Le Défenseur radical des Droits du peuple, Journal de Cadix, 1813 - article ; n°1 ; vol.310, pg 627-642
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Le Défenseur radical des Droits du peuple, Journal de Cadix, 1813 - article ; n°1 ; vol.310, pg 627-642

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Annales historiques de la Révolution française - Année 1997 - Volume 310 - Numéro 1 - Pages 627-642
Alberto Gil Novales, «Ein radikaler Verteidiger der Rechte des Volkes », das Journal von Cadix, 1813.
Der Autor untersucht ein Journal, das zwischen dem 8. August und dem 30. September 1813 in Cadix erschien, während die revolutionären Cortès ihren Sitz in dieser Stadt hatten. Obgleich es die Anhänger der französischen Eindringlinge denunzierte, war dieses Journal unbestreitbar jakobinisch, im Sinne der Bedeutung, die man diesem Adjektiv in Spanien zuwies. Das Journal beruft sich auf die franzôsische Aufklärung, auf das Naturrecht, auf den Gesellschaftsvertrag von Rousseau, verteidigt das Recht, sich zu erheben, eingeschlossen gegen Deputierte, die das Prinzip der Einheit der Nation verraten.
Alberto Gil Novales, «II difensore radicale dei diritti del popolo », giornale di Cadix, 1813.
A. G. Novales studia un giornale che usci a Cadix tra l'8 Agosto ed il 30 Settembre 1813, quando ebbero sede in questa città i Cortès rivoluzionari. Sebbene avesse denunziato i sostenitori degli invasori francesi, il giornale fu indubbiamente giacobino, nel senso dato in Spagna a quest'aggettivo. Questo si riferisce ai Lumi francesi, al diritto naturale, al Contrat Social di Rousseau, rivendica il diritto all'insurrezione anche contro i deputati che tradiscono il principio di unità della nazione.
Alberto Gil Novales, « Le Défenseur radical des droits du peuple », Journal de Cadix, 1813.
A. G. Novales étudie un journal qui parut à Cadix entre le 8 août et le 30 septembre 1813, alors que siègent dans cette ville les Cortès révolutionnaires. Bien que dénonçant les partisans des envahisseurs français, le journal est incontestablement jacobin, dans le sens donné en Espagne à cet adjectif. Il se réfère aux Lumières françaises, au droit naturel, au Contrat social de Rousseau, revendique le droit à l'insurrection y compris contre les députés trahissant le principe d'unité de la nation.
Alberto Gil Novales, « The radical defender of the people 's rights », Journal of Cadix, 1813.
A. G. Novales studies a journal which appeared at Cadix between 8 August and 30 September 1813, while the revolutionary Cortès was sitting there. Although it denounced supporters of the French invasion, the journal was, without question, Jacobin, in the sens that this term was understood in Spain. It made reference to the French Enlightenment, to natural rights, to Rousseau's Social Contract and claimed the right to insurrection, including the purging of deputies who acted treasonously against the unity of the nation.
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1997
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Alberto Gil Novales
Le Défenseur radical des Droits du peuple, Journal de Cadix,
1813
In: Annales historiques de la Révolution française. N°310, 1997. pp. 627-642.
Citer ce document / Cite this document :
Gil Novales Alberto. Le Défenseur radical des Droits du peuple, Journal de Cadix, 1813. In: Annales historiques de la
Révolution française. N°310, 1997. pp. 627-642.
doi : 10.3406/ahrf.1997.2080
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahrf_0003-4436_1997_num_310_1_2080Zusammenfassung
Alberto Gil Novales, «Ein radikaler Verteidiger der Rechte des Volkes », das Journal von Cadix, 1813.
