N. J. Krom en T. Van Erp : Archasologisch Onderzoek in Nederlandsch Indie. III. Beschrijving van Barabudur, samengesteld door - article ; n°1 ; vol.20, pg 138-149
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N. J. Krom en T. Van Erp : Archasologisch Onderzoek in Nederlandsch Indie. III. Beschrijving van Barabudur, samengesteld door - article ; n°1 ; vol.20, pg 138-149

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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1920 - Volume 20 - Numéro 1 - Pages 138-149
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Publié le 01 janvier 1920
Nombre de lectures 37
Langue Français

Extrait

Louis Finot
N. J. Krom en T. Van Erp : Archasologisch Onderzoek in
Nederlandsch Indie. III. Beschrijving van Barabudur,
samengesteld door
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 20, 1920. pp. 138-149.
Citer ce document / Cite this document :
Finot Louis. N. J. Krom en T. Van Erp : Archasologisch Onderzoek in Nederlandsch Indie. III. Beschrijving van Barabudur,
samengesteld door. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 20, 1920. pp. 138-149.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1920_num_20_1_5577— i38
INDES NÉERLANDAISES
Archseologisch Onder^oek in Nederlandsch Indië. III. Beschrijving van
Barabudur, samengesteld door N. J. Krom en T. Van Erp. ite deel.
Archœologische Beschrijving, door N. J. Krom. — 's-Gravenhage, M.
Nijhoff, 1920, gr. in-40, VIH-791 pp. avec atlas de 442 planches in-fol.
Sous le titre de Recherches archéologiques dans l'Inde Néerlandaise, l'Ins
titut royal de la Haye et la Société des Arts et Sciences de Batavia publient,
depuis 1904, une collection aussi remarquable par l'excellence du texte que
par la perfection des reproductions photographiques. Les deux premiers vo
lumes concernent les čandi Jago (1904), Singasari et Panataran (1909). Le
troisième, qui vient.de paraître, surpasse en importance les deux premiers :
c'est une description archéologique du célèbre Barabudur, écrite par M. N. J.
Krom, ancien président de la Commission archéologique de Java et aujour
d'hui professeur à l'Université de Leyde. Elle sera suivie d'une étude archi
tecturale par M. Van Erp, dont on connaît les travaux de restauration si ha
bilement exécutés dans l'illustre monument.
Le travail de M. Krom, qui ne comprend pas moins de 800 pages gr. in-40
et qu'accompagne un magnifique album de 442 planches mesurant 50 cm. sur
40, est une monographie complète du monument, où toutes les questions qui s'y
rapportent sont traitées avec la sûreté d'un esprit judicieux et parfaitement au
courant du sujet. Nous ne pouvons mieux faire que d'en donner ici un résumé.
Il retrace d'abord l'histoire du Barabudur, donne la description et l'inte
rprétation des bas-reliefs et des statues qui le décorent, l'étudié comme mo
nument de la culture indo-javanaise et en analyse la signification religieuse.
Mais d'abord qu'est-ce que ce nom de Barabudur (prononcé Boroboudour) ?
Nul ne le sait. Il n'y a rien à tirer du fait que le monument était situé, au temps
de Raffles, dans le district de Boro (il est aujourd'hui dans le district de Sala-
man, province de Magelang), car le nom du district peut provenir du monu
ment lui-même. D'ailleurs aucune etymologie satisfaisante n'a pu être donnée
du mot budur. Sans doute on l'a tout de suite rapproché de buddha et on a
imaginé des explications telles que: bhara buddha, «les nombreux buddhas»,
ou bara buddha. « l'auguste buddha » (*) ; mais il est impossible de rendre
compte de la corruption buddha > budur. M. Krom pense qu'il n'y a là aucune
C1) P. 5 : « II y aurait encore une autre possibilité, qui serait de considérer bara
comme le même mot qui est devenu ailleurs bra, abrègement de bhatàra » Pourquoi
bara ne serait-il pas simplement leskr. vara, qui est justement préfixé à buddha dans
le Purusâdaçânta : « vara-buddha viçva » (cité p. 744)» Quant à bra, il répond év
idemment au brah khmèr, au phra thai et birman et n'a rien de commun avec bhatàra. - 1 3g -
corruption et que le nom peut être ancien, — encore qu'il n'apparaisse que
dans une relation de 1 709 ou 1 7 10, — mais qu'il est inutile de chercher à l'ex
pliquer.' Depuis la publication de son livre, une nouvelle interprétation a été
proposée par R. Ng. Poerbatjaraka (') : il considère budur comme un nom
