Malia - article ; n°2 ; vol.110, pg 813-822
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1986 - Volume 110 - Numéro 2 - Pages 813-822
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Olivier Pelon
Claude Baurain
Pascal Darcque
Colette Verlinden
Vassiliki Fotou
Jean-Pierre Olivier
Martin Schmid
Malia
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 110, livraison 2, 1986. pp. 813-822.
Citer ce document / Cite this document :
Pelon Olivier, Baurain Claude, Darcque Pascal, Verlinden Colette, Fotou Vassiliki, Olivier Jean-Pierre, Schmid Martin. Malia. In:
Bulletin de correspondance hellénique. Volume 110, livraison 2, 1986. pp. 813-822.
doi : 10.3406/bch.1986.6801
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1986_num_110_2_6801délos 813 1986]
Prospection dans l'île
par Michèle Brunet
Durant l'été 1985, l'île a fait l'objet d'une première prospection systématique, visant à retrouver les
vestiges des exploitations agricoles dont on connaît depuis longtemps l'existence, grâce aux baux de location
enregistrés dans les comptes des hiéropes.
Cette première et brève exploration des « campagnes » déliennes s'est concentrée sur la région comprise
entre le Quartier du théâtre et la baie de Fourni et sur la presqu'île de Patiniotis, au Nord de la baie de Ghourna.
Elle a permis de découvrir cinq domaines, qui tous s'organisent selon le même modèle : un ou des bâtiments
— dont l'état de conservation varie, selon les cas, du simple affleurement à la surface du sol à une élévation
sur plusieurs assises — sont associés à un ensemble structuré de terrasses de culture. La densité de ces vestiges
auxquels on peut attribuer une fonction de fermes (en se fondant sur des critères d'implantation et d'environne
ment archéologique, comme les ensembles de murets de terrasse antiques), dans les portions de territoire
restreintes qui ont été visitées, incite à poser l'existence de domaines agricoles privés aux côtés des fermes
sacrées d'Apollon. Cette constatation conduira sans doute à remettre en question le découpage du territoire
de l'île, tel qu'il a été proposé par J. H. Kent (cf. « The temple estates of Delos, Rheneia and Mykonos »,
Hesperia 17 [1948], pp. 243-338), qui ne tient compte que des fermes sacrées, connues par les inscriptions.
La prospection se poursuivra dans les années à venir et sera complétée, dès 1986, par la fouille de l'une
des fermes découvertes.
MALIA
En 1985, Olivier Pelon a poursuivi son programme de sondages dans le palais, principalement sous les
pièces III 5,, III 6, le quartier IV et la cour centrale. Claude Baurain, Pascal Darcque et Colette Verlinden
ont continué l'exploration et l'étude des abords Nord-Est du palais. Vassiliki Fotou, Jean-Pierre Olivier et
Martin Schmid ont effectué de nouveaux nettoyages et sondages dans la maison Δα.
Anne Schmitt et Constantin Vittorakis ont restauré le matériel.
1. — Le Palais
par Olivier Pelon
La campagne de fouilles au palais de Malia a eu lieu du 29 juillet au 31 août. Y ont participé V. Sturmer,
docteur de l'Université de Heidelberg, et M. Hue, étudiant avancé de l'Université de Lyon 2. Le programme
de recherches se divisait en deux parties principales :
a. dans le prolongement des travaux menés en 1981-1983, des investigations sous le sol dallé des
pièces III 5 et III 6, au Sud-Ouest du polythyron III 7, ainsi que plus à l'Est, dans le quartier IV ;
b. des recherches dans la cour centrale et aux alentours immédiats pour en mieux comprendre la
stratigraphie.
Les pièces III 5 et III 6 sont deux petites pièces de plan carré situées à l'arrière de la façade occidentale
du palais construite en beaux blocs d'ammouda équarris ; elles font partie l'une et l'autre des annexes de la
salle d'apparat III 7 (cf. Palais V. 1, p. 121-122). Les murs de ces pièces sont en ammouda et les seuils sont
constitués, de façon exceptionnelle au palais, par de grands blocs également d'ammouda dont la hauteur
atteint 0,45 à 0,50 m1. L'enlèvement des dallages a permis de constater l'existence de plusieurs couches de remblai
(1) L'une d'entre elles, la pièce III 5, avait déjà été explorée dans son angle Sud-Ouest par un sondage
de Chapouthier dont il subsiste un dessin perspectif au crayon. TRAVAUX DE L'ÉCOLE FRANÇAISE EN GRÈCE EN 1985 [BCH 110 814
superposées à des niveaux de datation différente : en III 5, un sol portant des traces de carbonisation et des
restes de murs appartenant à l'habitat prépalatial du MA II, en III 6, deux sols stuqués et des traces de murs
protopalatiaux. Il ressort clairement de ces sondages que les deux pièces ont été construites au MR I comme
l'ensemble des quartiers III et IV.
