Les études sur l Asie du Sud-Est au Canada - article ; n°1 ; vol.17, pg 3-13
12 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les études sur l'Asie du Sud-Est au Canada - article ; n°1 ; vol.17, pg 3-13

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
12 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Archipel - Année 1979 - Volume 17 - Numéro 1 - Pages 3-13
I. R. de Koninck menyampaikan gambaran studi tentang Asia Tenggara di Canada.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 12
Langue Français

Extrait

R. de Koninck
Les études sur l'Asie du Sud-Est au Canada
In: Archipel. Volume 17, 1979. pp. 3-13.
ringkasan
I. R. de Koninck menyampaikan gambaran studi tentang Asia Tenggara di Canada.
Citer ce document / Cite this document :
de Koninck R. Les études sur l'Asie du Sud-Est au Canada. In: Archipel. Volume 17, 1979. pp. 3-13.
doi : 10.3406/arch.1979.1448
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arch_0044-8613_1979_num_17_1_1448DE LA RECHERCHE ECHOS
LES ETUDES SUR L'ASIE DU SUD-EST AU CANADA
par Rodolphe DE KOMNCK
1. Origines et raisons d'être
Au Canada, les études sur l'Asie du Sud-Est h' ont vraiment pris
de l'importance qu'au cours des quinze dernières années. L'intérêt pour
Y "angle de l'Asie" remonte sûrement à une période plus ancienne,
mais il semble qu'il ait été confiné jusqu'au milieu des années soixante
à quelques petits groupes dispersés, voire à quelques individus isolés.
Bien que très actifs dans le domaine de l'enseignement ces derniers
ne parvenaient pas à susciter d'entreprises collectives de recherche et
d'échange.
La croissance et le regroupement récents de ces intérêts sont liés
à plusieurs facteurs parmi lesquels on peut compter, non seulement
l'influence qu'ont su enfin avoir les précurseurs, mais aussi et surtout
l'évolution politique spécifique de l'Asie du Sud-Est qui suscita une
plus grande attention pour la région. La multiplication des agressions
américaines dans l'ex-Indochine et la consolidation de la résistance des
populations locales y contribua pour beaucoup, au Canada comme
ailleurs.
Ce serait pourtant naïveté que de croire que ce mouvement ait
pu être spontané et dénué de toute arrière-pensée; car le Canada est l'un
des pays les plus dépendants des Etats-Unis tant sur les plans économique
qu'idéologique, au sens le plus large du terme. Cette étroite parenté qui a
des retombées dans bien des domaines, académiques ou autres, s'explique
essentiellement par un voisinage historique et géographique d'un type
unique au monde. En conséquence, comme aux Etats-Unis, les études sur
le sud-est asiatique furent en partie motivées, d'une part et surtout par intérêts de l'impérialisme américain, d'autre part et marginalement les
par la contestation de ces intérêts (ou du moins ce qui se voulait une
contestation). De plus, dès cette époque, les participants aux études
"canadiennes" sur l'Asie du Sud-Est n'étaient pas que canadiens. On
pouvait déjà les diviser en trois groupes essentiels: 1) les canadiens
proprement dits, pour la majorité formés dans des universités américaines ;
2) les américains, soit en visite, soit établis à moyen terme au Canada ;
3) les asiatiques récemment arrivés au Canada, quelquefois à titre de
réfugiés politiques.
De ces antécédents, il serait erroné de conclure que le principal
objet des études sur l'Asie du Sud-Est au Canada allait être les pays
et les hommes en révolution ; non, le Pentagone savait déjà où trouver
et comment produire ce dont il avait besoin. Au Canada, l'attention
des universitaires se porta de plus en plus (encore une fois comme aux
Etats-Unis) vers les pays non impliqués directement dans le conflit,
les pays dits libres, ceux que l'on voulait sauver d'eux-mêmes : surtout
la Thaïlande et les pays du monde malais. Tant en ce qui concerne les
participants que leur objet d'études, ces caractéristiques, auxquelles il
n'est nullement question de réduire tous les intérêts et tous les travaux, ont
tout de même tendu à se consolider depuis la fin des années soixante.
2. La consolidation et le développement
Les associations.- En 1968 fut fondée l'Association Canadienne des
Etudes Asiatiques (ACE A). Visant à regrouper les universitaires s'inté-
