Delphes - article ; n°2 ; vol.108, pg 853-868
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1984 - Volume 108 - Numéro 2 - Pages 853-868
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jean-François Bommelaer
Vincent Déroche
Yvonne Rizakis
François Perdrizet
Tony Kozelj
Delphes
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 108, livraison 2, 1984. pp. 853-868.
Citer ce document / Cite this document :
Bommelaer Jean-François, Déroche Vincent, Rizakis Yvonne, Perdrizet François, Kozelj Tony. Delphes. In: Bulletin de
correspondance hellénique. Volume 108, livraison 2, 1984. pp. 853-868.
doi : 10.3406/bch.1984.6768
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1984_num_108_2_6768Delphes 853 1984]
DELPHES
1. — 8ecteur Sud du sanctuaire d'Apollon
par Jean-François Bommelaer
Depuis la chronique entièrement consacrée à ce secteur dans le BCH 100 (1976), p. 759-766, on a continué
à reconstituer les monuments de manière théorique, à les reconstruire dans la mesure du possible et à compléter
le dossier de publication. Martin Schmid, responsable des grands travaux de reconstruction, a progressivement
passé la main à Didier Laroche, architecte lui aussi, pour le reste de l'étude1.
Gomme ces grands travaux ont assez considérablement modifié la présentation de plusieurs monuments
(Allas, 113 et 115 à 118), il paraît utile de commencer par un mot d'ensemble à leur sujet. Plus encore que pour
le mur des Mégariens (207) antérieurement, le passage d'une restitution théorique à la reconstruction en vraie
grandeur avait un intérêt pour la perception de l'architecture et du site, pour le rangement et la préservation
des pierres (notamment des pierres inscrites) et, accessoirement, pour la canalisation des touristes enclins à
utiliser les ruines comme escaliers. L'autorisation a été demandée lorsque nous avons été capables d'affecter
un emplacement et un seul à chacun des blocs répertoriés (à une exception près pour le monument 115 et avec
une marge que l'on apréciera pour 113). Un dossier graphique complet a été fourni aux autorités compétentes,
qui l'ont accepté. Parmi les matériaux de substitution proposés pour les lacunes, elles ont choisi un béton
non armé et légèrement teinté dans la masse*. Des coffrages ont été réalisés aux dimensions, chaque fois
différentes, de toute pierre manquante et les blocs de substitution ainsi ont été mis en place seulement
après séchage, de façon à permettre une entière réversibilité. Au fur et à mesure du remontage, les pierres
endommagées ont été consolidées. Le signataire de ces lignes est venu de France à deux reprises pendant la
reconstruction ; M. Schmid a été présent presque sans discontinuer ; l'opération a occupé à plein temps le
contremaître Dimitri Koritos et quatre ouvriers pendant plus de six mois depuis la fin de 1981 jusqu'en
juillet 1982.
Cette équipe, ensuite affectée à d'autres travaux et réduite par manque de crédits, a encore été mise
occasionnellement à contribution, par exemple pour modifier l'aspect de la fondation 104 sous la direction
de D. Laroche.
1. Base du Taureau de Corcyre {Allas, 104).
On sait que cette base était constituée de degrés montés sur un socle destiné à racheter la dénivellation
du terrain (environ 150 cm entre le SE et le NO) et que ces deux parties s'opposent de plusieurs manières
(fig. 4). Parmi les observations qu'il convient de consigner dans cette chronique, la première est ancienne mais
son importance est passée inaperçue : au plan rectangulaire du socle s'ajoute une excroissance qui prolonge
la façade jusqu'à la porte du sanctuaire et s'appuie perpendiculairement au péribole3 ; comme cette excroissance
est d'origine, l'ensemble est évidemment fait pour se trouver à cette place. L'assise supérieure du socle, n° 4,
comportait un crampon en forme d'agrafe, à l'angle SO (fig. 1) ; dans le secteur SE, conservé de manière
(1) De 1977 à 1983 l'auteur a fait neuf séjours à Delphes. Le travail réalisé en collaboration avec
M. Schmid a été cursivement évoqué : BCH 103 (1979), p. 577 ; BCH 105 (1981), p. 675 et 677 (P. Amandry) ;
ibid., p. 461-481 (J.-Fr. Bommelaer). D. Laroche est bien connu pour sa participation à la restitution de
trois piliers delphiques : BCH 106 (1982), p. 191-218 ; il mériterait de l'être aussi pour une multitude de travaux
utiles et non signés parmi lesquels il faut signaler au moins l'entreprise de classement et de présentation menée
avec rigueur à ΓΕ du trépied de Platées... Dans notre secteur, sans jamais perdre de vue la ligne antérieurement
définie, nous avons dû en outre emprunter les pistes indiquées par Cl. Vatin, BCH 105 (1981), p. 440-459.
