Informations scientifiques et notes brèves - article ; n°11 ; vol.54, pg 689-749
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1957 - Volume 54 - Numéro 11 - Pages 689-749
61 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

Informations scientifiques et notes brèves
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1957, tome 54, N. 11-12. pp. 689-749.
Citer ce document / Cite this document :
Informations scientifiques et notes brèves. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1957, tome 54, N. 11-12. pp. 689-
749.
doi : 10.3406/bspf.1957.8083
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1957_num_54_11_8083SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 689
INFORMATIONS SCIENTIFIQUES ET NOTES BRÈVES
I. REPONSES ET DISCUSSIONS
utilisées. 1 — Roger Dans Agache un récent (Villers-Bretonneux, fascicule de ce bulletin Somme). (Bull. A propos Soc. préhist. des géodes fr.,
1957, p. 245), M. L. Cayeux a publié une série de géodes manifestement
aménagées. Ces « vases naturels » sont d'autant plus intéressants qu'ils
ne proviennent pas de la surface, mais d'une couche archéologique bien
déterminée. Je n'ai remarqué de pièces semblables qu'au gisement épo-
nyme du Campigny à Blangy-sur-Bresle où j'ai vu à plusieurs reprises
des demi-géodes de petites dimensions. Elles rappellent celles figurées
par M. Cayeux sous le n° 5 mais elles ne présentent pas de retouche. Il
convient alors de se montrer particulièrement prudent. En l'absence de
trouvailles faites à l'occasion de fouilles, seul un ensemble important de
telles pièces pourrait faire croire à leur utilisation par les préhistoriques.
Rappelons que dans la Somme des géodes aménagées ont été signalées
il y a près d'un siècle. Boucher de Perthes (1) parlait déjà de «vases en
silex... qui ne pouvaient recevoir que quelques gouttes de liquide... les
uns sont des accidents, mais dans d'autres on voit que la main humaine a
aidé à la nature ». Il en donne trois dessins. Sur l'un d'eux (le n° 9) on
reconnaît une demi-géode mais les n08 8 et 10 sont difficilement identi
fiables. Il faudrait revoir les pierres elles-mêmes. Précisions que, d'après
l'auteur, elles proviennent du « diluvium ». Elles seraient donc paléo
lithiques (?). Il est d'ailleurs normal que ces vases naturels aient, de
tous temps, retenu l'attention des hommes. Ainsi, L. Coutil (2) a décrit
autrefois une série de géodes trouvées en Normandie et dans lesquelles
étaient cachées des monnaies gauloises. Au moyen âge, et peut-être après,
elles étaient parfois utilisées comme bénitiers. A une question posée dans
ce bulletin (3), il y a plus de 40 ans, nous pouvons répondre par l'affi
rmative : dans les souterrains-refuges de Naours (Somme) il existait non
pas un, mais deux bénitiers en silex (4) ; une énorme demi-géode et un
silex naturellement concave. Les pierres de ce dernier type, elles aussi,
ont certainement été utilisées très souvent. Provenant des environs Sud
d'Amiens, nous possédons un silex de la grandeur d'un melon et dont
le cortex présente une profonde cavité bien régulière. Sur les faces
extérieures on peut voir quelques retouches les unes, assez grossières,
sont fortement cacholonnées, les autres, étonnamment fraîches et sans
patine, sont beaucoup plus habiles. Cette pierre a donc été remarquée
et utilisée à des époques bien différentes. Ces vases naturels sont de tous
les temps. L'intérêt de la note de M. Cayeux est d'attirer l'attention
sur un type de pièces qui, bien souvent, a dû passer inaperçu.
2 — L. Aufrère, Directeur de la Circonscription des Antiquités Pré
historiques de Lille, communique la note suivante (destruction de tombe).
Le R. P. Dom Prévost a remis à la .S. P. F., Bull. n° 9, p. 472, et à moi-
même, une information qui lui avait été communiquée par un confrère
et d'après laquelle le Maire d'une commune du Pas-de-Calais aurait
détruit, « il y a deux ans », une tombe (dallée) découverte au cours de
l'exploitation d'une marnière. D'après les renseignements qui me sont
parvenus, on aurait effectivement rencontré une tombe à l'endroit in
diqué, en exploitant la marne, mais le fait remonterait à vingt-cinq ou
trente ans. Le Maire actuel n'y est pour rien, pas plus, je pense, que son
prédécesseur, tué avec sa famille en 1940. Au point de vue général, il
(1) Boucher de Perthes. — Antiquités celtiques et antédiluviennes,
t. III (1864), p. 470 et pi. IX, chap. XII.
