Karangjoso revisité: aux origines du christianisme à Java central - article ; n°1 ; vol.17, pg 115-133
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Description

Archipel - Année 1979 - Volume 17 - Numéro 1 - Pages 115-133
IV. C. Guillot menceritakan kunjungannya di desa Karangjoso (7 km. sebelah selatan Kutoarjo, Jawa Tengah) di mana dia dapat memper- oleh pelbagai data mengenai pribadi Kyai Sadrach, seorang Kristen- Jawa yang telah membabad daerah itu untuk menetap, disekitar tahun 1870. Waktu dia masih muda setelah menjadi murid pesantren di Jawa Timur lalu dibaptis di Batavia. Gereja Kristen Jawi Mardika yang didirikanya pernah menghebohkan para pastor Belanda, dengan pelajaran yang menjurus ke ngèlmu (kejawèn). Riwayat Kyai itu tentu tidak bisa lepas dari perubahan sosial-ekonomi yang terdapat pada waktu itu.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Claude Guillot
Karangjoso revisité: aux origines du christianisme à Java central
In: Archipel. Volume 17, 1979. pp. 115-133.
ringkasan
IV. C. Guillot menceritakan kunjungannya di desa Karangjoso (7 km. sebelah selatan Kutoarjo, Jawa Tengah) di mana dia dapat
memper- oleh pelbagai data mengenai pribadi Kyai Sadrach, seorang Kristen- Jawa yang telah "membabad" daerah itu untuk
menetap, disekitar tahun 1870. Waktu dia masih muda setelah menjadi murid pesantren di Jawa Timur lalu dibaptis di Batavia.
Gereja Kristen Jawi Mardika yang didirikanya pernah menghebohkan para pastor Belanda, dengan pelajaran yang menjurus ke
ngèlmu (kejawèn). Riwayat "Kyai" itu tentu tidak bisa lepas dari perubahan sosial-ekonomi yang terdapat pada waktu itu.
Citer ce document / Cite this document :
Guillot Claude. Karangjoso revisité: aux origines du christianisme à Java central. In: Archipel. Volume 17, 1979. pp. 115-133.
doi : 10.3406/arch.1979.1463
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arch_0044-8613_1979_num_17_1_1463>
115
ÉTUDES
A AUX -.'^ ORIGINES <jff-Kt ri. ; KARANGJOSO DU C <■ CHRISTIANISME - 4 . < ■ REVISITE: - •■ À ■*• • JAVA S /s. *~< CENTRAL • . - ».'
par Claude GUÎLLOT
Depuis l'indépendance surtout, l'Indonésie scrute son histoire à la
recherche de son propre passé, de ses propres héros. A la recherche de
figures nationales qui puissent justifier le temps présent tout en effaçant
l'humiliation de l'asservissement passé. Les diverses églises ne font pas
exception. Aussi n'est-il pas surprenant de voir paraître après un siècle
et plus tant de travaux sur les chrétiens javanais qui créèrent au XIXe
siècle les premières communautés indépendamment des missionnaires
étrangers. - , < »< .-> , . . c.
' ces premiers chrétiens aux noms connus comme Tosari, Parmi
Tunggul Wulung etc., Sadrach occupe une place à part tant il suscita
- et suscite toujours - la polémique. Il s'est en effet trouvé, involontai
rement mais pas par hasard, au centre du débat entre missionnaires
étrangers, sur la question de savoir jusqu'où l'imprégnation culturelle
préexistante peut être conservée sans qu'en pâtisse le dogme de la
nouvelle religion.. . * -j..
■''"■
Au premier abord, cela paraît être une affaire semblable à celle
qui opposa jésuites et dominicains dans la Chine de la fin du XVIIe
siècle lors de la 'querelle des rites' ('). Mais sans Leibnitz ni Arnauld.
Et surtout sans l'empereur K'ang-hi pour donner son avis sur la signi
fication des mots et des rites. Là réside la différence fondamentale :
a w. *<.u uê,^ ii*t>i. ci ;._> rite,. ., v\ -i\ o '. -i,.'(. i- ...... .'
1. voir les documents rassemblés par Eticmble sous le titre Les jésuites en Chine. 116
alors que les missionnaires furent reçus en hôtes par les Chinois, avec,
semble-t-il, plus que de la bienveillance, ils étaient à Java au XIXe
siècle -volentes, nolentes- du côté des colonisateurs.
Ainsi sur la question religieuse vient se greffer une question sociale.
Nous ne traiterons pas le problème purement religieux. Nous voulons
seulement tenter ici de répondre à cette simple question : pourquoi des
Javanais se sont-ils convertis au christianisme ?
On insiste beaucoup maintenant sur l'indépendance que Sadrach
semblait vouloir prendre vis à vis des Hollandais ('). Et l'on aime à
mettre en avant certains faits comme son emprisonnement à Purworejo
sur l'ordre du résident de Bagelen, son refus d'être le seoomj - d'un mis
sionnaire, sa rupture totale avec la mission hollandaise, sa ^décision
d'appeler son église 'l'église chrétienne javanaise libre' 'kristen jawi mar-
dika etc . . .
