Le plancton du lagon de Takapoto - article ; n°62 ; vol.35, pg 47-57
12 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
12 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Journal de la Société des océanistes - Année 1979 - Volume 35 - Numéro 62 - Pages 47-57
Le plancton du lagon de Takapoto.
The plankton of the Takapoto lagoon has been investigated and the collected data made it possible to point out some peculiarities which underline the specificity of this ecosystem.
PHYTOPLANKTON : in spite of the stability of the nutritive and physical conditions of the lagoon, the distribution of the phytoplankton biomass is heterogeneous. The chlorophyll a concentrations range from 0.07 to 0.84 mg/m3 and are characterized by a very distinct vertical stratification and a very variable horizontal repartition. The biomass is more important during the southern summer than during the winter. Qualitatively, diatoms predominate with the number of taxa but dinoflagellates are the most numerous.
ZOOPLANKTON : during the day the zooplankton of the lagoon predominates in the deep layers but, at sunset, there is a quick twilight superficial maximum which results from the rising of the deep plankton. As for the phytoplankton, the distribution of the zooplankton is heterogeneous and it seems to be, partly, determined by winds. Only a few species constitute the essential of the biomass: the main constituants are chaetognaths and copepods for holoplankton, crustacean larvae, mollusc larvae and fish-eggs for meroplankton. The zooplankton of the lagoon is most abundant at the end of spring and during the southern summer. The Takapoto lagoon appears to be a virtually closed ecosystem where great autonomy is possible owing to particular mechanisms : acceleration of mineralisation processes, quick turnover, shortenings of the food-chain.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 64
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Michel Ricard
Jean-Alfred Gueredrat
Yves Magnier
Jean-Pierre Renon
Jean-Pierre Rochette
Francis Rougerie
Alain Sournia
Bruno Wauthy
Le plancton du lagon de Takapoto
In: Journal de la Société des océanistes. N°62, Tome 35, 1979. pp. 47-57.
Abstract
Le plancton du lagon de Takapoto.
The plankton of the Takapoto lagoon has been investigated and the collected data made it possible to point out some
peculiarities which underline the specificity of this ecosystem.
PHYTOPLANKTON : in spite of the stability of the nutritive and physical conditions of the lagoon, the distribution of the
phytoplankton biomass is heterogeneous. The chlorophyll a concentrations range from 0.07 to 0.84 mg/m3 and are characterized
by a very distinct vertical stratification and a very variable horizontal repartition. The biomass is more important during the
southern summer than during the winter. Qualitatively, diatoms predominate with the number of taxa but dinoflagellates are the
most numerous.
ZOOPLANKTON : during the day the zooplankton of the lagoon predominates in the deep layers but, at sunset, there is a quick
twilight superficial maximum which results from the rising of the deep plankton. As for the phytoplankton, the distribution of the
zooplankton is heterogeneous and it seems to be, partly, determined by winds. Only a few species constitute the essential of the
biomass: the main constituants are chaetognaths and copepods for holoplankton, crustacean larvae, mollusc larvae and fish-
eggs for meroplankton. The zooplankton of the lagoon is most abundant at the end of spring and during the southern summer.
The Takapoto lagoon appears to be a virtually closed ecosystem where great autonomy is possible owing to particular
mechanisms : acceleration of mineralisation processes, quick turnover, shortenings of the food-chain.
Citer ce document / Cite this document :
Ricard Michel, Gueredrat Jean-Alfred, Magnier Yves, Renon Jean-Pierre, Rochette Jean-Pierre, Rougerie Francis, Sournia
Alain, Wauthy Bruno. Le plancton du lagon de Takapoto. In: Journal de la Société des océanistes. N°62, Tome 35, 1979. pp.
47-57.
doi : 10.3406/jso.1979.2992
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jso_0300-953X_1979_num_35_62_2992Le plancton du lagon
de Takapoto
par
M. Ricard1, J. A. Gueredrat2, Y. Magnier2, J. P. Renon1,
J. P. ROCHETTE3, F. ROUGERIE2, A. SOURNIA4, B. WAUTHY2
INTRODUCTION
Les eaux du lagon. L'étude du phytoplancton et du zooplancton du
lagon de Takapoto a été réalisée sporadiquement — Marées et courants : la marée océanique est
de août 1974 à avril 1976, puis de façon plus régul faible et influe peu sur le niveau du lagon mais
ière de mai 1976 à mai 1978, sans atteindre beaucoup plus fortement sur le régime des hoa.
cependant une prospection spatio-temporelle syDeux phénomènes plus importants, l'ensachage et
stématique des eaux du lagon. Les données recueill la surcote, provoquent des variations subites, mais
ies sont donc importantes mais insuffisantes pour non périodiques, du niveau du lagon.
permettre la mise en évidence de cycles saison Les courants sont induits en surface, et jusqu'à
niers ou annuels. En outre, les mesures ou prél 4-5 m de profondeur, par les vents dominants ; en
èvements réalisés dans l'océan sont pratiquement dessous, peut exister un courant de retour comp
inexistants ce qui enlève toute possibilité de com ensateur. Au delà de 20 m, les eaux sont prat
paraison entre les deux écosystèmes lagonaires iquement immobiles.
