Papyrus de Magdôla - article ; n°1 ; vol.26, pg 95-128
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1902 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 95-128
34 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1902
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pierre Jouguet
Gustave Lefebvre
Papyrus de Magdôla
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 26, 1902. pp. 95-128.
Citer ce document / Cite this document :
Jouguet Pierre, Lefebvre Gustave. Papyrus de Magdôla. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 26, 1902. pp. 95-
128.
doi : 10.3406/bch.1902.3360
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1902_num_26_1_3360PAPYRUS DE MAGDOLAl
Les papyrus que nous donnons ci-dessous proviennent de nos
fouilles deMédinet-en-Nahas (janvier-avril 1902). Nous publie
rons dans un prochain article une inscription donnant la preuve
que Médinet-en-Nalias n'est autre que l'antique Magdôla, vil
lage dont on connaissait le nom, mais dont on ignorait l'em
placement^). Tous les textes qui suivent sont extraits de car
tonnages de momies trouvées dans la nécropole plolémaïque.
C'est le commencement d'une série qui promet d'être longue.
La parenté des documents qu'on va lire et des papyrus de
Gurob est évidente. Les caractères de l'écriture suffiraient à
les dater du IIIe siècle avant J.-G. Ce sont tous, sauf le n°
XIII qui est un fragment de lettre administrative, des péti
tions ou placets, έντεύξεις. Là où le hasard nous l'a conservée,
on peut voir, au bas de nos pièces, une subscription adressée
généralement à l'épistate et indiquant la suite à donner aux
réclamations exprimées dans le document Ce sont donc des
placets officiellement examinés et revêtus du visa du fonction
naire compétent, έντεύξεις κ8χργ)|Λα.τισι«.£ναι(2).
Ce fonctionnaire est ici le stratège. Les placets, à la vérité,
sont adressés au roi (εντεύξεις εις το του βασιλέως όνομα, Petr.
(1) Grenfell et Hunt, Fayûm towns, p. 64.
(2) Cf. Petr. Pap., II, p. 3,2 (2) 1.1. Lettre de Moschion à Diophanès: èxd-
μισε'ν μοι Δωρίμαχο; εντευξιν «χρηματισμένη ν κατά Διονυσίου εν ηι ύπεγέγραπτο
φροντίσαι. . . Mahaffy traduit à tort formally notified. Une ε'ντευξις χρηματισ
μένη est un placet dont le fonctionnaire compétent a pris officiellement con
naissance, partant un placet au bas duquel il a mis une note indiquant la-
suite à donner à l'affaire. Ce mot a nettement ce sens dans plusieurs textes:
Pap. Par., Not. et Ext.,n° 30, p. 28 1 : ' ' Απέδ<ω)χά σοι τήν παρά βασιλέως χαίτης
βασιλίσσης χεχρηματισμένην των Δίδυμων εντευξιν. Cf. Kenyon, Brit. Mus., XX,
p. 9 et XXI p. 13. Ailleurs on ne peut pas affirmer qu'il s'agisse d'une sub
scription mise au bas de la pièce, mais le sens du verbe est toujours: prendre
connaissance de Fay. Towns, XII, 1. 28: take cognizance of it, 96 PAPYRUS DE MAGDÔLA
Pap,, If, p. 2,2 (t), 1. 3) (1); mais il semble qu'ils ont été
arrêtés au bureau du stratège, qui devait avoir tout pouvoir
pour décider la plupart des cas. On ne trouve pas, en effet,
sur nos pièces denote adressée au stratège par le fonctionnaire
d'Alexandrie, mais seulement un ordre bref à l'épistate, fonc
tionnaire de rang inférieur, et qui — la formule finale de nos
pétitions le prouve — ne correspondait pas directement avec
le roi. Or, une telle note s'y rencontrerait certainement, si nos
placets étaient allés jusqu'au bureau royal : nous en avons la
preuve dans le dossier de Ptolémée,fils deGlaucion (2). D'ail
leurs le papyrus de Gurob déjà cité montre bien que, dans des
cas analogues, il était indifférent de s'adresser au stratège ou
au roi : c'est une pétition au stratège touchant des faits qui
avaient déjà motivé l'envoi d'un placet au roi.
La demande, une fois examinée par le stratège, n'était pas
transmise par ses bureaux à ceux de l'épistate ; mais, apostil-
lée par le fonctionnaire supérieur, elle était remise à l'intéressé
qui la donnait lui-même à l'épistate. C'est ce qu'on doit con
clure et du papyrus de Paris déjà cité et du papyrus de Gu
rob, Petr. Pap., II, p. 3,2 (2).
