Perspectives de l économie française en 1985/1986 - article ; n°1 ; vol.12, pg 5-48
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Perspectives de l'économie française en 1985/1986 - article ; n°1 ; vol.12, pg 5-48

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Revue de l'OFCE - Année 1985 - Volume 12 - Numéro 1 - Pages 5-48
According to the forecasts established with the help of the quaterly OFCE model, the main features of the evolution of french economy in 1985, 1986 should be the deceleration of inflation, the recovery of corporate profits and the return to an external trade excédent. The slowing down of inflation and the improvement of the financial situation of the firms are the outcomes of a fundamental mechanism : the gap between the strong growth in labour productivity and the stagnation of real wages. In 1986 the rate of inflation should decrease to below 5 %, and the radio of corporate savings to value added which had fallen to 6 % in 1982, should go up to 11 % in 1986 reaching the same level as before the crisis. However, increase in profits could not induce a strong raise in investment, this one being limited by the weakness of final demand. Growth would be sustained by consumption, owing to a fiscal policy reducing pressure on households, which would compensate for wage limitation. Growth (0.9% in 1985; 1.9% in 1986) would not be sufficient to stop the rise in unemployment which would start again after a pause due to the development of TUC (Collective Utility Works). The recovery of the trade balance remains frail and tightly condition- ned by the hypothesis of a declining exchange rate for the dollar, and of a limited slowing down of world demand. In the case of a dollar remaining at a level of 10 F, the trade balance in 1986 would simply reach equilibrium and the inflation rate would stay at 5.5 %. A lower growth of world demand (3.6 % instead of 4.6 % in 1986) would reduce the trade excédent by 5 Mds F as well as the growth in corporate investment (2.8% instead of 3.4% in 1986).
Poursuite de la désinflation, redressement du profit des entreprises, retour à l'excédent de la balance commerciale devraient caractériser l'évolution de l'économie française en 1985 et 1986, d'après cette prévision établie à l'aide du modèle trimestriel de l'OFCE. Désinflation et rétablissement de la situation financière des entreprises sont les résultantes d'un mouvement de fond : l'écart entre la forte croissance de la productivité du travail et la stagnation du salaire réel. Le taux d'inflation descendrait en 1986 au dessous de 5 % ; la part de l'épargne brute des sociétés dans la valeur ajoutée, qui était tombée à 6 % en 1982, atteindrait 11 % en 1986, soit pratiquement son niveau d'avant la crise. Cependant le rétablissement des profits ne déboucherait pas sur une forte reprise de l'investissement lequel resterait limité par la faiblesse des perspectives de débouchés. C'est la consommation qui impulserait la croissance, grâce à la politique de réduction de la fiscalité portant sur les ménages, politique qui compenserait la rigueur salariale. La croissance (0,9 % en 1985 et 1,9 % en 1986) resterait insuffisante pour enrayer la montée du chômage, qui reprendrait après la pause due au développement des TUC. Le redressement de la balance commerciale (- 13 milliards en 1985 ; + 18 milliards en 1986) reste fragile et étroitement conditionné par les hypothèses de baisse du dollar et d'un ralentissement limité de la demande mondiale. Dans le cas d'un dollar à 10 F, la balance commerciale serait juste équilibrée en 1986 et le taux d'inflation resterait à 5,5 %. Une croissance mondiale plus faible (3,6 % au lieu de 4,7 % en 1986) réduirait l'excédent commercial de 5 milliards et la croissance de l'investissement des entreprises (2,8 % au lieu de 3,4 % en 1986).
44 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Département d'économétrie de
l'OFCE
Perspectives de l'économie française en 1985/1986
In: Revue de l'OFCE. N°12, 1985. pp. 5-48.
