Lacaud : Habitat magdalénien ancien de plein air (Vallée de l isle en Périgord) - article ; n°10 ; vol.82, pg 350-376
28 pages
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Lacaud : Habitat magdalénien ancien de plein air (Vallée de l'isle en Périgord) - article ; n°10 ; vol.82, pg 350-376

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1985 - Volume 82 - Numéro 10 - Pages 350-376
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

J. Gaussen
J.-C. Moissat
Lacaud : Habitat magdalénien ancien de plein air (Vallée de
l'isle en Périgord)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1985, tome 82, N. 10-12. pp. 350-376.
Citer ce document / Cite this document :
Gaussen J., Moissat J.-C. Lacaud : Habitat magdalénien ancien de plein air (Vallée de l'isle en Périgord). In: Bulletin de la
Société préhistorique française. 1985, tome 82, N. 10-12. pp. 350-376.
doi : 10.3406/bspf.1985.8646
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1985_hos_82_10_8646350
Lacaud :
Habitat magdalénien ancien de plein air
(Vallée de ГЫе en Périgord)
par J. Gaussen et J.-C. Moissat
11 novembre. Le produit des fouilles est entreposé à
HISTORIQUE Neuvic chez l'un des signataires de cette étude.
Parmi les préhistoriens qui ont visité le gisement, il
faut citer : Mmes D. de Sonneville-Bordes et Au cours d'une promenade dans la région de
B. Delluc, MM. J.-P. Texier, J.-P. Rigaud. G. Mussidan. le professeur Creach de l'université de
Bosinski, Dr Delluc. P. Fitte et J. SackettT Bordeaux recueille un petit lot de silex taillés — en
majorité des éclats — qui lui paraît appartenir au
Les recherches sont actuellement terminées. L'haPaléolithique supérieur. Il les confie au laboratoire
bitation et ses alentours ont été entièrement fouillées de préhistoire de l'université de Bordeaux I en
à l'exception d'une surface d'un mètre carré environ précisant qu'il les a récoltés dans une sablière de la
occupée par une grosse souche de châtaignier. commune de St-Front-de-Pradoux sur la rive droite
de l'Isle. Nous en sommes informés par Mme D. de
Sonneville-Bordes.
LE SITE L'un de nous (J.-C. Moissat) procède alors à la
prospection systématique de toutes les extractions de
sables et de graviers de la commune de St-Front-de-
Le gisement de Lacaud est situé dans la commune Pradoux. A force de recherches, il finit par découvrir
de St-Front-de-Pradoux à 1 km environ au Nord du un petit niveau paléolithique au sommet d'une coupe
village des Meynieux et à 700 mètres à l'Ouest de la de terrain résultant d'une exploitation récente. Les
route Mussidan-Ribérac (carte fig. 1). En cet endroit pièces récoltées par le professeur Creach proviennent
les formations tertiaires (Sidérolithique et Sables du vraisemblablement de là.
Périgord) du rebord sud de la Double sont entaillées
par des petits vallons secs qui débouchent dans la M. J.-P. Rigaud. directeur des antiquités de la
vallée de l'Isle. L'un d'eux, connu dans sa partie région d'Aquitaine décide de faire une fouille
inférieure sous le nom de Vallon du Diable, draine d'urgence et nous en confie la direction. Le gisement
les versants de la Double qui occupent le Nord de la est en danger en raison de l'extraction des matériaux
commune. Les dépôts anciens qu'il a entaillés et mis qui est effectuée de manière anarchique dans tout le
à nu font l'objet de diverses exploitations par les secteur, en raison des risques d'éboulement provo
entrepreneurs de maçonnerie et de travaux publics qués par le passage de gros engins de terrassement et
de la région. Trois carrières s'échelonnent sur les en raison aussi de l'attrait de ce terrain profondément
pentes nord du vallon. bouleversé pour tous les amateurs de moto-cross des
alentours.
En partant de la route, la dernière exploitation
Les fouilles débutent le 7 mars 1982 et se poursui rencontrée est connue sous le nom de Lacaud ou de
vent jusqu'au 12 septembre. Elles reprennent le Trou de Renard et c'est sous cette dernière appella
5 juin de l'année suivante et se terminent le tion qu'elle figure dans la carte au 1/25 000 de l'IGN 351
) GARONNE
LE CER
PLATEAU PARRAI
ABRI JUMEAU
ABILLOU
Fig. 1 - Lacaud. sa situation dans la vallée de l'Isle. en Périgord et en France. :
'
352