Der Autor untersucht ein Journal, das zwischen dem 8. August und dem 30. September 1813 in Cadix
erschien, während die revolutionären Cortès ihren Sitz in dieser Stadt hatten. Obgleich es die Anhänger
der französischen Eindringlinge denunzierte, war dieses Journal unbestreitbar jakobinisch, im Sinne der
Bedeutung, die man diesem Adjektiv in Spanien zuwies. Das Journal beruft sich auf die franzôsische
Aufklärung, auf das Naturrecht, auf den Gesellschaftsvertrag von Rousseau, verteidigt das Recht, sich
zu erheben, eingeschlossen gegen Deputierte, die das Prinzip der Einheit der Nation verraten.
Riassunto
Alberto Gil Novales, «II difensore radicale dei diritti del popolo », giornale di Cadix, 1813.
A. G. Novales studia un giornale che usci a Cadix tra l'8 Agosto ed il 30 Settembre 1813, quando
ebbero sede in questa città i Cortès rivoluzionari. Sebbene avesse denunziato i sostenitori degli invasori
francesi, il giornale fu indubbiamente giacobino, nel senso dato in Spagna a quest'aggettivo. Questo si
riferisce ai Lumi francesi, al diritto naturale, al Contrat Social di Rousseau, rivendica il diritto
all'insurrezione anche contro i deputati che tradiscono il principio di unità della nazione.
Résumé
Alberto Gil Novales, « Le Défenseur radical des droits du peuple », Journal de Cadix, 1813.
A. G. Novales étudie un journal qui parut à Cadix entre le 8 août et le 30 septembre 1813, alors que
siègent dans cette ville les Cortès révolutionnaires. Bien que dénonçant les partisans des envahisseurs
français, le journal est incontestablement jacobin, dans le sens donné en Espagne à cet adjectif. Il se
réfère aux Lumières françaises, au droit naturel, au Contrat social de Rousseau, revendique le droit à
l'insurrection y compris contre les députés trahissant le principe d'unité de la nation.
Abstract
Alberto Gil Novales, « The radical defender of the people 's rights », Journal of Cadix, 1813.
A. G. Novales studies a journal which appeared at Cadix between 8 August and 30 September 1813,
while the revolutionary Cortès was sitting there. Although it denounced supporters of the French
invasion, the journal was, without question, Jacobin, in the sens that this term was understood in Spain.
It made reference to the French Enlightenment, to natural rights, to Rousseau's Social Contract and
claimed the right to insurrection, including the purging of deputies who acted treasonously against the
unity of the nation.LE DÉFENSEUR RADICAL
DES DROITS DU PEUPLE,
JOURNAL DE CADIX, 1813
ALBERTO GIL NOVALES
Université de Madrid
C'est un peu de jacobinisme que nous allons trouver dans El detensor
acérrimo de los derechos del pueblo, périodique gaditan qui commença à
paraître le 8 août 1813, d'après le prospectus, et dura jusqu'au 30 septembre.
La complexité idéologique et l'érudition de ce journal, dont le rédacteur est
probablement Gonzalo Luna y Montejo (1), révèlent la circulation des idées
des Lumières parmi les hommes cultivés de cette Espagne. Déjà le titre peut
nous faire penser qu'il s'agit d'un thème singulier, corroboré par l'affirma
tion du prospectus où l'auteur se propose « d'écrire pour le peuple », avec
toutes les résonances que cette affirmation entraîne.
Le premier numéro fait état de sa détresse personnelle devant ce peuple
espagnol, pourtant si «illustre, magnanime et héroïque», qui est victime
« des mauvais rapports et des moyens bas et vils avec lesquels on le fascine »
en lui faisant croire que la liberté est seulement ce qui en a le nom. Les
Cortès ne sont pas épargnées par sa critique ; il dévoile leur égoïsme progress
if, ne ménage ni les députés qui appuyaient les Français, ni ceux qui soute
naient des idées clairement dépravées. Quant au gouvernement, malgré ses
bons sentiments, il contribue à pardonner aux traîtres, uniquement parce
(1) L'attribution se dégage des renseignements donnés par l'auteur dans le journal, contrastant avec ce
que nous savions déjà de lui et avec les références à d'autres auteurs. Je suis parvenu à cette conclusion
depuis une longue conversation avec Agustin Martinez de las Heras que je remercie pour son apport décisif.
