La question du Périgordien II - article ; n°3 ; vol.52, pg 187-203
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1955 - Volume 52 - Numéro 3 - Pages 187-203
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1955
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Denise de Sonneville-Bordes
La question du Périgordien II
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1955, tome 52, N. 3-4. pp. 187-203.
Citer ce document / Cite this document :
de Sonneville-Bordes Denise. La question du Périgordien II. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1955, tome 52, N.
3-4. pp. 187-203.
doi : 10.3406/bspf.1955.3176
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1955_num_52_3_3176La question du Périgordien II
PAR
D. de SONNEVILLE-BORDES
Attachée de Recherches au C.N.R.S. (1).
Les recherches de D. Peyrony sur les industries « aurigna-
ciennes » ont amené cet auteur à distinguer, dans un schéma
devenu classique, l'« Aurignacien typique (= ancien Aurignacien
moyen) et le Périgordien, divisé en Périgordien. inférieur I-II
(= ancien Aurignacien inférieur) et Périgordien supérieur IV-V
(= supérieur), entre lesquels s'intercale le
Périgordien moyen III, découvert par lui à Laugerie-Haute (2).
L'examen et l'étude statistique d'un grand nombre d'outillages
appartenant soit à l'Aurignacien typique, soit au Périgordien moyen
.et supérieur, nous ont convaincu pour ces industries de la validité
de cette distinction (3). Il en est tout autrement du sommet de la
séquence inférieure, le Périgordien II, dont nous avons étudié,
grâce à la courtoise obligeance de MM. D. et E. Peyrony et du
chanoine J. Bouyssonie, les séries suivantes : La Ferrassie E' (4),
la grotte Dufour (5) et la grotte de Chanlat, niveau inférieur (6),
toutes attribuées au Périgordien II à cause de la présence du fos
sile directeur de cet horizon, la lamelle à retouches alternes, dite
aussi lamelle Dufour. Cette étude nous a conduit à douter et de la
valeur des dites lamelles comme « fossile directeur » du Périgor
dien II, et de la réalité du Périgordien II lui-même, dont la personn
alité ne nous paraît pas clairement définie, ni même l'existence
exactement démontrée.
En rappelant l'historique de cette division, sa définition typo
logique et la position stratigraphique des niveaux qui lui sont attri
bués, nous exposerons comment se pose la question du Périgor
dien II, avant de passer à l'examen critique de ces outillages.
(1) Laboratoire de Palethnologie de l'Ecole des Hautes Etudes; commun
ication faite à la séance de la S. P. F. de novembre 1954.
(2) D. Peyrony. — Los industries aurignaciennes dans le bassin de la
A'é/ère. Aurignacien et Périgordien. Bull. Soc. préhist. fr., 1933, pp. 543- Périgordien' 559. — id., Le et l'Aurignacien, ibid., 1936, pp. 616-619. —
Id., lTne mise au point au sujet de l'Aurignacien et du Périgordien, ibid.,
1946, pp. 232-237. — Pour une mise au point générale de la «question péri-
gordienne », cf. L. Prádel, Caractéristiques lithiques des différents niveaux
périgordiens en France, ibid., 1952, pp. 531-543.
(3) D. de Sonneviij.e-Bordes. — Esquisse d'une évolution typologique
du Paléolithique supérieur en Périgord. L'Anthropologie, t. LVIII, 1954,
pp. 197-230, 10 fîg.
(4) D. Peyrony. — La Ferrassie, Préhistoire, 1934, t. III, pp. 1-92,
89 fig. Fouille D. Peyrony, Musée des Eyzies.
(5) J. Bouyssonie. — La grotte Du four, près Brive (Corrèze). Bull. Soc.
préhist. fr., 1944, pp. 186-2Ó2. Fouille A. et J. Bouyssonie, Ecole Bossuet
et Musée E. Rupin à Brive.
(6) J. Bouyssonie et H. Delsol. — La grotte de Chanlat, près Brive
(Corrêze). Congrès Préhist. de France, Paris, 1950 (1952), pp. 183-190.
Fouille H. Delsol, Musée E. Rupin à Brive. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 188
POSITION DE LA QUESTION
La Ferrassie E\
C'est en s'appuyant sur l'existence à La Ferrassie-abri d'un
niveau E', nettement distinct du niveau E (Périgordien I à pointes
de Châtelperron) qu'il surmontait, que D. Peyrony a créé pour
l'industrie différente qu'il y recueillit le terme de Périgordien II,
signifiant par là que cet outillage était postérieur au I
mais de la même famille.