Citer ce document / Cite this document :
Département d'économétrie de l'OFCE. Perspectives de l'économie française en 1985/1986. In: Revue de l'OFCE. N°12, 1985.
pp. 5-48.
doi : 10.3406/ofce.1985.1030
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1985_num_12_1_1030Abstract
According to the forecasts established with the help of the quaterly OFCE model, the main features of
the evolution of french economy in 1985, 1986 should be the deceleration of inflation, the recovery of
corporate profits and the return to an external trade excédent. The slowing down of inflation and the
improvement of the financial situation of the firms are the outcomes of a fundamental mechanism : the
gap between the strong growth in labour productivity and the stagnation of real wages. In 1986 the rate
of inflation should decrease to below 5 %, and the radio of corporate savings to value added which had
fallen to 6 % in 1982, should go up to 11 % in 1986 reaching the same level as before the crisis.
However, increase in profits could not induce a strong raise in investment, this one being limited by the
weakness of final demand. Growth would be sustained by consumption, owing to a fiscal policy
reducing pressure on households, which would compensate for wage limitation. Growth (0.9% in 1985;
1.9% in 1986) would not be sufficient to stop the rise in unemployment which would start again after a
pause due to the development of TUC (Collective Utility Works). The recovery of the trade balance
remains frail and tightly condition- ned by the hypothesis of a declining exchange rate for the dollar, and
of a limited slowing down of world demand. In the case of a dollar remaining at a level of 10 F, the trade
balance in 1986 would simply reach equilibrium and the inflation rate would stay at 5.5 %. A lower
growth of world demand (3.6 % instead of 4.6 % in 1986) would reduce the trade excédent by 5 Mds F
as well as the growth in corporate investment (2.8% instead of 3.4% in 1986).
Résumé
Poursuite de la désinflation, redressement du profit des entreprises, retour à l'excédent de la balance
commerciale devraient caractériser l'évolution de l'économie française en 1985 et 1986, d'après cette
prévision établie à l'aide du modèle trimestriel de l'OFCE. Désinflation et rétablissement de la situation
financière des entreprises sont les résultantes d'un mouvement de fond : l'écart entre la forte croissance
de la productivité du travail et la stagnation du salaire réel. Le taux d'inflation descendrait en 1986 au
dessous de 5 % ; la part de l'épargne brute des sociétés dans la valeur ajoutée, qui était tombée à 6 %
en 1982, atteindrait 11 % en 1986, soit pratiquement son niveau d'avant la crise. Cependant le
rétablissement des profits ne déboucherait pas sur une forte reprise de l'investissement lequel resterait
limité par la faiblesse des perspectives de débouchés. C'est la consommation qui impulserait la
croissance, grâce à la politique de réduction de la fiscalité portant sur les ménages, politique qui
compenserait la rigueur salariale. La croissance (0,9 % en 1985 et 1,9 % en 1986) resterait insuffisante
pour enrayer la montée du chômage, qui reprendrait après la pause due au développement des TUC.
Le redressement de la balance commerciale (- 13 milliards en 1985 ; + 18 milliards en 1986) reste
fragile et étroitement conditionné par les hypothèses de baisse du dollar et d'un ralentissement limité de
la demande mondiale. Dans le cas d'un dollar à 10 F, la balance commerciale serait juste équilibrée en
1986 et le taux d'inflation resterait à 5,5 %. Une croissance mondiale plus faible (3,6 % au lieu de 4,7 %
en 1986) réduirait l'excédent commercial de 5 milliards et la croissance de l'investissement des
entreprises (2,8 % au lieu de 3,4 % en 1986).Prévisions quantitatives
Perspectives de l'économie
française en 1985 et 1986
Département d'économétrie de l'OFCE (1)
Poursuite de la désinflation, redressement du profit des
entreprises, retour à l'excédent de la balance commerciale
devraient caractériser l'évolution de l'économie française en
1985 et 1986, d'après cette prévision établie à l'aide du modèle
trimestriel de l'OFCE.
