L élection présidentielle et les forces politiques - article ; n°1 ; vol.16, pg 203-216
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Description

Revue française de science politique - Année 1966 - Volume 16 - Numéro 1 - Pages 203-216
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1966
Nombre de lectures 7
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Jean-Louis Chardin
5. L'élection présidentielle et les forces politiques
In: Revue française de science politique, 16e année, n°1, 1966. pp. 203-216.
Citer ce document / Cite this document :
Chardin Jean-Louis. 5. L'élection présidentielle et les forces politiques. In: Revue française de science politique, 16e année,
n°1, 1966. pp. 203-216.
doi : 10.3406/rfsp.1966.392918
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1966_num_16_1_392918Forces Politiques en France Les
ELECTION PRESIDENTIELLE
ET LES FORCES POLITIQUES
En inaugurant au mois de juin 1963 cette chronique consacrée
aux forces politiques en France Georges Lavau précisait que
les partis constitueraient le principal foyer des analyses
publiées dans la rubrique Les partis sont ici écrivait-il
pour justifier cette option les seules forces organisées dont le but
non pas occasionnellement mais en permanence est exercer une
action sur et travers les organes politiques les seules con
centrer leurs efforts sur les élections et la défense des
programmes généraux action politique Il ajoutait que les partis
politiques étant placés sous la Cinquième République dans une
situation difficile auraient suivant une opinion couramment
répandue changer ou adapter que élection présiden
tielle leur en fournirait vraisemblablement occasion et en tout
cas était une affaire suivre
Les rédacteurs de la rubrique se sont dans une large mesure
conformés ce projet Les différents partis leur évolution les ten
tatives de quelques-uns entre eux pour se rénover voire se
regrouper ont été étudiés avec soin avec un soin autant plus
minutieux et méritoire que certaines des forces en question étaient
plus réduites ou plus effacées Toutefois les partis ont rapidement
été rejoints au sommaire de la chronique par les syndicats les
clubs opinion. Cette extension était sans doute inévitable
Georges Lavau la laissait lui-même pressentir dès la deuxième
publication de la rubrique septembre 1963 en reconnaissant il
serait naïf imaginer que les forces politiques telles il les avait
définies monopolisent et épuisent toute activité politique il
autres formes intervention dans le processus politique
et les partis eux-mêmes peuvent dans certaines conditions ne
plus apparaître comme de vraies forces politiques
La récente élection présidentielle impose de interroger sur
état des forces politiques au début de année 1966 Les partis
ont-ils été conduits se regrouper De nouvelles forces politiques
se sont-elles constituées Quel été le rôle de ces forces vives Fran aise de Science Politique Revue
qui devaient rénover profondément la vie politique fran aise
défaut de se cette vie politique est-elle au moins cla
rifiée Bref quel été effet de cette dynamique de élection
présidentielle dont il été aussi fréquemment question depuis
quelques semaines en autres temps de américanisation de la
classe ouvrière de la personnalisation du pouvoir ou de la
dépolitisation
UN PAS EN AVANT DEUX PAS EN ARRI RE
La tentative de Gaston Defferre avait très précisément
pour objet de créer la faveur de élection présidentielle une
force politique entièrement neuve qui fût capable sinon de porter
immédiatement le maire de Marseille la présidence de la Répu
blique du moins de gagner les élections générales de 1967 ou
dans la pire des hypothèses de constituer une opposition assez
homogène et assez puissante pour aspirer un jour exercice du
pouvoir Les auteurs du livre publié par le Club Jean Moulin sous
le titre Lin parti pour la gauche avaient clairement justifié une
entreprise qui entendait utiliser élection du président de la Répu
blique au suffrage universel pour en tirer les conséquences logiques
Il serait trop long épiloguer sur échec de cette entreprise
qui avait sans doute pour elle la logique mais qui avait contre
elle de sérieux handicaps dont le moindre il faut bien le dire
