Maison d Hagia Varvara et architecture domestique à Malia - article ; n°2 ; vol.90, pg 552-585
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1966 - Volume 90 - Numéro 2 - Pages 552-585
34 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1966
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Olivier Pelon
Maison d'Hagia Varvara et architecture domestique à Malia
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 90, livraison 2, 1966. pp. 552-585.
Citer ce document / Cite this document :
Pelon Olivier. Maison d'Hagia Varvara et architecture domestique à Malia. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume
90, livraison 2, 1966. pp. 552-585.
doi : 10.3406/bch.1966.4948
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1966_num_90_2_4948552 OLIVIER PELON
MAISON D'HAGIA VARVARA ET ARCHITECTURE
DOMESTIQUE A MALLIA
l'habitat Depuis minoen longtemps jusqu'à a été bonne signalée distance sur du le Palais site de ; ses Malia limites l'extension approximat de
ives, repérées d'après les trouvailles de tessons en surface, ont été reportées
sur le plan topographique reproduit dans le premier volume de publication
des Maisons, dont est tiré le relevé de la figure 1(1). Au Nord-Est du Palais,
sans continuité avec la ville même, dont elle est séparée par une ligne de
crête, s'étend dans la baie et sur l'îlot d'Hagia Varvara une deuxième
zone d'occupation dont des sondages ont cherché à définir le caractère
en 1921 et 1928 (2).
Cette région, située à l'Est de la nécropole royale de Khryssolakkos
et des charniers, semble avoir eu, d'après les résultats des premières
fouilles, un double caractère ; il s'y mêlait des restes d'habitation et des
sépultures de dates diverses. La présence d'un habitat, que signalaient
en surface de gros murs inégalement conservés, était en tout cas assurée
au Minoen Moyen et P. Demargne inclinait à placer dans la baie, bien
abritée par l'îlot, un petit port qui eût fait pendant au port principal de
la ville situé selon toute probabilité à l'Ouest, de l'autre côté des escarpe
ments rocheux à utilisation funéraire.
L'exploration était restée en bordure de mer. Pourtant vers le Sud,
sur les flancs de la petite colline qui domine la baie étaient parfaitement
visibles, bien isolées les unes des autres, un certain nombre de constructions
quadrangulaires, presque carrées, en gros blocs non équarris. La régularité
de leur mur extérieur avait à Malia deux parallèles : l'enceinte funéraire
de Khryssolakkos toute proche et l'édifice B, situé au Sud-Ouest du Palais,
auquel sa ressemblance avec la construction précédente avait fait attribuer,
(1) Maisons I, pi. I. Les abréviations Palais, Maisons, Nécropoles, Tylissos désignent les
différents volumes de la collection des Études Cretoises. En outre, PM : A. Evans, the Palace
of Minos, London, 1921-1936 ; Palaces: J. W. Graham, Palaces of Crète, Princeton, 1962.
L'expression « Hagia Varvara » est utilisée ici pour désigner l'ensemble de la région centrée
autour de l'église et de la baie du même nom.
(2) BCH 45, 1921, p. 536 ; 52, 1928, p. 502 ; Maisons I, p. 9-11 où le titre du chapitre II
paraît inclure à tort villa A et édifice Β dans l'étude de la région d'Hagia Varvara. DOMESTIQUE A MALLIA 553 ARCHITECTURE
.—Nécropoles
Fig. 1. — Plan du site de Malia d'après le relevé du major St. Yannacopoulos (la maison fouillée
est désignée par une flèche).
sans grande certitude, une destination également funéraire (1). L'une de
ces enceintes fut choisie en septembre 1965 pour une campagne de fouilles
(7-30 septembre) qui pût en tirer au clair la signification et préciser dans
une certaine mesure les connaissances acquises sur la région.
(1) Sur la nécropole de Khryssolakkos, voir Nécropoles I, p. 25-59 ; sur l'édifice B, voir
Maisons I, p. 19-21. 554 OLIVIER PELON
!».«..,, *?^t· ' V,' ~
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2. — Vue générale de la maison (du Sud-Ouest) ; au fond, collines de l'Arkovounia. Fig.