Désinflation et rétablissement de la situation financière des
entreprises sont les résultantes d'un mouvement de fond : l'écart
entre la forte croissance de la productivité du travail et la
stagnation du salaire réel. Le taux d'inflation descendrait en
1986 au dessous de 5 % ; la part de l'épargne brute des
sociétés dans la valeur ajoutée, qui était tombée à 6 % en 1982,
atteindrait 11 % en 1986, soit pratiquement son niveau d'avant
la crise.
Cependant le rétablissement des profits ne déboucherait pas
sur une forte reprise de l'investissement lequel resterait limité
par la faiblesse des perspectives de débouchés. C'est la con
sommation qui impulserait la croissance, grâce à la politique de
réduction de la fiscalité portant sur les ménages, politique qui
compenserait la rigueur salariale.
La croissance (0,9 % en 1985 et 1,9 % en 1986) resterait
insuffisante pour enrayer la montée du chômage, qui reprendrait
après la pause due au développement des TUC.
Le redressement de la balance commerciale (- 13 milliards
en 1985; + 18 milliards en 1986) reste fragile et étroitement
conditionné par les hypothèses de baisse du dollar et d'un
ralentissement limité de la demande mondiale. Dans le cas
dollar à 10 F, la balance commerciale serait juste équilibrée en
1986 et le taux d'inflation resterait à 5,5 %. Une croissance
mondiale plus faible (3,6 % au lieu de 4,7 % en 1986) réduirait
l'excédent commercial de 5 milliards et la croissance de l'inve
stissement des entreprises (2,8 % au lieu de 3,4 % en 1986).
(1) Ces prévisions ont été réalisées à l'aide du modèle OFCE-trimestriel. Elles incorpor
ent les informations disponibles au 1er juin 1985.
Observations et diagnostics économiques n° 12 /juillet 1985 Département d'économéthe
Perspectives générales
L'environnement international
S'il semble aujourd'hui probable que l'ampleur des déficits extérieurs
et publics des Etats-Unis entraînera tôt ou tard une politique plus
restrictive et une baisse du dollar, l'incertitude est beaucoup plus
grande sur l'imminence du processus. Cependant, quelle que soit
l'échéance, la forte croissance que connut l'économie américaine semb
le aujourd'hui appartenir au passé. Plusieurs éventualités sont envisa
geables à l'horizon 1986 : un ralentissement progressif de la croissance
américaine accompagné d'une baisse lente des taux d'intérêt et du
dollar (c'est l'hypothèse centrale retenue dans le compte présenté) ; une
recession plus marquée, combinée avec une baisse plus forte de la
monnaie américaine ; enfin le maintien de la situation actuelle, dollar
fort et déficits croissants, pendant une période encore assez longue.
Les différences quant aux effets sur l'économie mondiale ne sont
pas aussi tranchées qu'on pourrait le supposer. Une forte baisse du
dollar aurait initialement des effets favorables pour les pays endettés et
pour l'ensemble des pays importateurs de pétrole (2) ; les effets restrict
ifs du rééquilibrage des échanges avec les Etats-Unis n'interviendraient
que beaucoup plus tard. Si une telle baisse résultait d'un resserrement
budgétaire et donc d'un ralentissement plus marqué de la croissance
américaine, celui-ci pourrait être compensé, au moins pendant quelques
trimestres, par le desserrement des contraintes des PVD et de certains
pays européens. Aussi l'incertitude sur la croissance mondiale à court
terme est-elle probablement plus faible que celle qui affecte l'évolution
des changes.
Les hypothèses retenues dans la prévision sont les suivantes :
• La croissance européenne resterait en moyenne voisine de ce
qu'elle fut en 1984 et ne compenserait pas le ralentissement de la
croissance américaine. L'augmentation de la demande de produits
manufacturés adressée à la France ralentirait progressivement (5,6 % en
1985 ; 4,7 % en 1986 au lieu de 8,5 % en 1984).
• Le dollar baisserait lentement par rapport

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