La littérature historique du Japon, des origines aux Ashikaga - article ; n°1 ; vol.3, pg 564-596
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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1903 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 564-596
33 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1903
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Claude Eugène Maître
La littérature historique du Japon, des origines aux Ashikaga
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 3, 1903. pp. 564-596.
Citer ce document / Cite this document :
Maître Claude Eugène. La littérature historique du Japon, des origines aux Ashikaga. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-
Orient. Tome 3, 1903. pp. 564-596.
doi : 10.3406/befeo.1903.1256
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1903_num_3_1_1256LITTÉRATURE HISTORIQUE DU JAPON LA
DES ORIGINES AUX ASHIKAGA
Par M. Cl. E. MAITRE
Membre de l'École française d'Extrême-Orient
I
LA TRANSMISSION DES TEXTES
La littérature historique du Japon est extrêmement volumineuse. Depuis l'épo
que lointaine où Yasumaro recueillait de la bouche d'un vieillard les récits qui ont
formé le Kojiki (712), annales officielles, chroniques privées, histoires romanesq
ues, romans historiques, récits de guerre, généalogies, monographies de loca
lités ou de familles, biographies, mémoires, recueils d'ordonnances ou de textes
juridiques, traités cérémoniels, se sont multipliés. Cette masse de littérature
historique est encore, pour une grande partie, un chaos. Elle ne se répartit pas,
comme celle de la Chine, en groupes bien déiînis. De plus, sauf pour les VIIIe et
■IXe siècles, il n'y a rien au Japon d'analogue à cette admirable série d'histoires
dynastiques chinoises, ininterrompue depuis le Che ki de Sseu-ma Ts'ien,
autour de laquelle les autres textes historiques viennent se disposer naturellement.
Si l'on met à part les grandes compilations patronnées par les Tokugavva, les
Rikkokushi л\ ЦЦ jíl sont en effet les seules annales japonaises qui aient
recula consécration officielle et qui puissent se comparer avec quelque exacti
tude aux «Vingt-quatre Histoires» de la Chine. A défaut d'une série continue
d'annales officielles qui puissent servir à la fois de fil conducteur et de critérium,
l'examen interne des œuvres permet seul de déterminer le degré de confiance
et aussi la place qu'il convient de leur accorder. Or il s'en faut que tous les tex
tes aient été soumis à cet examen critique ; il s'en faut même qu'ils aient tous
été exhumés et publiés. En attendant, toute classification sera nécessairement
superficielle et provisoire.
I. — Pour nous guider dans ce travail, les secours ne sont pas aussi abondants
qu'on pourrait le souhaiter. Le Japon ne possède pas l'équivalent de cet immens
e Catalogue de la Bibliothèque impériale, où les Chinois ont dressé l'inventaire
descriptif et détaillé de leurs richesses littéraires (1). Le Catalogue de l'impor-
V. Wylie, Notes on Chinese Literature, 2c éd., p. 75. — — 565
tante Bibliothèque du Cabinet japonais, si précieux à certains égards, ne con
tient ni notices ni descriptions : il se borne à mentionner le titre des ouvrages,
le nom de l'auteur, le nombre des volumes et la date de publication ou, s'il s'agit
d'un manuscrit, de la copie (1). Les deux meilleures bibliographies japonaises,
le Gunslio ichiran Щ- Ш — Щ± d'Osaki Masayoshi Щ\Щ%&Ш (2) et
surtout le Kokusho kaidai Щ Щ Щ Ц de Samura Hachirô ^è Щ /V М5 (3)
fournissent d'utiles indications : mais elles ne sont ni l'une ni l'autre des
guides parfaitement sûrs, et les renseignements qu'elles donnent ont souvent
besoin d'être contrôlés. Un ouvrage récemment paru, le Kokon kabun-sho kôyô
T?í A* Ш 1>C Ш Ш ® de Kaneko Motoomi ^ "? 7D Ë et Hanaoka
Yasumi í£ Щ ^C Й (4), contient de brèves notices sur différents ouvrages
historiques, mais ne s'occupe que de ceux qui sont écrits en japonais. Parmi
les bibliographies proprement historiques, il faut citer d'abord le Kaidaiki
ffi Ш pE» écrit en 1819, qui forme les cinq premiers des onze volumes du
Koshi-chô ~£t JE, íffc de Hirala Atsutane ^ Шщ ml '• c'est une étude crit
ique sur les plus anciennes histoires du Japon, celles qui ont servi à Hirata pour
la préparation de son Koshi seibun ~^ $î ffî* $£. '• eHe n'embrasse par consé
quent qu'un nombre d'ouvrages fort restreint. Le Shiseki nempyô jí* ^ Щ*
Щ, de Ban Nobutomo ffi fë jjL (5) est une simple table chronologique, où
sous chaque année sont mentionnés les titres des ouvrages qui en rapportent les
(i) Naikaku bunko tosho mokuroku Ň i t f i f S i) Tôkyô,- 1890, 5 forts
vol. in-8°. Il a été publié sous deux formes : par ordre d'iroha, et par ordre de matières. Dans
l'une et l'autre éditions, la partie chinoise (et coréenne) comprend deux volumes, et la partie
japonaise trois. Deux suppléments ont paru successivement depuis 1890. Après la Bibliothèque
du Cabinet, les deux bibliothèques les plus importantes du Japon sont celle du parc d'Ueno,
Teikoku toshokwan ffî Щ Щ Ш fin et celle de l'Université de Tôkyô Teikoku daigaku
toshokwan *j$f @ ^С^й W Ш- Toutes les deux ont publié leur catalogue et le tiennent
au courant par des suppléments périodiques.
