L évolution du Parti Communiste français : organisation et débats idéologiques  - article ; n°4 ; vol.13, pg 951-965
16 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L'évolution du Parti Communiste français : organisation et débats idéologiques - article ; n°4 ; vol.13, pg 951-965

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
16 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue française de science politique - Année 1963 - Volume 13 - Numéro 4 - Pages 951-965
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1963
Nombre de lectures 46
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Jean Ranger
L'évolution du Parti Communiste français : organisation et
débats idéologiques
In: Revue française de science politique, 13e année, n°4, 1963. pp. 951-965.
Citer ce document / Cite this document :
Ranger Jean. L'évolution du Parti Communiste français : organisation et débats idéologiques . In: Revue française de science
politique, 13e année, n°4, 1963. pp. 951-965.
doi : 10.3406/rfsp.1963.392749
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1963_num_13_4_392749LES FORCES POLITIQUES EN FRANCE
déterminée. tendances dans La (par revanche, une Les rubrique rigoureuse exemple, cette notes des qui chronique. « de Les exigent certains continuité événements la forces présente Ils de congrès chronologique pourront politiques les survenus considérer livraison de l'être en partis depuis les France tentent ultérieurement. sur événements politiques) le une » dernier d'analyser ne assez prétend au ne numéro longue cours sont des pas de d'une pas faits période. suivre la analysés période et Revue avec des En
SOMMAIRE
1 L'EVOLUTION DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS
Organisation et débats idéologiques {Jean Ranger) 951
2 SITUATION DE LA C.G.T. (Gérard Adam) 965
3 LE COMPORTEMENT POLITIQUE DANS LES «GRANDS
ENSEMBLES» DE LA REGION PARISIENNE
(Jeanne Piret et Louis Bodin) 977
L'EVOLUTION
DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS
Organisation et débats idéologiques
Le Comité central du Parti Communiste a décidé, lors d'une récente
session, la convocation du XVIIe congrès national au printemps prochain.
Pendant plusieurs mois la préparation de ces assises, moins fréquentes
que celles des autres formations politiques françaises, sera l'occasion pour
951 Les Forces Politiques en France
les communistes de dresser un bilan de leur activité, de préciser leurs
objectifs, de choisir leurs méthodes de travail. Sous ces trois aspects, il
semble possible que le XVIIe congrès soit très différent du précédent.
En mai 1961, le XVIe congrès s'était contenté, pour l'essentiel, de recon
duire l'analyse de la situation politique et les consignes d'action ratifiées
au XVe congrès, en juin 1959. Ni la montée des périls, concrétisée dans
l'agitation activiste et — à la veille même du congrès — le coup de
force militaire d'Alger, ni les perspectives ouvertes par l'offre d'auto
détermination, ni la relance — à vrai dire bien fragile et souvent contra
riée — de la détente internationale, n'avaient paru justifier un aména
gement du programme ou de la tactique du parti. Bien au contraire, le
congrès s'était employé à combattre les opinions d'un groupe de dirigeants
accusés d'avoir tenté de reviser la ligne du XVe congrès, voire de consi
dérer comme « restrictive » l'interprétation et l'application de cette ligne
par la direction du parti 1.
A l'automne 1963, les facteurs d'évolution paraissent l'emporter, tant
sur le plan des affaires françaises qu'en ce qui concerne le contexte inter
national. Il n'est pas question pour le Parti Communiste de tempérer son
hostilité au régime et à la personne du général de Gaulle mais de l'e
xprimer sous une forme différente, bien davantage orientée vers les pro
blèmes de la succession que crispée sur la dénonciation des responsabilités
du 13 mai (ou du 1er juin). La fin du conflit algérien et l'évolution
Ju régime ont modifié les relations mutuelles des forces politiques et leurs
attitudes envers le gouvernement dans une mesure telle qu'elle semble
imposer — et en même temps permettre — au P.C. d'envisager une stra
tégie nouvelle. Par ailleurs, le XVIe congrès s'était tenu plus de cinq ans
après le XXe congrès du Parti Communiste d'Union soviétique et sans
que les problèmes qu'il avait abordés aient jamais été véritablement
débattus dans le Parti Communiste français. Il n'est plus possible de
les ignorer après le XXIIe congrès du P.C.U.S., en octobre 1961, qui
reprend et amplifie la critique de l'ère stalinienne et révèle l'ampleur des
divergences dans le mouvement communiste mondial. Au cours des. deux
dernières années, ces deux exigences de coopération et de libéralisation se
combinent ou plutôt se conjuguent : l'entreprise de « déstalinisation »
rassure quelque peu d'éventuels partenaires, cependant que l'ouverture
du dialogue et la nécessité du compromis accélèrent le dégel. Certes ces
mouvements ne se déroulent point sans accrochages, qui prennent quelquef
ois figure de combats d'arrière-garde ou de retardement, tel le conflit
1. Les références au xvie congrès sont extraites du numéro spécial des
Cahiers du communisme, « xvic Congrès du Parti Communiste français. Rapports,
interventions et documents», juin 1961, 623 p.
