Inscription chrétienne de Bithynie (cf. p. 446) - article ; n°1 ; vol.2, pg 289-299
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1878 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 289-299
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1878
Nombre de lectures 12
Langue Français

Extrait

L. Duchesne
Inscription chrétienne de Bithynie (cf. p. 446)
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 2, 1878. pp. 289-299.
Citer ce document / Cite this document :
Duchesne L. Inscription chrétienne de Bithynie (cf. p. 446). In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 2, 1878. pp. 289-
299.
doi : 10.3406/bch.1878.4459
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1878_num_2_1_4459CHRETIENNE DE BITHYNIE INSCRIPTION
ΟΥΝΘωΑΠ€Τ€ΘΗΤΑΘ€
M € A Ι Α ΤΟΥΜΑΡ
TYPIOYTOYAMOYXPIC
ΤθφθΡΟΥΙΝΔςΤΜ·ΜΑΐωΜ€
5 ΤΑΤΗΝΥΠΑΤΕΙΑΝΠΡωΤΟΓε
NOYCKAIACTOYPIOYTGdNAAM
TTPN€TTI0eOAOCIOYBACIA€GuCKA.
€ΥΑΑΑΙΟΥ€Π ΙΟΚΟΧΑΛΚΗΔΟ
NOCKTIZ€TeAenAPATHC
10 CeMNOnPKOYBIKOYAAPI..
€ΥφΗΜΙΔΟΥΚΑΙ€Γ€Ν€ΤΟΗ
TTAHPOYMM.CerrT€MBP...
ΚΒΥΠΝ
15 ΤΟΥΑΑΝ Ι
Cette inscription a été trouvée « sur la route de Haïdar-Pa-
» cha à Nicomédie, dans les ruines d'une église dédiée à
» S t Christophe. La pierre est longue de 2 mètres, large d'un
» mètre. Elle a été copiée par M. Matthieu Paranikas et pu-
» bliée par lui dans le journal Γ 'Ανατολή, de Constantinople,
» n° du 7 avril 1877 ». Je reproduis fidèlement son texte, où
il y a quelques fautes de copie; ce qui est défectueux de ce
côté et ce qui manque tout-à-fait peut être restitué avec une
entière certitude. Il faut lire :
Συν θεφ άπετέθη τα θείΛελικ του ρ,αρτυριου του αγίου Χριστό
γ' [a(yjvI) Μχ'ϊω |/.ετα τν]ν ύτττκτείχν Πρωτογενφορου ίνδ(ικτιώνος)
ούς καΐ Άστουρίου των λκ[/.πρ(οτάτων) επί Θεοδοσίου βασιλέως
κα[1] Εύλκλίου έπισχ.6(που) Χαλκηδόνος. Κτίζετε δε τταρα τν^ς σε-
(Λνοπρ(επείχς) ·Λουβικουλ«ρί[ου] Εύφη[Λίου, κ sel έγένετο ή κατάθεσις
BULL. DE CORRESP. HELLÉNIQUE, Πι 20 INSCRIPTION CHRÉTIENNE DE B1THYNIE 290
ε' [/.(ηνί) 2ΐπτε{χβρ[ίω] κ β' ύπ[οί- εν είνδ(ικτιωνι) πλτιροιψΧέντΟ
r&ioç Σπορακίου κ«1 Έρκ]ουλ«ν[ου των λαμπρότατων.
Le Τ de la ligne 4 ne peut pas être un chiffre d'indiction :
il faut un Γ, l'année 450 indiquée par la date consulaire qui
suit ayant l'indiction troisième. — L. 9. κτίζετε pour κτίζε
ται. — L. 11. Εύφγ^χίδου serait régulier; je corrige provisoir
ement Εύφιομίου, on verra plus loin la raison de ce changement.
— L. 12. εινδ. pour ?νδ. — L. 7 et 14. le signe Ν après
ΛΑΜΠΡ et ΥΠ paraît être un signe abréviatif. Dans le dernier
cas cependant il a pu être confondu avec 1Ά de YT7AT€IA. —
L. 15. le Τ et Γι doivent être corrigés comme je l'ai fait, le
nom du consul n'étant pas douteux.
Le lieu de la découverte n'est pas indiqué avec précision :
il y a loin d'Haïdar-Pacha (1) à Nicomédie. Je pense pourtant
qu'on a voulu indiquer un lieu situé dans le voisinage d'Haï
dar-Pacha. On se trouve ainsi, étant donné le tracé actuel de
la route qui relie cette localité à Nicomédie, tout près à l'Est
ed Chalcédoine (Kadi-Keuï). La route en question passe à
moins d'un kilomètre de la célèbre église de Ste Euphémie.
L'inscription relate la fondation et la consécration d'une
église, en l'honneur de S4 Christophe : les fondements furent
creusés (^άπετέθνι τά θεμέλια) au mois de mai de l'année 450 ;
la dédicace eut lieu le 22 septembre 452. Je reviendrai plus
loin sur la manière dont ces dates sont indiquées. Il est r
emarquable que c'est précisément entre ces deux années que se
place la célébration du concile de Chalcédoine, réuni, comme
on sait, dans le basilique de Ste Euphémie. Aussi n'est-il pas
étonnant de rencontrer dans les actes de ce concile les noms
de deux personnages dont parle notre inscription. Ces person
nages sont le consul Protogène de l'an 449 et le consul Spo-
racius ; ce dernier est qualifié dans le préambule des Actes du
titre de Comte des domestiques. Quant à l'évêque Eulalius, il
ne figure point au concile; il était sans doute mort; l'évêque
(1) Haïdar-Pacba est un petit village situé à environ un kilomètre au N-E
