H. Parmentier : L art architectural hindou dans l Inde et en Extrême-Orient - article ; n°2 ; vol.45, pg 602-618
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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1952 - Volume 45 - Numéro 2 - Pages 602-618
17 pages

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Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 39
Langue Français
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Extrait

H. Marchal
H. Parmentier : L'art architectural hindou dans l'Inde et en
Extrême-Orient
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 45 N°2, 1952. pp. 602-618.
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Marchal H. H. Parmentier : L'art architectural hindou dans l'Inde et en Extrême-Orient. In: Bulletin de l'Ecole française
d'Extrême-Orient. Tome 45 N°2, 1952. pp. 602-618.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1952_num_45_2_5540602 BIBLIOGRAPHIE
En résumé, cet ouvrage est une bonne contribution à l'étude des bronzes et surtout
des représentations des Siva dansant : il est regrettable que des impropriétés de
termes viennent parfois trahir la pensée de l'auteur.
H. Marchal.
Henri Parme\tier. L'Art architectural hindou dans l'Inde et en Extrême-Orient. —
Paris, Van Oest, 19 48.
Quand je pris la succession de Commaille comme Conservateur ď Angkor, en
juillet 1916, ce fut Henri Parmentier, Chef du Service archéologique, qui m'initia
à mes nouvelles fonctions. Je ne me doutais pas alors que j'aurais un jour à rendre
compte de son dernier ouvrage, ou plus exactement de son avant-dernier si, comme
je l'espère, YArt du Laos qu'il a laissé en manuscrit vient à paraître. Je ne saurais
donc oublier ici le chef bienveillant et l'ami qu'il a toujours été pour moi.
L'ouvrage que je vais analyser brièvement ici porte, comme toutes les œuvres
antérieures de Parmentier, sa marque de travailleur austère, opiniâtre et désin
téressé : il ne s'écarte jamais du sujet qu'il veut traiter et ne se permet aucune digres
sion qui pourrait parfois reposer le lecteur. De la multitude de documents et de
notations précises qu'il accumule il émane à la lecture une certaine aridité. Mais ses
illustrations et surtout ses croquis à la plume si savoureux viennent heureusement
compenser cette austérité du texte et l'éclairer, l'aérer dirais-je, comme lorsque
dans une pièce un peu sombre on ouvre une fenêtre sur le dehors.
Ce qu'écrit Parmentier, ce qu'il livre au public, a été longtemps médité, préparé,
et il expose en toute sincérité ses opinions. Peut-être pourrait-on lui reprocher
parfois d'être resté un peu trop à l'écart de théories récentes publiées en dehors de
Г Ecole française. Il a pu se tromper du fait de l'absence de renseignements qui
auraient pu l'aider et faciliter sa tâche ; mais cela n'enlève rien à la valeur document
aire des matériaux qu'apporte chacun des ouvrages qu'il a publiés, notamment
YArt khmèr primitif, YArt hhmèr classique et son admirable Inventaire des monuments
chams pour ne citer que les principaux.
Dans son dernier ouvrage : YArt architectural hindou dans l'Inde et en Extrême-Orient,
Parmentier part d'un principe, qu'il ne me paraît pas avoir suffisamment démontré,
et qui est le suivant : toute l'architecture robuste — on verra plus loin l'importance
que l'auteur donne à cet adjectif — des pays de l'Extrême-Orient (Chine exceptée)
dérive de l'architecture hindoue; le chaînon qui relie ces architectures consiste
en une architecture légère, en matériaux périssables, donc disparue. La faiblesse
de cette argumentation est de faire reposer toute une théorie sur une notion hypo
thétique ou dont il ne reste plus d'autres témoins que des écrits, des récits de voya
geur et de vagues rapprochements avec des édifices modernes supposés reproduire
des formes anciennes.
Tel est le thème fondamental de cet ouvrage, thème que Parmentier a d'ailleurs
déjà développé et présenté en 1926 (Etudes asiatiques, t. II, p. 199 et suiv.).
Son dernier ouvrage semble donc vouloir, comme une sorte de testament, mettre
au point et préciser la thèse qu'il a soutenue toute sa vie.
Il terminait son étude en 1926 par cette formule : «La masse touffue des con
