Les Emaux. et les Verres de l atelier gallo-romain des Houis, près Sainte-Ménehould (Marne) - article ; n°9 ; vol.9, pg 567-574
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Les Emaux. et les Verres de l'atelier gallo-romain des Houis, près Sainte-Ménehould (Marne) - article ; n°9 ; vol.9, pg 567-574

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1912 - Volume 9 - Numéro 9 - Pages 567-574
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1912
Nombre de lectures 16
Langue Français

Extrait

L. Franchet
Les Emaux. et les Verres de l'atelier gallo-romain des Houis,
près Sainte-Ménehould (Marne)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1912, tome 9, N. 9. pp. 567-574.
Citer ce document / Cite this document :
Franchet L. Les Emaux. et les Verres de l'atelier gallo-romain des Houis, près Sainte-Ménehould (Marne). In: Bulletin de la
Société préhistorique française. 1912, tome 9, N. 9. pp. 567-574.
doi : 10.3406/bspf.1912.6552
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1912_num_9_9_6552SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 507
Cette incision est faite d'un trait net, sans manque de touche, sans
bavures. Cependant elle est fort ancienne, car sa patine est la même
que celle de la surface polie. De plus, elle est de section triangulaire :
ce qui semble indiquer qu'elle a été faite à l'aide d'un burin en silex.
Il est possible qu'elle ait été pratiquée, aussitôt après la cassure du
talon, pour permettre un nouvel emmanchement.
Je ne connais aucune hache semblable. On peut citer cependant
celle du Musée Dobrée, à Nantes, signalée par M. le Dr M. Baudouin,
mais dont la rainure est relativement récente.
M. Marcel Baudouin. — Je crois qu'il serait difficile de prouver
que la hache à gorge citée est bien de l'Age du Bronze ! Pourquoi
pas de Y Age du Cuivre ? D'autre part, je pense qu'il faut rapprocher
de cette pièce magnifique, dont malheureusement on ignore l'ori
gine, toute une série de pièces qu'actuellement on décrit sous le nom
de Marteaux à trou central non terminé ! — Vu le nombre de ces
pièces [dites non terminées], que je connais pour la Vendée, je suis
enclin à penser qu'il s'agit là d'un type spécial d'outil, à deux Excav
ations artificielles, en forme de Cupules, et non pa-s d'objets des
tinés à être perforés, à la mode néolithique.
Or, je date ces pièces de la fin du Néolithique et peut être du
Cuivre, d'après les trouvailles de Vendée. J'y reviendrai dans une
note spéciale .
J'ai sous les yeux une hache en diorite (de Vendée), qui a été
travaillée au Métal (Travail récent à mon sens), de façon à figurer
an ovale allongé, qu'on a comparé à une feuille de chêne. Tout
cela doit rendre prudent dans la détermination de l'époque de fabri
cation des rainures des haches polies.
Les Kmaux. et les Verres de l'atelier gai lo ro
main des Ilouis, près Sainte-Ménehould (Marne)
PAR
L. FRANCHET (Asnières, S.).
Nous sommes habitués à considérer les mosaïques romaines
comme composées de cubes taillés, soit dans des roches ou des mi
néraux, soit dans des blocs de verre. Des premiers, il n'y a rien à dire
ici; seuls les seconds doivent nous occuper, car la technique verrière
des Romains nous est presque inconnue.
En 1907, M. Mauget, de Sainte-Ménehould, signalait au Congrès
tenu à Reims par YAssociation française pour l'avancement des
Sciences, un ancien atelier de verrerie, situé aux Houis, atelier qui 568 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
lui avait donné un très grand nombre de fragments de verre ainsi
que différents objets dont il donnait une description détaillée (1).
M. Mauget ayant bien voulu m'envoyer une belle série d'échantil
lons, j'en fais actuellement une étude technique qui comprendra une
partie descriptive et une partie purement analytique. C'est la pre
mière que je donne aujourd'hui.
Tout d'abord un fait remarquable nous frappe : c'est la présence,
à côté de verres ordinaires, c'est-à-dire transparents et ayant été
moulés ou soufflés, de verres opaques, constituant en réalité, de
véritables émaux.
Je rappelle qu'un émail est une matière vitrifiée opaque susceptible
d'adhérer après cuisson sur une pâte céramique ou un métal.
