Notes extraites des archives communales de Compiègne [second article]. - article ; n°1 ; vol.25, pg 124-161
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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1864 - Volume 25 - Numéro 1 - Pages 124-161
38 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1864
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Henri De Buchère De L'épinois
Notes extraites des archives communales de Compiègne
[second article].
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1864, tome 25. pp. 124-161.
Citer ce document / Cite this document :
De Buchère De L'épinois Henri. Notes extraites des archives communales de Compiègne [second article]. In: Bibliothèque de
l'école des chartes. 1864, tome 25. pp. 124-161.
doi : 10.3406/bec.1864.445927
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1864_num_25_1_445927•■ í !■■ - i
NOTES EXTRAITES
DES
ARCHIVES COMMUNALES
DE GOMPIÈGNE1.
LOUIS XI.
Aussitôt après la mort de Charles VII, les Attournés de Com-
piègne envoyèrent « vers le Dauphin à Mons et àRuz » deman
der la confirmation des privilèges de la ville. Louis XI leur
répondit « qu'ils estoient les premiers de son royaume venus
en obéissance devers luy.... et incontinenjt monta le Roy à che
val et ses gens, et alla à Maubeuge. » La ville envoya ensuite à
Paris demander les lettres confirmatives de la parole du Roi ,
touchant les privilèges, et -aussi la confirmation de l'aide octroyée
par Charles Vil2; on les obtint (2 octobre 1462— 15 sept. 1463).
Au mois de mars 1463, deux commissaires royaux, M' Guil
laume Thoreau, notaire et secrétaire du Roi, Me Denis Fromont,
clerc du Roi en sa chambre des comptes, vinrent à Compiègne,
« envoyés par M. le Président des comptes en plusieurs villes du
royaume et mesmes en cesfe ville pour avoir l'advis des habitans
quel voye et moyen le Roy peut tenir pour le soulagement de
son peuple, pourveu que la revenue de ses deniers tant en de-
maine que en aides n'en diminuent, et se bon seroit de faire taille
des gens de guerre avec les impositions en une mesme taille,
par lequel President esloit escript à la ville deffraier iesdits com
missaires; sur lesquelles choses a eu plusieurs oppinions qui
ont esté baillées par escript ausdits commissaires 3.» Bientôt la
1. Le commencement de cet article a été publié dans le précédent volume.
n° 18. 2. C. C. 22. A. 1,
3. C. 22, fol. 94 v°. 125
ville voulut mettre à profit les bons sentiments du Roi à son
égard , et elle envoya vers lui , à Saumur, demander une part
sur les aides royales pour réparer la ville. Cette démarche ne
fut pas heureuse, et on ne put rien obtenir 4. Cependant Com-
piègne avait à veiller à sa défense contre « la dampnable armée
du conte de Charolois » ; aussi la ville faisait-elle provision
d'arbalètes « en bois d'if de Romenie, » garnies ou non garnies
de sougnolles ; elle achetait deux coulevrines, l'une de cuivre,
l'autre de fer; commandait trois chambres de fer forgées pour
trois des vœuglaves delà ville qui n'avaient chacun qu'une cham
bre; envoyait chercher à Berneuil un artillier et porter au se
igneur du Plessis Brion des lettres « ad ce qu'il lui pleust venir
en ceste ville afin de aidier à l'artillerie2. »
Dévouée au roi, la ville de Compiègne envoyait ses francs-archers
à Monthléry , et après la bataille faisait transporter sa bombarde au
Pont-Sainte-Maxence « pour icelle fere réduire en l'obéissance du
Roi , parceque on dit s'estre retraiz plusieurs seigneurs
bourguignons et venus à refuge delà bataille de Montelehery, ou-
quel Pont lesdits seigneurs furent prins par le conte de Nevers,
qui estoit en ceste ville, le seigneur de Moy et autres3. » Le Roi
de Chypre, frère de la Reine de France, était passé à Compiègne,
en novembre 1465, avec monseigneur deBorrain, lequel «advertit
la ville quelle fut sur sa garde et que aucuns contendoient fort
de la mettre en la main de de Charolois 4. » La ville
se ressentit des troubles, car on fut obligé de donner décharge
au fermier des fermes de la chaussée ; on lui avait en effet dé
fendu de percevoir le droit accoutumé h l'entrée des portes « pour
les debatz qui en sourdoient et pour l'afluance des gens qui
arrivoient en ceste ville à reffuge contre l'armée des Bourgui
gnons et conte de Charolois qui passa enmi la dite ville et par le
Pont Sainte Maxence à aller au Montlehery 5. » La ferme de la
prévôté de Margny était aussi diminuée de moitié « par le moyen
de l'armée du conte de Charolois et division qui a esté entre les
seigneurs de France8. » Aussi les gouverneurs de la ville cher-
1. C. 23, fol- 79.
2. lb.