5-6). X = 444.70. Y = 3 309.60. Elle occupe la (Mussidan 5-6). Le nom de Trou du Renard étant
parcelle n 622, section A, feuille G du plan cadasttrès commun et évoquant par ailleurs l'existence
ral de la commune de St-Front-de-Pradoux. d'une grotte, nous avons jugé préférable de baptiser
Lacaud le gisement de plein air que nous venions de
Les gisements paléolithiques les plus proches découvrir.
sont le Cerisier à 1 400 mètres, le Plateau Parrain à
La station occupe une pente qui regarde le Sud-Est 1 700 mètres. Solvieux à 2 100 mètres et la grotte de
et s'incline sous 10" environ vers le fond du vallon Gabillou à 3 800 mètres.
dont elle est distante de 30 mètres à peine. L'altitude
est de 95 mètres.
Le couvert forestier environnant, constitué de pins
maritimes, de châtaigniers, de chênes pubescents et LA FOUILLE de charmes, abrite une végétation de fougères, de
bruyères et de graminées connues dans la région sous
le nom de Palènes. La fouille du gisement de Lacaud s'est effectuée
durant les années 1982 et 1983 au rythme d'une L'accès au gisement est assez facile. Partant de la journée de travail par semaine (généralement le
route départementale D-709 à la hauteur du village dimanche) et de deux campagnes de trois semaines de Pariot. un chemin vicinal y conduit après un chacune au cours de l'été. Les signataires de ces parcours de 700 mètres. Au prix de quelques cahots, lignes l'ont menée à bien sans aide étrangère à il est possible d'accéder au gisement en automobile, l'exception de celle d'un jeune étudiant de la région
mais, en période pluvieuse, les ornières faites par les (M. Gendreau) durant le printemps et l'été de gros engins de terrassement rendent le chemin abso l'année 1983. lument impraticable aux voitures de tourisme.
La technique de recherche utilisée a été conditionLa position géographique de la station est la née par un certain nombre de facteurs dont le suivante sur la carte de l'IGN à 1/25 000 (Mussidan principal était l'assurance formelle que nous avions
affaire à une seule couche résultant d'une occupation
temporaire. D'autre part, si l'habitation au sens strict
était relativement riche en restes industriels, il n'en
était pas de même des alentours où une densité de
3 ou 4 débris ou esquilles par mètre carré était
d'observation courante.
11 fallait donc pour ces différentes raisons :
1) Fouiller la totalité du gisement pour avoir si
possible une idée sur la forme de l'habitation et sur
les structures d'occupation s'il en subsistait.
2) Effectuer la fouille le plus rapidement possible
afin d'éviter au maximum les dégradations impor
tantes dont souffrent souvent les gisements de plein
air difficiles à protéger contre les intempéries de tout
ordre et contre les collectionneurs de silex.
3) Avoir la certitude que toute l'industrie avait été
recueillie et par conséquent, surtout dans les zones
pauvres, afin de ne rien laisser passer, être obligé de
pousser les recherches jusqu'à la base et même un
peu en dessous du sol d'occupation avec pour consé
quence la destruction complète de l'agencement
initial.
Nous avons donc effectué une fouille horizontale
mais contrairement à ce que nous avions fait sur les
autres gisements (Guillassou. Solvieux-Sud. le Ceri
50 M sier, le Plateau Parrain, le Breuil) nous avons enlevé
le matériel lithique au fur et à mesure de sa décou
Fig. 2 - Lacaud. situation cadastrale. Le gisement est indiqué par une étoile. verte en ne laissant en place que les gros éléments. :
:
,
353
c'est-à-dire les galets. Le repérage spatial a été endroits n" 3). Très à une indurée, marmorisation elle oppose très aux marquée grosses racines (fig. 3. effectué selon la technique classique des coordonnées
cartésiennes. Cependant, la cote verticale a été une barrière infranchissable et sa fouille a nécessité
négligée en raison du caractère de la couche archéo l'usage du burin et du marteau. Elle est parcourue
logique parfaitement plane, mince et bien régulière.
De nombreux clichés photographiques ont été pris
(diapositives couleur, format 24 x 36).
/ < ^ I - / S S / ^, La fouille a nécessité en permanence l'usage du
marteau et du burin. La couche végétale et les
s&

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