de Kadi-Keuï (Chalcédoine), près du Bosphore, en face de Constantinople. '
INSCRIPTION CHRÉTIENNE DE BITHYNIE 291
de Chalcédoine qui siégeait pendant le concile s'appelait Éleu-
thérius.
Théodose II aussi était mort le 28 Juillet 450, peu après la
pose de la première pierre de l'église S1 Christophe. Il est r
emarquable que l'inscription ne joint ni à son nom ni à celui
d'Eulalius aucune des expressions dont on se sert en parlant
des personnages défunts. Peut-être a-t-elle été gravée en deux
fois; la partie καΐ έγένετο η κατάθεσις . . . aurait ainsi été
ajoutée à un texte déjà existant.
Le génitif Εύφνιμίδου suppose un nominatif régulier dont
nous avons plusieurs exemples pour l'époque classique, Εύ-
φημίδης, mot formé αΈυφνιμος, et que nous retrouvons très-
anciennement; mais je ne connais pour le cinquième siècle
byzantin aucun personnage important que je puisse retrouver
dans notre inscription et je suis porté à proposer, avec beau
coup de réserve, une correction assez forte Εύφνιμίου pour Εύ-
φνιμίδου. Cette correction permettrait de retrouver dans le fonda
teur de notre église un magister officiorum en faveur auprès de
Marcien. L'historien Priscus (1) parle de lui dans les termes
les plus flatteurs à propos d'une négociation avec Gobazès, roi
des Lazes; il dit que sa pénétration et son éloquence lui va
lurent la confiance de l'empereur Marcien et que ce dernier
lui dut le succès de la plupart de ses entreprises. Priscus était
un de ses intimes amis. Si l'identification que je propose à
titre provisoire vient à être justifiée, la nomination d'Euphé-
mius au titre de magister ùfficiorum se placera après le mois de
Septembre 452; à cette date il était encore simple cubicula-
rius. 11 faut remarquer le titre η σεμνοπρεπές αύτου, d'un de
gré inférieur à la μεγαλοπρέπεια: des fonctionnaires d'un ordre
plus élevé.
L'édifice religieux dont il s'agit est appelé μαρτύριον ; ce
terme correspond en général au latin confessio, mais quand on
(l) Fragm. 26. (cf. fr. 5) dans les Hist, graec. de Didot, tome IV, p.
103. Ευφήμιος· · . την τοϋ μαγίστρου διίπων αρχήν δς 1π\ συνέσει κα'ι λόγων άρε-
Τβ δόξαν ïyjtav Μαρχιανοΰ του βασιλέως την των πραγμάτων Ι'λαχεν επιτροπην και
πλείστων των εύ βουληΟένιων έκείνω χαθηγητην ίγένετο. 292 INSCRIPTION CHRETIENNE DE B1THYNIE
l'applique à un bâtiment il a un sens plus large. Confessio s
ignifie la crypte souterraine où repose le martyr dont l'église
porte le nom ; elle en est le sanctuaire le plus vénéré et con
tient le tombeau du saint. Μκρτύριον s'applique à l'église elle-
même, pourvu qu'elle soit dédiée à un martyr. Ainsi, la
grande église de Chalcédoine possédait un sanctuaire placé en
dehors du bâtiment principal et construit sur le tombeau mê
me de Ste Euphémie. Dans les actes (1) ce est ap
pelé εύκτηριον του άγιου {Μαρτυρίου, mais c'est l'église elle-mê
me, la grande basilique, qui porte le nom de {Λαρτύριον.
De même qu'on appelait [Λαρτύριον une église dédiée à un
martyr, άποστολεΐον signifiait une église dédiée à un apôtre.
J'en veux citer un exemple tiré d'un monument très-voisin de
celui qui nous occupe. Le célèbre Rufin, ministre de Théodose
et d'Arcadius, avait fait bâtir à trois milles à l'Est de Chalcé
doine une église et un palais ; l'église, dédiée aux apôtres
S* Pierre et S1 Paul, est désignée dans les textes où il en est
question, par le nom α'άποστολεΐον. Le lieu, qui s'appelait au
paravant le Chêne, prit alors le nom de <xX ΊΡουφινικναί, εις τας
Φουφινικνάς. C'est là que le célèbre Théophile d'Alexandrie
réunit un synode contre S1 Jean Chrysostôme, le déposa et
causa ainsi son premier exil. Cette assemblée se tint en 403;
la dédicace de l'église avait eu lieu en Septembre 394. Rufin
profita de cette solennité pour se faire administrer le baptê
me; son parrain fut Ammonius, célèbre solitaire égyptien.
Des moines du même pays furent préposés à la garde du
sanctuaire ; cette colonie égyptienne put offrir neuf ans après
à l'archevêque d'Alexan

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