H. G. Quaritch Wales : Prehistory and Religion in South-East Asia  - article ; n°1 ; vol.49, pg 349-357
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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1958 - Volume 49 - Numéro 1 - Pages 349-357
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Publié le 01 janvier 1958
Nombre de lectures 37
Langue Français

Extrait

G. Cœdès
H. G. Quaritch Wales : Prehistory and Religion in South-East
Asia
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 49 N°1, 1958. pp. 349-357.
Citer ce document / Cite this document :
Cœdès G. H. G. Quaritch Wales : Prehistory and Religion in South-East Asia . In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient.
Tome 49 N°1, 1958. pp. 349-357.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1958_num_49_1_1488COMPTE RENDU
H.G. Quaritch, Quaritch 1957, Wales. petit in-8°, — Prehistory 180 p., 2 and pi. hors religion texte, in 24 South-East fig. Asia. Londres,
L'ouvrage du Dr Quaritch Wales fait suite à ses deux précédents The making
of Greater India (1951) et The mountain of God (1953), dans lesquels il a étudié
divers aspects de l'expansion indienne au-delà des mers, en essayant de déterminer
la part réciproque de l'élément indien et de l'élément autochtone dans la formation
des civilisations de l'Asie du Sud-Est. Ce nouveau livre reprend les idées déjà
exposées par l'auteur sur l'importance et la permanence de l'élément autochtone
qu'il appelle « local genius », et sur le rôle de l'apport indien, simple « stimulus »
auquel la réaction (« response ») a été différente dans chaque pays. Mais il apporte
à ces idées de nouveaux arguments tirés cette fois de l'histoire des religions.
La publication de l'ouvrage semble avoir été provoquée par la véhémente cr
itique du Professeur F.D.K. Bosch publiée dans les Mededelingen de l'Académie
d'Amsterdam sous le titre Local genius en Oud-Javaanche Kunst en 1952, et
suivie bientôt d'une étude dans les Bijdragen de 1954 intitulée Vit de grensge-
bieden tusschen Indische invloedssfeer en oud-inheems volksgeloof op Java,
dans laquelle l'auteur formule sur l'évolution de la civilisation indo-javanaise des
vues qui sont en opposition compete avec celles du Dr Quaritch Wales.
Son nouveau livre, limité au seul domaine de la religion, lui a fourni l'occasion
de préciser et parfois de modifier dans le détail certaines de ses idées : il marque
sur divers points un progrès sur les précédents. Son but est tout d'abord de tenter
une reconstruction des anciennes religions de l'Asie du Sud-Est avant l'expansion
de la culture indienne, et de montrer dans quelle mesure la religion, élément
essentiel du « local genius », a influencé l'évolution et la différenciation de cette
culture dans les divers pays. « Lorsqu'il s'agit des plus récentes époques pré
historiques, écrit l'auteur (p. 2), en particulier de l'âge du bronze dans l'Asie
du Sud-Est, les survivances forment une si grande part de la religion vivante que
l'insuffisance de nos connaissances en matière de développement de la religion
dans cette partie du monde ne peut s'expliquer que par le défaut d'appliquer à
cette étude des méthodes comparatives appropriées. » Ce sont ces méthodes qui
sont appliquées dans les trois premiers chapitres dont l'objet est de définir les
croyances religieuses des habitants de l'Asie du Sud-Est à l'époque préhistorique,
en prenant comme base l'étude ethno-sociologique des populations attardées,
contrôlée quand faire se peut par les données de l'archéologie.
Le premier chapitre, prudemment intitulé « Palaeolithic probabilities », fait
appel à la religion des indigènes du Sud-Est de l'Australie, « dont la culture doit
être relativement peu différente de celle de leurs ancêtres répandus autrefois dans
l'Asie du Sud-Est » (p. 7). Leur dieu suprême, créateur et gardien de la morale,
est mis par eux en relation avec le ciel : c'est un « medicineman » qui met les
hommes en communication avec lui par l'intermédiaire de l'arc-en-ciel, d'un
arbre, etc. De cette religion, le Dr Quaritch Wales retrouve des survivances chez
les Senoi et les Jakun de la péninsule malaise. Mais les Negritos de la péninsule,