ressant tant à l'Asie du Sud Est qu'à l'Asie du Sud et à l'Asie de l'Est,
cette association s'avéra d'une efficacité toute relative au départ. Il
apparut rapidement que son noyau le plus dynamique était constitué
par ceux qui - sans être les plus nombreux - s'intéressaient principa
lement à l'Asie du Sud-Est. Provenant pour la majorité des universités
du sud de la province de l'Ontario, ceux-ci fondèrent en 1971 le
Council of Southeast Asian Studies in Ontario qui allait devenir deux ans
plus tard le Conseil Canadien des Etudes sur le Sud-Est Asiatique
(CCEASE) (•). Depuis 1971 ce "conseil", cette association, tient un
colloque annuel, généralement automnal. A ce jour, huit rencontres ont
(l) Ces deux associations, l'ACEA - en anglais la Canadian Society for Asian Studies
(CSAS) - et le CCEASE - en anglais la Canadian Council for Southeast Asian
Studies (CCSEAS) - maintiennent à Ottawa un secrétariat permanent dont
J'adresse est: suite 209C, 151 rue Slater, Ottawa, Ontario, CANADA. K1P
5H3. C'est de ce secrétariat qu'est diffusé le bulletin bi-annuel (newsletter)
publié par l'association-mère, l'ACEA, depuis 1975. tenues, toutes dans des universités de la péninsule ontarienne (2) : été
on est toujours demeuré très près du grand voisin américain. Si cette
proximité géographique a pu contribuer au choix du lieu des colloques
auxquels participent toujours plusieurs américains (nous y reviendrons
plus loin), la raison essentielle est encore plus simple. C'est dans ce
coeur démographique et économique du pays qu'est le sud ontarien que
se trouve la plus grande concentration d'universitaires s'intéressant
tant à l'Asie en général qu'à l'Asie du Sud-Est en particulier.
Les centres et programmes d'études.- A l'heure actuelle, il n'existe
nulle part au Canada, de centre d'études sud-est asiatiques, nulle part
n'a été organisé un programme sur la région, ni n'est enseignée
une langue spécifiquement sud-est asiatique. En effet au Canada comme
dans bien d'autres pays, les études sur l'Asie du Sud Est demeurent le
parent pauvre des études sur les autres grandes régions de l'Asie et en
particulier de celles portant sur la Chine et le Japon. Quoiqu'il en
soit, comme c'est généralement à l'ombre de ces centres et programmes
plus prestigieux que parviennent tout de même à croître les travaux
sur la région sud-est asiatique, il peut être utile d'y faire allusion.
On trouve au Canada quatre centres d'études asiatiques qui tous
privilégient les études sur l'Asie de l'Est (3). Cependant, une attention
non négligeable y est accordée à l'Asie du Sud-Est, particulièrement
dans ceux de Vancouver et de Toronto. De plus dans trois universités
additionnelles se poursuivent des programmes d'études asiatiques (4) :
parmi ces trois, le plus important est celui de l'université de Guelph
qui avec celles de Vancouver et de Toronto constituent probablement
les trois principaux pôles des études sur l'Asie du Sud -Est au Canada.
Pourtant, ni là ni ailleurs ne sont enseignées l'une ou l'autre des lan-
(l) Aux universités de Guelph en 1971, Western Ontario (London) en 1972,
York (Toronto) en 1973, Windsor et Brock (St-Catharines) en mars et novem-'
bre 1974, Guelph à nouveau en 1975, York à. nouveau en 1976 puis enfin
McMaster (Hamilton) en 1977.
(3) II s'agit de V Institute of Asian Research à l'université de Colombie Britannique
(U.B.C.) située à Vancouver; le Joint Centre for Modem East Asian Studies des
universités de Toronto et de York ; du Centre for East Asian Studies de l'université
McGill à Montréal; et enfin du tout récent Centre d'Etudes sur l'Asie de
l'Est de l'université de Montréal.
(4) II y a donc des programmes d'études asiatiques dans au moins huit univers
ités : aux cinq (U.B.C, Toronto et York, McGill, Montréal) dont relèvent les
quatres centres précités il faut ajouter Victoria, Guelph et Dalhousie. Ajoutons
enfin que l'université de Saskatoon possède un Department of Far Eastern Religions. spécifiques de l'Asie du Sud-Est (5). Il faut toutefois noter que gués
le chinois (mandarin) est enseigné dans une bonne dizaine d'universités
canadiennes (*) : et que les chinois d'Asie du Sud-Est constituent une
minorité importante, d'abord en elle-même et par son nombre

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents