Emprunts de saint Louis en Palestine et en Afrique [second article]. Appendice.  - article ; n°1 ; vol.19, pg 283-293
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Emprunts de saint Louis en Palestine et en Afrique [second article]. Appendice. - article ; n°1 ; vol.19, pg 283-293

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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1858 - Volume 19 - Numéro 1 - Pages 283-293
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1858
Nombre de lectures 12
Langue Français

Extrait

Gustave Servois
Emprunts de saint Louis en Palestine et en Afrique [second
article]. Appendice.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1858, tome 19. pp. 283-293.
Citer ce document / Cite this document :
Servois Gustave. Emprunts de saint Louis en Palestine et en Afrique [second article]. Appendice. In: Bibliothèque de l'école des
chartes. 1858, tome 19. pp. 283-293.
doi : 10.3406/bec.1858.461910
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1858_num_19_1_461910EMPRUNTS
DE SAINT LOUIS
EN PALESTINE ET EN AFRIQUE.
APPENDICE.
Je crois pouvoir rattacher à l'article récemment publié sous
ce titre1 les documents inédits qui suivent. Les uns sont relatifs
à des emprunts contractés 7 en vue de la croisade, par saint Louis
ou en son nom; les autres renferment quelques détails intéres
sants sur Gilles, archevêque de Tyr, dont j'ai eu l'occasion de
parler en énumérant les diverses mesures qui avaient précédé
l'envoi à Saint- Jean-ď Acre des lettres de crédit de saint Louis;
un dernier enfin nous apprend quelle était la situation des
croisés de Palestine en 1267, si je ne me trompe.
I.
L'acte qui suit constate des emprunts que contracta saint
Louis pendant sa première croisade. Tant à raison de ces em
prunts qu'à raison d'autres frais qui ne sont pas spécifiés, le roi
devait quatre cents besants sarrasins à un Génois , auquel ils fu
rent payés et dont il donna quittance le 16 septembre 1254. Si
le besant sarrasin valait dix sous parisis 2, la somme montait à
200 livres parisis, et avait une valeur intrinsèque de 4,493 francs.
La valeur relative serait de 17,973 francs, si le pouvoir de l'a
rgent était quadruple, ou de 22,466 si le de l'ar
gent quintuple.
Eudes de Chàteauroux, cardinal de Frascati et légat du saint-
1. Voyez plus haut, p. 113.
2. Du Cange, XXe Dissertation sur l'Histoire de Joinvilie.
10. 284
siège, au nom duquel la charte est rédigée, avait accompagné
saint Louis en Palestine ; il ne revint pas avec le roi.
QUITTANCE D'UNE SOMME BE QUATBE CENTS BESANTS SARRASINS
DUE PAR SAINT LOUIS A UN GÉNOIS.
Odo, miseratione divina Tusculanus episcopus, Apostolicœ sedis
legatus , universis présentes litteras inspecturis , salutem in Domino
aempiternam. Noverit universitas vestra quod Guido Pictapetra, Ja-
nuensis, in nostra prœsentia constitutus , quitavit illustrem regem
Francise de omnibus serviciis qiia3 fecit dieto régi et de omnibus mu-
tuis et expensis quas fecerat pro eodem, et juravit super sacrosancta
Dei evangelia in manibus nostris quod , pecasione rerum prœdicta-
rura vel alicujus earumdem, pro quibus habuit in recompensationem
quadringentos bisantos Sarracenos , nee per se nec pet alium petet
nec peti faciet a rege antedicto, renuncians omni actioni et juri , si
quid sibi competit vel competere potest, contra dictum regem, occa-
sione rerum praedictarum vel quacumque alia ratione sive causa. In
cujusrei testimonium, sigillum nostrum duximus praesentibus litteris
apponendum. Datum in Accon, anno Domini M0 CG° LIIIl°_, XVI0 ka-
lendas octobris.
(Archives de l'Ernp., Tr. des Gh., cart. J 47^, pièce n° 21.)
II.
L'acte suivant constate un emprunt de mille livres tournois
qu'Erard de Yalery fut autorisé à contracter, au nom de saint
Louis, avant de partir pour Saint-Jean d'Acre, en 1265. Les
exemples abondent de ces dons du roi aux chevaliers qui se
croisent; il eût été plus intéressant de retrouver la lettre de
crédit délivrée par le roi. La somme fut probablement emprunt
ée en France.
CHARTE d'ÉRARD DE VALERY RELATIVE A SON DEPART POUR LA TERRE
SAINTE.
Universis pressentes litteras inspecturis, Erardus de Valeriaco3 miles,
dominus Sancti Valeriani, salutem. Notum facio quod, cum potesta-
tem habeam contrahendi mutuum usque ad mille libras turonensium 285
nomine domini mei'regis Francorum illustris, per litteras suasmihi ad