Fig. 3. — Vue générale (de l'Est). ' ι
Illustration non autorisée à la diffusion
Α — AMMOUDA
BC-BOIS CARBONISÉ R ROCHER
pièce 5 -A' pièce 3 COUPE A
8' pièce pièce 1 pièce 3 COUPE B-B'
A— AMMOUDA R— ROCHER
Fig. 4. — Plan et coupes (relevé de N. Christoffersen et Kn. Larsen). DOMESTIQUE A MALLIA 555 ARCHITECTURE
Architecture
L'enceinte, seule visible en début de fouille, mesurait au maximum
10,40 m du Nord au Sud, sur 11,70 m d'Est en Ouest ; elle était constituée
de gros blocs de calcaire du pays, ou sidéropétra, mêlés à quelques rares
blocs de conglomérat, plus rarement à des excroissances du rocher naturel.
Chaque bloc occupait toute la largeur du mur, qui variait selon les endroits
entre 0,70 et 0,90 m, et avait conservé sa forme brute, si l'on excepte ceux
du côté Sud qui présentaient une face aplanie vers l'intérieur. Dans l'état
actuel du bâtiment, une seule assise était conservée, parfois deux comme
c'est le cas à l'angle Nord-Est ; il est cependant possible d'en restituer
davantage à cet endroit où fut trouvée une forte quantité de blocs écroulés.
Les pierres de petit calibre étaient utilisées soit comme assise de fondation
pour les blocs importants soit comme revêtement intérieur des murs
d'enceinte, selon des procédés assez généralement employés à Malia (1).
Le dégagement de la superficie intérieure a prouvé qu'il s'agissait
d'une maison de type rustique (fîg. 2-4). Sous les terres de surface, épaisses vingtaine de centimètres, encore récemment travaillées par les
paysans, apparut, au niveau du sommet des murs de division, une couche
faite d'argile, brûlée par un incendie assez violent pour la durcir sous forme
de briques, de petites pierres et de bois carbonisé, qui reposait à même
le sol des pièces, au voisinage duquel la proportion de charbon augmentait
jusqu'à former une mince couche noire.
Dans la constitution des murs n'entraient que de petits blocs, général
ement de sidéropétra. On note exceptionnellement l'emploi de l'ammouda,
qui n'est employée à Malia sur une large échelle que pour des constructions
plus somptueuses. Elle n'apparaissait dans la maison d'Hagia Varvara
qu'à des places importantes qui seront mentionnées en cours de description.
Dans leur état actuel les murs s'élevaient à 0,20/0,30 m au-dessus du sol
des pièces, mis à part le long mur qui séparait les pièces 1 et 2 des pièces 3
et 4, conservé de façon assez uniforme sur 0,40/0,50 m. Leur largeur,
beaucoup plus faible que celle de la clôture, était à peu près constante et
ne dépassait pas 0,45 m.
La quantité des pierres retrouvées sur les sols au sein de la couche de
destruction est trop faible pour que ces murs aient été en pierres sur une
grande hauteur ; il semble certain qu'ils se composaient d'un socle de
pierres, à peine plus haut qu'actuellement, enduit d'un revêtement argileux
dont des restes ont été retrouvés en place et surmonté d'une superstructure
de pisé que l'incendie a transformé en brique ; aucun fragment de brique
crue n'a été retrouvé dans les ruines. Certains morceaux d'argile durcie
(1) Ces procédés de construction ont été signalés au Palais (BCH 52, 1928, p. 349) aussi
bien que dans les maisons (Maisons I, p. 19, 64). 556 OLIVIER PELON
par le feu conservaient nettement marquée en creux l'impression des
pierres entre lesquelles ils s'inséraient ou des poutres contre lesquelles
ils étaient appliqués. L'un portait encore une pellicule de cette argile
claire du pays qui sert à imperméabiliser les toits (domatokhoma), et,
en creux, la trace de chaume, composantes probables de la toiture de la
maison (1).
L'unique entrée se situait près de l'angle Nord-Est ; le seuil était fait
d'un seul bloc de conglomérat à surface plane, mais non équarri (0,90 χ
0,60 m ; haut. : 0,32 m). La nature de la pierre utilisée explique les cavités
qui y étaient visibles dont aucune ne peut correspondre à l'emplacement
d'une crapaudine ; elles avaient d'ailleurs conservé leur contour irrégulier
et ne portaient aucune trace d'usure. Il est difficile cependant de supposer
que cette entrée n'ait pas été fermée de quelque manière, sans doute même
par une véritable porte, puisque l'absence de trous de crapaudine, qui se

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