Nous verrons tout à l'heure que les émaux des Houis possèdent
la première de ces propriétés.
J'ai pu distinguer parmi les échantillons que m'a remis M. Mauget,
98 teintes formant, comme on le voit, une palette très étendue, mais
qui, cependant, contient encore quelques lacunes qui seront certaine
ment comblées un jour par de nouvelles trouvailles.
Quant aux verres transparents, ils consistent principalement en
fragments lamellaires témoignants, les uns d'un façonnage par moul
age, les autres d'un façonnage par soufflage. Il y a aussi, bien en
tendu, un grand nombre de fragments de formes diverses, dans les
quels il faut voir principalement des déchets de fabrication .
ÉMAUX.
J'ai divisé ces émaux en treize séries, comprenant : A) noirs;
Bj rouges au cuivre (^hématinonej; Gj violet au manganèse; D) bleu
au cobalt; E) jaune à l'antimoine; F) vert au cuivre et au cobalt;
G) vert jaune au cuivre; H) bleu vert au cobalt et cuivre; J) bleu
turquoise au cuivre en milieu alcalin; K) vert turquoise au cuivre
en milieu plombeux; L) bleu gris au cobalt; M) gris au cobalt;
Nj blanc à létain.
Toutes ces couleurs se trouvent plus ou moins modifiées par suite de
la présence constante de quatités variables d'oxyde de fer qui, dans
provient certainement la plupart des cas, de l'emploi de matières
premières plus ou moins impures. Ces modifications, du reste,
n'exercent aucune influence fâcheuse sur la netteté des tons.
M. Mauget m'a communiqué quatre analyses faites par M. Forest,
mais elles ne peuvent être ici d'aucune utilité, car elles n'indiquent pas
si elles concernent des produits transparents, translucides ou opa-
(1) Association française pour l'avancement des Sciences. Congrès de Reims,
1907, page 898.
Mémoires de la Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du département
de la Marne, 2« série, t. X, pp. 381-386. SOCIÉTÉ PnÉHlSTOIUOUE FRANÇAISE 569
ques, pour le bleu et le vert qui ont été analysés. Dans le bleu, le
cobalt n'a même pas été dosé, bien que ce fut le colorant. Il en est
de môme pour le cuivre contenu dans le rouge : ce dosage était
cependant très important; de même, il n'y a aucune mention sur la
tonalité de ce rouge.
En résumé, le travail analytique est à faire complètement en pre
nant comme type, dans chaque série le ton le plus élevé. Je publierai
ultérieurement mes analyses, lorsqu'elles seront toutes effectuées.
Les treize séries d'émaux que j'ai reconnues, sont composées
presque totalement très opaques, mais il y a aussi quelques
tons qui sont légèrement translucides. Ce n'est certainement point
au hasard qu'il faut attribuer cette translucidité, car la technique de
fabrication est trop parfaite dans son ensemble, mais sans doute à
certaines exigences de technique artistique.
A) Noirs. — Les noirs que j'ai examinés sont obtenus avec l'oxyde
de cobalt et l'oxyde de 1er, comme ceux que nous préparons aujour
d'hui ou simplement, parfois, avec l'oxyde de fer seul, peut-être en
raison de la rareté de l'oxyde de cobalt, à cette époque.
Le noir à l'oxyde de fer, qui n'est plus employé de nos jours que
dans certains cas particuliers, était donc connu des Romains et sa
fabrication était vraisemblablement telle que nous la retrouvons au
moyen âge. Seul, la nature du colorant a du varier.
Nous savons par Pline, que ce colorant était alors la pierre ďai-
mant, c'est-à-dire l'oxyde ferroso-ferrique naturel, ou magnetite,
minéral assez commun qui était tiré de l'île d'Elbe et du Piémont.
Cependant, quand la magnetite venait à manquer, il est fort probable
qu'on lui substituait les baititures defer, mélange de différents oxydes
de fer, à un état très inférieur d'oxydation : les baltilures sont ces
écailles qui se détachent du fer rouge, sous le marteau du forgeron.
C'est, je le répète, le procédé qui était employé au moyen Age.
Pour obtenir un beau noir au fer, on opérait certainement de la
manière suivante, la seule qui soit encore en usage, parce qu'elle
seule permet d'obtenir un bon produit : dans un creuset préalable
ment chauffé, on mettait le mélange de sable et de carbonate de
soude (ainsi que l'oxyde de plomb, dans le cas d'émaux plombeux),
puis après fu

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