Megarika - article ; n°1 ; vol.106, pg 379-407
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1982 - Volume 106 - Numéro 1 - Pages 379-407
— VIII : La mention de la komè d'Eréneia (Pausanias, I, 44, 5) contient quelques indications implicites qui invitent à placer ce village dans le Nord-Ouest de la Mégaride, dans la région des deux Vathychoria. Ces poljés très fertiles ont attiré une population agricole répartie dans un habitat semi-dispersé, à l'abri de tours placées le long de la route Mégare- Thèbes ; les vestiges attestent une occupation depuis le Ve s. av. J.-C. jusqu'à l'époque impériale tardive. — IX : La « falaise des Perses », haut-lieu mégarien (Pausanias, I, 44, 4), est à situer sur le territoire de Pagai, près d'Alepochori, et non celui de Tripodiskos, comme on le faisait traditionnellement, contre toute vraisemblance -historique et géographique.
— VIII : Ἡ ἀναφορά στήν Κώμη της Έρήνειας (Παυσανίας, Ι, 44, 5) περιέχει μερικές ὑπονοούμενες ἐνδείξεις πού ἐπιτρέπουν νά τοποθετήσουμε αὐτό τό χωριό στό βορειοδυτικό τμῆμα τῆς Μεγαρίδας, στήν περιοχή πού βρίσκονται τά δύο Βαθυχώρια. Αὐτοί οἱ πολύ εὔφοροι συνοικισμοί προσέλκυσαν ἕναν ἀγροτικό πληθυσμό κατανεμημένο σέ ἀραιή ἐγκατάσταση καί προστατευμένο ἀπό πύργους τοποθετημένους κατά μῆκος τῆς ἀρτηρίας Μεγάρων-Θηβῶν. Τά λείψανα μαρτυροῦν οἰκισμό ἀπό τόν πέμπτο αἰώνα π.Χ. μέχρι τῆν ὕστερη αὐτοκρατορική ἐποχή. — IX : Ό « βράχος τῶν Μήδων », ἱερός τόπος τῶν Μεγάρων (Παυσανίας, Ι, 44, 4), πρέπει νά τοποθετηθεῖ στήν περιοχή τῶν Παγῶν κοντά στό Άλεποχώρι καί ὄχι σ' αὐτήν τοῦ Τριποδίσκου, ὅπως γινόταν κατά παράδοση παρά τήν ἱστορική καί γεωγραφική ἀληθοφάνεια.
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Arthur Muller
Megarika
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 106, livraison 1, 1982. pp. 379-407.
περίληψη
— VIII : ναφορά στήν Κώμη της Έρήνειας (Παυσανίας, Ι, 44, 5) περιέχει μερικές πονοούμενες νδείξεις πού πιτρέπουν νά
τοποθετήσουμε ατό τό χωριό στό βορειοδυτικό τμμα τς Μεγαρίδας, στήν περιοχή πού βρίσκονται τά δύο Βαθυχώρια. Ατοί ο πολύ
εφοροι συνοικισμοί προσέλκυσαν ναν γροτικό πληθυσμό κατανεμημένο σέ ραιή γκατάσταση καί προστατευμένο πό πύργους
τοποθετημένους κατά μκος τς ρτηρίας Μεγάρων-Θηβν. Τά λείψανα μαρτυρον οκισμό πό τόν πέμπτο αώνα π.Χ. μέχρι τν στερη
ατοκρατορική ποχή. — IX : Ό « βράχος τν Μήδων », ερός τόπος τν Μεγάρων (Παυσανίας, Ι, 44, 4), πρέπει νά τοποθετηθε στήν
περιοχή τν Παγν κοντά στό Άλεποχώρι καί χι σ' ατήν το Τριποδίσκου, πως γινόταν κατά παράδοση παρά τήν στορική καί
γεωγραφική ληθοφάνεια.
