Notes d épigraphie : XIII. L inscription de Ban That. - article ; n°1 ; vol.12, pg 1-28
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Notes d'épigraphie : XIII. L'inscription de Ban That. - article ; n°1 ; vol.12, pg 1-28

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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1912 - Volume 12 - Numéro 1 - Pages 1-28
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1912
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Louis Finot
Notes d'épigraphie : XIII. L'inscription de Ban That.
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 12, 1912. pp. 1-28.
Citer ce document / Cite this document :
Finot Louis. Notes d'épigraphie : XIII. L'inscription de Ban That. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 12,
1912. pp. 1-28.
doi : 10.3406/befeo.1912.2714
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1912_num_12_1_2714NOTES D'ÉPIGRAPHIE.
Par Louis PINOT,
Ancien directeur de l'École française d'Extrême-Orient, Chargé de cours
au Collège de France.
XIII.
L'INSCRIPTION DE BAN THAT.
Au cours de son voyage de 1875- 1876 dans la vallée du Mékhong, M. Jules
Harmand rencontra au village de Ban That, près de Bassac (Laos), un groupe
de trois pràsàt, dont il parle en ces termes (') :
« Plus haut, il faut encore nommer les monuments des montagnes de Bassac,
décrits par la mission de Lagrée en 1867, et un groupe de trois preasàt de
grès au village de Bân-Thàt (village des Tours), à une trentaine de kilomètres
dans le S.-O. de Bassac.
« J'en ai rapporté l'estampage d'une belle inscription couvrant les quatre
faces d'une stèle placée à quelques mètres de la tour médiane. A en juger par
la forme des caractères qui forment cette inscription et une autre découverte à
Bassac, ces derniers monuments sont contemporains, ou à peu près, du groupe
de Preakan de Compong-Soaï, ou intermédiaires entre ces ruines et celles de
Kakeh. »
Ces lignes étaient accompagnées d'un très court spécimen de l'inscription.
L'estampage ayant été soumis à M. H. Kern, ce savant publia dans le même
recueil le texte et la traduction des parties lisibles, c'est-à-dire la « face
orientale » (35 stances en 70 lignes), plus 6 ou 7 stances des faces du Midi et
du Nord (2).
A la fin de 1883, M. Aymonier, arrivante Ban That, retrouva la stèle, mais en
fort mauvais état : quelques mois auparavant, un éléphant l'avait renversée et
brisée. Avant cet accident elle était engagée par un tenon dans un socle carré
placé sur une petite terrasse à 16 mètres en avant de la tour centrale. Elle avait
la forme d'un pilier carré, haut de 1 m6o, dont les quatre faces, larges de 45-
44 cm, étaient inscrites sur une hauteur de 1 '"40.
(!) Notes de voyage en Indo-Chine. Les Kouys. Ponthey-Kakèh. Considérations sur
les monuments dits khmers, parleD1'.!. HARMAND(An/î«/es de l'Extrême-Orient, t. I [1878-
1879], p. 332).
D1' H. Kern. Article II. Inscription de Bassac. f2) Inscriptions cambodgiennes, par M. le
(Ann. de l'Extr.-Or., III. p. 65. Une petite rectification, p. 125).
xu. 2 Í
M. Aymonier estampa tous les fragments « en notant que sa face orientale
paraissait être la plus effacée par l'usure du temps ; que le texte de celle du
Nord serait à peu près net sur nos estampages ; que la face occidentale, la
mieux conservée, était généralement lisible ; mais que la face méridionale, sur
laquelle s'étaient appuyées les gracieuses protubérances frontales de la bête
elephantine, était aux cinq sixièmes enlevée, et que ce qui en restait s'écaillait
partout en fragments couverts de terre (:1). »
L'estampage de la mission Aymonier n'a pas été utilisé jusqu'ici : exécuté
par de meilleurs procédés que le précédent, il permet de déchiffrer de longs
passages restés illisibles dans celui-ci, et de corriger quelques lectures. L'im
portance du document, ainsi que le caractère tout particulier qu'il présente
dans l'ensemble de la littérature épigraphique, nous justifiera de reprendre
après M. Kern une étude où l'illustre maître n'a laissé à glaner derrière lui qu'à
cause de l'imperfection des matériaux mis à sa disposition.
Avant tout, nous devons essayer de reconstituer, d'après les fragments que
nous possédons, l'aspect primitif de la stèle et l'ordre dans lequel le texte se
développait sur les quatre faces.