952 .
Les Forces Politiques en France
avec l'Union des étudiants communistes au printemps 1963. Mais, à la
différence des crises qui avaient suivi le XXe congrès et les événements
de Hongrie, les discussions actuelles ne semblent pas de nature à affaiblir
sensiblement le P.C.
♦ II n'est d'ailleurs pas inutile, avant d'examiner les termes de
sa politique, de décrire à grands traits l'état et la dynamique des forces
organisées du P.C. 2. L'évaluation des effectifs est toujours malaisée — bien
qu'un dépouillement systématique de toutes les publications communistes
puisse sans doute aboutir, au prix d'un gros effort, à des résultats vrai
semblables. Dans son intervention au XVIe congrès, M. Georges Marchais,
indiquant qu'à la date du 30 avril 1961, 407 000 cartes avaient été distr
ibuées aux fédérations, ajoutait aussitôt : Bien entendu, an moins pour
certaines il persiste encore un certain décalage entre le nombre
de cartes commandées au Comité central et celles effectivement placées.
En fait ces réserves de cartes intéressent toutes les « administrations
locales » — directions fédérales, directions des sections, trésoriers des cel
lules — et leur total est probablement fort impressionnant, ce qui conduit
Jean Dru 3 à partir.de cette statistique officielle de 40" 000 cartes, à
proposer une estimation de 230 000 adhérents réels. Mais plus encore
que le niveau des effectifs, il est utile d'en considérer le mouvement.
Dans son rapport à la Conférence nationale de février 1963 4, M. Marchais
reconnaît que depuis quelques années il y avait tendance à un léger tass
ement \jles~\ effectifs, observation confirmée par les documents des congrès
de 1959 et 1961. La chute des effectifs, assez brutale de. 1956 à 1958,
s'était ensuite quelque peu atténuée sans jamais cesser jusqu'en 1962. Mais
cette perte globale était — - à l'image des mouvements électoraux — le
résultat de compensations entre des pertes relativement importantes et des
gains qui les masquaient partiellement. Pour chacune des années 1959,
I960 et 1961, le nombre des adhésions nouvelles est de 23 à 24 000.
cependant que la baisse d'effectifs est de l'ordre de 6 à ^000; ce qui
signifie en clair, que chaque année 30 000 adhérents environ — : soit
plus du dixième des effectifs — ne renouvellent pas leur carte. Cette
2. Il ne sera question ni de son influence électorale lors des consultations
de l'automne 1962 — qui feront l'objet d'un ouvrage de la Fondation — ni de
son influence au sein du mouvement syndical, dont une note de Gérard Adam
fait le point dans ce même numéro de la revue.
3. Dru (Jean), Le pari démocratique, Paris, Julliard, 1962. 179 p. On sait
que Jean Dru est le pseudonyme collectif adopté par les auteurs de l'ouvrage,
militants du P.C. F. pour la plupart.
4. Donner au peuple de France un Parti Communiste encore plus grand
et plus fort. Conférence nationale du P.C.F., Gennevilliers, 2.-3 février 1963.
95$ Les Forces Politiques en France
situation persiste depuis 1962 bien que la tendance générale se soit
renversée : en 1962, gain net de 18 000 adhérents pour un total de
48 100 adhésions; pour les neuf premiers mois de 1963, gain net de
10 658 adhérents pour 40 385 adhésions réalisées 5. Cette rotation des
effectifs — qui ne touche guère le noyau des militants et moins encore
le

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents