Les épopées françaises..., par Léon Gautier.  ; n°1 ; vol.29, pg 73-79
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Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1868 - Volume 29 - Numéro 1 - Pages 73-79
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Publié le 01 janvier 1868
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Langue Français

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Henri d'Arbois de Jubainville
Les épopées françaises..., par Léon Gautier.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1868, tome 29. pp. 73-79.
Citer ce document / Cite this document :
d'Arbois de Jubainville Henri. Les épopées françaises.., par Léon Gautier. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1868, tome
29. pp. 73-79.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1868_num_29_1_44614473
BIBLIOGRAPHIE.
satisfaction M. de questions critique des littérature a française livre les nous rendu qualités 2° il la ses période où (t. propositions inséré Les M. La Le xv-671, n'a légendes H.) M.Gautier geste?) trouve-t-on Gautier. débuts brillantes inscriptions, de premier faire Gautier première lecteurs paru des Épopées M. qui de un sont importantes de épopées xvi-620 nationale, connaître Gautier. jusqu'à splendeur, que M. mémoire et le la La divise sur livre doctrines combattues héros, distinguent de Meyer succès la partie ces Bibliothèque françaises, qui l'origine voici cette lr* pages. françaises et chansons nos Concentrant cet lui ni par les d'un 3° partie n^atteint sans raconte : obtenu décadence. jours. revue l'ensemble par a 1° ouvrage de esprit quatre Léon décerné des avec les et autre l'ouvrage doute, qui études M. de (t. est épopées ont chansons Elle des par l'histoire Gautier. que premiers autant étaient geste I.) Gautier, en de V donc ses mais deux École déjà est et cet de épopées sur trois nos les critiquée ont ? efforts le divisée françaises de cette composées important encore entendu deux par spéciales Paris, les fois commencement de confrères, chapitres des sur assuré science parties geste, qui l'épopée origines françaises. le dans cents vaste Chartes les en Palmé, par second à se parler le et donner. que sont trois 1° origines les faisaient l'exclusif travail M. résume du composition, succès. limitées, premières de origine et en chansons second Meyer de 1867, a prix d'origine M. livres de Jusqu'à V France talent. annoncé histoire de à P. l'ouvrage dans les Gobert. Le de 2 l'Académie et : examen elle la Meyer, (limites : La vol. chansons pages origines, de compte- histoire, l'épopée , seconde les présent Mais théorie germadepuis n'a ni geste, de in-8° avec deux Elle les de où du pu la
nique ; 2° les premières chansons de geste ne sont qu'un chapelet de can-
tilènes. M. Meyer nie l'exactitude de ces deux propositions. Je crois qu'il
a raison, mais la différence qui existe entre le système de M.Gautier et le
sien est moins tranchée qu'on ne pourrait le croire au premier abord.
C'est la France féodale qui est peinte dans les épopées françaises, ce n'est
pas cette race conquérante dont les lois barbares nous dépeignent les
mœurs, et qui à l'époque féodale était confondue dans le reste de la nation.
Les épopées françaises sont d'origine française et non barbare ou ger
manique, mais ce qui se montre surtout en elles c'est le côté barbare et
germanique de la société féodale où vivaient côte à côte les trois élé- 74
ments germanique et barbare , romain et monarchique, sacerdotal et
chrétien. Il y a quelques temps M. G. Paris, parlant de la société du
moyen- âge, écrivait une phrase inexacte à mon avis, et où l'importance
de l'élément barbare au moyen-âge est exaltée outre mesure au détr
iment de l'élément chrétien. C'est la conséquence naturelle du caractère
spécial des études de ce savant, et de ce que ses travaux de prédilec
tion ont eu jusqu'à présent pour objet la poésie épique du moyen-âge,
c'est en même temps une preuve éclatante de l'importance de l'élément
germanique dans la poésie épique française : l'erreur de M. Gautier
consiste seulement à mon sens dans le fait de n'avoir pas tenu compte
de l'existence de cet élément la société féodale française ; cette
erreur du reste ne lui appartient pas en propre pas plus que la thèse
contraire n'a été imaginée parson contradicteur, et la question pourra
encore être longtemps débattue, comme celle que pose la seconde pro
position.
« Les premières chansons de geste ne sont qu'un chapelet de canti-
lènes, c'est-à-dire une collection de poèmes lyriques. » Si c'est vrai ,
elles devaient être bien ennuyeuses. Mais puisqu'on a appliqué cette
théorie à l'Iliade, on ne doit pas s'étonner qu'on ait eu la pensée d'ex
pliquer par elle le début de la création épique française.
Le tort principal de cette hypothèse est d'être présentée d'une ma
nière trop affirmative et d'exagérer l'influence exercée probablement
sur les premiers poèmes épiques, par des poésies plus courtes nées le
jour même ou le lendemain des événements qu'elles célébraient.
Le second livre : Période de splendeur, comprend l'histoire de la
poésie épique, pendant une période d'un peu plus de deux siècles de
puis le commencement du XIIe siècle jusqu'en 1328. Si l'on admet, ce
qui parait certain, que les cantilènes du X<; et du XIř siècle étaient déjà
des poèmes épiques, il faut faire commencer cette période beaucoup
plus haut. Le terme de 1328 représente plus exactement la vérité, tout
en ayant le défaut d'une trop grande précision, il n'y a pas de révolu
tion qui date d'un jour ou d'une année; y a-t-il même des révolutions?
mais il est bien difficile d'écrire l'histoire avec un peu d'ordre et de
clarté, sans adopter le système des divisions en périodes déterminées;
malgré l'erreur sur laquelle il se fonde, ce procédé de composition est
si commode pour l'auteur et pour le lecteur, qu'il aura longtemps
encore de nombreux partisans.
Le second livre est divisé en quinze chapitres, où sont traités les
sujets suivants : subdivisions de la période ; trouvères auteurs des
chansons de geste, manuscrits de ces chansons, versification, procédés
littéraires, cycles, remaniements successifs des chansons de geste, lutte
des chansons de geste contre les chansons de la table ronde. Ce livre
est la partie la plus Importante du volume; le premier livre n'est guère
qu'une préface et le troisième un épilogue, Nous recommanderons 75
surtout aux personnes qui cherchent à s'instruire dans ces matières
généralement peu connues, le chapitre III intitulé : où trouve-t-on
le texte des chansons de geste ? et qui expose avec une grande clarté
le principe fondamental de la distinction des manuscrits de chansons
de geste en manuserits de jongleurs et en de collection ; le
chapitre IV qui renferme un traité de la versification épique, le cha
pitre VI : ce que c'est qu'une geste, les généalogies romanesques, classi
fication générale des épopées françaises. Disons cependant que, d'ac
cord avec M. Meyer, nous ne partageons pas le système de M. Gautier,
sur l'origine du vers français. La suppression de la quantité, et
l'importance énorme prise par l'accent à l'époque où les langues
romanes se substituèrent à la langue latine, rendaient impossible la
conservation du principe de la versification classique dans les langues
modernes. Dans la poésie liturgique même les quelques exemples de
vers classiques que l'on peut citer, étaient des non-sens, et l'exécution
musicale transformait nécessairement ces vers en prose, puisqu'une
règle fondamentale de la prononciation liturgique traditionnelle est de
faire longue toute syllabe accentuée.
Je cite le vers :
Vïrgo Del gemtnx quem ibtus non capit ôrbïs.
On le chante aujourd'hui à Paris, d'après la quantité. Mais c'est une
réforme moderne et c'est contraire aux principes du plain- chant.
Comme on psalmodie d'après les règles de Faccent :
Dïxit Dôminus Domino meo,
on devrait aussi chanter et on a nécessairement chanté autrefois :
Virgo Dei gemtnx quem lotus non capit orbîs.
Tout sentiment de la versification latine avait donc disparu, cette ver
sification était morte et n'avait pu laisser de postérité. Au système an
tique fondé sur la quantité,

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