Fouilles de Tralles (1902-1903) - article ; n°1 ; vol.28, pg 54-92
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1904 - Volume 28 - Numéro 1 - Pages 54-92
39 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1904
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Edhem Bey
Fouilles de Tralles (1902-1903)
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 28, 1904. pp. 54-92.
Citer ce document / Cite this document :
Edhem Bey . Fouilles de Tralles (1902-1903). In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 28, 1904. pp. 54-92.
doi : 10.3406/bch.1904.3319
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1904_num_28_1_3319FOUILLES DE TRALLES {190-2-1903)
(PI. I -VII)..
Au mois de février 1902. le Musée Impérial de Constanti
nople fut avisé de la découverte, à Tralles, de trois statues de
marbre. Je fus chargé d'aller inspecter le lieu des trouvailles
et d'y entreprendre, au besoin . quelques touilles sommaires.
Je me rendis compte , dès -mon arrivée, qu'une exploration
plus méthodique pourrait produire de nouveaux résultats, et
c'est ainsi que je fus amené à entreprendre, au printemps de·
1902; une première campagne, suivie de deux autres, faites
à- l'automne de la même année et de l'année suivante.
Nous n'étions pas les premiers à fouiller a.Tralles; en ) 888
un habitant découvrit par hasard la·· tête colossale· de Dionys
os, aujourd'hui à Tchinili- Kiosk,, et cette découverte amena
Humann à tenter à Tralles la fortune des fouilles. Accompag
né (le M. D lerpfeld; il travailla près de cinq semaines au
théâtre et sur la terrasse qui le surplombe. Il retrouva le
corps du Dionysos, quelques autres sculptures de moindre
valeur, et dressa un plan sommaire de la ville (I).
En-arrivant à Tralles, je me proposai d abord de retrouver
les morceaux manquant des trois statues qu'on venait de découv
rir et. en particulier, la tête de la nymphe Je fus ainsi conduit,
à pratiquer une série de sondages (2), qui, s'ils ne donnèrent·
pas précisément ce que j'en attendais, mirent au jour la belle ,
tête de femme, publiée par M! Gollignon (3). plusieurs autres
têtes, signalées déjà par Mi S.Reinach (4), et une inscription
(1) Ath Mitth., XVIII, 1893, p. 395 sq.,-pl. XII et XIII.
(2i Dans la région H du plan.
|3) Mon. Plot, X,. pi. I. C'est par erreur que M. Collignon attribue la
découvertedft celte tête aux fouilles de Hadji Halil-Effendi.
(4) C.-R. Ac. Inscr., 1U03, p. 78. Ce sont les mêmes têtes qui sont pu»
bliées. plus loin. FOUILLES DE TRALLES 55
relative à la restauration d'une stoa par un certain Alexan--
dros, fils de Nikias. (cf. plus, loin, inscr. n° I).
Cette stoa étant désignée dans le texte épigraphique par les
mots. την αετημορινην στοαοροφήν, je prolongeai mes tranchées
dans la direction du sud, et je dégageai plusieurs fûts de colon
nes monolithes, que je supposai appartenir ù cet édifice. Un
peu au-delà, une tranchée plus large nous mit en présence,
à 4 m. environ au-dessous du niveau actuel, de nouvelles co
lonnes du môme type, de quelques restes d'un dallage en
marbre, çt d'une assise de calcaire où je pensai d'abord re
connaître le soubassement du· portique que je cherchais ( lftr
Mars- 13 Avril; 3 Septembre -20 Octobre 1902).
Mais, dans une troisième campagne (lSeptembre-"25 Octo
bre 1903), en, dégageant: complètement la stoa . je trouvai-
qu'elle avait sa façade principale orientée vers l'ouest, et, de
plus, qu'elle semblait faire partie d'une grande construction
dont les murs se rattachaient directement à ses extrémités
nord et sud. Je pratiquai unetranchée suivant ces murs, et
je pus, ainsi relever le plan général de l'ensemble Le porti
que en occupe la partie occidentale; ce n'est donc pas à lui;
selon toute vraisemblance, que se rapporte notre inscription.
Les circonstances ne me permirent pas, a mon grand re
gret, de reconnaître la disposition intérieure de l'édifice. Bien?
des points restent donc obscurs. La destination même de la.
construction -demeurerait inconnue ou très hypothétique, sans
une. série d'inscriptions agonistiques, trouvées dans les envi
rons immédiats, qui semblent: la désigner comme un gy
mnase:
.*
la description qui suit (1), je distinguerai trois grouDans
pes principaux de constructions: la stoa; — la construction ad
jacente; — les constructions de l'époque byzantine Je serai d'ail
leurs très ? bref, le plan' et les coupes reproduits à la plan-
lll Je tiens à remercier ici M. Mendel, qui a bien voulu rn'aider de ses
conseils pour la rédaction de ces notes. FOUILLES DE TRALLES :· 56
che I (1) suffisant à donner une idée exacte de l'état actuel
des ruines.
1; La stoa est orientée, dans sa plus grande dimension, du
nord'au sud; ouverte à l'est; fermée a l'ouest par un-mur des
fond; lequel est conservé sur toute sa longueur et nous donne
celle du portique ( 4Οιη·8*2). La -larceur (hm fit- nous est four--
nie par l'assise de calcaire JK qui appartient au premier de
gré du soubassement. Elle est conservée sur une longueur de
J Γη·60 et formée de blocs de longueur inégale, mais d'épais
seur constante (0""63). La seconde assise était constituée parl
e sty lobale lui-même. Le soubassement ne forme pas un bloc
compact de maçonnerie: II n'y a de fondations que sous les par
ties portantes, réduites à deux assises sous la colonnade (h- to
tale, 0"1· 41), plus profondes, mais construites en moellons sous
le mur de fond. Dans la partie intermédiaire,le dallage de mar
bre est posé sur un betonnage d'une épaisseur de 0m 06. Huit
dalles sont encore en place {L). Le mur de fond,, épaisseur,,
lIU'2O; h. maxima, 3ra*60) est fait de gros blocs de calcaire
dont le parement est assez soigneusement dressé. Il était d'abord-
appareillé à sec, mais, plus tard; les joints ont été, par en
droits, recouverts d'un mortier de chaux et de briques pilées,
II était sans doute, à l'origine, enduit de stuc, ou décoré d'un
placage de marbre.
Les colonnes de la façade sont monolithes et faites d'un
marbre coloré. Elles mesurent 4™Ί 5 de hauteur sur-0mt598 de
diamètre à la base et 0m;457 au sommet. Le lut est lisse, te
rminé en bas par un congé et un listel de 0rai058; en haut,
par un astragale relié au fût par un congé. Nous n'avons
retrouvé ni bases ni chapiteaux.
L'architrave et la irise sont sculptées dans la môme pierre,
(h., 0m*91; larg., 0m*457). L'architrave est divisée en trois
fasces saillantes, séparées Tune de l'autre par une ligne de.
perles et un' cordon; elle est limitée, à -sa partie supérieure,
par un· riche corps de moulures, comprenant une rangée de
(1) Les hachures sombres .indiquent les constructions antiques; les ha
chures claires, celles de l'époque byzantine. DE TRALLES ·>7 FOUILLES
perles, une rangée d'oves et unecavet décoré ' de palmettes
droites et surmonté d'un listel. La frise est décorée d'enrou
lements de feuilles d'acanthe et couronnée, par une rangée
d'oves.
De la corniche et de la couverture, pas plus que du chapi
teau, rums n'avons pu retrouver aucun fragment ; et. le mor
ceau île l'épistyle que nous possédons étant incomplet, les
éléments nous manquent pour tenter une restauration de l'e
nsemble. Nous n'avons, en-effet, aucun donnée sur la longueur
des entre-colonnements Les fûts et les fragments retrouvés-
dans la fouille représentent au plus huit colonnes, mais le
nombre en. était certainement supérieur, car huit colonnes,
exigeraient une distance d'axe en axe égale à;5'"-8(> environ;
ce qui me semble inadmissible, étant- donné -la- faiblesse des
supports et des fondations. Les dimensions du- fût (environ 7
diamètres dans la hauteur) et la décoration· de l'entablement
excluent l'hypothèse d'un ordre dorique L'édiiice était sans
doute un de ces monuments corinthiens, lourds et surchargés,
dont on a retrouvé tant de spécimens, dans le sud-ouest de
l'Asie Mineure. La toiture devait être de bois. Nous n'avons
retrouvé ni tuiles ni antéfîxes. qui puissent'faire croire à l'exis
tence d'une couverture en marbre.
On ne peut songer à dater l'édifice d'une manière précise.
Toutau plus, la comparaison du décor de l'architrave et de la
frise avec celui d'autres monuments de cette région peut-elle
nous fournir quelque indication (1);

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