(2) Au mur des Mégariens (207), le béton utilisé était armé et plus fortement teinté ; en outre les parements
des blocs ont été striés.
(3) Déjà évoqué BCH 97 (1973), p. 501, ce trait est bien visible sur tous les plans détaillés : ainsi FD, II,
Allas, plan 1 ; ou BCH 74 (1950), pi. I. 854 TRAVAUX DE L'ÉCOLE FRANÇAISE EN GRÈCE EN 1983 [BCH 108
Fig. 1-2. — Delphes 104 (Taureau de Corcyre) : traces au lit d'attente de l'assise 4 (angle SO) et de l'assise 5
(N à gaucho).
552,5
+- 331, β
+ η
-t-
"*"
· essai de restitution Assise 5 Illustration non autorisée à la diffusion du pourtour et de la retraite
(rck'tc des traces de l'assise d (
l· -t-
582,6
Fig. 3. — Ibid., restitution schématique de l'assise 5 avec traces de l'assise 6 (dessin D. Laroche).
Fig. 4. — Ibid., le monument vu du S avec des blocs non en place (1973). Delphes 855 1984]
incomplète, un de ses blocs avait été replacé la tête en bas : nous l'avons retourné. Compte tenu des déformations
constatées, les dimensions originelles de cette assise étaient, au lit d'attente, 274-275 cm dans le sens N-S et
environ 589, plus 51 de prolongation, dans le sens O-E.
De la base proprement dite, on ne connaît de façon assurée que quelques blocs plats, pas nécessairement
de forme régulière, mais dont les parements sont plus fins que ceux du socle et qui portent l'empreinte de
crampons en agrafe au-dessus des joints adjacents aux faces parées* (flg. 2). Les traces relevées sur l'assise 4,
notamment celles d'une retraite, permettent de restituer en plan les dimensions de l'assise 5, probablement
dénuée d'excroissance (env. 263 cm par 582-583) ainsi que sa composition en trois rangées irrégulières (flg. 3).
Seul l'angle N-O est conservé en place, avec, dans la rangée N, trois blocs sur cinq, et dans la rangée médiane
les deux premiers sur quatre ou cinq. Au S il y avait originellement quatre blocs ; nous avons retiré le fragment
et la dalle qui occupaient indûment l'extrémité Ο depuis le début du siècle pour les remplacer par le bloc
incomplet qui avait été posé en attente du côté Ν après la dernière guerre5. La place du bloc fragmentaire
inv. 2718, inscrit NI, est probablement dans cette rangée, plus à droite*. Refaite ou de facture récente, la
dédicace à laquelle appartenaient ces lettres occupait en tout cas un grand espace, puisque, rien que pour
le mot [Άπόλλω]νι, il faudrait plus de 258 cm d'axe en axe.
Bien qu'aucune pierre ne puisse être attribuée avec certitude à l'assise 6 (voir ci-après), nous restituerons
les dimensions d'ensemble, env. 203 cm par 519, et peut-être un dispositif, pour la première fois régulier, à
deux rangées de quatre blocs, grâce aux traces qui se voient au lit d'attente de 5.
Il est vraisemblable qu'il y avait une assise 7. On avait songé à y faire figurer le bloc inscrit du nom du
bronzier Théopropos, mais P. Amandry a montré que cette attribution était déraisonnable7 ; nos propres
observations ne font que confirmer la valeur des siennes. Il sera malheureusement difficile de retirer sans
nouveaux dommages cette pierre très lourde qui se trouve actuellement sur l'assise 5. Pour des raisons épi-
graphiques, Cl. Vatin a aussi proposé d'attribuer à l'assise 7 le gros bloc creusé d'un trou circulaire qui passait
pour appartenir au Cheval Dourien8. Je ne parviens pour ma part à aucune lecture assurée. En revanche nous
confirmons une observation de H. Bulle, complétée par G. Roux : ce bloc était porté par une assise à feuillure
dont on possède trois dalles, comme le prouvent l'identité de matériau, les profils complémentaires de la

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