Poème inédit de Jehan Marot..., par Georges Guiffrey.  ; n°1 ; vol.22, pg 194-196
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Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1861 - Volume 22 - Numéro 1 - Pages 194-196
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Publié le 01 janvier 1861
Nombre de lectures 16
Langue Français

Extrait

Auguste Himly
Poème inédit de Jehan Marot..., par Georges Guiffrey.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1861, tome 22. pp. 194-196.
Citer ce document / Cite this document :
Himly Auguste. Poème inédit de Jehan Marot.., par Georges Guiffrey. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1861, tome 22.
pp. 194-196.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1861_num_22_1_445795194
ville, et par les pièces officielles qu'il a pu consulter « en l'audictoire du
baflly de Sens » (p. 141) ; il prenait des notes sur les événements au fur et
à mesure qu'ils se produisaient; mais en même temps il recueillait force
relations imprimées, collectionnait bon nombre de pièces de vers de ci
rconstance, principalement de Clément Marot ; et la rédaction définitive n'a
dû avoir lieu que vers la fin du règne, comme le prouvent certaines allu
sions à des événements des dernières années de François Ier, qui se trouvent
dès les premières pages du livre.
M. Guiffrey s'est montré éditeur fort consciencieux : il a reproduit scr
upuleusement le texte du manuscrit avec toutes ses bizarreries orthogra
phiques ; il a mis au bas des pages des notes nombreuses, empruntées soit
aux manuscrits de la Bibliothèque impériale, soit aux plaquettes rarissimes
dont notre chroniqueur s'était servi; enfin il a ajouté, outre une table ana
lytique très - complète, un appendice de pièces inédites contemporaines,
parmi lesquelles nous appelons surtout l'attention sur la Sotye nouvelle des
croniqueurs (p. 429-444). Cependant sa courte introduction, plus spirituelle
qu'érudite, laisse quelque peu à désirer; on aurait voulu y voir réunis
tous les renseignements sur le manuscrit lui-même, qui n'est décrit nulle
part, sur son auteur probable, ainsi que sur les sources, tant imprimées que
manuscrites, dont il a fait usage ; peut-être M. Guiffrey aurait-il dû aussi
se préoccuper de la question de savoir si notre chroniqueur n'avait pas
raconté de même l'histoire du règne antérieur , alors que dès le dé
but (p. 5) il dit, à propos du duc de Suffolk, « comme nous avons veu cy-
dessus. »
Auguste Himly.
Poème inédit de Jehan Marot, publié ď après un manuscrit de la Bi
bliothèque impériale , avec une introduction et des notes par Georges
Guiffrey. Lyon, imprimerie de Louis Perrin ; Paris, veuve Renouard, 1860.
127 p., gr. in-8, avec une gravure représentant le poète offrant son livre
à la reine Anne de Bretagne.
Les éditions des œuvres de Jehan Marot sont loin de contenir toutes les
pièces de vers qu'il a composées. Peu soucieux, à ce qu'il paraît, du
jugement de la postérité, lui-même ne songea pas à réunir en corps ses
nombreuses poésies, et son fils Clément, qui en publia en 1532 chez Pierre
Roffet , l'édition suivie depuis par Coustelier et par Lenglet-Dufresnoy,
ne se donna pas grand'peine pour remédier aux conséquences fâcheuses de
la négligence paternelle. M. Georges Guiffrey vient de combler heureuse
ment une des lacunes les plus considérables dans l'ensemble de ses œuvres,
«n livrant à la publicité la plus splendide un poëme inédit de 1068 vers
destiné à célébrer le rétablissement miraculeux de sa royale protec
trice, la reine Anne de Bretagne. Ce poëme n'était pas complètement i
nconnu : l'abbé Sallier, qui en avait trouvé le manuscrit dans le fonds Colbert,
catalogué par lui lors de son incorporation dans la bibliothèque du roi, en 195
avait inséré une courte analyse dans ses Recherches sur les ouvrages
de Jehan le Maire (Mém. de l'Acad. des Inscriptions, t. XIII);
sur son témoignage l'abbé Goujet en parle dans sa biographie de Je
han Marot (Bibliothèque française, t. XI), mais sans rechercher, ou
du moins sans retrouver le poëme lui-même. M. Guiffrey, qui depuis des
années réunit tous les éléments d'une édition complète de Clément Mar
ot, a eu ou plus de zèle ou plus de bonheur ; il a retrouvé sous le
