J. Sion : Asie des moussons, 1ère partie : généralités, Chine, Japon ; 2e partie : Inde, Indochine, Insulinde - article ; n°1 ; vol.29, pg 450-460
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J. Sion : Asie des moussons, 1ère partie : généralités, Chine, Japon ; 2e partie : Inde, Indochine, Insulinde - article ; n°1 ; vol.29, pg 450-460

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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1929 - Volume 29 - Numéro 1 - Pages 450-460
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Publié le 01 janvier 1929
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Charles Robequain
J. Sion : Asie des moussons, 1ère partie : généralités, Chine,
Japon ; 2e partie : Inde, Indochine, Insulinde
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 29, 1929. pp. 450-460.
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Robequain Charles. J. Sion : Asie des moussons, 1ère partie : généralités, Chine, Japon ; 2e partie : Inde, Indochine, Insulinde.
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 29, 1929. pp. 450-460.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1929_num_29_1_3299- — 450
Or la Jinakulamâlinî, composée à Jiaň Hmai au début du XVIe siècle, « place
en 1256, à la même époque que le Mahâvamsa, une expédition, pacifique il est
vrai, envoyée à Ceylan par le roi Siridhammarâja, roi de Siridhammanagara ». La
comparaison des deux sources porte à croire que dans des termes différents elles
relatent un même événement : une mission d'intérêt religieux, qui conduisit, d'une
façon ou d'une autre, à un conflit (l).
Enfin l'application du titre de jâvakarâja au roi de Ligor, indique, d'accord avec
les sources chinoises, «que la population du Tambralinga lui-même, avant l'arrivée
des Thais, ne devait pas être foncièrement différente des Sumatranais».
Lavo. — Les inscriptions montrent que la ville de Lâvo, jadis un centre de religion
bouddhique et de civilisation mène, a passé, au XI ' siècle, aux mains des Khmèrs.
Elles ne renseignent pas sur cette conquête, connue par les chroniques pâli et lao
tiennes de basse époque (2). Par contre, «l'inscription de 1022-1025 (n° xix) au nom
de Suryavarman I81', nous apprend que sous son règne résidaient côte à côte à Lâvo des
moines appartenant aux deux écoles du bouddhisme (bhiksu mahâyâna, sthavirà)
et des brahmanes pratiquant les exercices du yoga (tapasvi yogi)v. Une autre ins
cription khmère de Labapurï (n° xxi) est vishnouïte. Les Môns de Lâvo presque
assimilés par les Cambodgiens au XIIй siècle jouirent peut-être, au siècle suivant,
d'une certaine autonomie en même temps que les Thais de Sukhodaya conquéraient
leur liberté.
La fondation d'Ayudhyâ" en 1350 mit définitivement fin à l'influence khmère dans
le bassin du Ménam.
Ce volume bien présenté, auquel on ne peut reprocher que quelques reproduct
ions d'estampages un peu brouillées, offre, on le voit, un résumé de la contribution
apportée par son auteur, en dix ans de travail, à l'histoire ancienne de l'Indochine
Sud-occidentale et de ses rapports avec l'Indonésie.
P. Mus.
Généralités.
J. Sión. — Asie des moussons. ière partie: Généralités, Chine, Japon. —
2e partie : Inde, Indochine, Insulinde. (Géographie Universelle, publiée
sous la direction de P. Vidal de la Biache et L. Gallois. Tome IX.)
(ï) Sur ce point aussi, l'article des Bijdragen complète la présente étude. Une cor
rection de 15 ans apportée par M. Jouveau-Dubreuil aux dates de Wijesiňha donne
une concordance parfaite. L'expédition mentionnée par la Jinakâlamâl'nï est de 1256
et la seconde attaque de Candrabhânu, d'après le Mahâvamsa, aurait eu lieu entre
1250 et 1260.
(2) G. Cœdès, Documents ... , p. 24 et 80. - - 451
Colin, 1928-29, 2 vol. grand in-8°, 548 p., 2 cartes hors texte Paris» A.
en couleurs, 96 pi. photographiques hors texte, 88 et figures
dans le texte.
