La question Tardenoisienne (suite) - article ; n°1 ; vol.22, pg 48-61
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1925 - Volume 22 - Numéro 1 - Pages 48-61
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1925
Nombre de lectures 10
Langue Français

Extrait

Le Capitaine Octobon
La question Tardenoisienne (suite)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1925, tome 22, N. 1. pp. 48-61.
Citer ce document / Cite this document :
Octobon Le Capitaine. La question Tardenoisienne (suite). In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1925, tome 22, N.
1. pp. 48-61.
doi : 10.3406/bspf.1925.5785
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1925_num_22_1_578548 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
Conclusion. — La trouvaille de ci-dessus, qui fait connaître
une arme de plus de 0m40 de long et qui est presque une Epée clas
sique, et en tout cas l'arme qui a précédé celle-ci, peut porter ce
nom, et, en conséquence est de capitale importance, au point de vue
scientifique.
Elle montre que la Civilisation du Cuivre III a existé en Bretagne,
tout au moins, et que son origine est probablement Atlantidienne,
puisque la pièce a été trouvée aux environs du grand Port, qui, à
l'époque gallo-romaine, deviendra la célèbre ville de Rafiatum (Rezé).
La question Tardenoieienne (suite).
PAR
Le Capitaine OCTOBON
Essai de chronologie générale et relative.
Les auteurs ont tenté deux choses :
1° Une mise en place générale du tardenoisien.
2° Un classement des gisements en catégories avec étude de chro
nologie relative entre ces dernières.
S'il est vrai que tout travail de synthèse doit être précédé d'un
travail d'analyse, ces deux essais devaient échouer, car l'étude de
détail du Tardenoisien était à peine ébauchée. Mais il est cependant
nécessaire de donner une carcasse au mésolithique pour lui per
mettre de se tenir debout, et nous allons essayer de bâtir une des
parties solides de ce squelette, celle qui touche au Tardenoisien.
Notre travail sera basé sur le canevas suivant :
1° Choix d'un atelier-type étudié dans le détail (1).
2° Comparaison des industries de la région de Fère à cet atelier
type (2).
3° Groupement sous le nom « d'ateliers Tardenoisiens » de tous
ceux qui sont identiques à Г atelier-type.
4° Groupement, en quelques catégories bien nettes de tous les
autres, qui seront appelés « évolués », en attendant que des données
plus heureuses ou des trouvailles plus nombreuses et plus précises
permettent d'y voir plus clair.
5° Rejet dans le paléolithique admis et dans le Campignien ou le
Pré-Campignien Belge des ateliers classés dans le Tardenoisien et
qui n'ont rien à voir avec les séries 3 et 5 ci-dessus.
(1) Voir n° 4 du Bull. S. P. F. 1923.
(2) Voir nos 7, 8, V), du Bull. S. P. F. 1924. PRÉHISTOniQUE FRANÇAISE 4У SOCIÉTÉ
I. — Mise ex place dv Tardenoisien.
D'une façon générale on s'accorde à placer cette industrie « à
l'aurore des temps néolithiques » ; mais trop de divergences exis
tent encore sur la limitation de ce microlithïque pour qu'une entente
complète puisse exister. Cette étude ayant pour but de présenter la
question dans ses détails, il est nécessaire de rappeler l'opinion et
les raisons des principaux préhistoriens que cette phase de l'indus
trie humaine a intéressés. Résumer tous leurs travaux serait un
travail inutile; nous avons discuté au point de vue classement les
découvertes qui nous paraissaient devoir être retenues. Nous allons
maintenant examiner et discuter les opinions émises.
Le regretté Déchelette y voyait plutôt un faciès spécial du néoli-
tique qu'un niveau. Ces deux termes sont à rejeter: si Ton entend
par niveau une strate chronologique, rien ne nous autorise encore à
parler de niveau dans le néolithique, beaucoup plus complexe qu'on
ne l'a admis pendant longtemps, et trop mal connu pour être
divisé en branches bien délimitées ; on y rencontre des chevau
chements d'industries et des parallélismes beaucoup plus que des
niveaux.
Si Ton entend par faciès un aspect particulier d'une industrie
typique admise ailleurs avec des caractères différents, le mot ne
