Le Magdalénien dans la Vienne. Découverte et fouille d un gisement du Magdalénien à Angles-sur-l Anglin (Vienne) - article ; n°4 ; vol.30, pg 239-256
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Le Magdalénien dans la Vienne. Découverte et fouille d'un gisement du Magdalénien à Angles-sur-l'Anglin (Vienne) - article ; n°4 ; vol.30, pg 239-256

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1933 - Volume 30 - Numéro 4 - Pages 239-256
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1933
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Lucien Rousseau
Le Magdalénien dans la Vienne. Découverte et fouille d'un
gisement du Magdalénien à Angles-sur-l'Anglin (Vienne)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1933, tome 30, N. 4. pp. 239-256.
Citer ce document / Cite this document :
Rousseau Lucien. Le Magdalénien dans la Vienne. Découverte et fouille d'un gisement du Magdalénien à Angles-sur-l'Anglin
(Vienne). In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1933, tome 30, N. 4. pp. 239-256.
doi : 10.3406/bspf.1933.12156
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1933_num_30_4_12156'
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 239
Magdalénien dans la Vienne.
Découverte et fouille d'un gisement du Magdalén
ien, à Angles-sujr-FAnglin (Vienne).
Lucien ROUSSEAU (Cheffois, Vendée).
Le 24 octobre 1929, je communiquais à la Société Préhistorique
Française une courte note, pour prise de date, faisant connaître la
découverte que j'avais effectuée dans la Vienne, d'un nouveau gis
ement du Magdalénien (1).
■■..*'**.■" • ■
Fig. 1. — Vue générale de la grotte : la Cave à Lucien Jacob, à Angles-sur-1'Anglin.
Depuis cette époque, j'ai continué les fouilles que j'y avais entre
prises, et je crois aujourd'hui être suffisamment documenté pour
(1) C'est la troisième fois seulement, je crois, que le ^iagdalénien est signalé
dans la Vienne. Le premier gisement trouvé étant celui des grottes du Chaffaud,
près de Givray, et le second celui de la Grotte aux Fadets, à Lussae-les-Châteaux. 240 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAIS»
pouvoir en donner nn compte-rendu plus complet. C'est là le but de
l'étude que je présente aujourd'hui avec l'espoir de susciter de nou
velles recherches, dans une région encore peu explorée, mais qui
me semble tout particulièrement intéressante.
En effet si nous consultons une carte de la Vienne nous pouvons
constater que presque toutes les rivières qui traversent ce départe
ment, effectuent leur passage, à travers le pays, dans une direction
sensiblement Sud-Nord, et en suivant leur cours, on remarque
qu'elles ont creusé dans les calcaires différents du sol, de profondes
vallées, bordées en de nombreux endroits par de hautes falaises, où
les grottes abondent.
La rivière l'Anglin, cours d'eau assez modeste, ne traverse en réal
ité la Vienne, que sur une très faible partie de son cours (cinq ou
six kilomètres environ), et c'est seulement peu avant la traversée du
petit bourg si pittoresque d'Angles, qu'elle fait son entrée dans le
département, avant de se jeter dans la Gartempe, elle-même tribu.*
taire de la Creuse.
Cette dernière partie de sa course, s'effectue dans une jolie vallée -
bordée de belles falaises calcaires, où existent de nombreuses grottes.
Environ un kilomètre avant de rejoindre la Gartempe, l'Anglin.
qui à ce moment coule de l'Est à l'Ouest, longe les falaises qui limi
tent au Sud le plateau où est situé le village de Dousse, et où il a
creusé de profondes érosions. C'est dans ces falaises que se trouve
la grotte qui fait l'objet de la présente étude .
La grotte dite « Cave à Lucien Jacob* (1) est de grandeur plutôt
restreinte. Elle figure au plan cadastral dans la pièce n° 786, sec
tion F.
