La station de Moustérian (Séné, Morbihan) - article ; n°1 ; vol.75, pg 127-133
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Annales de Bretagne - Année 1968 - Volume 75 - Numéro 1 - Pages 127-133
7 pages

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Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 19
Langue Français

Extrait

P.-L. Gouletquer
Dr J. Lejards
La station de Moustérian (Séné, Morbihan)
In: Annales de Bretagne. Tome 75, numéro 1, 1968. pp. 127-133.
Citer ce document / Cite this document :
Gouletquer P.-L., J. Lejards Dr. La station de Moustérian (Séné, Morbihan). In: Annales de Bretagne. Tome 75, numéro 1, 1968.
pp. 127-133.
doi : 10.3406/abpo.1968.2442
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391X_1968_num_75_1_2442SUR LES BRIQL ETAGES 127 ETUDES
fabrication des augets. L'existence de ces derniers doit être
mise en doute, d'une part parce que tout prouve que les
augets étaient fabriqués par pliage, sans l'utilisation d'un
moule, et d'autre part parce que nous n'en avons jamais
rencontré sur les 7 gisements fouillés en détail, ni sur les
nombreux sites que nous avons visité.
P.-L. G.
LA STATION DE MOUSTERIAN (SENE, Morbihan)
Bien que ce gisement soit connu depuis la fin du siècle
dernier (6), ce n'est que récemment que son importance a
été reconnue par le Dr J. Lejards qui l'a étudié à plusieurs
reprises (7). Les terrains en bordure desquels apparaissent
les fours, (parcelles n° 528, 529, 530 de la section G) ayant
été aménagés en terrains à bâtir et la destruction d'une part
ie du gisement étant à craindre, M. le Directeur de la Cir
conscription des Antiquités Préhistoriques nous a chargé
d'en effectuer une étude aussi complète que possible (8). Ce
travail a été facilité par l'accueil aimable de M. Renard,
propriétaire des terrains, que nous remercions ici.
Des nombreuses structures étudiées entre 1962 et 1964, il
ne subsiste plus que 6 fosses. En suivant la falaise du nord
au sud on reconnaît :
A) Le dernier four étudié en 1964, à une vingtaine de
mètres du groupe qui avait tout d'abord attiré l'attention.
(6) L. Marsille, « Découvertes archéologiques faites dans le Mor
bihan, de 1886 à 1892, par M. Ernest Rialan », Hall. Soc. Pohjmath.
Morb., 1924, p. 29-77 ; voir p. 64.
(7) Dr J. Lejards, « Le problème des augets en terre », Bull. Soc.
Polymath. Morb., 1962 (juillet 1963), p. 3-17 ; Bull. Soc. Polymath.
Morb., P.V., juin 1962, p. 53-54 ; P.V., octobre 1962, p. 61 ; P.V., avril
1963, p. 18-19 ; P.V., octobre 1963, p. 34 ; P.V., avril 1964, p. 13-14.
(8) Autorisation de sondage 1967/15. M. M Rridon a participé aux
travaux. ETUDES SUR LES BRIQUETAGES 128
B) Une fosse large d'environ 2,50 m entamant l'argile du
sous-sol, et dans laquelle étaient accumulées des pierres
de grande taille souvent brûlées, parmi lesquelles se trou
vaient des débris de briquetage, fragments de briques et
d'augets. Au-dessus de cette accumulation de pierres quel
ques débris de tortillons et d'augets étaient dispersés sur
une faible épaisseur. Cette fosse ne paraît pas être un four
ruiné, ni même le reste d'une structure quelconque. Même
par temps très sec le fond en est toujours humide, et il est
vraisemblable que nous sommes ici en présence d'une petite
vallée suspendue qui aurait servi de dépotoir où auraient
été jetés les débris provenant de fours ruinés. Cette hypo
thèse est confirmée par le fait que les terrains situés en
arrière de la falaise restent eux aussi toujours humides et
présentent une végétation hydrophile (joncs et roseaux).
C) Touchant presque cette fosse s'observaient les restes
très facilement identifiables d'un four du type décrit pour
la première fois en détail à la Plaine-sur-Mer (L.-A.) (1).
C'était un four rectangulaire dont le grand axe était orienté
approximativement nord-sud, présentant une ouverture
latérale sur le côté est. La falaise sectionnait le four en
passant à 1,10 m de l'angle nord-est, à l'emplacement de
l'ouverture, et à 0,60 m de l'angle nord-ouest. Le petit côté
intact mesurait 0,90 m de long. Creusée à la fois dans l'ar