hoc traditas , et aliquas gratias obtinuerim a domino archiepiscopo
Tyrensi, executori negocii terra? sancta^, ita quod infra instans Pascha
transfretem in subsidium terrée sanctse prœdictœ , volo et concedo ,
quod si contigeret me non transfretare infra terminům praenotatum
ut dictum est, quod ego tenear reddere dictas litteras, vel mille libras
turonensium , et quicquid de dictis gratiis mihi concessis a dicto ar
chiepiscopo recepissem; et quoad ad hœc obligo et assigno omnes
redditus et proventus tocius terrae тезе de Sancto Valeriano et perti-
nenciarum ejusdem, ita quod ego vel alius pro me nichil inde pos-
simus percipere vel levare quousque dicto archiepiscopo vel Johann i
de Valencenis ', militi, seu alteri eorum, de praedictis fuerit plenarie
satisfactum. In cujus rei testimonium, sigillummeum duxi praesenti-
bus litteris apponendum. Datum anno Domini M° GG° LX° quinto ,
mense Julio.
(Гг. des Ch., cart. J 455, pièce n° 21.)
III.
On peut, je crois, assimiler à un prêt le dépôt de 24 marcs
d'or en lingot que fit entre les mains de saint Louis, Théalde,
archidiacre de Liège, le 28 décembre 1269. Si Théalde n'eût pu
se joindre à Г-armée des croisés, la somme eût dû être employée
au rachat des captifs et au soulagement des pèlerins.
Théalde, de la famille des Yisconti de Plaisance, fut élu pape
le 1er septembre 1271, tandis qu'il était outre mer. Il prit le
nom de Grégoire X.
ACTE DE DÉPÔT DE VINGT-QUATRE MABCS D'OR FAIT PAR THÉALDE,
ARCHIDIACRE DE LIÈGE, ENTRE LES MAINS DE SAINT LOUIS.
Universis présentes litteras inspecturis, Thealdus , archidiaconus
Leodiensis, salutem in Domino. Noveritis quod de viginti quatuor
marchis auri in palleola quas excellentissimo principi domino Ludo-
vico, Dei gratia Francise régi illustrissimo , in deposito tradidi, quas
michi vel certo nuntio meo reddere tenetur ultra mare, ego volo et
concedo quod, si ego morte prseventus fuero aut času aliquo impedi-
1. Jean de Valenciennes avait été adjoint par le pape à l'archevêque de Туг pour
recueillir les produits du centième. 286
tus quod non possim in generali passagio transfretare , quod idem
dominus rex et legatus sedis apostoliese medietatem dictarum viginti
quatuor mareharum expendant ipsi vel dictus dominus rex ., si vide-
rint posse comode fieri, in redemptionem captivorum. Aliam ver о
medietatem, et si quid residuum fuerit quod expensum non fuerit in
■ captivis redimendiS; distribuant ipsi vel dominus rex peregrinis se-
cundum quod eidem domino régi et legato prœdicto vel domino régi
videbitur bonum esse. In cujus rei testimonium présentes litteras
prœbui sigilli mei munimine sigillatas. Actum Parisius anno Domini
M° CO LX° nono, in festo Sanctorum Innocentum.
{Тт. des Ch., cart. J 456, p. n° 28 ls.)
IV.
Les pièces qui suivent sont des lettres de la correspondance
de Gilles, archevêque de Tyr, qui avait été, comme je l'ai dit,
chargé de prêcher la croisade en France et d'y recueillir l'impôt
du centième sur les revenus du clergé de France.
La première, datée de Paris (23 novembre 1265), est adressée
à maître Richard, chantre de Tripoli, chanoine de Tyr et tré
sorier du pape. Des envoyés de l'archevêque étaient venus à
Rome, et Richard s'était plaint de n'avoir pas été unis au cou
rant des affaires dont ils étaient chargés. Gilles excuse ses pro
cureurs et proteste de la confiance qu'il a mise en Richard. A
cette lettre où il est, en outre, question d'une affaire personnelle,
était jointe une note qui témoigne assez de la sincérité de l'a
rchevêque et de sa confiance en maître Richard. Il s'y plaint ^ en
termes fort nets, de ce que le pape ait détourné au profit de la
Pouille, c'est-à-dire au profit de Charles d'Anjou, la croisade de
la terre sainte et l'argent qui lui était destiné. Il se plaint en
core de ce que les prélats et les clercs qui se sont croisés et sont
tout prêts à s'embarquer, soient contraints, malgré tous les pri
vilèges, à payer la dîme qui se prélève en faveur de Charles
d'Anjou; à ce sujet, il compare avec amertume la situation des
laïques et celle des clercs.
La perception de cette dîme avait été confiée aux soins du
cardinal Simon , légat du saint-siége , qui plus tard devint
pape sous le nom de Martin IV. Une chronique contempor
aine témoigne des rigueurs qui accompagnaient la levée de 287
la dîme 4. L'archevêque de Туг avait le droit de blâmer l'àpreté
du cardinal Simon, car il

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