Annales Historiques de la Révolution française - 1997 -N°4 [627 à 642] ALBERTO GIL NOVALES 628
qu'ils sont chefs, prélats ou généraux, bien que l'opinion publique les
dénonce avec force ; et, au contraire, il exerce sa justice contre les malheu
reux qui ont volé une livre de pain ou qui ont abandonné l'armée pour subve
nir aux besoins de leur famille. Le journal se fait l'écho de la clameur qui
monte pour opposer ceux qui ont fait des sacrifices aux premiers temps de
l'insurrection nationale et les « quatre vils et infâmes égoïstes » qui en ont
recueilli les fruits, parmi lesquels les « afrancesados, assassins de leur patrie
et bourreaux de leurs concitoyens ».
Au premier jour, l'insurrection a proclamé le doux nom de Liberté. Mais
la proclamation ne suffit pas pour parvenir à être libres. Délaissant le vieux
thème récurrent de la révolution sans le sang (2), Le Radical remarque que
«la liberté ne s'obtient qu'à force de luttes, de sacrifices et souvent de
sang»; il prêche l'union des Espagnols (je préciserai ensuite le concept)
comme Athènes, Sparte et Rome dans l'Antiquité ou l'Angleterre et les
États-Unis aujourd'hui. S'il semble faire parti de ces admirateurs des institu
tions anglo-saxonnes, nous verrons plus loin qu'il n'est pas enthousiasmé par
les libertés anglaises.
La révolution politique espagnole qui débute en 1808 n'est pas dirigée,
comme on le croit ordinairement, contre les Français, «mais contre leurs
oppresseurs et assassins domestiques ». Si les mots n'effraient pas l'auteur,
c'est que le peuple, plein d'allégresse et d'inexpérience, a été vendu et livré
« au pouvoir de ceux-là même contre lesquels il avait entrepris une révolu
tion » : « Dans cet état des choses, les hommes publics et les gouvernements
se succèdent, les uns suivant les traces criminelles des autres, et croient ou
font semblant de croire faussement que la révolution politique, entreprise par
le peuple espagnol sans verser de sang, peut se convertir en révolution imagi
naire de mots et que tout s'arrange en appelant blanc ce qui était dit noir
auparavant et en maintenant au pouvoir les mêmes membres qui convertis
sent et ont toujours converti en noir ce qui est et qui doit rester blanc. »
Cette situation fait que le peuple et les gouvernements sont en opposit
ion. Les gouvernements se sont obstinés à donner des emplois aux adver
saires du peuple et les juges ont continuellement absous ceux que le peuple
considère comme des délinquants. «Et finalement cette même origine ne
peut qu'entraîner irrémédiablement une véritable révolution sanglante, si le
gouvernement n'a pas le courage de prendre des mesures aussi prudentes
qu'efficaces. Plaise au ciel que mes funestes présages ne se réalisent pas !
Mais que ma crainte est grande ! »
La révolution n'est donc pas inévitable si le gouvernement se décide à
agir. Tout n'est pas négatif. L'Espagne, en promulguant sa constitution, s'est
placée dans le rang des nations plus libres. Mais « ce gigantesque pas » « n'a
(2) Cf. mon article : « La Ligereza francesa y la revolution sin sangre », dans J.R. Aymes (éd.),
L'image de la France en Espagne pendant la seconde moitié du xvui' siècle, Paris, 19%, pp. 307-327. LE DÉFENSEUR-RADICAL DES DROITS DU PEUPLE (£9
pas été du goût de tous les nationaux et encore moins celui de quelques étran
gers » qui ont recouru à tous les moyens pour séduire le peuple : « l'intrigue,
l'intér

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