Une grande partie de nos textes font allusion à des clé-
rouques, à leur κλήρος, à leur σταθμός. Nous renvoyons pour
la définition de ces termes et l'étude des problèmes qui se rat
tachent à l'histoire de ces colonies militaires aux travaux de
Paul M. Meyer (3;, et de VV. Schubart(4). Nous avons seule-
ment signalé ce qui dans nos textes nous paraissait nouveau.
Nous n'avons pas pu les dater avec précision. Le souverain
régnant n'est jamais nommé. On ne peut guère hésiter, il est
vrai, qu'entre Philadelphe et Evergète. Le chiffre d'année le
plus élevé que nous ayons rencontré, année 26, n'est pas de·
(1) La li»le des documents de ce genre déjà publiés a été donnée par Wilc-
ken, Ârchiv, I, 1, p. 13 {Klagschriftenund Billichri/ïen: an den Kœnig).
(2) Voyez par exemple, Pap. Par., Nul. et Exlr., n° 30, ρ 281: τήν παρχ .
βασιλέως καΐ βασιλίσση; κε/ρηαατισμένην τών Διδυαών εντευξιν.
(3) Das Heerwesen der Plolemxer und Reiner in .Egyplen, Leipzig·, 1900.
(4) Quaesiiunes de rebus mililaribus quahs fuerinl in regno Lagidarum,
1900, elArchiv, II, p, 147. DE MAGDÔLA · · " 97 t>At»YRUS
nature à faire sortir de doute, Evergète ayant vécu une part
ie de sa vingt-sixième année de règne. La correspondance des
mois macédoniens et des mois égyptiens donne lieu à des pro
blèmes si obscurs qu'il n'y a pas de conclusions bien certaines
à tirer des doubles dates relevées dans nos textes. Le stra
tège qui est constamment nommé, Diophanès, paraît être le
même que celui qui est cité dans certains papyrus de Gurob,
attribués par M. Mahaffy au règne de Philadelphe(i). Tel n'est
pas toutefois l'avis de tous les commentateurs (2). La mention
de Pytbangélos, officier connu et dont la carrière s'étend de
Philadelphe à Philopator, n'est pas non plus un indice bien
sûr. Cependant le fait que son fils partage avec lui le com
mandement" des troupes semble indiquer que sa carrière était
déjà assez avancée et donne quelque vraisemblance au rappro
chement de Diophanès et d'Evergète.
Le fonctionnaire qui, avec le stratège, est le plus souvent
nommé dans nos textes est l'épistate. De quel épistate s'agit-
il? Nous connaissons l'épistate du nome, l'épistate delà ville(3),
l'épistate du bourg, des gardes (φυλακιτών), l'épis
tate du temple (ίερου, ιερών, Άνουβιείου etc.), Γ επιστάτης των
κατά χώραν, Γ επιστάτης των έ'ργων etc. En somme ce mot épis
tate peut prendre presque toutes les acceptions de notre mot
intendant. Le rôle attribué à l'épistate dans nos textes est ce
lui d'un officier de police chargé de maintenir l'ordre, de mettre
d'accord les contestants, de recouvrer les amendes, de faire ap
préhender ceux qui sont accusés et de les envoyer au stratège
pour être jugés. On ne peut donc hésiter qu'entre l'épistate du
nome, celui du bourg et celui des phylakites. L'épistale du
nome (peut-être faut-il le confondre avec celui de la métrop
ole, où il aurait rempli les mêmes fonctions que les épistates
des bourgs dans leurs villages) paraît être un personnage trop
important et trop lointain; d'ailleurs un papyrus de Gurob,
contenant une pétition analogue à celles qui nous occupent,
({) Petr. Pap., II, p. 8, introduction.
(2) Meyer, ouv. cit., p. 42.
(3) Greek Pap., II, 37 : επιστάτης Λαθύρεως.
BULL. DE CORRESP. HELLENIQUE, XXVI. 7 98 PAPYRUS DE MAGDÔLA
assigne le rôle de l'épistate à un fonctionnaire qu'il appelle
εν Πιρσέαι έπιστάτηι(Ι), expression qui ne peut désigner l'épis
tate du nome. De même dans notre n° XXI, nous lisons: τώι
επιψ-άτνη iv Όξορύ]γχοις. 11 s'agit donc bien de l'épistate du
bourg. Peut-être se confond- il avec celui des phylakites. Un
de nos textes (n° XIX) mentionne Γ άρχιφυλακίτης à la place de
l'épistate. Nous nous représentons l'épistate comme cumulant
les fonctions d'un officier de police et d'un juge de paix, et
1' άρχιφυλακίτης comme l'officier chargé de faire exécuter par
ses hommes les ordres de l'épistate
I
Inv. n° 82. Momie X, plastron. Haut. 0DI-l45; larg. 0m-330. IIIe siècle.
Ptolémée, Macédonien, épilarque dans le régiment de Py-
thangélos et de son fils Ptolémée, est t

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