Le locus 5 des Roches à Videlles (Essonne). Etude archéologique - article ; n°2 ; vol.64, pg 371-410
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1967 - Volume 64 - Numéro 2 - Pages 371-410
40 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Gérard Bailloud
Philippe Coiffard
Le locus 5 des Roches à Videlles (Essonne). Etude
archéologique
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1967, tome 64, N. 2. pp. 371-410.
Citer ce document / Cite this document :
Bailloud Gérard, Coiffard Philippe. Le locus 5 des Roches à Videlles (Essonne). Etude archéologique. In: Bulletin de la Société
préhistorique française. 1967, tome 64, N. 2. pp. 371-410.
doi : 10.3406/bspf.1967.4121
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1967_hos_64_2_4121Bulletin de la Société préhistorique française, Tome LXIV, 1ÍIC7.
Le locus 5 des Roches
à Videlles (Essonne)
I. - ÉTUDE ARCHÉOLOGIQUE
PAR
Gérard BAILLOUD et Philippe COIFFARD
L'un de nous a déjà eu l'occasion, il y a une dizaine d'années,
de se pencher sur le site archéologique des Roches à Videlles
(Essonne, anciennement Seine-et-Oise), qui par la durée et l'am
pleur de son occupation présente une importance capitale pour la
connaissance du Néolithique et de l'âge du Bronze dans la partie
centrale du Bassin parisien. Dans une publication d'ensemble con
sacrée aux recherches dispersées effectuées sur ce site (Bailloud,
1958), il en a précisé la localisation et la topographie, sur lesquelles
nous ne reviendrons pas ici. Contentons-nous de rappeler que le mat
ériel archéologique a été recueilli sous ou entre les blocs éboulés
d'un chaos de grès stampiens, comme il en existe tant dans le Sud
de la région parisienne. Ce chaos ne représente évidemment pas
l'habitat même des populations préhistoriques, mais les « boîtes à
ordures » où se sont accumulés les déchets de villageois vivant sur
le plateau qui le surplombe. Dans la plupart des emplacements étu
diés (locus 1 à 3, 7 à 16), le mobilier appartient dans son écrasante
majorité à l'âge du Bronze (comprenant plusieurs phases partiell
ement en stratigraphie), avec des traces de fréquentations plus spo-
radiques à l'âge du Fer et au Gallo-romain, et parfois quelques
rares tessons néolithiques à la base. Le locus 5 par contre (1), situé
à un peu moins de 100 mètres au Nord-Est du centre de l'occupa
tion de l'âge du Bronze, et séparé de celui-ci par une zone où les
carrières ont entièrement détruit le site archéologique, s'indivi
dualise par l'importance de l'occupation néolithique, à laquelle suc
cède en stratigraphie celle de l'âge du Bronze. Le plan sommaire
des lieux, dressé par R. Humbert a déjà été publié dans un rapport
du Directeur de la circonscription (Basse de menorval, 1966), ce qui
nous dispensera de le reproduire ici. Nous avons déjà indiqué
(Bailloud, 1958) la stratigraphie telle qu'elle se présentait en 1955.
visible sur une coupe nord-sud de 2,40 m de hauteur, due aux tra
vaux de la carrière à ce moment abandonnée, et donnons ici
(1) Parcelle 1020, section A du cadastre, lieu-dit « La Boche aux Blaireaux ». SOCIETE PREHISTORIQUE FRANÇAISE 372
Fit;, i. — Videlles, locus Г>. Coupe N-S au début des recherches.
(fig. 1) la coupe correspondante : deux niveaux se détachaient en
noir, le premier (B) vers 1,50 m de profondeur, le second (D) vers
2 m ; l'un et l'autre montraient la présence d'abondants vestiges
archéologiques : industrie lithique, et surtout céramique et faune ;
des objets jonchaient d'ailleurs le talus d'éboulis en avant de la
coupe. La fouille d'une tranche verticale de quelques dizaines de
centimètres permit de préciser l'appartenance de la couche В à l'âge
du Bronze et de la couche D au Néolithique final Seine-Oise-Marne,
ainsi que leur richesse archéologique. La couche argileuse supé
rieure (A) et la couche sableuse inférieure (E) se montrèrent sté
riles. Le niveau argilo-sableux brun qui séparait les couches noires
В et С se révéla par contre archéologiquement fertile, mais cons
idérablement moins riche que les deux couches qui l'encadraient.