Les faits bruts sembleraient donner raison à ceux qui voudraient
faire de Sadrach, un Javanais pur et fier qui par esprit d'indépendance
sinon de révolte aurait eu pour seul but de créer une église chrétienne
autochtone (*).
Mais qu'en fut-il réellement ?
Pour éclairer ce personnage extraordinaire et complexe de Sadrach,
nous présentons, d'abord des réflexions sur une promenade à Karangj
oso, le fief de Sadrach et ensuite un témoignage écrit par le fils adoptif
de Sadrach.
Une promenade à Karangjoso
Karangjoso est un petit village situé à environ sept kilomètres au
sud de Kutoarjo à Java Central, à mi-chemin entre la route de Yogya-
karta à Bandung et l'Océan.
C'est précisément cette région qui fut le théâtre de la lutte de Dipo-
negoro. La fameuse montagne Menoreh se trouve entre Purworejo et
Magelang. Lorsque Sadrach s'installa ici, le souvenir de la guerre ne s'était
pas encore effacé. naquit seulement quelques années après 1830
et dans deux manuscrits javanais sur l'histoire de la communauté de
Karangjoso, on n'omet pas de signaler que la belle-mère de Sadrach
avait vécu -en tant que quoi, nous ne le savons pas- la lutte de Dipo-
negoro. Sa défaite marqua un tournant dans l'histoire de Java en général
1. voir en particulier Sadrach seorang pencari kebenaran de I. Sumanto Wp. .
2. voir aussi J.A.C. Rullmann Sr. pending Gereformeerd diDjawa Tengah (Baarn. 1970). C E
0 I E
L'influence Chaque point de représente Sadrach à une Java communauté Central vers des 1900. "chrétiens (D'après de Adriaanse) Sadrach". 118
et de cette région en particulier. Bagelen, Kedu et Banyumas furent
rattachées directement à l'administration de Batavia. Les princes locaux,
reliques d'une classe qui s'était déconsidérée pendant la guerre par se&
querelles intestines furent alors nommés (') et surveillés par le gouver
nement étranger auquel ils devaient obéir. Leur pouvoir traditionnel
diminua de plus en plus jusqu'à ce qu'en 1882 Batavia leur enlevât
leur dernier privilège féodal: la corvée qu'ils pouvaient exiger des pay
sans. Devenus fonctionnaires de deuxième ordre, leur utilité apparaissait
de moins en moins dans la mesure où ils ne recevaient pas l'éducation
adéquate pour appréhender la nouvelle situation (2).
En une quarantaine d'années, celles précisément qui ont vu naître
le christianisme javanais, le paysage politique, économique et social a
complètement changé.
Dans le domaine religieux aussi les conséquences furent import
antes : les deux cartes jouées par Diponegoro se révélant perdantes
face à celles -un peu biaisées, il faut le dire- de ses adversaires. Dipo
negoro battu ; c'est l'Islam rabaissé (3) et le ratu adil de nouveau caché.
Ces croyances devinrent d'abord des valeurs refuges, pour les forces
conservatrices, avant d'être utilisées plus tard, ici et là, avec plus ou
moins d'ampleur et de succès, dans les mouvements de protestation (4).
Il faut cetainement chercher là, aussi, l'une des raisons du déve
loppement au XIXe siècle, du 'mysticisme' aussi bien musulman que
javanais, qui en l'absence d'une véritable religion sociale, est une ré
ponse religieuse individuelle. Enfin une évidence. Bien qu'ils prônent la
neutralité en matière religieuse, les vainqueurs étaient socialement de*
chrétiens.
Plus on approche de Karangjoso, plus le chemin se transforme en
levée, surplombant des champs de terre argileuse plantés en cette saison,
sèche de piments.
1. C'est ainsi que Cakranegara, ennemi de Diponegoro, auteur du 'Buku Kedhung
Kebo' (Pigeaud, Literature of Java) reçut des Hollandais en récompense de son
aide la charge de Bupati de Purworejo qu'il légua à ses héritiers. P. Carey
The cultural Ecology of Early Nineteenth Century Java. Isas. Singapour, 1974.
2. voir Native Rulers de B. Schrieke in Indonesian Sociological Studies.
3. voir Serai Darmogandul et Serat Gatoloco dans Islam dan Kebatinan du Prof. Dr.
H.M. Rasjidi. Ces textes sont datés par le Prof, van Akkeren (voir note ci-
dessous) de la fin de la guerre de Diponegoro.
4. voir Sri and Christ du Prof. Ph. van Akkeren et Protest Movements in Rural Java
du Prof. Sartono Kartodirdjo. Sadrach vers l'âge de 45 ans.
Sadrach devenu "apôtre" vers l'âge de 65 ans. 120
La tradition orale nous dit que lorsque Sadrach arriva, il trouva
une région couverte de marécages hantés et qu'il décida de s'y installer,
attiré par son isolement. L'ambiguïté du personnage de Sadrach com
mence 

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