L'édition francophone (1470-1780) Paris - Province - « Étranger » par tranches diachroniques - article ; n°4 ; vol.15, pg 507-523

Yann Fauchois, Anette Smedley-Weill, André Zysberg, Emmanuel Emmanuelleroyladurie

Description

Histoire, économie et société - Année 1996 - Volume 15 - Numéro 4 - Pages 507-523
Abstract The study concerns a selection of 88057 notices in French, extracted from CD-ROM of BNF, from 1470 to 1780. In France, during the XVI century, the growth of the titles' stock is continued, as well as the general trend, even the stock contained in CD-ROM is not représentatif of the general production. The growth during the XVII century is realy effective, from Henri IV to the end of Louis XIV 's Reign. From early XVIII century to 1780, we see a short recession and a extend after 1749. In alia provinces but Ile-de France, the growth is effective during XVI century and the Baroque period. The parisian centralism appears with Louis XIV, the provincial production is in recession. Nevertheless the French editions in West Europa show a dynamism from Renaissance to Enlightment. About editorial cities, many of these are actives in XVI century but their number are in recession in XVII century and more in XVII century. In France, Paris is and stays the best center but the provinces far-off make some progress until the end of XVII century.
Résumé Cette étude porte sur une sélection de 88 057 notices extraites du CD-ROM de la BNF. Cette sélection concerne les éditions francophones de 1470 à 1780. En France même, nous constatons pendant tout le XVIe siècle une progression continue du nombre de titres certes très en deçà de la production réelle. Cependant cet accroissement de 19 titres de 1470 à 1599, très inférieur au stock, est parfaitement en phase avec le trend général de la production livresque. De 1600 à 1660, on enregistre 287 titres supplémentaires annuels. Le règne de Louis XIV est positif : 326 titres. Donc XVIIe siècle de bonne tenue éditoriale. Le premier règne de Louis XV, 1716-1749, montre un léger recul : 302 titres annuels, très provisoire : 1750-1780 culmine à 474 titres. Nous avons interrogé la base pour connaître la répartition géographique de cette production éditoriale. Toutes provinces assemblées sauf Ile-de-France, on constate une croissance de 7 titres annuels, 1470-1599 à 75 titres 1600-1660. Un XVIe siècle aussi sous-évalué, un XVIIe siècle plus représentatif du stock générale. Louis XIV : 67 titres ; centralisation oblige. Louis XV : 49 reflétant la baisse général ; 84 titres de 1750 à 1780, en hausse certes mais le centralisme est confirmé, l'Ile-de-France restant le pôle dominant de l'imprimerie, démontré à suffisance par les pourcentages. Suivant le même rythme que cette croissance parisienne à tendance monopoliste, l'étranger francophone, réel ou mythique, montre un dynamisme certain. En effet, la période déprimée 1716-1749 constatée en France, ne se retrouve pas dans la production globale francophone qui croît sans le moindre fléchissement de la Rennaissance aux Lumières. Dans le détail des lieux d'édition provinciaux, Lyon croît mais moins que Paris. Surtout les villes éditoriales augmentent de Renaissance à Baroque, de 74 à 143 centres. Normandie en tête ; les cités dynamiques du XVIe siècle étant en perte de vitesse. Sous Louis XIV, la croissance du centre parisien porte ombrage aux provinces qui connaissent des reculs importants ; certaines restent cependant actives. Quant à l'époque des Lumières, le recul affecte surtout les provinces, d'autant plus que le nombre des centres éditoriaux non parisiens est en baisse. Paris est désormais gagnant sur ses régions proches ; les provinces plsu éloignées bénéficiant dans une mesure moindre mais perceptible du redressement de la production éditoriale totale de 1750 à 1780.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: HISTOIRE-_ECONOMIE_ET_SOCIETE
• Publié le: 01 janvier 1996
• Nombre de lectures: 16
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Emmanuel Le Roy Ladurie
Yann Fauchois
Anette Smedley-Weill
André Zysberg
L'édition francophone (1470-1780) Paris - Province - « Étranger
» par tranches diachroniques
In: Histoire, économie et société. 1996, 15e année, n°4. pp. 507-523.
