L abri Caminade, commune de La Canéda (Dordogne) - article ; n°9 ; vol.52, pg 608-619
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L'abri Caminade, commune de La Canéda (Dordogne) - article ; n°9 ; vol.52, pg 608-619

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1955 - Volume 52 - Numéro 9 - Pages 608-619
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1955
Nombre de lectures 10
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Denise de Sonneville-Bordes
Bernard Mortureux
L'abri Caminade, commune de La Canéda (Dordogne)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1955, tome 52, N. 9-10. pp. 608-619.
Citer ce document / Cite this document :
de Sonneville-Bordes Denise, Mortureux Bernard. L'abri Caminade, commune de La Canéda (Dordogne). In: Bulletin de la
Société préhistorique française. 1955, tome 52, N. 9-10. pp. 608-619.
doi : 10.3406/bspf.1955.3268
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1955_num_52_9_3268L'abri Caminade, commune de La Canéda
(Dordogne)
Etude préliminaire
PAR
D. de SONNEVILLE-BORDES et B. MORTUREUX
L'abri Caminade (1) est situé au lieu-dit «Fontaine de Bontemps »,
commune de La Canéda (Dordogne), dans une ligne de rochers qui domine
la route Nationale 704 Sarlat-Souillac (carte d'E.-M. Brive S.-O.). Dès
1948, des pièces récoltées sur la pente d'un talus en pied de falaise avaient
fait soupçonner à l'un de nous (B. M.) l'existence en ce lieu d'un gisement
Paléolithique supérieur, probablement aurignacien. Des prospections plus
étendues pendant l'été 1953 amenèrent la découverte du gisement en place,
dont la fouille systématique a été entreprise en 1954 par les deux signa
taires de cet article (2). Bien que nos travaux n'en soient encore qu'à
leurs débuts, le matériel recueilli a conduit l'un de nous (D. de S.-B.)
à des résultats importants concernant la classification du Paléolithique
supérieur, en l'autorisant à remettre en question la définition du Péri-
gordien II. Aussi nous a-t-il paru nécessaire de publier cette note prél
iminaire qui replace dans leur contexte archéologique les faits nouveaux
dont il a été fait état précédemment (3).
Le gisement est un abri sous roche effondré qui s'étend sur un talus
en pente, au pied d'une falaise en hémicycle d'orientation Sud-Ouest.
A peu près au centre de l'hémicycle s'ouvre une petite grotte d'où part
une ravine encombrée de gros blocs, qui divise le gisement en deux
parties : Caminade -Est, où un sondage a permis de reconnaître la pré
sence de couches aurignaciennes reposant sur plusieurs couches mous-
tériennes, et Caminade-Ouest, dont nous nous occuperons exclusivement
dans cet article.
ETUDE STRATIGRAPHIQUE
Une tranchée de 2 m. de large et 9 m. de long a été creusée à l'Ouest
de la ravine et parallèlement à son axe, perpendiculairement à la falaise
qu'elle rejoint légèrement à gauche de la petite grotte. La fouille a été
conduite selon la méthode des coordonnées cartésiennes avec repérage de
chaque objet rencontré par la notation des trois coordonnées cartésiennes
(4) et avec l'indication de la couche. Combinée aux observations strati-
graphiques, cette méthode a permis d'établir la coupe latérale suivante
(Fig. 1) :
A. — Sable rouge, plus argileux au sommet qu'à la base, avec blocs d'effo
ndrement 1,20 m. max.
(1) Nous remercions très sincèrement M. Gilbert Caminade qui nous a
très aimablement donné l'autorisation de faire des fouilles dans sa
propriété; selon l'usage nous avons donné son nom au gisement.
(2) Avec l'autorisation et une subvention de la Commission des Monu
ments Historiques.
(3) D. de Sonneviille-Bordes. — La question du Périgordien II, Bull.
Soc. préhist. fr., t. LU, 1955, pp. 187-203, 2 fig.
(4) G. Laplace-Jauretche et L. Méroc. — Application des coordonnées
cartésiennes à la fouille d'un gisement, Bull. Soc. préhist. fr., t. LI, 1954,.
pp. 58-66. - SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 610
B. — Sable rouge plus grossier, mêlé d'éléments sidérolithiques et de petits
blocs calcaires en désordre, ravinant partiellement la couche sous-jacente С
. , , 0,20 m.
С — Couche archéologique 1, Bvec foyers conservés contre la falaise . . 0,20 m.
