Les Mégalithes sous Tumulus du Creux à Saint-Bomer les-Forges (Orne) - article ; n°8 ; vol.22, pg 252-264
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Les Mégalithes sous Tumulus du Creux à Saint-Bomer les-Forges (Orne) - article ; n°8 ; vol.22, pg 252-264

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1925 - Volume 22 - Numéro 8 - Pages 252-264
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1925
Nombre de lectures 32
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Dr Marcel Baudouin
Ch. Nobis
G. Hubert
Les Mégalithes sous Tumulus du Creux à Saint-Bomer les-
Forges (Orne)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1925, tome 22, N. 8-10. pp. 252-264.
Citer ce document / Cite this document :
Baudouin Marcel, Nobis Ch., Hubert G. Les Mégalithes sous Tumulus du Creux à Saint-Bomer les-Forges (Orne). In: Bulletin de
la Société préhistorique française. 1925, tome 22, N. 8-10. pp. 252-264.
doi : 10.3406/bspf.1925.5841
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1925_num_22_8_5841,
SOCIÉTÉ PRIÍ HISTORIQUE FJU.NÇAISR
NOTES, DISCUSSIONS, MÉMOIRES
Lee Mégalithes sous Tumulus du Creux à
Saint-Bonier Ies-Forges (Orne).
PAR
M. BAUDOUIN, Gh. NOBIS et G. HUBERT.
Dans la commune de Saint-Bomer-les- Forges, canton et arron
dissement de Domfront (Orne), au niveau du village du Creux, une
allée couverte, encore assez bien conservée, et un dolmen-ciste voisin,
fort abîmé, étaient jadis cachés tous les deux sous le même tumulus.
A l'heure présente, ces deux mégalithes, isolés, mais en contact
intime, sont très visibles, au milieu d'un amas de ronces. Lun d'eux
est particulièrement intéressant, car, comme on le verra plus loin,
c'est un dolmen à trou.
Historique .
1° Découverte. — Le premier article, qui fit mention de ces mégal
ithes, parut, sous la signature de l'un de nous (Ch. N.), dans le
numéro du 28 novembre 1908 d'un journal hebdomadaire local, Le
Réveil de Fiers (1). Une année plus tard, une brève note, illustrée
d'une photographie faite au cours des fouilles (2) et de deux dessins
de silex trouvés (3), parut dans une publication trimestrielle locale,
Le Pays Bas-Normand ; toujours sous la même signature (4). — Ces
deux notes prouvent indiscutablement que l'inventeur de ces monu
ments est bien l'un de nous : Ch. Nobis.
2° Bibliographie. — Outre ces deux notes, le même auteur envoya
un mémoire consacré à l'étude des monuments préhistoriques de
Saint- Borner- Les- Forges au Congrès des Sociétés savantes en
1910 (5).
En 1915, dans Y Annuaire Normand (6), M. L. Coutil a écrit au
sujet de ces mégalithes : » Le programme du Congrès porte la visite
(1) Ch. Nobis. — Respectons le passé. Vieilles pierres et vieux bronzes. — Le
Réveil de Fiers, 29 novembre 1908, p. 1.
(2) Avec M. l'abbé Hamakd, ancien curé de Hermes (Oise), retiré à cette époque
à Chunu (Orney.
(3) Ch. Nobis. — Fouilles au Dolmen du Creux. — Le Pays Bas-Normand,
Fiers, in-8" 190У, p. 250-253, 5 fig.
(4) Les deux autres silex représentés, qui proviennent des environs des dolmens,
semblent être plutôt campigriiens que robenhausiens.
(5) Bulletin archéologique du Comité des Travaux historiques, année 1910,
l'e liv., Paris. Imp. nat., Leroux, éd. 1910. — Séance du jeudi, 31 mars, soir,
présidence du Dr Capitan, pp. XC et XCi. — 11 y fut fait un simple compte rendu
de ce mémoire par le Dr Guébhard. — Ce mémoire ne fut ni publié ni
à son auteur.
(6) L. Coutil. — Les monuments mégalithiques de Г arrondissement de Domfront.
Annuaire des cinq départements de l'ancienne ISormandie, Caen, Delesque, 1915,
p. 178. PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 253 SOCIÉTÉ
d'un monument mégalithique à Saint-Bômer-les-Forges, que nous ne
connaissons pas. Est-il vraiment un monument authentique? »
Evidemment les articles ci-dessus avaient échappés à M. L. Cout
il. Mait, sitôt la parution de cet annuaire, c'est-à-dire après la
guerre, l'un de nous (G. H.) signala à ce préhistorien que le monu
ment en question était bien authentique et lui envoya, à titre docu
mentaire, une épreuve des photographies qu'il avait prises en 1909,
au moment des fouilles. A la suite de cette lettre, M. Coutil signala
ce monument à la Société Préhistorique Française (1) ; et le compte
rendu en fut fait en ces termes: « M. Hubert, de Mayenne, a signalé
à M. Coutil que l'allée couverte du Creux, à Saint-Bomer-les-
Forges, est envahie par les arbres et qu'elle peut être endom
magée (2) ».
