Inscriptions d Argos - article ; n°1 ; vol.77, pg 387-403
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Inscriptions d'Argos - article ; n°1 ; vol.77, pg 387-403

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1953 - Volume 77 - Numéro 1 - Pages 387-403
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1953
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pierre Charneux
Inscriptions d'Argos
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 77, 1953. pp. 387-403.
Citer ce document / Cite this document :
Charneux Pierre. Inscriptions d'Argos. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 77, 1953. pp. 387-403.
doi : 10.3406/bch.1953.5200
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1953_num_77_1_5200D'ARGOS <!> INSCRIPTIONS
L'édifice classique dégagé par W. Vollgraff sur l'agora d'xVrgos et
présenté par lui comme un temple avait été divisé au ive siècle de notre
ère en compartiments étroits par des murs de refend (2). W. Vollgraff
les avait fait démonter, sauf un, le dernier à l'ouest, le long de la
route de Tripolis. C'est de ce mur qu'ont été tirées, pendant l'été 1952,
les inscriptions 1, 2 et 6 publiées ici. Le n° 3 a été trouvé sur le sol de terre
battue du portique hellénique, le n° 4 dans un mur de basse époque dou
blant le mur de fond de ce même portique, le n° 5 dans un mur de briques
construit sur l'emplacement de son retour, à 26 m. de la salle hypostyle.
I. — Décret de proxénie en l'honneur d'Agathoklès d'Athènes
Inv. 1. Trouvé le 16 mai 1952. Fronton et anthémion d'une stèle de marbre ;
les premières lettres à gauche sont alignées verticalement, mais à l'autre bout le
lapicide a gravé son texte chaque fois jusqu'au rampant du fronton ; ainsi les lignes
sont de plus en plus longues à droite. Dimensions du fronton : largeur : 0 m. 99 ;
hauteur : 0 m. 26 ; épaisseur : 0 m. 27. Hauteur de l'inscription : 0 m. 18 ; largeur :
à la ligne 1 : 0 m. 59 ; à la ligne 9:0m. 84. Hauteur des lettres du titre : 0 m. 022 ;
du texte : 0 m. 01. Interligne : 0 m. 006. Belle écriture du me siècle : F, i ; O, o; /\
plus petits que les autres lettres, et accrochés au sommet des lignes. La pierre
n'était déjà pas en excellent état lorsqu'elle a été gravée, et le lapicide a dû éviter
des fissures en quelques endroits ; il suffira de noter qu'entre ΑΛΙΑΙ et Al (premier
mot) on compte 0 m. 045, fissure qui est donc originelle. Cela n'est gênant qu'une
fois, à la ligne 2. Les lettres, bien conservées à dr., sont assez effacées à g. — Fig. 1.
(1) Je remercie vivement M. Georges Daux pour les conseils dont il m'a fait bénéficier à
toutes les étapes de la préparation de cet article.
(2) BCH 31 (1907), p. 172-178; 44 (1920), p. 219-220. La reprise des fouilles a montré que
cet édifice était en réalité une salle hypostyle. Pour la conduite et les résultats de la campagne
1952 voir la Chronique du présent Bulletin, supra, p. 243-263. 1. — Argos. Fronton inscrit. Fig.
W;$
:«V^r" ft ι
w.wiV1^
Fi<r. 2. — Arjros. Décret (Je proxénie (estsunpa«re).
Fig. 3. — Argos. Bronze, décret de proxénie. inscriptions d'argos 389
Άγαθοκλέος
'Αθηναίου
Άλιαίαι εδοξε τελεία1., ΠανάμοΓυ] τετάρται δευτάται ' άρήτευε βωλας
Νίκων Ά [- -]στιος Διωνύσιος, γροφε[ύς] Παναίτιος Βραχα Κλεοδαΐδας ' επειδή
'Αγαθοκλής Νικοστράτου 'Αθηναίος πολύωρων διατελεί τας πόλιος των Άργείων
και τάν[ς χΐρήανς παρεχόμενος τοις τε ένεπιδαμάάνσι των Άργείων και τοις
άποστελλομένοίς
5 άπα τας πολιός εύχρηστος έστι έν άπχντι καφώι πολύωρων εκαστον και κοιναι τε
καΐ
[ίδ^ίαι * [δ]εδό[χθαι τώ]ι δάμωι * πρόξενον ήμεν και εύεργέταν τας πολιός των
Άργείων Αγαθοκλή Νικοστράτου
[Άθη]να[ΐον] αυτόν και έκγόνονς και θε[α]ροδ[ό]κον [τοϋ] Διός του Νεμέαι
και τας "Ηρας τας Άργείας * ήμεν δέ αύτοΐς
[ά]τέλ[ειαν] και ά[συ]λίαν [αύτοΐς] και χρήμασι και [κα]τά [γ]αν και κατά
θάλασσαν καΐ έμ π[ο]λέμωι και έν ίράναι
[και π]ροε[δ]ρίαν έν τοις άγώνσι οίς ά πόλις τίθητι. άγγράψαι δέ ταν προξενίαν
έν τώι ίαρώι του Απόλλωνος του Αυκε[ί]ου
10 Έλε[ξε] Φάϋλλος Φαΰλλου.
Ligne 4 : ένεπιδαμάάνσι est. pour ένεπιδαμήάνσΐ ; cf. la forme έπιμεμηνάκαντι
dans Mnem. 44 (1916), p. 221, 1. 11 (décret en l'honneur des Rhodiens).