n° 7584, 5.5 des manuscrits de la Bibliothèque impériale, et sous le titre
fort vague de Vers, l'ancien manuscrit Colbert, précédemment coté 1504,
très-probablement l'exemplaire même offert à la reine Anne, seulement
relié à neuf, et sur le verso de la feuille de garde duquel une main du se
izième siècle a inscrit le titre, adopté par l'éditeur, de Prières sur la res
tauration de la sancté de Madame Anne de Bretaigne , royne de
France.
On sait parles chroniques et les correspondances diplomatiques du temps,
qu'Anne de Bretagne, après être accouchée à Blois le 21 janvier 1512 d'un
iils mort-né, tomba grièvement malade à la fin de mars 1512, et ne fut
pour ainsi dire sauvée que par miracle. Jehan Marot, son poète attitré, s'em-
parant de la pensée commune d'un rétablissement miraculeux de sa bien*
faitrice, construisit sur cette donnée un de ces poèmes allégoriques, si
chers au moyen âge, et que le seizième siècle ne renia pas complètement :
un prologue où le poète s'endort sous le poids de ses inquiétudes, et une
double vision, sur terre et au ciel : voilà en effet tout le poëme. Il voit
d'abord une longue procession, composée de tous états mondains et gens
d'église (v. 49) ; Noblesse., Église et Labeur, le pauvre mécanique (v. 328),
adressent tour à tour à Dieu leurs prières et leurs sanglots : tous trois se
désespèrent à l'idée de perdre la reine, leur commune protectrice. Pu^s la
scène change; le poëte, qui s'élève au ciel avec les prières ferventes de la
nation entière, assiste aux plaidoyers que les trois vertus cardinales, Char
ité, Foi et Espérance, soutenues par Force, Justice et Libéralité, pro
noncent en faveur d'Anne, et a le bonheur d'entendre Dieu se laisser flé
chir et permettre à Miséricorde et à Pitié de préparer la mixture infaillible
qui rendra la reine à l'amour de ses sujets. Quand il se réveille, la reine
en effet est sauvée.
La valeur poétique de ce Songe de Jehan Marot est médiocre, et le mauv
ais goût habituel à cette espèce de productions s'y retrouve pleinement.
Aussi M. Guiffrey n'a-t-il pas essayé d'en exagérer le mérite littéraire ;
mais par contre il en a fait ressortir avec raison l'intérêt historique, en
montrant comment, toute flatterie à part, il caractérise fort bien l'état de
l'esprit public en France vers la fin du règne du bon roi Louis XII. Notons
surtout quelques traits de mœurs précieux , lorsque par exemple l'Église
exprime le désir que le Saint-Père ( c'est Jules II, alors en guerre avec la
France) mue de nouveau Fespée en catholique clef (v. 301) л ou que Labeur
loue la reine d'avoir fait cesser toute mengerie (v. 372), et supplie Dieu de
13. í 96
détourner le coup qui menace la mère du peuple français sur les Anglais,
ces traistres léopars (v. 461).
Auguste Himly.
LIVRES NOUVEAUX.
Août— Septembre I860 (Suite).
26. Histoire des ducs de Bourbon et des comtes de Forez, en forme d'an
nales sur preuves authentiques, servant d'augmentation à l'histoire du pays
de Forez et d'illustration à celle des pays de Lyonnais, Beaujolais, Bour
bonnais, Dauphine et Auvergne, et aux généalogies tant de la maison royale
que des plus illustres maisons du royaume ; par Jean-Marie de la Mure ,
prêtre, docteur en théologie, etc. Publiée pour la première fois d'après un
manuscrit de la bibliothèque de Montbrison, portant la date de 1675. Revue,
corrigée et augmentée de nouveaux documents et de notes nombreuses , et
ornée de vues, portraits, sceaux, monnaies, fac-similé et autres figures des
sinées d'après des monuments authentiques. Tome Ier. — In-4°. lxxviii-
540 p. Lyon, impr. Perrin;libr. Brun; Paris, libr. Potier; Montbrison, libr.
Lafond.
Tiré à 500 exemplaires, dont 400 papier vergé, 50 papier fort, et 50 vergé teinté à
l'antique.
27. Essai historique sur la ville d'Embrun, par M. l'abbé A. Sauret, supé
rieur du petit séminaire. — In-8°, 576 p. Gap, impr. et libr. Delaplace.
28. Histoire de la ville de Fayl-Billot, et notices sur les villages du can
ton, par M. l'abbé Briffaut. — In-8°, vn-398 p., 1 plan et 6 grav. Besan
çon, impr. Outhenin-Chalandre fils. (4 fr.)
29. L'Abbaye de Munster; par L. Spach, archiviste. — In-8°, 48 p. Stra
sbourg , im

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