Démonstration de l existence d un Monument cultuel, du type des Tertres animaux en forme de Serpent et d origine Nordique, aux Buttes coquillières des Chauds, commune de Saint-Michel-en-1 Herm (Vendée) [Actions humaines exécutées sur des Huîtres entières] (Suite) - article ; n°8 ; vol.13, pg 503-516
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Démonstration de l'existence d'un Monument cultuel, du type des Tertres animaux en forme de Serpent et d'origine Nordique, aux Buttes coquillières des Chauds, commune de Saint-Michel-en-1'Herm (Vendée) [Actions humaines exécutées sur des Huîtres entières] (Suite) - article ; n°8 ; vol.13, pg 503-516

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1916 - Volume 13 - Numéro 8 - Pages 503-516
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1916
Nombre de lectures 54
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Dr Marcel Baudouin
Démonstration de l'existence d'un Monument cultuel, du type
des Tertres animaux en forme de Serpent et d'origine Nordique,
aux Buttes coquillières des Chauds, commune de Saint-Michel-
en-1'Herm (Vendée) [Actions humaines exécutées sur des
Huîtres entières] (Suite)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1916, tome 13, N. 8. pp. 503-516.
Citer ce document / Cite this document :
Baudouin Marcel. Démonstration de l'existence d'un Monument cultuel, du type des Tertres animaux en forme de Serpent et
d'origine Nordique, aux Buttes coquillières des Chauds, commune de Saint-Michel-en-1'Herm (Vendée) [Actions humaines
exécutées sur des Huîtres entières] (Suite). In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1916, tome 13, N. 8. pp. 503-516.
doi : 10.3406/bspf.1916.7454
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1916_num_13_8_7454SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 503
III. — ARTICLES ORIGINAUX.
Démonstration de l'existence d9un Monument
cultuel, du type des Tertres animaux en forme
de Serpent et d'origine Nordique, aux Buttée
coquillières des Chauds, commune de Saint-
MicheI-en-1'IIerm (Vendée) [Actions humaines
exécutées sur des Huîtres entières] {Suite) (1).
PAR
M. le Dr Marcel BAUDOUIN.
Folklore. — II est évident, d'après le Cadastre, qu'au début le
Monument devait s'appeler Le Rocher, dans son ensemble {Fig. 6),
a) Quand on a exploité cette masse pour en faire de la chaux, on
a dû s'attaquer surtoutà l'endroit appelé désormais Le Petit Rocher,
puisque le Four à Huîtres (№ 1237) se trouvait précisément au sud de
la Butte № III, en face le № II (II a disparu aujourd'hui). — D'où la
configuration présente de cette Butte № II, réduite sûrement à sa
partie septentrionale, la méridionale (Pré № 1239, dit Pré du Petit
Rocher) ayant été débarrassée des huîtres qui s'y trouvaient.
b) D'autre part, des huîtres devaient exister aussi au № 1238
(38a20), au sud-ouest de la Butte № III, puisque ce pré s'appelle Le
Rocher; et peut être aussi au Nord-ouest, dans le № 1235 [Le Rocher \.
Par conséquent, au niveau du № 1239, les Huîtres devaient des
cendre presque jusqu'au Canal des Chauds, avant l'exploitation
signalée par A. Rivière.
Même réflexion pour le № 1245, de 33 ares, dit Le Rocher du Tra-
vert (2), aujourd'hui, prairie et situé entre les Buttes I et II. Ce
rocher prouve que les huîtres s'étendaient jusqu'au Canal.
Au niveau de l'extrémité sud-est de la Butte № I, incluse dans le
№ 1246, se trouvait autrefois La Bergerie, d'une contenance de
1 are 07 (№ 1247).
Toutes ces données prouvent en somme que, primitivement, il y
avait là plus d'un demi million d'Huîtres et que ce Rocher atteignait
bien au moins 700 mille mètres cubes !
Je crois utile d'accompagner ces données de Folklore local,
résultant surtout d'un examen méticuleux du Cadastre, d'un nou
veau plan, détaillé et plus précis, que je dois à mon ami Boisseau,
qui l'a relevé récemment {Fig. 6).
(1) Cf. Bull, de la Soc. préhist. franc., 1916, № 7-8, p. 369.
(2) En effet, ce pré paraît en travers du monument, c'est-à-dire est perpen
diculaire à son grand axe Est-Ouest. И S «í o SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 505
On trouvera, sur ce Décalque, en particulier, indiqués les empla
cements de La Bergerie ancienne (1) [№ 1247] et surtout du Four
aux Huîtres (Nu 1237), où jadis on exploita les Buttes pour la fabri
cation de la chaux : données qu'il importait de ne pas laisser tomber
dans l'oubli.
On remarquera surtout qu'à l'aide des noms des lieux dits on peut,
avec le Cadastre, qui ne remonte qu'à 1846, presque reconstituer la
primitive forme des Buttes.