propre et bara comme l'aboutissement d'une transformation phonétique partant
de vihâra ; le sens serait donc le « couvent de Budur », et cette expression,
après avoir désigné plus spécialement le monastère qui devait exister près du
stupa, serait restée attachée au stupa lui-même.
Comme la plupart des stupas, celui du Barabudur avait dû être édifié pour
contenir des reliques. Il est vrai qu'on n'y a découvert ni reliquaire ni cham
bre à reliques ; mais les premiers Européens qui le visitèrent en 18 14 cons
tatèrent dans la maçonnerie une brèche qui permettait de pénétrer à l'intérieur
et avait dû livrer passage aux chercheurs de trésors.
L'entrée était sur le côté Est et, d'après la tradition javanaise, une grande
voie pavée et bordée de murs reliait le éarabudur au Mendut ; mais on n'en a
trouvé aucune trace.
L'époque de la fondation du Barabudur n'est attestée par aucun document
épigraphique. On a cru longtemps posséder un témoignage de ce genre dans
une inscription de Pagar Ruyung (Sumatra), attribuant au roi Âdityavarman la
construction d'un vihâra à sept étages, qu'on avait aussitôt identifié, assez incon
sidérément, avec le Barabudur. Or ce document était daté en termes symboli
ques, que le premier éditeur Friedrich (^ avait lus : vasur munir bhutam, soit
578 çaka = 656 A. D. (3) Dès 1872, Kern avait rétabli la vraie lecture (Bijdr.,
III, 7, p. 295 : vasur mmuni bhujâ sthalam, 1278 çaka = 1356 A. D. Il était
dès lors évident que l'inscription ne pouvait concerner le Barabudur et on doit
regretter que cette vieille erreur se retrouve dans la nouvelle édition de Fer-
gusson parue en 1910 (Hist, of East. Arch., II, 419).
L'épigraphie étant muette, la tradition sans valeur et la première mention
historiographique très tardive (1709 ou 1 7 1 0) , il semblait qu'on dût renoncer
à fixer d'une manière précise l'époque de la construction, lorsqu'une décou
verte de haute importance vint apporter la donnée qui manquait. En 1885, M.
IJzerman (*) reconnut que la terrasse inférieure du Barabudur cachait un sou
bassement primitif sculpté de bas-reliefs, dont quelques-uns étaient accom
pagnés de courtes inscriptions. Or, comme il est établi que la terrasse a été
(*) Eene hypothèse ter verklaring van den naam Boroboedoer, dans : Congres voor de
Taal-, Land- en Votlkenkunde van Java. Weltevreden, 1921. P. 287.
(*) \erhandelingen Bat Gen., XXVI (1857), P- 31 S44 :
(3) C'est par suite d'un lapsus évident que M. Krom (p. 14) dit « 656 çâka » (sic).
On se demande pourquoi cet auteur emploie partout la graphie çaka au lieu de çaka,
qui est la seule correcte. . • . . .„
(4) Voir Notulen, XXII, p. 156 ; et IJzerman, lets over den oorspronkelijken voet van
Boro Boedoer, Tijdschr. Bat Gen., XXXI (1886), p. 261.
xx, 4 ajoutée avant l'achèvement du stupa, ces épigraphes sont nécessairement con
temporains de la construction.il ne reste plus qu'à déterminer l'âge de l'écri-
ture;Kern le place vers 850 A. D., Krom de 750 à 800. On peut donc admettre
que le Barabudur a été achevé dans le courant du IXe siècle.
On ne sait rien de l'histoire du Barabudur pendant la période hindoue. Sa
ruine a dû commencer au Xe siècle, quand l'hégémonie passa du Centre à l'Est
de Java. Il est mentionné pour la première fois dans le Babad Tanah ûjavi,
où il est question d'un rebelle qui, en 1709 ou 17 10, fut cerné et pris sur la
« montagne Barabudur ». Un demi-siècle plus tard, suivant une relation manusc
rite, le prince héritier de Jogya (t 1758) s'y rendit pour voir les mille statues:
il en mourut, pour avoir regardé la statue maléfique d'un ksatriya dans une cage
(sans douie un des Buddhas dans les stupas ajoures). ;
Cette illustre ruine était tombée dans l'oubli, lorsque son existence fut
signalée en 18 14 par le lieutenant-gouverneur de Samarang au Gouverneur
général Sir Thomas Stamford Raffles, qui chargea aussitôt H. C. Cornelius de
l'explorer. A la suite de cette visite, un débroussaillement général fit sortir le
vieux monument de la nuit. Après la guerre de Java et la reprise de l'île par
la Hollande (1830), un heureux hasard voulut que la résidence de Këdu fût
confiée à un ami éclairé et actif de l'archéologie, C. L. Hartmann : ce fut lui
qui fit exécuter le dégagement complet du stupa et pratiquer dans l'intérieur
du d&

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