La Fraternité au temps du dénigrement (1800-1814) - article ; n°1 ; vol.295, pg 1-18
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Description

Annales historiques de la Révolution française - Année 1994 - Volume 295 - Numéro 1 - Pages 1-18
Marcel David, La Fraternité au temps du dénigrement.
Les valeurs promues par la période napoléonienne furent la sauvegarde des lois et des propriétés, l'honneur, la gloire. Si la liberté et l'égalité juridiques continuèrent de figurer dans la philosophie du régime, il n'y avait nulle place pour la fraternité, valeur proche de la réciprocité et de la philanthropie.
La franc-maçonnerie renaissante en particulier dans l'armée semble même avoir fait silence sur cette valeur autour de laquelle elle s'était pourtant constituée.
Les royaumes sur lesquels régnent les frères de l'Empereur sont encore plus éloignés de la pourtant bien mince fraternité révolutionnaire qui avait uni jadis la France aux républiques sœurs.
Finalement c'est du côté du romantisme chrétien (Chateaubriand) que se réfugie une fraternité qui n'a plus rien de républicaine.
Marcel David, Fraternity in a Time of Denigration.
Amongst the values promised by the Napoleonic period were protection of the laws and property, honor and glory. While liberty and civil equality remained as part of the regime's philosophy, there was no place for fraternity, a value which implied mutuality and philanthropy.
Despite having been premised around the value of fraternity and having experienced a resurgence (particularly in the army), freemasonry appeared complicit in this silence.
However slim the bonds of fraternity which one united revolutionary France to its sister republics had become, the kingdoms where the Emperor's brothers reigned were even more attenuated from the ideal of fraternity.
Finally, it is from the position of Chateaubriand's romantic Christianity that a fraternity no longer premised on republicanism finds refuge.
Marcel David, La Fraternità al tempo della denigrazione.
I valori promossi dal periodo napoleonico furono la salvaguardia delle leggi e delle proprietà, l'amore, la gloria. Se la libertà e l'uguaglianza giuridiche continuarono a figurare nella filosofia del regime, non c'era nessun posto per la fraternità, valore vicino alla réciprocité ed alla filantropia.
La massoneria risorgente in particolare nell'esercito sembra anche aver fatto silenzio su questo valore intorno al quale si era pure costituita.
I regni che dirigono i fratelli dell'Imperatore sono ancora più lontani dalla fraternità rivoluzionaria, eppure scarsa, che aveva unito un tempo la Francia aile « Républiques Sœurs ».
È infine verso il romanticismo cristiano (Chateaubriand) che si rifugia una fraternità che non ha più niente di repubblicana.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1994
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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