(2) L. Coutil. — Géodes en silex ayant servi de tirelire pour les monn
aies gauloises. Bull. Soc. préhist. fr.t 1908, p. 325.
(3) J. Bossavy. — Bénitier creusé dans un bloc de silex à Naours. Bull.
Soc. préhist. fr., 1916, p. 132.
(4) Ils ont disparu pendant l'occupation allemande. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 690
n'y a aucun intérêt à poursuivre une enquête sur des faits aussi anciens
et, d'ailleurs, antérieurs à notre législation, si ce n'est pour ménager des
fouilles éventuelles et assurer la protection de ce qui reste, car on m'écrit
que « le tout est resté en place à la suite de l'éboulement des terres ». La
marnière, aujourd'hui désaffectée, se trouve sur le territoire de la com
mune de Clarques, « non loin de l'angle de la route d'Inghem-Thérouanne
et de celle d'Herbelles-Clarques ». J'ai communiqué les renseignements
qui me sont ainsi parvenus au R.-P. Dom Prévost qui est si attentif à ce intéresse la préhistoire du Pas-de-Calais et qui ne formule ni objec
tion ni réserve.
3 — L. Balsan (Rodez) nous écrit «A propos du Rodézien ». Je suis
surpris que mes excellents amis MM. Balmelle et Morel ouvrent dans
notre bulletin (1957, p. 457-8) une discussion au sujet du Rodézien,
discussion qui fait songer davantage à une querelle de clocher qu'à
un débat scientifique.
Je n'ai jamais admis, depuis qu'en 1954 le Dr Arnal l'a créé, le terme
de Rodézien. Cela me met à l'aise pour souligner combien le terme de
« Lozérien » lne paraît encore plus inopportun. Inopportun pour la
Lozère prise comme département, les divisions administratives n'ayant
pas cours en préhistoire, inopportun s'il désigne le massif primitif du où les mégalithes sont pratiquement inconnus. encore
parce que les causses ne pas essentiellement lozériens, à l'encontre
de ce qu'écrivent MM. Balmelle et Morel. Ils oublient en effet qu'une
partie des Grands Causses se trouve dans le Gard et l'Hérault et que si
l'Aveyron n'en comporte que 31 %, la Lozère n'en coînpte pas plus de
41 %. Et si l'on considère les causses en général, car pour l'étude des
mégalithes il ne faut pas différencier ceux du Quercy des Cévenols, la
proportion tombe à 20 % seulement.
Je ne retiendrai pas leur argument tiré d'une «longue tradition de
préhistoire » basée sur « la race néolithique des Baumes Chaudes » car
cette grotte, antidatée, est bien la plus mal étudiée des causses, si ses
ossements ont été les plus mesurés de France.
Ne chicanons pas sur l'affirmation gratuite spécifiant que Rodez « ne
se trouve pas en pays calcaire » : Le piton qui lui sert de socle est bien,
en effet, schisteux, mais les causses s'ouvrent à moins d'un kilomètre de
ses portes et s'étendent sur son pourtour Nord et Est, avec la plus grande
densité de mégalithes que l'on trouve en France. Je ne pense pas que la
question de statistique soit importante dans l'état lamentable des
recherches méthodiques en ces régions aveyronnaises et lozériennes. Mais
je tiens à souligner que j'ai mesuré et photographié 391 dolmens ou
menhirs en Aveyron et qu'en tenant compte de ceux repérés par mes
prédécesseurs et non encore examinés, le département doit bien en tota
liser plus de 600. Le dernier travail sur la Lozère, dû à M. A. Soutou
(Répertoire provisoire des mégalithes lozériens, Bull. Soc. Let. Lozère,
1954, pp. 526-46) en signale 374.
Mes prospections me permettent de dire que les avants-causses, ceux
du Comtal, de Millau, de Villefranche en particulier, ont une plus grande
densité en mégalithes que les Grands Causses : Larzac, Noir, Méjan,
Sauveterre,- question de climat sans doute. Dans la seule commune de
Salles-la-Source (Comtal, environs de Rodez), j

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