Inscriptions de Delphes - article ; n°1 ; vol.78, pg 368-394
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1954 - Volume 78 - Numéro 1 - Pages 368-394
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1954
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Georges Daux
Inscriptions de Delphes
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 78, 1954. pp. 368-394.
Citer ce document / Cite this document :
Daux Georges. Inscriptions de Delphes. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 78, 1954. pp. 368-394.
doi : 10.3406/bch.1954.4568
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1954_num_78_1_4568INSCRIPTIONS DE DELPHES
(PL XIV-XVI)
La préparation du Corpus des inscriptions delphiques contraint de
prendre parti sur un grand nombre de fragments qui n'ont pas jusqu'ici
trouvé d'éditeur, soit pour leur apparente insignifiance, soit pour leur
difficulté : l'épigraphiste a souvent l'impression, ou l'illusion, que la pierre
est cassée à l'endroit qui contenait le mot-clé, la lettre-clé. Voici donc un
lot de textes soumis pour la première fois — du moins le plus grand
nombre — aux feux de la publication : puisse celle-ci provoquer des addenda
et des corrigenda qui soient décisifs ! Venant s'ajouter à tant d'autres (1),
ils feront du Corpus, par leur convergence, un instrument de travail moins
imparfait.
J'aurais moi-même à en proposer une quantité impressionnante, mais
comment choisir ? Les plus utiles sans doute sont ceux qui feraient dispa
raître de faux noms ou des restitutions trompeuses, noms et formes qui se
transmettent ensuite de volume en index et finissent par s'imposer. Tel,
dans FD III 1, 103, Νίκων Έρμοξένου Σ[ ], qui s'appelle en réalité
Νίκων Ερμογένους. Ou cette restitution abusive (document — amphictio-
nique ? — FD III 1, 474) : E. Bourguet, dans un contexte où il est question
ά'ιππάφεσις et d'athlètes, introduit d'autorité [όλι]γοτρόφων ; il commente:
« [όλι]γοτρόφων désigne peut-être une nécessité de l'entraînement pour
certains des concurrents aux jeux », et le Liddell-Scott a enregistré ce sens
(1) Quelques-uns concernent des affranchissements (G. Klaffenbach, Epigraphische Mis·
zellen, dans Studies presented to D. M. Robinson, II [1953], p. 296-7) ; c'est un domaine aride où,
malgré la monotonie du formulaire, les variantes et les pièges sont nombreux, dès qu'il s'agit de
parvenir à une restitution précise ; le Corpus pourra seul enregistrer les centaines, les milliers de
corrections qui figurent dès maintenant dans nos dossiers (j'y retrouve deux des remarques de
Klaffenbach, celles qui concernent les textes FD III 3, 262 et 377). J'en signale une ici toutefois,
parce que J. Bousquet, à qui je l'avais communiquée, a oublié de la mentionner dans l'appendice
épigraphique de son étude sur Le trésor de Cyrène à Delphes (1952), p. 108; dans l'acte BCH 1940/1,
p. 85-6, n° 9, il faut lire, 1. 2-3, [άπέ]δοντο Πύρρος Ήρακλε[ίδα και , συνευδοκεούσας
και τας ματ[ρός Σωσίλας (vel [τδς θυγατέ]ρος Σωσίλας), au lieu de [άπέ]δοντο Πύρρος Ήρα-
κλε[ίδα Πύρ]ρος, Σωσίλας. INSCRIPTIONS DE DELPHES 369
(« abstemious ») avec référence à notre texte seulement ; ne pourrait-on
penser plutôt, par exemple à [ζευ]γοτρόφων (cf. IG II2, 1576 ; Plut.
Pér. 12 ; etc.) (1) ?
Mais, laissant de côté cette poussière de notules, publions au moins,
à propos du fascicule épigraphique récemment paru (2), une suggestion
dont le mérite revient à Jean Bingen ; qu'il soit ici très vivement remercié ;
sa restitution élimine l'aporie que constituait la dernière ligne du texte 111 :
ligne 10 βουλευόν[των]
ligne 11 [Κ]ΛΑΥΔΙΩ[2-4 /.] ΛΛΙΣΤΡΑΤΟΥΚΑΙΕΡ
La solution de Bourguet : [Κ]λαυ. Δίω[νος του Καλ]λιστράτου και etc. était
trop longue ; la solution de Flacelière : [Κ]λαυ. Δίω[νος, Κα]λλιστράτου και
Ερ[ ] heurtait à la fois l'usage institutionnel (elle suppose trois bouleutes,
ce qui serait un cas isolé à cette époque) et l'usage grammatical (absence de
copule entre le 1er et le 2e bouleute, puis καί entre le 2e et le 3e) ; elle
restait d'ailleurs nettement trop longue (3). Enfin l'une et l'autre restitu
tions se heurtent au fait qu'aucun signe sur la pierre n'indique que le
nomen soit abrégé ; d'ailleurs le nomen n'est abrégé que très exceptionnelle-
(1) Et encore, exemple d'ethnique suspect : dans le règlement financier de Drymaea — si
intéressant pour l'histoire de la Grèce centrale et, indirectement, de Delphes — (BCH 1881,
p. 137 sq. ; IG IX, 1, 226-230 ; Cauer-Schwyzer 355), je me demande s'il ne faut pas retrouver
(col. II, D, dernière ligne), sous l'énigmatique lecture Αλ[α]ιοι, les Άχ[α]ϊοι (bourgade étolienne)
dont l'existence est maintenant bien établie par les inscriptions (cf. Daux, Revue de Philol., 1938,
p. 162, n. 2) ; conjecture qui aurait été présentée déjà BCH 1944/5, p. 127-8 (où il est question
d'un autre ethnique suspect du même texte), si je n'avais espéré revoir la pierre d'abord. A plus
d'un titre ce texte mériterait d'être réétudié ; je ne suis point d'accord avec E. Kirsten qui voit
dans le nom des magistrats œtéens mentionnés là à plusieurs reprises — les boularques — un
témoignage de l'influence ou même de la présence étolienne (E. Kirsten, RE, s. υ. Oitaioi, XVII 2,
col. 2293-4) ; voir, pour la Locride voisine, les remarques de L. Lerat, Locriens de VOuesl (1962),
II, p. 121-2.