structions indiennes, des époques les plus éloignées aux temps modernes, de la
mer d'Oman aux îles du Pacifique, ne constituerait qu'une seule famille; la pensée
architecturale indienne apparaîtrait une, malgré les extraordinaires divergences BIBLIOGRAPHIE 603
que le temps et des influences sans nombre y ont causées. . . » (loc. cit., p. aái).
Or, en 19^8, Parmentier conclut son ouvrage en disant : «Les résultats des
recherches continues sur le même système et l'examen des découvertes nouvelles
n'ont presque pas fait changer cette vue déjà ancienne».
Il faut reconnaître que l'auteur, après avoir si fortement insisté sur cette formule :
«tout découle de l'Inde en matière d'architecture», la présente cependant sous une
forme hypothétique.
«L'architecture indienne, ajoute-t-il, aussi bien au pays d'origine que dans son
expansion extérieure, serait le développement de la première architecture légère
du bouddhisme, я (L'Art architectural hindou, p. 21З.)
Un peu plus loin, il termine son ouvrage par cette affirmation : «On voit par
tous ces exemples l'unité et la persistance de l'action de l'Inde sur tous les pays
instruits à son école et combien il est légitime de croire que tous ces arts dérivent
de cet ancêtre commun par l'intermédiaire de la construction légère si facile à
importer avec la pensée religieuse dans des régions nouvelles et nous n'aurons pas
perdu notre temps si nous avons fait sentir, par cette étude d'ensemble, combien
tous ces arts qui, à première vue, paraissent si éloignés les uns des autres, se rassem
blent ainsi dans la descendance infinie d'un ancêtre unique et vénérable...»
(loc. cit., p. 319).
Puis il revient une dernière fois sur ce principe qui lui paraît irréfutable : « Toute
étude de l'évolution artistique est vaine si elle n'est pas fondée avant tout sur le
rappel constant de la construction légère, âme même de tous ces arts (il s'agit des
arts orientaux), bien que partout elle nous échappe après sa disparition inévitable
et qu'on ne puisse plus que la deviner par les rares témoins qui s'en sont conservés
dans sa traduction en architecture robuste. Le seul examen de cette dernière est
trompeur car elle ne présente que des termes isolés, séparés souvent par de longues
durées, et n'apporte jamais d'origine». Cette dernière phrase termine l'ouvrage de
Parmentier; il la considère donc comme essentielle.
Au début déjà, car si j'insiste sur ce sujet c'est que l'auteur lui donne une impor
tance prépondérante, on trouve (p. 10 ) : «Le seul fait nouveau de cette étude,
mais alors entièrement neuf, sera en réalité la part donnée à cet élément d'ordinaire
complètement négligé et dont l'oubli fausse le raisonnement d'une façon absolue.
« En effet, si l'on ne garde sans cesse présent à l'esprit le souvenir de cette archispéciale,' tecture le plus souvent inconnaissable (H y a là une sorte de contradiction),
on ne surprend dans une évolution que des témoins rares et isolés et qui purent
être exceptionnels, parce que trop coûteux. Nous n'avons jamais une suite continue
et quand les transformations d'une forme paraissent prouvées, que nous en tenons
le départ et l'arrivée avec plusieurs intermédiaires, nous ne savons jamais la série
obligée des chaînons qui les ont unis par des gradations si fines que les modilica-
tions ont passé tout à fait inaperçues des artisans.»
Ainsi donc on ne saurait étudier l'architecture en pierre d'un pays si on ignore
l'architecture en bois ou en matériaux légers contemporaine ou antérieure.
Ce postulat risque de paralyser l'étude de beaucoup d'architectures anciennes :
nous ne pourrions, d'après ce principe, parler avec discernement de l'architecture
égyptienne dont les monuments aux maçonneries puissantes et massives ne laissent
guère de souvenirs ou de rappels de la hutte en roseaux et en pisé des fellahs
égyptiens. On devrait également renoncer à l'étude des temps assyriens et chaldéens
dont la brique ou les blocs de diorite qui les composent ne procèdent en rien par
leur mise en œuvre d'une architecture légère. Perrot et Chipiez ont pu dire que
par leurs énormes murs, qui ont parfois quatre &

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