et océaniques. — Température et salinité : à l'exception de la
situation hétérogène décrite en décembre 1974
(Magnier et Wauthy, 1976), la situation thermo- CARACTÉRISTIQUES DU LAGON haline est relativement homogène. La température
de l'eau oscille entre 26° C et 30° C selon la proL'environnement. fondeur et la saison. La salinité présente des flu
— Régime des vents : 70% d'alizés d'est-nord- ctuations annuelles importantes : 39.75 %o en août
est, 20% d'alizés du sud-est (juin), 10% de vents 1975, 40 %o au début de 1976, 41 %o en février
divers dont des vents d'ouest (été austral); force 1977, 38 %o en mars 1978. Ces fluctuations sont
des vents entre 10 et 35 km/h. à mettre en relation, d'une part, avec le déficit
— Température de l'air : 25° C en août précipitation-évapotranspiration et, d'autre part,
(moyenne minimale) et 28° C en mars (moyenne avec l'existence d'échanges dynamiques et sta
maximale). tiques entre les eaux du lagon et de l'océan au
— Précipitations et évapotranspiration : pluies travers de l'anneau corallien : c'est le phénomène
150 cm/an (Service Météorologique de Tahiti) ; de percolation, qui interviendrait également dans
évapotranspiration : 195 cm/an (calculée selon la la régulation du niveau du lagon (cf. Gueredrat et
formule de Penman) ; déficit annuel : 45 à 50 cm/ Rougerie 1978).
an. — Oxygène dissous : l'eau du lagon est bien
— Bathymétrie : profondeur maximale : 55- oxygénée à tous les niveaux : 5.3 à 8.1 ml/1 en
60 m ; profondeur moyenne : 23 m ; superficie du surface (90 à 140% de la saturation) et 4.3 à
lagon : 87 km2; volume approximatif : 20. 108 m3. 5.1 ml/1 dans les eaux les plus profondes.
Antenne du Museum et de l'École Pratique des Hautes Études, B.P. 562 Papeete, Polynésie française.
et
1. Laboratoire de Cryptogamie du Museum National d'Histoire Naturelle, 12, rue de Buffon, 75005 Paris, France. .
2. Centre ORSTOM, Département d'Océanographie, B.P. A5, Nouméa-Cédex, Nouvelle-Calédonie.
3. Service de la Pêche, B.P. 20, Papeete, Polynésie française.
4. Laboratoire d'Ichtyologie Générale et Appliquée du Museum National d'Histoire Naturelle, 57, rue Cuvier, 75005 Paris,
France. 48 SOCIÉTÉ DES OCÉANISTES
— Sels nutritifs : les eaux du lagon sont carac de 0.10 mg/m3, et que pendant l'hiver austral
térisés par une oligotrophie très marquée : 1975 (Sournia et Ricard 1976) elles atteignaient
la valeur élevée de 0.46 mg/m3, tandis qu'en mars nitrites : 0.09 à 0.16 uat g/1 d'azote;
1978 (Gueredrat et Rougerie 1978) elles n'étaient nitrates : 0.5 à 0.58 Jlat g/1 d'azote ; plus que de 0.21 mg/m3. Néanmoins les répartisilicates : 0.15 à 0.48 |Xat g/1 de silicium;
tions horizontales et verticales dans le lagon préphosphates : 0.04 à 0.36 |Xat g/1 de phosphore.
sentent de fortes analogies tout au long de ces
Les rapports N/P sont bas mais ne prennent quatre années. Les coupes verticales laissent appar
pas en compte les ions NH+4 non dosés. Nitrates aître une nette stratification : poches de faibles
et phosphates sont significativement moins abon concentrations sur le flanc NW du lagon, dissy
dants dans le lagon que dans l'océan. métrie des moitiés NW et SE, poches de fortes
— Transparence et matières en suspension : les au plus profond du lagon (0.84 mg/
m3 en octobre 1977). Les mesures de chloroeaux sont claires et le disque de secchi est visible
à 23 m au moins au cours de l'hiver austral (août phylle a révèlent un net gradient en concentrat
1975). Le poids des particules en suspension était, ion selon le grand axe du lagon car les eaux de
à la même période, de 0.32 ± 0.08 mg/1. la partie sud-ouest sont environ deux fois plus
riches que celles de la partie nord-est.
Extrémité SW Extrémité NE LE PHYTOPLANCTON (surface) (surface)
0.10 mg/m3 — Août 1974 mg/m3 Composition taxinomique. 0.30 1975 0.47 0.17 mg/m3 Avril 1977 0.25
L'examen des échantillons prélevés en surface Août 0.07 0.10
et en profondeur au cours de l'hiver austral, en Septembre 1977 0.21 0.25
août 1975 (Sournia et Ricard 1976), bien qu'in Octobre 1977 0.55 0.35
0.21 suffisants pour laisser voir une quelconque répart Novembre 1977 0.31
Décembre 0.41 0.21 ition horizontale ou verticale, a néanmoins permis
Mars 1978 0.32 0.09 de mettre en évidence l'extrême variabilité des
densités cellulaires : 2.102 à 2.106 cellules par Si l'on excepte les valeurs mesurées en août
litre. 1975, les concentrations en chlorophylle a sont
Qualitativement, les diatomées dominent car plus faibles au cours de l'hiver austral que durant
elles présentent le plus grand nombre d'espèces : la saison chaude.
parmi celles-ci, les deux tiers sont benthiques. La plus grande richesse de la partie SW de
Cette tendance a souvent été signalée dans des l'atoll pourrait indiquer une augmentation ponct
uelle de phytoplancton sous l'influence de faclagons d'îles hautes comme Tahiti et Moorea
teurs locaux ; les vents pourraient induire des cou(Ricard 1977), dans des

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents