Observation sur les mardelles du plateau nivernais - article ; n°3 ; vol.3, pg 167-179
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Description

Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Année 1966 - Volume 3 - Numéro 3 - Pages 167-179
Auf dem bewaldeten Plateau des Nivernais bestehen neben Dolmen, die zu einem aktiven verdeckten Karst gehören, Einsenkungen, die sich in Hinsicht auf die Ausdehnung mit den ersteren vergleichen lassen und mit Tümpeln bzw. Torflagern besetzt sind. Die Entstehung solcher Mardellen kann man nicht klar kennzeichnen. Wenn man ihre Bestandteile prüft, kann man beweisen, dass sie schon als Tumpel spatestens in der Jungerdryaszeit bestanden. Also kann man sie dis Senkungen betrachten, die durch penglaziale Vorgänge gegraben worden sind. Doch unterstutzen mehrere Argumente die Hypothese eines karstigen Ursprung, auf den eine spätglaziale Verwitterung folgte. In beiden Fallen erklärt die Entstehung der Mardellen die langdauernde hydromorphische Entwicklung des imgebenden Bodens.
Sur le plateau forestier nivernais existent, à côté de dolines de karst couvert fonctionnel, des dépressions de dimensions comparables occupées par des mares ou des tourbières. Le genèse de ces mardelles ne peut être définie clairement. L'étude des matériaux qu'elles contiennent prouve qu'elles existaient à l'état de mares au moins des le Dryas récent. Elles peuvent donc être considérées comme des formes modelées par des processus périglaciaires. Toutefois, plusieurs arguments soutiennent l'hypothèse d'une origine karstique suivie d'une dégradation d'âge tardiglaciaire. Dans un cas comme dans l'autre, la formation des mardelles justifie l'évolution hydromorphique longuement poursuivie du sol environnant.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1966
Nombre de lectures 67
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