Ces deux volumes compteront parmi les meilleurs de cette Géographie universelle,
œuvre monumentale et nécessaire, dont la publication, longtemps retardée par la
guerre et par ses effets immédiats, se poursuit régulièrement depuis 1927. Par l'am
pleur et la sûreté de l'information, par le choix des détails, la fréquence et la pro
fondeur des vues générales, par la précision élégante du style, c'est sans aucun
doute la plus belle synthèse géographique qu'ait encore suscitée l'Asie des moussons.
Ajoutons que des reproductions photographiques toujours bien adaptées au texte,
et aussi des figures et des cartes nombreuses et très claires augmentent l'attrait et
le profit de sa lecture. Ne chicanons pas sur le titre, imposé par le plan général de
la collection : il peut paraître abusif de parler de «moussons», à propos de la
Mandchourie ou de la Corée, du Japon ou de l'insulinde ; en réalité, d'un bout à
l'autre de cet immense domaine, les climats suivent bien des rythmes divers, et dont
l'explication n'est pas simple ; reste cependant que l'alternance régulière, en ce
quartier du globe, de vents continentaux et secs et de vents marins et humides est
le phénomène capital, le facteur essentiel du contraste qui oppose si violemment la
bordure orientale et méridionale de l'Asie au centre de ce continent ; ces vents hu
mides, ces moussons « ne laissent point s'intercaler la bande désertique qui sépare,
sur la façade occidentale de l'Ancien Monde, les zones tropicale et tempérée : de l'une
à l'autre, il y a ici transition graduelle, pénétration réciproque » (p. 5 15). On déplo
rera plus justement la petite place — 2 volumes sur 22 — mesuréedans cette collection
aune région qui, sur 1.800 millions d'humains, en rassemble à elle seule 750 mil
lions : mais, ici encore, il a bien fallu se soumettre au plan d'ensemble primitif qui,
sans parler des exigences techniques et commerciales de l'édition, obéissait lui-
même à des considérations très diverses : superficie, degré de l'activité économi
que, richesse de la documentation, etc.; le savant professeur de l'Université de
Montpellier n'en a qu'un plus grand mérite de nous donner de cette Asie des mous
sons un tableau géographique évocateur, complet, et vraiment très riche de sens.
On comprend combien il serait vain de résumer cette œuvre synthétique, déjà
si dense et ramassée. Nous en dégagerons seulement, pour les lecteurs de ce Bullet
in, quelques points neufs ou essentiels.
Dans la ière partie, qui fixe les grands traits de ce vaste ensemble, une étude
très nette du climat apporte à la description classique des rectifications heureuses.
L'auteur insiste avec raison sur le caractère « spasmodique » des pluies d'é,té, et
met en garde de se figurer la mousson « comme un courant continu de la mer vers
la terre, comme une averse interminable pendant des mois ». Il souligne la différence
entre la soudaineté de l'apparition des pluies dans l'Inde et leur établissement
graduel dans la Chine : « On a l'impression, dit-il, que la mousson chinoise procède
de mers relativement proches, tandis que la mousson indienne a son origine dans
les lointains de l'hémisphère austral » (p. 10). De là, la plus grande variabilité,
d'une année à l'autre, des pluies indiennes, engendrant de si effroyables disettes, et
rendant presque partout, même dans les pays très humides, l'irrigation indispen
sable. Mais les nuances sont infinies dans les limites de cette zone des moussons, et
une carte (fig. 6, p. 17) détermine précisément les principaux types de climat. - - 452
La végétation reflète ces diversités: son aspect, bien plutôt que du total annuel
des pluies, dépend de la durée de la saison sèche ; mais son caractère original,
c'est bien ce mélange graduel de la flore tropicale et de la flore tempérée, surtout
marqué dans la Chine du Sud et au Japon. La dégradation par l'homme de la végé
tation spontanée est déjà très avancée et, même dans la zone équatoriale, la forêt
vierge est une rareté.
Dès l'introduction, l'auteur affirme qu'a il a fallu une logique imperturbable à
ceux qui ont voulu dériver du milieu physique les civilisations indienne et chinoise »
(p. i). Sur cette insuffisance du déterminisme géographique, il insiste dans l'étude
générale des genres de vie qui apparaissent en effet souvent très divers dans une
ambiance physique presque semblable. Et ainsi, comment comprendre ce dédain
«étrange» de la Chine pour l'élevage, dédain vraiment inexplicable, car, s'il résulte
de la surpopulation qui supprime elle-même la prairie, pourquoi est-il inconnu de
l'Inde, elle aussi sur

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