Châtelperron séparées Sur la l'une coupe se de CD divisait l'autre de La en par Ferrassie, avant un de éboulis. le l'abri niveau D'une en deux d'argile superficie strates rougeâtre totale distinctes à de pointes quelques E et E', de
metres carrés seulement, la strate E', généralement brun clair, sans trace d'argile
rouge, contenait quelques foyers disséminés; d'une puissance maximum de 0'"0ô, parfois réduite à une simple ligne brune, elle livra une industrie très pauvre et
une faune que l'abondance du Renne différencie de celle de la strate inférieure,
où dominent le Bœuf, puis le Cerf et le Cheval. L'industrie de E' diffère de celle de E par la rareté des formes mousté-
riennes (7) et par le débitage « plus laminaire, qui obtient, avec des nucleus
prismatiques, des lames plus longues et plus larges que les précédentes, mais
cependant procédant de la même technique de retouches... » (8). Outre des
.grattoirs souvent épais (carénés et à museau), des burins d'angle, plus abondants Sue dans E, et des lames à encoches (9), l'auteur note la présence dans l'outillage
e quelques pièces tronquées par retouches abruptes, qu'il rapproche de pièces
analogues livrées en effet par la strate inférieure (10). Enfin, « fossile directeur »
de l'horizon, « des lamelles minces, parfois élancées, avec retouches courtes sur
un des bords, tantôt sur la face plane, tantôt sur la convexe, font leur appar
ition » (11). Il s'y ajoute un outillage en os relativement abondant : une longue bagaiê en ivoire à base en double biseau, un hameçon (?), un lissoir et quelques
poinçons frustes.
Quoique très pauvre, cette industrie, bien individualisée strati-
graphiquement et typologiquement, fut considérée par D. Peyrony
comme la suite évolutive de l'industrie sous-jacente puisqu'elle
lui succédait chronologiquement et que, par ailleurs, l'industrie
de Bos-del-Ser (Corrèze) semblait en offrir un équivalent typolo
gique, mais plus abondant et plus caractéristique.
Le Bos-del-Ser.
A l'abri de Bos-dol-Ser (12), à lm50 de profondeur, sous des blocs effondrés et sous un dépôt de sable stérile extrêmement sec et dur, se trouvait un niveau
archéologique de sable rouge très dur, épais de 0m40 à 0m50, avec nombreuses
traces de foyers. J. Bouyssonié précise « qu'il n'y avait pas de superposition
(7) « Les formes moustériennes sont absentes », D. Peyrony, op. cit.,
1933, p. 6, mais la fig. 2, n° 7, est un outil denticulé usé, comme ils
abondent dans la strate E. In op. cit., 1934, les outils moustériens sont
plus justement qualifiés de rares.
(8) D. Peyrony, op. cit., 1933, p. 5.
(9) Ce sont des pièces à coches et des denticulés.
(10) D. op. cit., 1933, fig. 2 : le n° 3 est une lame à troncature
convexe, le n° 4, un éclat à double troncature oblique, le n" 8, une lame я
dos à double troncature droite.
(11) D. Peyrony, op. cit., 1933, p. 8. Aucune de ces lamelles n'est
alterne.
(12) J. Bouyssonié. — Station préhistorique aurifmacienne de Bos-del-
Ser, près Brive (Corrèze). Congrès de l'A.F.A.S., Bordeaux, 1923.
— Id., La Préhistoire en Corrèze. Bull. Soc. Scientifique, Historique et
Archéologique de la Corrèze, t. LXVI, 1944, pp. 37-55, fig. 1. Fouilles des
abbés Bardon et Bouyssonié de 1912 à 1921. Nous n'avons vu que les
séries du Musée de Brive (vitrine) et de l'Institut de Paléontologie
humaine. .
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 189
« nette. A part quelques pièces d'allure moustérienne remarquées tout à fait à la
« base, il n'y a pas de succession d'industrie, et l'outillage a été trouvé parfai-
« tement homogène dans toute l'épaisseur de la couche » (13). L'industrie comp
orte « juxtaposées, mélangées, les pointes de Châtelperron et l'industrie, d'un « aurignacien si pur, du Bouitou inférieur, voire les burins avec leurs types de
« transition du Bouitou supérieur », ainsi que « de nombreuses lamelles, parfois
« minuscules (il en est qui n'atteignent pas 0m020 de long et 0n'004 de large)
«à

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