René Braque
Observation sur les mardelles du plateau nivernais
In: Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Volume 3 - Numéro 3 - 1966. pp. 167-179.
Zusammenfassung
Auf dem bewaldeten Plateau des Nivernais bestehen neben Dolmen, die zu einem aktiven verdeckten Karst gehören,
Einsenkungen, die sich in Hinsicht auf die Ausdehnung mit den ersteren vergleichen lassen und mit Tümpeln bzw. Torflagern
besetzt sind. Die Entstehung solcher Mardellen kann man nicht klar kennzeichnen. Wenn man ihre Bestandteile prüft, kann man
beweisen, dass sie schon als Tumpel spatestens in der Jungerdryaszeit bestanden. Also kann man sie dis Senkungen
betrachten, die durch penglaziale Vorgänge gegraben worden sind. Doch unterstutzen mehrere Argumente die Hypothese eines
karstigen Ursprung, auf den eine spätglaziale Verwitterung folgte. In beiden Fallen erklärt die Entstehung der Mardellen die
langdauernde hydromorphische Entwicklung des imgebenden Bodens.
Résumé
Sur le plateau forestier nivernais existent, à côté de dolines de karst couvert fonctionnel, des dépressions de dimensions
comparables occupées par des mares ou des tourbières. Le genèse de ces mardelles ne peut être définie clairement. L'étude
des matériaux qu'elles contiennent prouve qu'elles existaient à l'état de mares au moins des le Dryas récent. Elles peuvent donc
être considérées comme des formes modelées par des processus périglaciaires. Toutefois, plusieurs arguments soutiennent
l'hypothèse d'une origine karstique suivie d'une dégradation d'âge tardiglaciaire. Dans un cas comme dans l'autre, la formation
des mardelles justifie l'évolution hydromorphique longuement poursuivie du sol environnant.
Citer ce document / Cite this document :
Braque René. Observation sur les mardelles du plateau nivernais. In: Bulletin de l'Association française pour l'étude du
quaternaire - Volume 3 - Numéro 3 - 1966. pp. 167-179.
doi : 10.3406/quate.1966.1035
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/quate_0004-5500_1966_num_3_3_1035Bulletin de l'Association française 1966 - 3, page 167 pour l'étude du Quaternaire
OBSERVATIONS SUR LES MARDELLES
DU PLATEAU NIVERNAIS
PAR
René BRAQUE,
Agrégé de géographie.
Résumé. — Sur le plateau forestier nivernais existent, à côté de dohnes de karst
couvert fonctionnel, des dépressions de dimensions comparables occupées par des mares
ou des tourbières. Le genèse de ces mardelles ne peut être définie clairement. L'étude
des matériaux qu'elles contiennent prouve qu'elles existaient à l'état de mares au moin<;
des le Dryas récent. Elles peuvent donc être considérées comme des formes modelées
par des processus pénglaciaires. Toutefois, plusieurs arguments soutiennent l'hypothèse
d'une origine karstique suivie d'une dégradation d'âge tardiglaciaire. Dans un cas
comme dans l'autre, la formation des mardelles justifie l'évolution hydromorphique
longuement poursuivie du sol environnant.
Zusammenfassung. — Auf dem bewaldeten Plateau des Nivernais bestehen neben
Dolmen, die zu einem aktiven verdeckten Karst gehoren, Emsenkungen, die sich in
Hinsicht auf die Ausdehnung mit den ersteren vergleichen lassen und mit Tumpeln
bzw. Torflagern besetzt sind. Die Entstehung solcher Mardellen kann man nicht klar
kennzeichnen. Wenn man ihre Bestandteile pruft, kann man beweisen, dass sie schon
als Tumpel spatestens in der Jungerdryaszeit bestanden. Also kann man sie dis Senkungen
betrachten, die durch penglaziale Vorgange gegraben worden sind. Doch unterstutzen
mehrere Argumente die Hypothèse eines karstigen Ursprung, auf den eine spdtglaziale
Verwitterung folgte. In beiden Fallen erklart die Entstehung der Mardellen die lang-
dauernde hydromorphische Entwicklung des imgebenden Bodens.
Le modelé de détail du plateau nivernais est, parmi d'autres traits, caractérisé
par l'existence d'un très grand nombre de dépressions fermées de dimensions en
général fort modestes. Les unes, à fond sec, sont de manière sûre des éléments
d'un karst couvert fonctionnel qui comporte tout un enchaînement de formes,
de l'aven en cloche à la doline de grand diamètre (5). Les autres \ moins
nombreuses, sont occupées par des mares ou de petites tourbières (23-5). La
présence de cette deuxième série de cuvettes pose un double problème morphol
ogique et pédologique :
— le voisinage des deux familles de dépressions, particulièrement caracté
ristique du plateau au N de Prémery, doit-il être compris comme l'indice d'une
filiation de doline à mardelle, ou bien les deux types de cuvettes correspondent-ils
à des processus différents ?
— la localisation des mares, parfois isolées, plus souvent groupées, dans des
secteurs de sol à hydromorphie accusée portant une forêt médiocre implique
une relation de cause à effet : quel en est le sens ?
I La tradition locale leur attribue occasionnellement le nom de lacs. Dans l'article, elles seront
appelées mardelles 168 BULLETIN DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POl R L'ÉTLDE DU QUATERNAIRE
I. — MARES ET TOURBIERES DU PLATEAU DE PREMERY.
A. — Caractères.
Les mardelles, peu profondes, parfois cohalescentes, elliptiques ou rondes,
de 10 à 50 m de diamètre en général, qui parsèment le plateau, peuvent être
groupées en quelques types, d'après la durée de la phase humide annuelle et la
composition de l'association végétale liée à cette condition, et d'après la nature
des matériaux accumulés dans la dépression.
1. Durée de la phase humide et végétation des cuvettes.
a) Les cuvettes à mise en eau épisodique ne sont pas différentes topogra-
phiquement des dolines de même gabarit, mais peuvent s'en distinguer par
l'abondance des mousses ou de la molinie.
b) Dans les cuvettes à saturation prolongée ou permanente, le plan d'eau
subit saisonnièrement une oscillation de l'ordre de 50 à 100 cm, mais le fond
de la mardelle au moins reste couvert pendant l'année entière ou presque.
L'aspect est parfois celui d'une simple mare ourlée de saules. Plus souvent,
les dépressions sont colonisées, éventuellement jusqu'au stade de la tourbière
bombée, par une végétation dont les espèces dominantes sont à première vue
Carex vesicaria L. et Juncus effusus L., mais dont le trait le plus original est
l'abondance des sphaignes.
Le développement de micro-toui bières acides se situe dans un contexte hydro
logique favorable. Le climat ? du plateau nivernais est pluvieux (environ 1 m de
précipitations). Par sa fraîcheur qui autorise le maintien en bon état de végétation
de Vaccinium Myrtillus L. et de Poa Chaixi Vill., et qui justifie une évapotrans-
piration potentielle3 inférieure de 20 % à celle de la Champagne berrichonne
comme à celle des plateaux de basse Bourgogne, il permet le développement du
Sphagnetum. Celui-ci dépend toutefois davantage des conditions locales de ravitai
llement en eau des cuvettes que du mésoclimat.
Chaque mardelle est approvisionnée par un bassin versant de quelques ares
de superficie qui recueille seulement des eaux de ruissellement circulant sur un
horizon Al constitué essentiellement de silice et de matières organiques. Les
caractères des eaux des mares (tableau I) s'avèrent ainsi très favorables à la
croissance des sphaignes.
TABLEAU I
Caractères des eaux de surface du plateau nivernais.
P pH Ta Tac Echantillons étudiés T] en ohms-cm
Eaux de ruissellement 1 5,5 34.000 0 1 1
2 5,4 41.000 0 0 1
Eaux de tourbières 3,8 30.000 0 1 0 3
4,0 33.000 0 1 0 4
4,2 37.000 0 0 0 5
31.000 0 1 6 4,0 0
(Mesures effectuées sur le terrain.)
2 La definition du climat du plateau nivernais dans ses rapports avec la forêt fera l'objet d'une
autre etude 3 D'après les données de la Météorologie nationale, pour Nevers ; or, sur le plateau, les moyennes
mensuelles de temperatures sont encore inférieures de 1/2 à 1°. SUR LES MARDELLES DU PLATEAU NIVERNAIS 169 OBSERVATIONS
La végétation des mares, décrite en détail par Fouilloy (23), sera définie ici
uniquement par sa disposition en zones concentriques, perturbée par de nombreuses
anomalies (fig. 1).
Du centre vers la périphérie d'une cuvette se distinguent : une zone I a
Glyceria fluitans R.Br. et sphaignes noyées, une zone II, soit frange de Carex
vesicaria L., soit couronne de plus ou moi

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