Inscriptions de Philippes - article ; n°1 ; vol.62, pg 409-432
25 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Inscriptions de Philippes - article ; n°1 ; vol.62, pg 409-432

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
25 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1938 - Volume 62 - Numéro 1 - Pages 409-432
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1938
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Paul Collart
Inscriptions de Philippes
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 62, 1938. pp. 409-432.
Citer ce document / Cite this document :
Collart Paul. Inscriptions de Philippes. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 62, 1938. pp. 409-432.
doi : 10.3406/bch.1938.2713
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1938_num_62_1_2713INSCRIPTIONS DE PHI LIPPES
(PI. XL IV)
IV (1)
Nous poursuivons la publication des résultats épigraphiques des cam
pagnes de fouilles faites par l'École française d'Athènes à Philippes en
1934 et 1935 (2). Nos amis Jacques Coupry et Michel Feyel ont déjà fait
connaître les textes grecs (3). On trouvera ici les inscriptions latines exhu
mées sur le champ de fouilles en dehors de la basilique byzantine de Diré-
kler, ainsi que les documents recueillis par nous dans la région qui formait
autrefois le territoire de la colonie romaine de Philippes, au cours de nom
breux voyages d'exploration.
Nous rassemblons dans un premier article les inscriptions monumentales
et honorifiques ; dans un second, nous ferons connaître les inscriptions
relatives aux cultes et les inscriptions funéraires.
§ 1. — Inscriptions monumentales et honorifiques
1. — Kiria-Vathykhori. Bloc d'entablement, en marbre de Philippes, où se
trouvent réunies une architrave inscrite à trois bandeaux et une frise dont la
mouluration a été partiellement ravalée. Les mêmes éléments se répètent, en retour,
sur la face latérale de gauche. Face latérale droite jointive. La face inférieure
(1) Cf. BCH, LVI, 1932, p. 192 à 231 ; LVII, 1933, p. 313 à 379 ; LX, 1936, p. 37 à 58.
(2) Sur ces campagnes, cf. BCH, LIX, 1935, p. 285 à 291 (Chronique des fouilles); CRAI,
1935, p. 187 s. ; 1936, p. 121 s. ; Arch. Anz., 1934, col. 172 s. ; 1935, col. 223 à 228 ; 1936, col. 147
à 149 ; P. Collart, Philippes, p. 31 s.
(3) BCH, LX, 1936, p. 37 à 58. P. COLLART 410
présente, à gauche, un trou de tenon, trace de l'ajustement du bloc sur son support.
— Fig. 1.
Longueur du bloc : 124 centimètres ; hauteur : 58 centimètres ; épaisseur :
1Γ) centimètres. Hauteur des lettres : f> cm. 5 (1. 1) et 6 (1. 2). Points
séparatifs entre les mots.
Cf. P. Collart, Philippes, p. 239 et pi. XXXII, 3.
Fte 1.
[r[es) fijnblica eol[onia) Iul(ia) Aiig(usla) P[hilipp(ensis) sub
curalione. . . ?, q(uaesloris)] pr(o) pr(aetore) et cur\aloris r{ei) p(ublicae)
Phil(ippensis) . . .] .
II n'est pas possible de restituer le sens complet de l'inscription qui
courait sur les deux bandeaux supérieurs de cette architrave. Si le retour
de la mouluration permet d'affirmer que nous en avons ici, intégralement,
la partie gauche, nous ignorons le nombre des blocs qui manquent, sur
la droite. Du moins les dimensions de celui qui nous a été conservé
permettent-elles de dire qu'il s'agissait là d'un assez petit monument : ni
la longueur et la hauteur de la pierre, ni la grandeur des lettres qui y sont
gravées n'approchent des dimensions correspondantes des blocs apparte
nant aux grands édifices du forum de Philippes, par exemple (1). Pourtant,
en raison des titres officiels qui y sont énoncés, l'on peut croire que notre
(1) Sur le forum de Philippes, un bloc d'entablement de la bibliothèque avait une longueur
de 3m,82 et une hauteur de 0m,69 ; un bloc d'architrave du temple occidental une
de 4m,28 et une (sans la frise) de 0m,64. Les lettres qui y sont gravées atteignent respec
tivement 14 et 17 cm. 5 de hauteur. Cf. BCH, LVI, 1932, p. 192 sqq.; LVII, 1933, p. 316 sqq. INSCRIPTIONS DE PHILIPPES 411
inscription provient du chef-lieu de la colonie plutôt que de l'humble
village où elle a été découverte.
On y trouve; en effet, énoncés tout d'abord le nom de la colonie tel
qu'il figure sur les monnaies et sur quelques inscriptions exhumées dans
les fouilles, à Philippes même : rfes) publica col(onia) Iul(ia) Augfusta)
Philippfensis) (1) ; puis, fragmentairement, les fonctions exercées par le
magistrat qui avait dédié le monument et qui était alors, semble-t-il,
q(uaeslor) pr(o) pr(aetore) de la province romaine de Macédoine et curator
r(ei) p(ublicae) à Philippes (2). Cette titulature, comme aussi la manière
dont est travaillé notre bloc, permettent de dater l'édifice auquel celui-ci
appartenait de la deuxième moitié du 11e siècle de notre ère (3). Ce fut,
à Philippes comme ailleurs, la période des grandes constructions ; on a
eu maintes fois l'occasion de le constater (4).