Nous avons déjà indiqué et figuré en partie (Bailloud, 1958, pp. 195,
198 à 200 et fig. 3) les principaux objets recueillis à cette époque.
Dans les mois qui suivirent, R. Braun effectua un sondage plus
important, en vue de tester l'extension des dépôts archéologiques ;
devant les résultats encourageants, il déposa une demande d'auto
risation de fouilles qui, malgré l'avis favorable donné par la Comm
ission, fut différée en raison de l'absence de l'autorisation du
propriétaire, décédé, et dont les héritiers n'avaient pu être retrou
vés. R. Braun renonça alors à la fouille envisagée et plusieurs
années s'écoulèrent avant que les travaux fussent repris au locus 5. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 373
En 1961, à la suite d'une visite commune des présents auteurs au
site de Videlles, les perspectives de l'extension des dépôts archéolo
giques apparurent très favorables, et une fouille systématique
souhaitable ; la parcelle ayant alors changé de mains et l'accord
du nouveau propriétaire été obtenu, une autorisation minist
érielle de fouilles fut délivrée en 1962 (Dom n° 63/62) et renouvelée
en 1963 (Dom, n° 169/63).
Les fouilles de 1962, menées sur 30 m2 au Nord-Est de la coupe
ayant fait l'objet des premières recherches atteignirent, en contour
nant un très gros bloc rocheux, le rebord du plateau qui domine
à l'Est le locus 5. En 1963, les fouilles furent poursuivies à la fois
vers le Nord à travers le chaos, sur un front de 4 mètres, montrant
un appauvrissement progressif et un remplissage meuble moins
important, et vers le Sud, dans une fissure profonde et étroite (1 m
de largeur moyenne), allongée nord-sud entre le rebord du plateau
et le gros bloc qui avait limité les premières fouilles. Enfin, sur le
plateau lui-même, les coupes créées par le découvert des carriers
furent ravivées et deux fouilles limitées furent exécutées, qui suffi
rent à procurer une idée claire de la stratigraphie et des conditions
de conservation du matériel archéologique dans cette zone. Mais
la faiblesse numérique des vestiges, la très grande fragmentation de
la céramique, la compression à l'extrême de la stratigraphie n'inci
tèrent pas à poursuivre plus largement les fouilles sur le plateau.
LA STRATIGRAPHIE
La stratigraphie établie en 1955-56 a été à la fois confirmée et
complétée par les fouilles de 1962-63. Les couches sont continues,
extrêmement bien différenciées, et peuvent être distinguées à l'œil
nu par l'observateur le moins expérimenté partout où le matériel
archéologique est abondant, notamment à proximité du rebord du
plateau ; plus ou s'éloigne vers le Nord du centre de l'occupation,
moins les distinctions deviennent visibles à l'oeil, mais elles restent
très sensibles à la fouille.
Les diverses couches peuvent être caractérisées comme suit,
de haut en bas :
Couche A. — C'est un niveau mimique noirâtre, peu caillou
teux, pratiquement stérile, mis à part quelques éclats de silex à
l'état remanié. Sa puissance est d'autant plus forte que l'on
s'éloigne du rebord du plateau. De 0,70 m à 0,80 m dans la fissure,
elle atteint 1,20 m à l'emplacement où avaient été faits les pre
mières observations.
Couche B. — Elle est argileuse, plus noire, plus compacte que
la couche A et contient, surtout à sa partie supérieure, de nombreux
blocaux de calcaire de Beauce roulés et usés, dépassant rarement
quelques centimètres de diamètre ; son épaisseur est relativement
constante : de 20 à 30 cm.
Couche C. — Elle se distingue de la précédente par sa couleur
plus claire (jaune-noirâtre) et sa compacité moindre ; à prédomi- 374 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
nance argileuse, elle contient néanmoins un peu de sable, la pro
portion de celui-ci augmentant au fur et à mesure que l'on s'enfonce
dans les couches du locus 5. Elle contient de rares blocs de grès,
et peu d'éléments calcaires. Son épaisseur est du même ordre de
grandeur que celui de la couche В : 20 à 40 cm.
Couche D. — C'est

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