Résumé
— VIII : La mention de la komè d'Eréneia (Pausanias, I, 44, 5) contient quelques indications implicites qui invitent à placer ce
village dans le Nord-Ouest de la Mégaride, dans la région des deux Vathychoria. Ces poljés très fertiles ont attiré une population
agricole répartie dans un habitat semi-dispersé, à l'abri de tours placées le long de la route Mégare- Thèbes ; les vestiges
attestent une occupation depuis le Ve s. av. J.-C. jusqu'à l'époque impériale tardive. — IX : La « falaise des Perses », haut-lieu
mégarien (Pausanias, I, 44, 4), est à situer sur le territoire de Pagai, près d'Alepochori, et non celui de Tripodiskos, comme on le
faisait traditionnellement, contre toute vraisemblance -historique et géographique.
Citer ce document / Cite this document :
Muller Arthur. Megarika. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 106, livraison 1, 1982. pp. 379-407.
doi : 10.3406/bch.1982.1920
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1982_num_106_1_1920MEGARIKA'
VIII. Eréneia
Le nom du site mégarien d'Eréneia n'apparaît que deux fois dans les textes
anciens. La première mention, longue et a priori peu instructive du point de vue
topographique, est celle de Pausanias :
I, 44, 5 Και τόδε δη άλλο ήκουσα εν Έρενεία τη Μεγαρέων κώμη, Αύτονόην την Κάδμου
τω τε Άκταίωνος θανάτω, συμβάντι ώς λέγεται, και τη πάση του οϊκου του πατρώου τύχη
περισσότερον άλγοΰσαν ενταύθα έκ Θηβών μετοικήσαι * και Αύτονόης μνήμα έστιν εν τη κώμη
ταύτη.
Voici une autre tradition que f ai recueillie à Eréneia, un village mégarien: Autonoé,
la fille de Kadmos, profondément affligée de la mort d'Actéon, qui arriva de la façon
que l'on raconte, et de tous les malheurs de la maison paternelle, se retira de Thèbes et
s'établit ici; dans ce village se trouve la tombe a" Autonoé.
Ce passage de la Périégèse est à l'origine de la succincte mention, partiellement
fautive1, du même site chez le lexicographe Stéphane de Byzance : Έρινιάτης, κώμη
Μεγαρίδος. Παυσανίας α'.
La localisation d'Eréneia2
L'absence totale d'indication topographique explicite dans les textes a bien sûr
favorisé la multiplication d'hypothèses quant à la localisation d'Eréneia, hypothèses
étayées ou non sur une argumentation plus ou moins convaincante. La première
* Ces notes font suite, sous les numéros VIII et IX, aux notes I à VII parues sous le même titre, dans
les BCH 104 (1980), p. 83-92 et 105 (1981), p. 203-225 ; la numérotation des figures prend également la suite
de celles des figures de Mégarika I à VII. Irô Athanassiadi a dessiné la figure 13 d'après la Carte administrative
de Grèce, feuille 5, et la figure 14 d'après la carte de Grèce au 50 000e (feuilles Kapellarion et Erythrai, Athènes
1976) que j'ai pu consulter grâce à l'obligeance du Service géographique de l'Armée grecque.
(1) Cf. Sarris, ArchEph (1910), p. 151, note 1.
(2) J'ai développé une première fois l'hypothèse sur l'emplacement d'Eréneia, qui est le sujet de cette
note VIII, dans un mémoire inédit intitulé Pausanias à Mëgare, soumis à l'Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres fin mars 1980 (voir le rapport de M. J. Pouilloux, CRAI [1980], p. 616). Peu après, 380 ARTHUR MULLER [BCH 106
en date est celle du voyageur Leake3 : il pense que la komè doit se trouver sur la route
Mégare-Thèbes, qu'il fait passer par le défilé de Kandili, entre le Patéras et le Trikerato,
et Éleuthères; il la situe donc à Koundoura (l'actuel Palaiochorio), sur la route moderne
Éleusis-Thèbes (fîg. 13). Deux objections majeures permettent d'éliminer d'emblée
cette proposition : d'une part, il n'y a, dans la région de Palaiochorio, aucun vestige
antique, quoi qu'en dise Pouqueville4, qui reprend cette identification à son compte;
d'autre part, cette région appartenait sûrement à l'Attique et non à la Mégaride5.