En effet, il est fort probable qu'il y avait aussi des Huîtres dans les
deux prés appelés Le Rocher du Traverl (№s 1244 et 1245), qui
limitent à l'Ouest la Butte № I. Sans cela, ces numéros ne s'appel
leraient pas « Le RocherJ», mais le Pré du Rocher, comme les №s 1235,
1239 et 1248. Quand au mot Travert, il se rapporte, d'après l'Atlas
cantonal, à une vieille ferme, appelée Le Travers, et que j'ai située
sur la Carte d'Etat- Major (Fig. 1), quoiqu'elle ne s'y trouve pas.
Il prouve qu'autrefois, c'est-à-dire avant la construction de la
Cabane des Chauds, les Buttes dépendaient du Travers ou Travert.
On notera aussi le Terme Enclose basse, qui signifie que les
prairies basses (№s 1241 et 1243) sont enfermées entre le Chenal
Vieux (2), la Route de Luçon. les Buttes et le № 1251 (3).
Je conclus donc qu'à l'origine le Monument des Chauds devait
comprendre, en outre des №s 1246 et 1240 et 1236 du Cadastre, les
№s 1238, qui portent le nom, si typique, de Rocher (sans aucune
addition); au moins la partie septentrionale dwPré du Petit Rocher
(№ 1239)(toutce qui est au Nord d'uneligneal!antdeNenO,F/(/.6),
sinon ce pré tout entier ; et enfin les deux prairies du Rocher du
Travert (№s 1245 et 1244).
On voit, dans ces conditions, qu'en somme nous n'avions pas
exagéré, en admettant le chiffre de 712.000 me. pour ces Buttes
d'Huîtres !
§ I. — Recherches personnelles [Observations inédites].
I. — L'Ouverture des Huîtres par l'Homme.
a) Données générales. — L'Ouverture d'une Huître suppose
l'introduction, entre les deux valves droite (plate) et gauche (bomb
ée) de la coquille, d'un instrument très résistant, très plat, plus
(1) Celle-ci devait dépendre par suite d'une aulre ferme que le Travert ou Travers.
Le Traverl est une dénomination de champ qui est toujours en rapport avec
l'état des lieux, en Vendée.
(2) La Levée (Le Bot Bourdin) est fortement indiquée sur la Carte d'Etat-Major
(Cf. Fig. 1). — C'est un travail de défense important et ancien.
(3) A noter encore la Direction Nord-Sud, voulue, de l'Abreuvoir (№ 1249) ; le
terme Novelui, sans doute pour Nuvclec (№ 1250) ; les Jardins du Pont (№' 1230
et 1231), qui doivent être antérieurs à la Ferme des Chauds, cai-, sans cela, ils ne
porteraient pas ce nom et n'auraient pas cette disposition. — Le Pont E est donc
plus ancien que les Chauds : ce qui n'a rien d'extraordinaire. 506 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
ou moins pointu, peu large et très court. — C'est le Couteau des
Ecaillères actuelles ou de nos Cuisinières.
Cet appareil doit être enfoncé assez profondément pour couper le
Muscle adducteur du Mollusque, qui maintient seul l'huître fermée :
cela hermétiquement et très solidement. — Cet organe sectionné,
la coquille s'ouvre en partie sous l'influence de l'élasticité, d'ordre
mécanique, c'est-à-dire spontanée, du Ligament de l'Articulation,
dit Charnière; mais, si l'on ne brise pas alors par torsion ce second
organe, les deux valves restent liées, bien entendu, l'une à l'autre.
Quand l'on introduit ainsi, entre les deux valves, une lame pointue
et mince et la pousse devant soi, comme on opère à l'aveugle et
comme il y a des ressauts dans l'intérieur de la coquille, forcément
cet instrument doit frôler la face interne des deux valves et y faire
des Eraflures, avant d'arriver, comme il convient — en le dépassant
ou non — sur le Muscle adducteur.
Il en résulte l'existence de Traces, d'origine humaine, constituées
par des Ablations de copeaux, des Rainures, des Stries, etc., voire
même des Encoches, sur les faces internes des coquilles, par des
truction de la dite coquille au niveau du point d'attaque.
Si donc on retrouve, sur des Huîtres, de telles traces, on peut
affirmer qu'elles ont été ouvertes par une Action humaine.
Or qu'observe-t-on, à ce point de vue spécial, sur les Coquilles
des Buttes des Chauds à Saint-Michel-en-1'Herm? — C'est là le pro
blème qu'il nous faut maintenant résoudre.
II. — Observations de la première Série [1907].
En 1907, j'ai reçu de mon ami, M. Boisseau, douze Huîtres des
Chauds : Quatre Coquilles entières et huit Valves isolées, que je
conserve dans ma Collection, très précieusement.
Pour les huit dernières pièces, j'ai noté cinq adultes et trois jeunes.
I. Huîtres Jeunes. — Deux valves jeunes (№s I et IV),

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