Les données des missions Harmand et Aymonier se contredisent sur un point :
l'une appelle orientale la face que l'autre nomme occidentale ; elles s'accordent
sur la position des deux autres côtés. Ainsi les faces que les estampages de
M. Aymonier désignent par A, B, C, D sont ainsi situées selon ces deux sources :
Kern, d'après Harmand Aymonier
N D D
A
С С
В В
On est enclin à préférer la seconde disposition: elle-se fonde sur des obser
vations d'apparence plus précise et elle est garantie, dans une certaine mesure,
par les indications manuscrites que les indigènes chargés de l'estampage ont
portées au revers de chaque feuille. Cependant il ne faut pas oublier qu'au
passage de M. Harmand, la stèle était encore intacte sur son socle, tandis qu'en
1883 elle gisait en pièces sur le sol : les chances d'erreur étaient assurément
plus grandes alors. D'autre part, il semble bien, ainsi que nous l'établirons
plus loin, que le texte doive se lire dans l'ordre suivant : A, D, С, В : or la
première orientation convient mieux à cet ordre que la seconde, qui suppose
le lecteur tournant dans le sens inverse de la pradaksinâ. Il est vrai qu'en
raison de l'état fruste de deux faces, la succession de ces quatre pages de
texte comporte une part d'incertitude: aussi, tout en admettant celle qui nous a
C1) Le Cambodge, II, 165 sqq. Nous apprenons par une lettre de M. Parmentier que
les fragments de cette stèle doivent être transportés au musée de Phnom-penh. - — 3
avons-nous cru devoir respecter les lettres affectées paru la plus vraisemblable,
aux feuilles de l'estampage pris par M. Aymonier.
Nous décrirons donc successivement les faces A, D, С, В, et nous donnerons
ensuite les motifs de l'ordre adopté par nous.
Disons tout d'abord que chaque face devait compter normalement 70 lignes:
c'est en effet le nombre que contient la face C, la seule intacte.
A. — Face Ouest (Kern) ou Est (Aymonier). Deux longs fragments brisés
à la partie supérieure : il reste trace de 42 lignes. La face entière ayant contenu
70 lignes, il y a une lacune de 28 lignes. Sur les 42 lignes subsistantes, 16 se
composent de 2 pàdas séparés par un blanc et alignés de manière à former deux
colonnes ; 26, au contraire, sont continues et renferment 3 pâdas au lieu de 2,
de sorte que la fin de chaque stance tombe tantôt au milieu, tantôt à la fin des
lignes. Selon toute probabilité, la partie supérieure manquante ne comportait
que des lignes à 2 pâdas : la face entière aurait donc été composée de la façon
suivante :
44 lignes de 2 pâdas — 22 stances ;
26 lignes de 3 pâdas = 41 1/2 stances.
Les deux pâdas en surnombre ne forment pas le premier hémistiche d'une
stance qui se serait achevée sur la face suivante, mais bien le second complète de quatre pâdas, comme l'indique le fleuron qui la sépare de
la stance précédente. Il faut donc admettre, ou que le lapicide a omis un demi-
vers, ou qu'une des stances antérieures était une stance satpàdï.
D. — Face Nord. Deux fragments superposés : celui du haut, très fruste,
contient 18 lignes, celui du bas 49, dont la dernière est une ligne incomplète
formée seulement d'un colophon. Si on admet que cette ligne de colophon est
en surnombre et que la face comportait 7 1 lignes, elle devait être ainsi composée:
Partie perdue : 4 lignes de 2 pâdas = 2 stances.
Fragment supérieur: 18 de 2 pàdas = 9
x ... lignes de 2 pâdasr , / > = 2 stances.
1 ligne du 2 padas + un colopnonV
Fragment inférieur 24 lignes de 3 — 18 stances.
20 de 2 pâdas =-. 10
1 ligne de colophon »
Total: 71 lignes = 41 stances.
С — Face Est (Kern) ou Ouest (Aymonier). 5 fragments qui, réunis, don
nent un texte lisible et à peu près complet. Kern l'a publié entièrement. Cette
face comprend 70 lignes de 2 pâdas, au total 140 pâdas = 35 stances.
B. — Face Sud. Cette face est représentée par 3 fragments. Le premier est
illisible: il porte les extrémités de ^lignes (longueur des lignes : 10-12 cm.);
de deux en deux lignes apparaît le fleuron qui marque la fin des stances : le
texte comportait donc 2 pâdas par ligne.
XII, 2 :
second fragment est à peu près de la même l

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