A propos du κόνιμα, mentionné dans un compte amphictyonique de Delphes, J. Jannoray,
FD II, Le gymnase, p. 77, n. 2, rappelle avec raison les formes κονιστήριον (cf. conisterium chez
Vitruve) et κόνισμα, mais aussi la forme [έγ]κόνιμα à Hypata (IG IX 2, 31). Or "έγκόνιμα
n'est pas attesté. Il doit disparaître et faire place à κόνιμα dans l'inscription d'Hypata, depuis
longtemps perdue. L'édition de K. S. Pittakis (Έφ. 'Αρχ., avril-mai 1939, p. 204, n° 207), faite
d'après une copie de A. Iatridis, est insuffisante. Seule compte l'édition de L. Ross (Arch. Aufsâlze,
II [1861, posthume], p. 471-3), qui avait copié la pierre en 1834 et qui est à l'origine de [έγ]κόνιμα ;
on voit par son commentaire que la dimension de la lacune n'est pas rigoureusement établie ;
et il écrit avec prudence : « Mag man nun aber κόνιμα oder εγκόνιμα lesen, so ist fur ein solches
neu auftretendes Wort... ». Nous connaissons maintenant, à Delphes, le mot κόνιμα. Le composé
[έγ]κόνιμα, qui est passé dans les IG sans point d'interrogation et qui figure dans le Liddell-
Scott (où il est affecté de « prob. »), est un ghost-word (il a été plus d'une fois accepté et reproduit,
sans observation, ni réserve ; voir par ex. Fick, Beitr. zur Kunde der indog. Sprachen, VII, 1883,
p. 255).
(2) FD III 4, noe 87 à 275, par R. Flacelière. Voir ci-après, p. 427, le compte rendu de ce
fascicule, par J. Bousquet.
(3) La dimension de la lacune a été établie par moi dès 1936 par des calculs très précis, por
tant sur l'ensemble de l'inscription. ·
370 GEORGES DAUX
ment à Delphes (1), et il n'y a pas d'exemple dans le domaine grec d'une
abréviation Κλαυ pour Κλαύδιος (2). D'où la conjecture, à la fois impérieuse
et désespérée, que j'avais formée Chronologie delphique (1943), p. 92 :
«j'admets une faute de gravure et lis Κλαυδί(ου) [Καλ]λιστράτου ».
Autrement dit, j'étais conduit par l'évidence des choses à grouper le nomen
Κλαύδιος et le nom grec Καλλίστρατος, mais au prix d'une correction
violente dans un texte de belle gravure. Grâce à la perspicacité de
Jean Bingen, toute difficulté disparaît ; il restitue : Κλαυδίω[ν Κα]λλιστράτου
και Ερ[ ] ; ce n'est pas seulement Καλλίστρατος qui est Κλαύδιος, le
nomen vaut aussi pour Ep[ ] ; cette construction d'un nom au pluriel,
valable pour les individus qui suivent, est banale (3), et la solution, une
fois aperçue, s'impose.
Avant d'en venir à des textes nouveaux, il convient d'agréer un autre
erratum, d'importance, qui concerne une restitution abusive insérée par
moi dans le décret amphictionique relatif à Eumène II (Delphes au
IIe siècle..., p. 293 sq. ; FD III 3, 261). C'est Adolf Wilhelm, une fois de
plus, qui a rétabli le sens exact du passage, dans un livre rédigé en 1944,
mais publié seulement en 1951, à Athènes (4).
Dans ce décret, relatif à Eumène II et à l'asylie du sanctuaire pergamé-
nien d'Athéna Niképhoros, j'avais restitué en 1936 (5), 1. 25-26 : και μηθένα
άγ[ει]ν έ[κ] του περιωρισμένου τόπου μήτε πολέμ[ου] μήτε ειρήνης | προς [ίδιον
σύμβολον]. Ad. Wilhelm écarte ce complémen

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