Le Tumulus n° X du Freyssinel (Causse de Sauveterre, Lozère) - article ; n°4 ; vol.31, pg 177-194
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Le Tumulus n° X du Freyssinel (Causse de Sauveterre, Lozère) - article ; n°4 ; vol.31, pg 177-194

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1934 - Volume 31 - Numéro 4 - Pages 177-194
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1934
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Dr. Ch. Morel
Le Tumulus n° X du Freyssinel (Causse de Sauveterre, Lozère)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1934, tome 31, N. 4. pp. 177-194.
Citer ce document / Cite this document :
Morel Ch. Le Tumulus n° X du Freyssinel (Causse de Sauveterre, Lozère). In: Bulletin de la Société préhistorique française.
1934, tome 31, N. 4. pp. 177-194.
doi : 10.3406/bspf.1934.12597
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1934_num_31_4_12597SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 177
1-е Tnmnlm n° X dut Frey»»inel
(Causse de Sauveterre-Lozère).
Par le D»
Ch. MOREL
Délégué de la S. P. F. pour la Lozère.
Je suis heureux de pouvoir signaler à mes
' Collègues de la S. P. F. — et d'attirer
toute leur attention — виг les fouilles du
Dr Gh. Morel, en Lozère.
Ainsi que le Dr Morel le fait justement
observer, ce qui constitue l'intérêt puissant
de la fouille du Tumulus X du Freyssinel,
' c'est la découverte de tresses de cheveux
humains, vestiges qui, étant donné le soin
avec lequel les travaux de découverte ont
été conduits, appartiennent sans doute pos
sible à l'Age du Cuivre. Ceci prouve, une
fois de plus, combien on peut attendre de la
Préhistoire lorsque les recherches sont faites
avec une méthode méticuleuse.
Grâce au De Morel, jious pouvons avoir
aujourd'hui une idée de la coiffure de nos
lointains ancêtres. M. Comte, qui a examiné
avec soin ce document inespéré, croit même
pouvoir déterminer la couleur de ces che
veux, II est inutile d'insister sur l'intérêt
d'une telle constatation et d'une pareille
découverte.
Souhaitons que le Dr Morel continue
avec le même succès sa belle série de fouilles
dans Us tumuli du Causse de Sauveterre.
Dr Paul Rivet.
Nous désignons sous le nom de région du Freyssinel, la partie la
plus septentrionale du Causse de Sauveterre située entre la route de
Mende à Sainte-Enimie et la vallée du Bramond sur laquelle, ce
haut plateau, d'une altitude moyenne voisine de mille mètres, se ter
mine à pic par une falaise dolomitique.
Le petit hameau du Freyssinel occupe à peu près le centre de cette
région où confinent les communes d'Ispagnac, de Saint-Etienne du
Valdonnez, de Saint-Bauzile et de Balsièges.
Au point de vue géologique, le sous -sol est formé de calcaires bajo-
ciens à dolomie caverneuse, ayant parfois un aspect récital, et de
calcaires en plaquettes. Ces roches, absolument dénudées sur le»
•OCIÍTÉ PBÍHMTOBIQUS FRANÇAISE. 13 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 178
croupes, sont recouvertes, dans les bas-fonds, d'une mince couche
d'argile rouge très ferrugineuse.
Le Tumulus X est le dixième que nous fouillons dans cette région,
II est situé sur le territoire de la commune de Saint-Bauzile, au
lieudit « la Serre », sur les pentes Est de la côte 1020 et à quelques
mètres du chemin de la Bazalgette au Falisson.
De forme à peu près circulaire, ses dimensions étaient les sui
vantes : diamètre, 17 mètres environ, hauteur au-dessus du sol, en
son centre, lm60.
Les fouilles commencées le 1er mai 1933 ont été très longues et
furent faites aussi minutieusement que possible. Le cubage des terres
remuées dépasse certainement trente- cinq mètres.
Elles purent être menées à bien grâce à l'aide de MM. Thibaut et
Laporte (de la Société Préhistorique Française), de MM. Boyer, Ber
nard et Henri Trémollt, et de M. Augade, du Freyssinel, qui est
notre collaborateur depuis plus de dix ans.
Fig, 1. — Le Tumulus X du Freyssinel pendant les fouilles.
Le tumulus X renfermait deux sépultures superposées, mais net
tement distinctes. Au-dessus d'une vaste tombe collective, à inciné
ration, avec armes de cuivre, deux squelettes avaient été inhumés à
la fin du Hallstatt ou au début de laTène.