D. — Sable rougeâtre stérile, avec parfois lits de plaquettes calcaires et par
place des blocs calcaires décalcifiés, donnant des sables jaunes et micacés,
recouvrant la couche sous-jacente E 0,30 m.
E. — Couche archéologique 2, avec foyers 0,20 m. max.
F. — Sable stérile devenant jaunâtre et plus meuble à la base, séparant vers
le bas du gisement la couche archéologique inférieure 2 du substratum rocheux
0,30 m. max.
G. — Sol_ rocheux calcaire, en forte pente vers le bas du gisement, présentant
une ciselure superficielle en lapiès et une suite de ressauts irréguliers.
Le pied de la falaise n'a été atteint nulle part. La couche archéologique
supérieure 1 a été retrouvée à environ 1 m. de profondeur sous l'auvent
de la petite grotte que bouchaient presque jusqu'au sommet des sables
ruisselas partiellement stalagmites, où ont été trouvés quelques silex
épars (couche 0). Le foyer, ici particulièrement noir et riche en charbons,
débris d'os et silex, ainsi qu'en gros galets, s'étend de l'entrée de la
grotte jusqu'à environ 3 m. en avant de la falaise (carrés I, H, G) ; au-
delà, la pente s'accentue, le foyer s'évanouit et les silex, mêlés d'éléments
sidérolithiques, disparaissent presque complètement dans le bas du gise
ment. La couche archéologique inférieure 2, qui n'a pas été retrouvée
dans la grotte, ne commence qu'à environ 1 m. en avant de l'aplomb
actuel de la falaise, dans une cuvette où un foyer, à silex rares mais
souvent très beaux, repose directement sur la roche en place (5). Le
niveau archéologique se poursuit jusqu'au bas de la pente, parfois séparé
du sol rocheux par la couche de sable stérile F, la zone de densité
maximum des objets se trouvant dans les carrés D et C.
De la première période d'occupation à la deuxième, il y a donc eu
recul vers la falaise de la zone d'habitation, probablement par suite
de l'écroulement de l'auvent de l'abri, dont on retrouve les débris, sous
forme de blocs calcaires très gréseux partiellement désagrégés, dans la
zone stérile d'interoccupation D.
Restes osseux : Comme dans les gisements de Corrèze, il faut attribuer
à l'acidité du milieu la disparition des restes osseux, outils ou faune, qui
ne se sont conservés, et en très mauvais état, que dans le foyer de la
grotte et contre la falaise (couche supérieure), plus abrités. De là pro
viennent quelques dents de Cerf élaphe (détermination J. Bouchud)
et une dent humaine en très mauvais état J. Piveteau),
ainsi qu'un fragment de sagaie incisée (Fig. 5, n° 1).
Laissant de côté les problèmes géologiques, nous nous bornerons à
présenter ici une étude archéologique sommaire du matériel recueilli
au cours de la campagne 1954.
ETUDE ARCHÉOLOGIQUE (6)
I. — Couche inférieure 2 (niveau E) (Tableau I, p. 618).
Le matériel recueilli est assez abondant (1.635 objets) (7). Les maté
riaux utilisés sont essentiellement le silex, parfois le silex lacustre, le
jaspe, souvent très cacholonisé, rarement le basalte ou le quartz. Les
(5) Dans les gisements aurignaciens Didon (ou Blanchard des Roches).
Castanet, Les Vachons I (plate-forme supérieure), les couches inférieures
reposaient de même dans des cuvettes, directement sur le sol rocheux.
(6) L'étude statistique porte seulement sur le matériel récolté dans
les carrés A 2 à I 2 de la tranchée, I 1 et 1-1 de la grotte; les pièces figurées
proviennent des carrés A2 à I 2, A 3 à D 3, I 1 et 1-1.
(7) Outre les pièces, nous faisons entrer dans ce décompte les lames
et les éclats bruts ou portant quelques retouches, à l'exclusion des
nucleus, lamelles de coup-de-burin, lamelles et éclats de taille. PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 611 SOCIÉTÉ
outils (235) sont en faible majorité faits sur lames (54,4 %). Les nucleus
sont pour la plupart globuleux ou informes, exceptionnellement prismat
iques ou pyramidaux. Le débitage est bon, les lames sont fréquemment
larges et épaisses, mais il en existe également de très fines; les outils
sur éclats conservent fréquemment une partie de cortex. La belle retouche
semi-abrupte aurignacienne est fréquente; certains outils sont de style
très moustérien.
Etude statistique (8).
L'indice de grattoir (IG

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