Je ne crois pas que cet Athénien soit connu ailleurs (1). C'est le premier
proxène athénien attesté à Argos. Inversement nous connaissons peut-être
un Argien proxène d'Athènes : Mélanthios, fils de Rallias, par un document
mutilé (2), et un autre décret d'Athènes, dont il reste principalement les
attendus, honorait, au milieu du nie siècle, le tyran argien Aristomachos (3).
Le décret en l'honneur d'Agathoklès répond point par point au type com
mun des décrets argiens, tel queW.Vollgraff l'a dégagé après avoir publié les
proxénies qu'il avait découvertes (4). Après la formule de sanction : άλιαίαι (δ)
(1) II ne figure ni dans Kirchner, Prosopographia Allica (1901), ni dans le volume d'index
de la revue Hesperia (1946), ni dans les index du SE G, ni dans les publications américaines
postérieures à 194G.
(2) IG II2, 78, où on lit : Άργ- (avant 378/7).
(3) IG II2, 774 (c. 250/49). Cf. À. Wilhelm, Alt. Urk. III, n° 11.
(4) Mnem. 44 (1916), p. 46-50.
(5) Ce mot, pour désigner l'assemblée du peuple, était connu par Aristote (Pol. 1301, Β, 23),
pour Épidamne d'Illyrie, sous la forme ήλιαία. Les inscriptions l'avaient depuis longtemps fait
connaître pour l'Argolide (Némée, Mycènes) et il est maintenant largement attesté pour Argos
môme. A part son emploi en Illyrie, attesté seulement par un texte, il n'est donc utilisé que dans
un cercle restreint, comme équivalent du dorien plus commun άλία (voir, sur ce dernier mot,
REG 48 (1935), p. 378 et 623). Cf. pourtant encore, à Orchomène d'Arcadie, les décrets DCH 38
(1914), n° 1, 1. 10, p. 451 (pour ce texte voir aussi P. Roussel, Bull, épigr. de la REG 28 [1915],
p. 455) ; n° 4, 1. 10, p. 459 ; n° 5, 1. 6, p. 461, avec l'expression προστάτας άλιαίας, au me siècle,
et le commentaire, p. 472, où les auteurs, A. Plassart et G. Blum, citent pour Tégée l'inscription 390 PIERRE CHARNEUX
έδοξε τελείαι (1) nous trouvons la date : Πανάμου (2) τετάρτχι δευτάται (3).
Il est difficile d'évaluer l'étendue de la lacune à la ligne 2, et imprudent
donc d'entreprendre de restituer le patronymique du « président » (4)
du conseil, Nikon (5). On ne connaissait pas encore d'Argien du nom de
Nikon (6). Ce qui doit surtout retenir notre attention sur lui, c'est l'ind
ication de sa phratrie : Nikôn est un Διονύσιος. Pour la première fois cette
phratrie est mentionnée par un document intact. Or récemment P. Aman-
dry a été amené à restituer cette forme dans un fragment de l'Héraion (7)
où la place manquait pour écrire une des formes supposées par W. Voll
graff : Δι(/")ωνυσιάδας, Δι(5)ωνυσιεύς, qui figurent ordinairement dans
les listes de phratries argiennes. Cette restitution reçoit ici sa confirmation.
Le secrétaire du Conseil est mentionné après le président comme il
est normal dans les décrets argiens. On connaissait déjà un Βρα/ας à
JG V 2, 6 (1. 24-27) ; mais en réalité il y est question des άλιασταί, d'où on ne peut tirer sûrement
άλιαία.
(1) L'adjectif a été étudié par \V. Vollgraff, l. /., p. 16-18, et, indépendamment, à propos
de Γ αγορά τέλειος delphique, par L. Lerat, liev. Philol. 69 (19 13 , p. 73-7G. On peut traduire
par « principale ». Il semble que la constitution argienue ne prévoyait normalement qu'une assem
blée τελεία par mois, comme le suggère l'expression άμοολίμωι εκ τ ας τελείας dans le décret
en l'honneur d'Alexandre de Sicyone (Mnern. 41 [19IGJ, p. 65). Cf. W. Vollgraff, l. L, p. 48;
M. Guarducci, Annuario III-V (1941/43), p. 143. Sans doute l'assemblée τέλειος de Delphes
est-elle mensuelle aussi, au ive siècle comme au ne : L. Lerat, Z. /., p. 75.
(2) Sur la place, dans le calendrier de la ville, de Πάναμος, un des six mois argiens connus,
cf. en dernier lieu M. Guarducci, L /., p. 147, qui donne l'équivalence : Πάναμος = Juin- Juillet.
(3) Pour δεύτχτος, qui désigne à Argos les jours du troisième tiers du mois, cf. W. Vollgraff,
/. L, p. 48-49; A. Hoetliius her aryivische Kalender (19-21), p. G* ; M. Guarducci, /. /., p. 143.
Hien ne permet de savoir jusqu'ici comment étaient comptés les jours de ce troisième tiers. —
Dans la proxénied'Euklèsde Corinthe {Mnem. 43 [1913J, p. 372) W. Vollu-raff écrit: Παν[ά^μο[υ] ;
j'ai pu lire, très effacées, mais pourtant certaines, à la place où on les attend, les lettres YTATA-
On peut écrire : ΙΙχν[ά]μο[υ τετάρτχι δε]υτάτχ[ι]. On aurait ainsi deux ex

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