Gell, sans aucune argumentation, propose pour Eréneia le site anonyme qui se
trouve à six kilomètres au Nord-Est de Mégare, sur le Rachi Doskouri, une hauteur
détachée du Patéras, à l'Ouest de l'entrée du défilé de Kandili6 (fig. 13). N. Faraklas
identifie de son côté ce site avec une autre agglomération de localisation incertaine
et discutée, Kynosoura7, l'une des cinq komès primitives du synoecisme desquelles
naquit la cité de Mégare8. Sur une surface d'environ 200 m x200 m se distinguent les
vestiges d'une agglomération assez dense, entourée d'un mur d'enceirte renforcé
de trois tours, construit dans un appareil assez fruste. Les tessons recueillis en surface
attestent une occupation depuis l'époque archaïque jusqu'à l'époque romaine. Les
environs étaient surveillés par plusieurs tours. L'une, à 100 m vers le Nord, rectan
gulaire, construite en appareil polygonal, n'est conservée que sur une assise; l'autre,
plus éloignée vers le Sud, au lieu-dit Pyrgari, est ronde, construite en appareil
rectangulaire et conservée sur près de 1,50 m de hauteur9.
Si Bursian reste sur une prudente réserve (« Stellc ganz unsicher »)10, Milchôfer
propose d'identifier Eréneia avec le bourg moderne de Villia, à mi-chemin entre
Porto Germeno (l'antique Aigosthènes) et la route moderne Éleusis-Thèbes (fig. 13)11.
Son argumentation n'est pas sans intérêt : la komè mégarienne devait se trouver sur
la route Thèbes-Mégare, puisqu'Autonoé quittait la Béotie pour la Mégaride; d'autre
part, on montrait sur cette même route, dans le Githairon, donc non loin de Villia,
S. Van de Maele, à qui me lient plusieurs expéditions menées en commun en Mégaride, publiait un bref article
intitulé « Le site d'Eréneia et la frontière attico-mégarienne » (Phœnix 34 [1980], p. 153-159) qu'il concluait
en laissant le choix ouvert, pour l'emplacement d'Eréneia, entre deux sites (infra note 32) ; l'un est celui que
je proposais moi-même : nous étions arrivés, indépendamment l'un de l'autre et par une démarche différente,
à des conclusions analogues. Le caractère très différent de l'argumentation de S. van de Maele, le fait qu'en
dernier ressort, il ne choisissait pas entre les deux hypothèses qu'il proposait, et enfin l'exploration archéologique
plus complète que je fis moi-même par la suite m'ont paru justifier la publication de ma propre démonstration
dans la série des Mégarika.
(3) W. M. Leake, Travels in northern Greece (1835), II, p. 408. Leake a visité la Grèce en 1804.
(4) F. G. H. L. de Pouqueville, Voyage dans la Grèce (1820), IV, p. 133.
(5) Cf. U. Kahrstedt, AM 57 (1932), p. 10 et RE XV (1931) s.v. « Megara », col. 164 (Meyer) (désormais
cité : RE XV).
(6) W. Gell, The Itinerary of Greece (1819), p. 11.
(7) Sakellariou-Faraklas, Μεγαρίς, Αίγόσθενα, Έρένεια, Ancient Greek Ciliés XIV (1972),
p. 22-23 et Annexe 2, p. 1-2.
(8) Plutarque, Quaestiones Graecae, 17.
(9) Je n'ai jamais visité moi-même ce site ; cette brève description repose sur celle de N. Faraklas
[op. cit., Annexe 2, p. 1-2) et sur une description rapide qui m'a été aimablement communiquée par
S. Van de Maele, qui a étudié ces vestiges au printemps 1981. [Voir BCH 105 (1981), p. 778-782, avec les
fig. 15-17],
(10) G. Bursian, Géographie von Griechenland (1862), I, p. 382, n. 1.
(11) Milchhôfer in Curtius-Kaupert, Karlen von Altika, Erlâutender Texl, IX (1900), p. 39. MEGARIKA 381 1982]
• agglomération moderne
iu site fortifié antique

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