Ses dimensions sont de 8 ou 9 mètres de profondeur, sur 5 ou
6 mètres de largeur, mais elle est précédée d'une belle terrasse, bien
protégée par un surplomb du rocher qui constitue un superbe abri
sous roche (Fig. 2), dominant la rivière de 7 à 8 mètres*
A cet endroit même la falaise rocheuse (2) élevée de plus de
20 mètres, protège complètement des vents du Nord, et expose en'
plein midi la station. C'est dire que cet emplacement idéal était bien
fait pour avoir été oecupé par les préhistoriques, et je me décidai à
y opérer des fouilles dès la première visite que j'y fis en décembre
1927 (3).
(1) Dans la région d'Angles-sur-l'Anglin, les grottes sont toutes appelées des
« Caves » et portent souvent le nom du propriétaire, ou d'un ancien propriétaire
du terrain. .
(2) Constituée par du caieaire corallien, avec nombreux polypier» et parties de
calcaire siliceux.
(3) La grotte des Cottets, bien connue par les remarquables fouilles d6 de Roche»
bruni en 1881, et celles de l'Abbé Breuil en 1905, n'est du reste à vol d'oiseau
qu'à 2 kilomètres environ de celle de Dousse. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAIS! 24f
Grâce à l'obligeance du propriétaire du terrain, M. Taillebourg,
d'Angles-sur l'Anglin, qui voulut bienme concéderjle droit de fouilles,
je pus dès ma seconde journée de travail, me rendre compte que la
grotte, et la terrasse, avaient bien été habitées, et recueillir, les pre
miers silex taillés, dans une couche archéologique vierge.
Description de la grotte.
Avant d'en étudier les trouvailles, il est nécessaire de faire con
naître l'aspect que présentait le gisement et l'état de la couche archéo
logique rencontrée.
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de* morceaux de calcaire détachés de la Les éboulements successifs
falaise, constituent au pied de celle-ci, un amoncellement de débris,
s'élevant à environ 7 ou 8 mètres au-dessus du niveau de la
rivière, et'descendant en pente assez rapide au bord de l'eau.
Ils sont parsemés, de gros blocs et remplissent la grotte encore
en majeure partie. Au début de mes fouilles l'entrée ne mesurait
qu'un mètre de hauteur environ. De plus un groupe de gros blocs
calcaires tombés à l'aplomb de la falaise, et qu'a dû traverser la tran
chée d'accès, témoignent encore de l'érosion intense produite depuis
l'occupation de la grotte, et de l'exhaussement du sol.
«OCléTá PRÉHISTORIQUE FftAKÇAMg. 16 •OCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
La couche archéologique d'une épaisseur moyenne de 0m50 à
recouverte de débris stériles, sur lm50 ou lm80 environ, est entièr
ement constituée par le dépôt magdalénien, enrobé dans un sable
alluvionnaire (1) amené par une crue importante de la rivière l'An-
glin, et qui en a certainement chassé les occupants à ce moment là (2).
Le niveau de la rivière est actuellement, en période d'été, de 5 ou
6 mètres au-dessous de la couche magdalénienne, mais j'ai pu cons
tater en 1930 une crue de l'Anglin, atteignant deux mètres seulement
en dessous de la couche explorée. Donc rien d'étonnant qu'à la
période d'habitation de la grotte, où la chute des neiges était bien
plus considérable, une crue plus torte ait atteint et recouvert la
partie habitée de la grotte.
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La couche alluvionnaire de dépôt limoneux ayant envahi la terrasse
et la grotte, constitue avec les blocs de calcaire épars, et la cendre
des foyers, un magma très résistant qui rend l'extraction du mobilier
très difficile et favorise le bris des pièces, en particulier des os,
(1) Analyse faite par If. Bodboux, professeur à la Faculté des Sciences de Poi
tiers le 24 nov. 1928.
(2) L'épaisseur de la couche archéologique, formée par les occupants de la grotte
a été augmentée par l'apport de ce sable alluvionnaire dans lequel le mobilier est
disséminé par brassage du courant. SOCIÉTÉ PnÉHISTORIQUE FRANÇAISE 243
malgré tes grandes précautions prises, et malgré la bonne conservat
ion de ces derniers. Il est de plus assez difficile de tamiser, bien que
j'ai effectué cette opération, aussi souvent que cela était nécessaire.
En général, la couche, bien que très homogène, a subi, du fait du
brassage de l'eau, un bouleversement qui en a quelque peu localisé
les silex et les pièces l

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