La réutilisation, à l'Age du Fer, de sépultures antérieures, n'est
pas rare dans la région du Freyssinel. Récemment, en présence de
M. Sordes, notre excellent Collègue de Suresnes, le Tumulus XIII
du Freyssinel nous a donné une sépulture Hallstattienne édifiée au- SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 170
dessus d'un dolmen brisé et vidé préalablement de ses premiers
occupants. Le Dr Prunières a signalé des cas analogues (1).
Il est probable que les dolmens et les vieilles sépultures tumulaires
ont joui, à cette époque, d'un caractère sacré qui les faisait rechercher
comme lieux d'inhumation. A moins que les populations de l'Age du
Fer, en.utilisant les « clapas » qui existaient déjà, aient voulu, tout
simplement, s'éviter la peine de construire un tumulus nouveau.
Pour donner plus de clarté à cette étude nous décrirons d'abord
rapidement la sépulture supérieure avant d'aborder la sépulture
inférieure qui est de beaucoup la plus importante.
La sépulture supérieure
Sous une couche de pierrailles, à 0m70 de profondeur, gisaient
deux squelettes à peu près au centre du tertre.
Ils étaient inhumés parallèlement l'un à l'autre et en « tête-bêche ».
Leur orientation, sensiblement Nord Sud, faisait un angle d'environ
20" vers l'Ouest. Le squelette placé le plus à l'Est avait le crâne vers
le Nord et l'autre vers le Sud. Ils étaient, tous deux couchés sur le
dos, les bras collés au corps et les jambes étendues .
Fig. 2. — Sépulture supérieure. Vase I.
Les ossements ne portaient aucune trace d'incinération. Us repo
saient sur un dallage de pierres plates notablement plusvolumineuseš
que celles qui les recouvraient.
Mobilier .
Trois vases accompagnaient cette double sépulturs. Deux d'entre'
eux étaient situés au Nord, derrière le crâne de l'un des sujets.
(1) Association Française pour l'Avancement des Sciences, 1883, page 632 et sui*-
vantes. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 180
L'autre était placé à hauteur de l'épaule gauche du second squel
ette.
Le vase I est un vase en forme de bol évasé avec pied nettement
marqué (voir figure 2). Sa hauteur est de 0m09, son ouverture de
0m24. La pâte est très cuite, assez line et homogène. La couleur,
extérieurement, est brun clair et, intérieurement, presque noire.
Le vase II et le vase III appartiennent à un type de céramique
différent.
Leurs dimensions sont les suivantes :
Vase II : hauteur 0ra05, ouverture 0m14; vase III : hauteur 0m04,
ouverture 0m12. Le second de ces vases, trop morcelé, n'a pu être
reconstitué complètement.
Leur pâte est très fine, mais assez alvéolaire. Leur cuisson, très
sommaire, a été beaucoup moins poussée que pour le vase I. Leur
couleur est d'un brun très foncé, presque noir.
Fig. 3. — Sépulture supérieure. Vase IÍ.
Leur fond, nettement bombé, est déprimé par une cupule plus ou
moins large, dont le but évident est de permettre de les maintenir en
équilibre.
La cupule centrale est obtenue soit par dépression du fond, soit
par grattage, à ce niveau, d'une zone circulaire.
Nous avons trouvé huit fois ce type de vases sur treize sépultures
fouillées à ce jour dans la même contrée.
Deux de ces pièces sont de très beaux vases à décor champlevé.
Nous les attribuons à une Tène assez avancée (1).
(1) Dr Ch. Morel. — La Céramique à décor champlevé dans les Tumulus des
Causses Lozériens. (Cahiers d'Histoire et d'Archéologie, fascicule ?г° 1). SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 181
Les autres, sans décor, nous paraissent Hallstattiens (1). Bien que
la forme de leurs bords puisse varier, ils sont à rapprocher, par leur*
cupulette centrale, des coupes Hallstattiennes en bronze trouvées
sur les Grands Causses (2).
Un quatrième vase, avec grandes anses, à débris très dispersés,
était peut-être dû à un apport ultérieur. Nous ne le signalons que
pour mémoire.
Nous avons également trouvé près des squelettes de la sépulture
supérieure : une fusatole, de petite taille, en terre modérément cuite ;
un ardillon de fibule trop

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