Plus tard, une brève note insérée dans la même revue apprend
que M. L. Coutil « parle... et des monuments mégalithiques de
Saint-Bomer-les-Forges (Orne) », sans autres détails.
Telle est toute la bibliographie relative à ce sujet.
Topographie.
1° Voie d'accès. — Pour atteindre le champ où se trouvent les dits
mégalithes en partant de la route de Saint-Bomer à Banvou, route
connue autrefois sous le nom de Chemin de Paris, et encore appelé
de cette façon au cadastre, il faut s'engager dans le chemin creux,
qui conduit au village du Creux, ainsi dénommé, sans doute,
en raison de sa situation dans une dépression assez marquée de
terrain (cf. la Carte d'Etat-Major).
Il faut dépasser le village voisin des champs numéros 239,
244, etc., de la section F du cadastre (Cf. la reproduction du
cadastre), et continuer devant soi, laissant à gauche un chemin
perpendiculaire, se dirigeant vers l'Est. On entre alors dans le
premier grand champ, à gauche, qui porte au cadastre le № 58, et
qui est allongé, en forme de rectangle, du Nord au Sud.
2° Dénomination du champ. — C'est dans cette pièce de terre, dans
le coin Sud-est, que l'on aperçoit le monument (Cf. le plan).
Ce champ, qui appartient à M. Jean Furon, demeurant au bourg
de Saint-Bomer-les-Forges, porte, au cadastre, le nom de Chaîne-
Butte. Ce mot est, très vraisemblablement une corruption de Chêne-
Butte ou Butte aux Chênes, car, nous a dit le fermier, son père avait
connu cet endroit encore planté de Chênes verts. Ce champ porte
encore, parmi les paysans, le nom de Champ du Trésor, nous expl
iquerons plus loin pourquoi.
(1) R. S. P. F., 1922, t. XIX, no 5, p. 110. — II n'y a jamais eu d'arbres menaç
ant l'allée couverte. — Les ronces sont élaguées do temps eu temps.
(2) B. S. P. A'., t. XXI, 1924, n° 11, p. 11, p. 252. 254 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
Le № 58 a une contenance de 87 ares 50 centiares.
Le mot Butte, très caractéristique, prouve qu'il y avait vraiment
là un réel Tumulus, qui recouvrait les pierres de façon presque comp
lète, et que celles ci n'ont été dégagées que peu à peu, et assez
récemment, par l'égaillement des terres et surtout les fouilles
récentes de 1909.
Au point de vue folklore, ce champ est connu des cultivateurs
sous le nom de Champ du Trésor. Suivant une légende, commune
d'ailleurs à beaucoup de mégalithes de cette région, un trésor aurait
été enfoui sous le tumulus du temps des Seigneurs.
Dans le voisinage, il y a deux autres champs, qui, au cadastre,
portent le nom de Le Rocher. Ce sont les №s 56 et 57 bis, situés au
Sud. Il n'existe à ce niveau aucun mégalithe; mais on aperçoit des
pointemenls rocheux, qui ont fait donner cette dénomination à ces
deux pièces de terre. Peut-être est-ce dans ces champs que les Néoli
thiques sont venus chercher et ont trouvé les éléments qu'ils ont
utilisés pour construire les monuments qui nous occupent ici.
Les mégalithes occupent la partie Sud du champ, près de la haie
de terre, principalement le coin Est, au Nord du champ № 57 bis.
Le Tumulus.
Les matériaux, constituant le tumulus d'origine, arrivaient, en
1909, au moment de la fouille, jusqu'au has de la grande table, encore
en place. On avait donc dû, déjà, dégarnir cette dernière, lors d'une
attaque ancienne.
Ce tumulus fut partiellement détruit, il y a environ une trentaine
d'années, dans le but d'encaisser les chemins avoisinants et d'éga
liser la pièce de terre. On mit à découvert, à ce moment, un certain
nombre de poteries. Chaque fois qu'un des ouvriers en trouvait
une, tout le monde se précipitait vers elle, croyant avoir découvert le
trésor, et comme on nV trouvait aucune pièce de monnaie, la
poterie était mise en miettes à coups de pioche (1).
Lorsqu'en 1909 les fouilles furent faites, tout l'ensemble mégali
thique était donc encore enfoui, ou à peu près, sous le tumulus, qui
est aujourd'hui en partie détruit, surtout en certains points.
Ce tumulus était constitué, à la base, par un Galgal, formé de
pierres un peu grosses, sorte de murail

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