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Le Roy Ladurie Emmanuel, Fauchois Yann, Smedley-Weill Anette, Zysberg André. L'édition francophone (1470-1780) Paris -
Province - « Étranger » par tranches diachroniques. In: Histoire, économie et société. 1996, 15e année, n°4. pp. 507-523.
doi : 10.3406/hes.1996.1886
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hes_0752-5702_1996_num_15_4_1886Résumé
Résumé Cette étude porte sur une sélection de 88 057 notices extraites du CD-ROM de la BNF. Cette
sélection concerne les éditions francophones de 1470 à 1780. En France même, nous constatons
pendant tout le XVIe siècle une progression continue du nombre de titres certes très en deçà de la
production réelle. Cependant cet accroissement de 19 titres de 1470 à 1599, très inférieur au stock, est
parfaitement en phase avec le trend général de la production livresque. De 1600 à 1660, on enregistre
287 titres supplémentaires annuels. Le règne de Louis XIV est positif : 326 titres. Donc XVIIe siècle de
bonne tenue éditoriale. Le premier règne de Louis XV, 1716-1749, montre un léger recul : 302 titres
annuels, très provisoire : 1750-1780 culmine à 474 titres. Nous avons interrogé la base pour connaître
la répartition géographique de cette production éditoriale. Toutes provinces assemblées sauf Ile-de-
France, on constate une croissance de 7 titres annuels, 1470-1599 à 75 titres 1600-1660. Un XVIe
siècle aussi sous-évalué, un XVIIe siècle plus représentatif du stock générale. Louis XIV : 67 titres ;
centralisation oblige. Louis XV : 49 reflétant la baisse général ; 84 titres de 1750 à 1780, en hausse
certes mais le centralisme est confirmé, l'Ile-de-France restant le pôle dominant de l'imprimerie,
démontré à suffisance par les pourcentages. Suivant le même rythme que cette croissance parisienne à
tendance monopoliste, l'étranger francophone, réel ou mythique, montre un dynamisme certain. En
effet, la période déprimée 1716-1749 constatée en France, ne se retrouve pas dans la production
globale francophone qui croît sans le moindre fléchissement de la Rennaissance aux Lumières. Dans le
détail des lieux d'édition provinciaux, Lyon croît mais moins que Paris. Surtout les villes éditoriales
augmentent de Renaissance à Baroque, de 74 à 143 centres. Normandie en tête ; les cités dynamiques
du XVIe siècle étant en perte de vitesse. Sous Louis XIV, la croissance du centre parisien porte
ombrage aux provinces qui connaissent des reculs importants ; certaines restent cependant actives.
Quant à l'époque des Lumières, le recul affecte surtout les provinces, d'autant plus que le nombre des
centres éditoriaux non parisiens est en baisse. Paris est désormais gagnant sur ses régions proches ;
les provinces plsu éloignées bénéficiant dans une mesure moindre mais perceptible du redressement
de la production éditoriale totale de 1750 à 1780.
Abstract The study concerns a selection of 88057 notices in French, extracted from CD-ROM of BNF,
from 1470 to 1780. In France, during the XVI century, the growth of the titles' stock is continued, as well
as the general trend, even the stock contained in CD-ROM is not représentatif of the general
production. The growth during the XVII century is realy effective, from Henri IV to the end of Louis XIV
's Reign. From early XVIII century to 1780, we see a short recession and a extend after 1749. In alia
provinces but Ile-de France, the growth is effective during XVI century and the Baroque period. The
parisian centralism appears with Louis XIV, the provincial production is in recession. Nevertheless the
French editions in West Europa show a dynamism from Renaissance to Enlightment. About editorial
cities, many of these are actives in XVI century but their number are in recession in XVII century and
more in XVII century. In France, Paris is and stays the best center but the provinces far-off make some
progress until the end of XVII century.roh
L'EDITION FRANCOPHONE (1470-1780)
Paris - Province - « Etranger » par tranches diachroniques
par Emmanuel Le Roy Ladurie
Yann Fauchois
Anette Smedley-Weill
André Zysberg
Résumé
Cette étude porte sur une sélection de 88057 notices extraites du CD-ROM de la BNF. Cette
sélection concerne les éditions francophones de 1470 à 1780. En France même, nous constatons
pendant tout le XVIe siècle une progression continue du nombre de titres certes très en deçà de la
production réelle. Cependant cet accroissement de 19 titres de 1470 à 1599, très inférieur au
stock, est parfaitement en phase avec le trend général de la production livresque. De 1600 à 1660,
on enregistre 287 titres supplémentaires annuels. Le règne de Louis XIV est positif : 326 titres.
Donc XVIIe siècle de bonne tenue éditoriale. Le premier règne de Louis XV, 1716-1749, montre
un léger recul : 302 titres annuels, très provisoire : 1750-1780 culmine à 474 titres.
Nous avons interrogé la base pour connaître la répartition géographique de cette production
éditoriale. Toutes provinces assemblées sauf Ile-de-France, on constate une croissance de 7
titres annuels, 1470-1599 à 75 titres 1600-1660. Un XVIe siècle aussi sous-évalué, un XVIIe
siècle plus représentatif du stock générale. Louis XIV : 67 titres ; centralisation oblige. Louis
XV : 49 reflétant la baisse général ; 84 titres de 1750 à 1780, en hausse certes mais le centrali
sme est confirmé, l'Ile-de-France restant le pôle dominant de l'imprimerie, démontré à suffisan
ce par les pourcentages. Suivant le même rythme que cette croissance parisienne à tendance
monopoliste, l'étranger francophone, réel ou mythique, montre un dynamisme certain. En effet,
la période déprimée 1716-1749 constatée en France, ne se retrouve pas dans la production glo
bale francophone qui croît sans le moindre fléchissement de Rennaissance aux Lumières. Dans
le détail des lieux d'édition provinciaux, Lyon croît mais moins que Paris. Surtout les villes
éditoriales augmentent de Renaissance à Baroque, de 74 à 143 centres. Normandie en tête ; les
cités dynamiques du XVIe siècle étant en perte de vitesse. Sous Louis XIV, la croissance du
centre parisien porte ombrage aux provinces qui connaissent des reculs importants ; certaines
restent cependant actives. Quant à l'époque des Lumières, le recul affecte surtout les provinces,
d'autant plus que le nombre des centres éditoriaux non parisiens est en baisse. Paris est désor
mais gagnant sur ses régions proches ; les provinces plsu éloignées bénéficiant dans une mesure
moindre mais perceptible du redressement de la production éditoriale totale de 1750 à 1780.
Abstract
The study concerns a selection of 88057 notices in French, extracted from CD-ROM of
BNF, from 1470 to 1780. In France, during the XVI century, the growth of the titles' s stock is
continued, as well as the general trend, even the stock contained in CD-ROM is not représentat
if of the general production. The growth during the XVII century is realy effective, from Henri
HES 1996 (15e année, n° 4) 508 Histoire Economie et Société
IV to the end of Louis XIV 'Reign. From early XVIII century to 1780, we see a short recession
and a extend after 1749. In alia provinces but Ile-de France, the growth is effective during XVI
century and the Baroque period. The parisian centralism appears with Louis XIV, the provin
cial production is in recession. Nevertheless the French editions in West Europa show a dyna
mism from Renaissance to Enlightment. About editorial cities, many of these are actives in XVI
century but their number are in recession in XVII century and more in XVII century. In France,
Paris is and stays the best center but the provinces far-off make some progress until the end of
XVII century.
Notre enquête, sur laquelle la Revue Histoire, Economie et Société 1 a déjà
donné quelques aperçus, utilise les données informatiques corrigées, issues de la
conversion rétrospective des catalogues de la Bibliothèque nationale de France.
Il s'agit, en l'occurrence, à la « base » de cette conversion informatisante, du
catalogue général imprimé des ouvrages conservés à la BN (et plus spéciale<