peut s'appliquer au Tardenoisien ; il n'y a pas, en effet, d'industrie
néolithique typique, il y a plusieurs industries dans le néolithique
et le Tardenoisien est l'une d'entre elles ; il a lui-même plusieurs
faciès.
Mortillet a donné son opinion delà façon suivante : « Ce qui
n'est pas douteux, c'est qu'ils (les silex géométriques) représentent
une phase spéciale de la période néolithique dont on peut très bien
faire une époque distincte, facile à reconnaître, qui prendrait place
au début des temps actuels, immédiatement avant l'époque de la
pierre polie, c'est-à-dire entre le Tourasien et le Robenhausien.
« Comme c'est également la place qu'on assigne au Campignien,
il resterait à voir quels sont les rapports qu'il peut y avoir entre la
délicate industrie que nous venons d'étudier et l'industrie si diffé
rente de Campigny, caractérisée par des instruments de dimensions
plutôt grandes et d'un travail en général assez grossier ».
— On a maintenant assez de données précises pour séparer
nettement l'industrie Tardenoisienne du Campignien, puisque des
ateliers purs voisinent dans les environs de Fère-en-Tardenois (1).
(1) Les remarquables découvertes faites en Belgique par llamal Naudrin, Ser
vais, de Loë, etc, viennent confirmer la première partie de l'hypothèse de Mortillet
qui n'a pas cessé d'être à la base des études sur le Tardenoisien.
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE i 50 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
Quant à la place à lui assigner il est prudent d'attendre, car un
remaniement de toute la classification s'impose, au moins pour le
néolithique.
Cartailhac n'a pas pris position dans la question. Toute la durée
comprise entre ces bases relativement solides : Azilien et Campi-
gnien l'inquiétait. Il faut remonter jusqu'en 1888 pour avoir les
premières idées du maître disparu. Il écrivait à cette date en parlant
du livre de Rivière sur les grottes de Menton, et à propos d'une
étude de Bellucci sur les microlithes ombriens « sur une de ses
planches -(Rivière) nous retrouvons les petits silex en question, ce
qui est très important, non seulement parce que cela vieillit posit
ivement ces types, mais aussi parce que c'est un des rares liens
industriels qu'on découvre entre l'âge de la pierre taillée et l'âge de
la pierre polie en notre pays ».
De sa longue correspondance (1) il ressort clairement que la
question lui paraissait encore trop vague pbur qu'on puisse général
iser ou essayer de conclure. Il ne se décidait pas à séparer le
microlithique français de tout le lot Russie, Inde, Egypte.
Les seules précisions que nous puissions avoir il faut les chercher
sur les étiquettes du Muséum de Toulouse. Voici les textes qui se
rapportent aux industries microlithiques. « Cette industrie avec très
petits instruments, silex pygmées dits aussi « géométriques » à
cause de leurs formes constantes, triangulaires principalement, se
trouve en Espagne (S.-E. et N.-O.) et en Belgique au niveau ou à
la fin de l'Azilieu, comme une transition vers le néolithique. On la
trouve au Nord de l'Afrique, de l'Egypte au Maroc, dans le centre
des Indes, et sur divers points de la France à la surface du sol. Elle
est très mystérieuse, inexpliquée, et semble venue d'Afrique en
France à la fin du paléolithique ; ayant été observée d'abord à la
Fère-en-Tardenois (Aisne), on l'appelle souvent Tardenoisienne )).
Je signale enfin que c'est Piette Edouard qui a pu le premier fixer
leur niveau à la fin de la période paléolithique, grotte du Mas
d'Azil.
Malgré la profonde affection que nous avions pour notre vénéré
maître et ami, nous ne pouvions le suivre dans cette liaison entre
l'Azilien et le Tardenoisien, convaincus depuis de longues années
par nos recherches dans le Tardenois, qu'il y avait deux choses
distinctes : 1° une fin de paléolithique microlithique ; 2° un micro
lithique de plein air très différent, le Tardenoisien.
— M. le Dr Capitan admet une industrie typique Tardenoisienne.
Il ne la situe pas exactement

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