Dans le quartier IV, on s'est efforcé de dégager le prolongement en direction de l'Est du mur de
façade MM III découvert en 1983 [cf. BCH 108 [1984], p. 884). Ce mur, retrouvé sous le sol en terrazza du
porche IV 2b, est interrompu à l'emplacement de la grande entrée Nord en IV 3 : il comporte à cet endroit
un bloc de parastade au-delà duquel a été trouvé un fragment de pierre de seuil au travail de surface caracté
ristique (fig. 1). On en déduira donc qu'au MM III existait une entrée située au même emplacement que l'entrée
postérieure, mais sur une ligne légèrement décalée vers le Nord.
La pièce voisine IV 7 qui constitue au MR I le premier élément d'une cage d'escalier faisant communiquer
le vestibule IV 3 avec l'étage [cf. Palais V. 1, p. 104-105) avait déjà été fouillée antérieurement. Il y a été fait
cependant une découverte importante. Au pied du mur orienté Nord-Sud qui limitait la pièce vers l'Ouest
a été trouvé un mur de même orientation terminé au Nord par un gros bloc de sidéropétra. Contre ce mur
était placée du côté Est une sorte de boîte faite de petites plaques d'ammouda dressées de chant qui laissaient
entre elles un espace vide de 0,15 m dans le sens Nord-Sud et de 0,25 m dans le sens Est-Ouest. A l'intérieur
de cette boîte, qui n'était pas fermée par un couvercle et simplement remplie de terre meuble, était placée
sur sa base une théière du type dit de Patrikiès, pratiquement intacte, le bec tourné vers le Sud-Ouest et fermé
par un bouchon d'argile gris verdâtre. Le dépôt, certainement intentionnel, a toutes les apparences d'un dépôt
de fondation dont d'autres exemples sont connus dans la Crète minoenne. La datation de cette théière qui
appartient à la phase de transition du MA I II au MM IA confirme l'hypothèse faite précédemment d'une datation
haute du premier établissement palatial [cf. BCH 108 [1984], p. 887)*.
La cour centrale avait été déjà explorée à une date indéterminée par un grand sondage Est-Ouest de 5 m
de long sur 1,10 m, situé dans l'axe du quartier VII (fig. 2). Ce sondage a été rouvert et doublé par un sondage
complémentaire, plus réduit, au Nord. Dans la ligne des observations stratigraphiques déjà faites en 1978
le long de la bordure Sud de la cour, on a constaté à cet endroit l'existence d'une succession de quatre sols
superposés, d'épaisseur et de constitution variables, dont deux appartiennent à l'époque néopalatiale et deux
à l'époque protopalatiale (fig. 3). Le sol protopalatial supérieur comporte à sa surface soigneusement lissée une
sorte de rigole orientée Nord-Sud, déjà rencontrée plus au Nord en 1968 [cf. BCH 93 [1969], p. 1056, fig. 8).
Ces sols sont établis sur un remblai de roc décomposé et de blocs de pierre qui paraît avoir été placé là intention
nellement pour combler une dépression naturelle et comporte lui-même une surface horizontale. Le sondage
complémentaire a été arrêté au niveau du deuxième sol protopalatial : on y a découvert une grande cavité
circulaire solidaire du premier sol néopalatial qui paraît avoir contenu un élément d'architecture, une base
probablement, enlevé au moment de l'établissement du dernier sol de la cour.
A l'angle Nord-Ouest de la cour (fig. 4), divers sondages ont été ouverts dans la cour même, sous le portique
qui la borde au Nord et, à proximité immédiate, dans la pièce IXb, deuxième élément d'une cage d'escalier
menant à l'étage où fut trouvée en 1978 une barre inscrite en Linéaire A publiée dans le BCH 103 (1979),
p.

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