gile du sous-sol et dans le vieux-sol, la fosse était entièr
ement tapissée d'argile tassée que le contact du feu avait cuit
sur une épaisseur de quelques centimètres. Intactes au con
tact de l'argile les parois étaient dégradées dans leur partie
supérieure et il est difficile d'en évaluer la profondeur
exacte ; dans la partie la mieux conservée elles mesuraient
environ 0,50 m. Au cours de la fouille nous avons constaté
que les parties supérieures des parois se détachaient en
plaques irrégulières très friables qu'il était impossible de
raccorder entre elles. En certains points le fond de la fosse
lui-même se dégradait de la même façon. Ceci permet d'ex
pliquer pourquoi certains gisements sur lesquels se trouvent
les traces évidentes de fours — en particulier celui de
Mesperleuch (Plouhinec, Fin.) — ne montrent aucune paroi ETUDES SUR LES BRIQUETAGES l'id
évidente : lorsque le milieu dans lequel les fosses étaient
creusées ne présentait pas une cohésion suffisante, au mo
ment de la ruine les parois se décollaient en lambeaux et
tombaient dans la fosse.
Les éléments de garniture du four, voûtins à deux sup
ports de bois assemblées par un lien d'herbes tressées,
entretoises parallélépipédiques, étaient trop bouleversés et
en trop mauvais état pour être reconstitués. Contrairement
à ce qui s'observe fréquemment dans les fours de ce genre,
il semble que les structures n'étaient plus en service lors
qu'elles se sont ruinées : nous n'avons trouvé que deux
augets à peu près reconstituables (fig. 3, n° 1), ainsi que de
menus débris mêlés à la couche de cendre qui tapissait le
fond de la fosse. Ce four n'a livré ni céramique ni tortillons.
D'importants fragments de charbons de bois mêlés aux
débris des structures ont fait penser un instant que l'on
était en présence des supports de bois des voûtins, mais il
n'a pas été possible de le vérifier en raison du désordre dans
lequel se trouvaient les briques.
D) A proximité immédiate de ce four, une fosse creusée
dans l'argile présentait à la base un amas dense de débris
d'augets et de tortillons, surmonté d'une accumulation de
pierres brûlées de petite taille mêlées de débris. Cette accu
mulation est difficile à interpréter. Elle ne paraît pas struc
turée. Il pourrait s'agir d'un ancien four ayant servi de
dépotoir, ou de la partie extrême d'une fosse située plus
avant dans les terres, ou ayant disparu.
E) A cette accumulation faisait suite une couche riche
en débris reposant sur une mince couche d'argile mal cuite
qui pourrait être le reste d'une fosse du même type que la
fosse C.
F) Enfin, après une zone stérile d'un mètre de long envi
ron apparaissait la section triangulaire d'une dernière
fosse, la première étudiée en 1962.
Les structures, telles qu'elles se présentaient étaient
moins nettes qu'autrefois. Les six étages successifs recon
nus étaient toujours visibles, mais d'une manière plus con
fuse. D'autre part, le remplissage, constitué d'argile infil
trée, était tassé et intimement mêlé au mobilier qui était in
o
o
Fig. 3. — Augets et tortillons :
Nos 1 à 5, n° 7 : Moustérian (Séné, Morb.) ; n° 6 : auget
provenant de Fort-Bloqué (Plœmeur, Morb.).
1 et 6 : augets tronc-prismatiques profonds ; 2 : fragment
de cornet ; 3 : rebord de cornet ; 4 : fond de cornet ;
5 : fragment de tortillon collé sur un tesson d'auget ;
7 : tortillons. SUR LES MUQUETAGES 13 L ETUDES
très mal cuit, ce qui rendait difficile le dégagement de celui-
ci. De bas en haut on reconnaissait les niveaux suivants :
1) Une faible épaisseur de cendres et de débris divers ;
2)couche de tortillons qui remontait le long de la paroi ouest
presque jusqu'en haut ;
3) Une couche d'augets et de tortillons ;
4)d'argile mal cuite très tassée, à laquelle étaient mêl
ées quelques briques à section carrée ;
5) Une couche d'augets tronc-prismatiques et do cornets ;
6)de briques plates de 2 à 3 cm d'épaisseur ;
7) Une couche de cornets ;
8) L'ensemble était recouvert par une épaisse couche d'argile mal
cuite très dure dans laquelle ne s

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