3. С 23, fol. 74.
4. С. С 3, fol. 91.
5. С. 23, fol. 185.
6. С. 23, fol. 187. 126
chèreut bientôt à obtenir un allégement pour ses charges, et, au
mois de novembre 1467, ils envoyaient à Chartres porter des
lettres au Eoi afin d'avoir diminution de la taille « eu esgard
à la diminution du peuple de la ville par la mortalité qui y a
esté. » Au Connétable, ils faisaient « remonstrer la povreté de la
ville, la foule que les nobles et frans archers font sur le pays et
la pestillence qui y est. » On exposait les mêmes doléances dans
un voyage fait au Mans où était le Roi. Bientôt, en exécution des
lettres royaux de mars et d'avril 1468, trois personnes de la ville
étaient envoyées aux États de Tours « par collection et ordonnance
des habitants :» c'étaient Jehan Thiébault , Pierre du Euissel et
Regnault de Mondidier. Louis XI voulait « avoir conseil et déli-
béracion sur plusieurs grans besongnes et aferes du royaume ,
mesme s'il est licite de desjoindre le duché de Normandie de la
couronne de France où elle est pieça jointe et autres choses. Et
la pluspart des oppinions ont esté que grant dommage seroit et
porroit advenir au royaume de icelle duché desjoindre et que
le Roy peut en autres terres faire bon partage et emparage à
monseigneur Charles de France son frère, ainsi qu'il a remonstré
et prié au Roy lui faire et lui rappeller par toutes doulces voies
et tenir en sa grâce * . »
La ville eut aussi à donner « response aux lettres du Roy par
lesquelles il mandoit que on advertist les commissaires et gens
par lui esleuz des faul tes que l'on disoit estre sur gens de justice
et autres de tous estats pour y donner ordre et provision. » '
En même temps qu'il donnait ses soins à l'administration,
Louis XI sentait le besoin de fortifier son armée. La ville de Com-
piègne reçut commandement de fournir six nouveaux archers :
la ville en entretenait ainsi dix-neuf, qui, sur l'ordre du Roi, a
llèrent en octobre 1467 au secours des Liégeois contre le duc de
Bourgogne. Les plaintes contre les gens d'armes étaient alors
fréquentes. En 1473, je vois des «plaintes contre les oultrages
faits aux habitans par les gens du comte de Dammartin. » Aussi
la ville était très-désireuse de les éloigner au plus vite. Lorsque
les gens de guerre de la compagnie du grand-maître d hôtel de
France se logèrent à Longueil- Sainte-Marie et à Canly, on mit
tout en œuvre pour les faire sortir du territoire de l'élection.
Le lieutenant du prévôt des maréchaux vint à Compiègne visiter
l.'C. 24. 127
les gens de guerre et les réformer. Le prévôt Tristan l'Her-
mite vint bientôt à son tour « pourveoir au règle et vivres des
gens de guerre qui y étoient logés 4. » Le 12 janvier 1475, pa
rurent les lettres du Roi sur la police des francs -archers, lettres
publiées à Compiègne le 6 février. Par ordre du Roi, une char
rette à trois chevaux fut donnée aux francs-archers 2 : la ville
payait l'harnachement des chevaux ainsi que l'équipement des
hommes. Elle en entretenait alors vingt, aux gages de neuf francs
par an chacun 3. Les montres étaient fréquentes, car la position
était souvent critique. Une lettre du Roi, donnée à Ancenis, le
12 juillet 1472, ordonnait à Baudryn de Hamcelle, écuyer, de
mettre en état les francs-archers qui avaient été détroussés à Roye
etàNesle, et de les diriger ensuite sur Beauvais 4. Le 9 janvier 1 474,
les francs- archers de Compiègne étaient envoyés avec l'artillerie
du Roi garder le château de Coucy, dont le capitaine M. deMon-
tregnard avait été tué par un sanglier. Le 20 avril 1475, nous
les voyons aller pour le service du Roi à Chastel en Porcien.
La ville était alors fort occupée des transports de l'artillerie
au Tronquoy, Roye, Mondidier, «partout où il

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