2. — Roriani (-Haghios-Athanasios). Bloc d'entablement à deux bandeaux
surmontés d'une mouluration proéminente ; brisé à gauche et à droite. Longueur
conservée : 9(J centimètres ; hauteur : 20 centimètres ; épaisseur : 32 centimètres.
Hauteur des lettres : 15 centimètres.
(1) Sur des monnaies de Philippes frappées à l'effigie d'Auguste, de Claude, de Domitien, de
Trajan, d'Hadrien, d'Antonin le Pieux, de Marc-Aurèle, de Commode, on lit, avec quelques
variantes : COL(onia) A\G(usia) Γν^(ία) PHILIP (pensis) ; sur d'autres, à l'effigie de Néron,
de Vespasien, de Commode, de Caracalla, l'ordre des épithètes est inversé : COL (onia) IXL(ia)
AVG (usta) PHILIP (pensis) ; cf. notamment Mionnet, Description de médailles antiques grecques
et romaines, t. I, p. 486 s., et suppl., t. III, p. 101 à 105 ; II. Cohen, Description historique des
monnaies impériales, 2e éd., t. I, p. 159, 260, 304, 420, 527 ; t. II, p. 89, 399 ; t. III, p. 110, 360 ;
t. IV, p. 217 ; t. V, p. 474 ; H. Gaebler, Die antiken Mùnzen Nord-Griechenlands, t. III 2, p. 103
et pi. XX, 16-17. Les inscriptions portent, généralement, COL (onia) IYL(ia) A\'G(usla)
Ρ IULIP (pensis) ; cf. BCH, LUI, 1929, p. 82 sqq., n° 7 ; LVI, 1932, p. 192 sqq., n° 1 ; LVII,
1933, p. 327 sqq., n° 6. Ce dernier texte est une dédicace Genio colo[niae] / Iu[l(iae) Au)g(ustae)
Phi[lip( pensis)] / [et rei]publi[cae]. Souvent aussi, dans les inscriptions funéraires où se trouve
énoncée une menace d'amende sépulcrale, la colonie est, comme ici, désignée par les mots r(es)
p(ublica). Cf. P. Collart, Philippes, p. 235 s., 237 sqq., 473, note 4.
(2) II faut rapprocher ces titres de ceux qui accompagnent, sur plusieurs inscriptions de
Philippes, le nom de C. Modius Laetus Rufinianus ; cf. BCH, LVII, 1933, p. 341 sqq., noe 11
et 12 ; ibid., p. 313 sqq., n° 1 ; BCH, LVI, 1932, p. 192 sqq., n° 1 ; P. Collait, Philippes, p. 341 sqq.
On n'a pas d'indice certain qu'il se soit agi ici du même personnage.
(3) La charge de curator rei publicae fut instituée par Nerva (Ulp., Digest, XLIII, XXIV,
3, 4), mais elle ne devint un apanage de la carrière sénatoriale que sous Marc-Aurèle (lui. Capi-
toiin., M. Ant. Phil., 11 : . . .curatores multis civitalibus, quo lalius senalorias tenderet dignilales,
a senatu dedil) ; l'association de ce titre et de celui de quaestor pro praetore suffit donc à établir
un terminus post quem. D'autre part, la réunion sur une même pierre de l'architrave et de la
frise est un procédé courant au ne siècle ; il se rencontre, notamment, dans la décoration archi
tecturale du théâtre de Philippes (cf. BCH, LU, 1928, p. 86) et dans celle de la plupart des édifices
construits sous les Antonins en Asie Mineure, tandis qu'au théâtre d'Éphèse, par exemple, dont
le frons scaenae est daté de 66 après J.-C, ces éléments sont constitués par des blocs distincts.
(4) Cf., notamment, P. Collart, Philippes, p. 328 s., 341 sqq., 375 s. 412 P. COLLART
pr]o salul[e
Le village de Boriani occupe sans doute l'emplacement d'un vicus
romain, car il a livré déjà un grand nombre de pierres travaillées ou ins
crites (1). Celle que nous publions ici provient d'un champ, situé à quelques
centaines de mètres vers le sud, où les paysans affirment que l'on trouve
des blocs antiques en grande quantité. Nous pensons donc qu'elle appar
tenait à un monument qui s'élevait à cette place même plutôt qu'à un
édifice de Philippes d'où elle aurait été apportée.
3. — Philippes, decumanus marimus, à la hauteur du temple occidental du
forum. Bloc de couronnement présentant un bandeau inscrit surmonté d'une
mouluration proéminente. P'aces latérales gauche et droite jointives. Longueur
du bloc : 110 centimètres ; hauteur : 29 centimètres ; épaisseur : 24 centimètres.
Hauteur des lettres : 8 centimètres. — Fig. 2.
Cf. P. Collart, Philippes, p. 3G8, note 4.
Fi?. 2.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents