,
à vert noirâtre.
b) Observations microscopiques :
— structure (pseudo) doléritique, peu nette (à cause de
l'altération profonde de la roche), avec une ten
— Minéraux dance porphyrique constitutifs (due principaux aux plages : de Pyroxene);
x Feldspath-Plagioclase : cf. Labrador : consti
tuant le fond de la roche, mais extrêmement
séricitisé (on ne distingue plus, parfois, que
des fantômes de Labrador) ; '
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 729
x Pyroxene : en plages trapues, frangées d'Ou-
ralite.
— Minéraux accessoires : Minéraux opaques.
—secondaires ou d'altération :
x Séricite (altération des Feldspaths) ;
x Hornblende Verte (d'origine secondaire) =
Ouralite) ;
x Zoïsite (groupe de l'Epidote), jaune jaunâtre à
bleu-Berlin en Lura. pol. Anal.;
x Quartz (d'origine secondaire), très rare.
c) Conclusions :
— La roche est une Ophite, à Zoïsite (très) abondante
et à Quartz secondaire pratiquement négligeable,
et dont la structure est à tendance porphyrique.
R.B-1.4.:
a) Examen macroscopique de l'échantillon :
— fragment de hache polie assez plate;
— en une roche er

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