(-) 6 vol., 2e annnée Kyôwa Щ- ÍHI (1802). Les ouvrages analysés, au nombre de 1700
environ, sont répartis sous 34 rubriques : ceux qui concernent l'histoire se trouvent dans les
deux premiers volumes.
(3) Tôkyô, 1900, \ vol. in-4o de 2154 pp., plus une table par ordre de matières, in-4°, 246 pp.
Cet ouvrage considérable contient la description, plus ou moins détaillée, de 15.000 livres
différents, dont les titres sont classés par ordre des « go-jù on ». Une nouvelle édition, revue et
augmentée^ est en. préparation. — Signalons encore le Nihon bungakushà nempyô H /Ф* 3Ï
0^^£ ££• ;^|, 'par Akabori Matajirô 7J!p Щ 5. ^ j<|)» un ouvrage d'un plan un peu étrange
où, sous les noms des auteurs classés chronologiquement d'après la date de leur mort, sont
mentionnés les titres de leurs œuvres et des études ou commentaires dont elles ont été l'objet.
Le premier volume, seul paru (Tôkyô, 1902, in-8°, 192-32 pp.), va des origines à la fondation
du shôgunat de Kamakura.
(*) Tôkyô, 1903, in-8o, 249 pp.
(5) Préface datée de la 12e année Bunsei ^C fl& (1828) ; publié en 1845, réimprimé, en 1883,
1 vol. in-8°. L'ouvrage va jusqu'à Tannée 1616. 11 vient de paraître sous le même titre un
livre de M. Koizumi Anjirô >J> ^ ^ ^C Éî) (Tôkyô, 1903, gr. in-8o), qui est fait sur le plan
de celui de Ban et en est en réalité la continuation : il va de 1603 à 1867 (période Tokugawa).
B. E. F. E.-O. T. Ill — 36 - - 566
il ne contient aucune notice descriptive. Beaucoup plus important événements,
est le Kokushigaku noshiori Щ JE, *=jb O) ^ de feu Konakamura Kiyonori /h
*r Щ Щ ^Ë (*), ouvrage destiné aux étudiants et excellent dans son genre,
auquel il ne manque que d'être moins élémentaire et d'avoir suivi un système
moins artificiel et moins scolastique de classification. La partie consacrée
aux textes juridiques est peut-être la plus satisfaisante (2) ; en revanche Kona
kamura a dû passer presque entièrement sous silence les Kiroku gtL Wft du
moyen âge, encore trop peu accessibles pour être signalés dans un simple
manuel. Il se trouve heureusement que M. Hoshino Ko -Ц. Щ* fjï lesa étu
diés dans une série d'articles érudits (3). Ajoutons à cela un certain nombre
d'articles bibliographiques disséminés dans diverses revues (*) et auxquels je
renverrai à Tocccasion, et nous aurons la liste à peu près complète des moyens
à notre disposition pour nous orienter dans le dédale de la littérature histori
que japonaise.
II. — Restent les œuvres elles-mêmes. Comment nous sont-elles parvenues?
Et sous quelle forme pouvons-nous les trouver aujourd'hui ? Remarquons que
c'est de nos jours seulement qu'un inventaire un peu systématique des textes
historiques est devenu possible. Si les plus anciens que nous possédons remont
ent aux premières années du VIIIe siècle, ce n'est qu'au début du XVIIe qu'on
a commencé à les imprimer. Jusque-là on n'avait guère imprimé que des sutras
et des classiques chinois (5) ; le Nihongi est la première histoire japonaise qui
ail été publiée (4589-1610), Encore, tant que dura le régime soupçonneux des
Tokugawa, ne p

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