était pas la personnalité un leader peu apte créer vers sa
personne un très fort mouvement opinion Ce qui semble éton
nant avec le recul du temps ce est pas tellement que opération
ait échoué est elle ait été en définitive très près de réussir
Après le congrès socialiste de Clichy où Guy Mollet avait subi
un échec lourd de conséquences la victoire était en vue et il est
pas interdit de penser elle aurait pu être remportée si les pro
tagonistes de la Fédération démocrate socialiste étaient contentés
de lancer selon la formule initiale un appel aux démocrates ins
piration chrétienne et ils avaient pas eu ambition de conclure
immédiatement un accord en bonne et due forme avec appareil
du M.R.P
Après échec de la grande Fédération les partis politiques
ont joué un rôle extrêmement effacé Ils ont été directement
La meilleure analyse qui ait été consacrée échec de la grande
Fédération est celle qui paru sous la signature de Jean GROS dans Esprit
en septembre 1965
20 Les Forces Politiques en France
origine aucune des candidatures élection du décembre
Fran ois Mitterrand qui appartient pas un vrai parti
annoncé personnellement sa décision de se mettre sur les rangs
Si les grandes formations de gauche se sont ralliées si aisément
sa candidature est précisément parce il appartenait
aucune elles parce que sa tentative contrairement celle de
Gaston Defferre ne les gênait en aucune fa on et parce
que son échec ne serait pas leur échec Jean Lecanuet quitté
la présidence du M.R.P il décidé de engager dans la
bataille la place qui avait été longtemps réservée au président
Pinay Ni Jean-Louis Tixier-Vignancour ni Pierre Mar-
cilhacy ni Marcel Barbu apparaissent eux non plus comme
les candidats un parti Quant U.N.R. elle ne semble avoir
été associée ni de près ni de loin la décision prise par le général
de Gaulle être candidat le décembre Le ministre de Infor
mation a-t-il pas déclaré il se mettrait écoute le novembre
au soir ainsi que les membres du gouvernement pour connaître les
intentions du chef de Etat
autre part contrairement ce on aurait pu penser le
déroulement de la campagne pas réintroduit les forces poli
tiques dans le processus électoral U.N.R été presque totale
ment absente de la ainsi que le Parti radical le M.R.P.
le Centre national des indépendants les républicains indépen
dants. Le Parti socialiste pour sa part fait campagne mais on
pas impression que tout appareil ait été mis en branle
Guy Mollet qui avant ouverture officielle de la campagne
appelait de ses ux Pinay cependant il soutenait Mit
terrand est montré étonnamment discret Point affiches peu de
tracts une campagne locale analogue celle des élections muni
cipales de mars 1965 du moins dans la région parisienne Seul le
Parti communiste est vraiment manifesté en tant que parti appe
lant voter Mitterrand et lire Humanité il couvert les murs
des banlieues de ses affiches et organisé des réunions contre le
pouvoir personnel et les banques la vie chère la force
de frappe et industriel Marcel Dassault pour un régime
démocratique les droits des femmes le bonheur des famil
les pour une France libre prospère respectée et heureuse
Union de la gauche au premier tour union des républicains
compris les travailleurs rapatriés au second
Nul ne mettait sérieusement en doute origine le succès du
général de Gaulle Tout est passé comme si les partis de oppo-
205 Fran aise de Science Politique Revue
sition résignés la défaite avaient pour préoccupation principale
de ne pas aller la bataille sous leur propre drapeau et comme
ils reportaient routes leurs ambitions sur les élections générales
venir Quant aux deux principaux adversaires du général de
Gaulle MM Fran ois Mitterrand et Jean Lecanuet ils avaient
apparemment eux aussi le souci de Jouer placé plutôt que gagnant
et utiliser au maximum pour préparer avenir les chances un
peu empoisonnées que leur laissaient MM Antoine Pinay et Pierre
Mondes-France vainement et longuement sollicités un et autre
de se porter candidats
Les forces vives pour leur part ont guère manifesté leur
vitalité dans la dernière phase de élection présidentielle Les clubs
dits de Vichy semblaient attendre beauco

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