des îles Andaman et des Philippines, plus nomades et chasseurs, considèrent 350 COMPTE RENDU
l'Etre suprême comme un seigneur des animaux, ce qui semble correspondre à
un stade plus ancien de l'évolution religieuse.
Le second chapitre, consacré à la période néolithique,|Vnontre l'importance,
pour les sédentaires agriculteurs, du couple Terre-Mère et Ciel-Père, ainsi que du
culte des ancêtres à qui était demandé de promouvoir la fertilité du sol où ils
reposent. Il retrace les migrations des Néolithiques en faisant siennes les hypo
thèses de R. Heine-Geldern, et considère schématiquement leurs deux grandes
vagues : celle des Austronésiens (parlant des langues malayo-polynésiennes)
utilisant la hache quadrangulaire, et celle des Austroasiatiques (parlant des langues
môn-khmères) introducteurs de la hache à tenon d'emmanchement et de la culture
mégalithique ancienne. Il montre parmi ces derniers le développement des cultes
chthoniens, avec, comme suite logique, le culte des montagnes saintes, l'édification
de pyramides, ziggurat, et autres constructions symbolisant la puissance de la
terre, et permettant la communication avec le monde souterrain. C'est à la fusion
de ces deux cultures qu'est due l'association du culte chthonien avec celui des
ancêtres.
Le troisième chapitre, relatif à la religion de l'âge du bronze, reprend et déve
loppe les idées sur le caractère chamanique de la religion dôngsonienne déjà
exprimées en 1954 par l'auteur dans une communication au XXIIIe Congrès des
Orientalistes de Cambridge (Proceedings, p. 270 : The religious significance of
the early Dongson bronze drums). Il exprime l'opinion (p. 65) que « la religion
des Torajas orientaux de Celebes et de plusieurs groupes ethniques de Bornéo
conserve assez de croyances et de pratiques rituelles introduites dans ces pays
par les influences dôngsoniennes pour pouvoir aider à reconstruire la nature de la
religion de l'âge du bronze », mais il se défend (p. 107) de vouloir identifier la des Dôngsoniens avec celle des populations non-indianisées et non-
islamisées de Bornéo et de Celebes, dont il n'a utilisé le témoignage que pour
avoir une idée des principales caractéristiques de cette religion dôngsonienne. Le
chapitre comprend d'une part une longue définition du chamanisme basée sur le
livre de Mircea Eliade, Le Chamanisme (1951), et d'autre part une nouvelle
interprétation des scènes figurées sur ]es plus anciens tambours de bronze. En
conclusion (p. 107) l'auteur croit pouvoir affirmer que la religion de l'âge du bronze
est faite de croyances et de pratiques étrangères au mégalithique ancien, mais
propres aux nomades de l'Asie Centrale, dont on connaît l'influence sur l'Asie
du Sud-Est où ils ont introduit la technique du bronze et divers motifs artistiques.
La religion de ces nomades était le chamanisme joint au culte de divinités célestes.
C'est au Yun-nan et dans le Nord de l'Indochine, vers le milieu du premier millé
naire avant l'ère chrétienne, que la culture des nomades, qui formaient la classe
supérieure, se serait combinée avec celle des néolithiques sédentaires de parler
malayo-polynésien « continuant à pratiquer une forme appauvrie de la religion
du mégalithique ancien, c'est-à-dire le culte des forces chthoniennes dans lequel
celui des ancêtres ne prédominait pas encore » (p. 108). C'est cette culture hybride
qui se serait propagée sur la côte orientale de la péninsule indochinoise et en
Indonésie, au plus tard vers le milieu du premier millénaire avant l'ère chrétienne.
Le chapitre iv, qui est placé au centre du volume et en est en quelque sorte la
raison d'être, porte le titre significatif « Indianization and local genius ». Il reprend,
pour les défendre contre les critiques, les thèses déjà exposées par le Dr Quaritch
Wales dans ses précédents ouvrages. J'y reviendrai plus loin.
Les deux derniers chapitres constituent, écrit l'auteur, « une nouvelle démonst
ration de la validité de ses théories, basée sur le témoignage de la religion » (p. 4).
« Comme précédemment, dit-il encore plus loin (p. 126), l'hypothèse de travail COMPTE RENDU 351
sera que le « local genius » responsable du développem

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