Quelques aspects du Chalcolithique et du Bronze ancien en Picardie - article ; n°1 ; vol.3, pg 79-118
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Revue archéologique de Picardie - Année 1985 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 79-118
40 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 36
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Extrait

Jean-Claude Blanchet
Bernard Lambot
Quelques aspects du Chalcolithique et du Bronze ancien en
Picardie
In: Revue archéologique de Picardie. N°3-4, 1985. pp. 79-118.
Citer ce document / Cite this document :
Blanchet Jean-Claude, Lambot Bernard. Quelques aspects du Chalcolithique et du Bronze ancien en Picardie. In: Revue
archéologique de Picardie. N°3-4, 1985. pp. 79-118.
doi : 10.3406/pica.1985.1474
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pica_0752-5656_1985_num_3_1_1474Revue Archéologique de Picardie n° 3/4 - 1985
QUELQUES ASPECTS DU CHALCOLITHIQUE
ET DU BRONZE ANCIEN EN PICARDIE
par Jean-Claude BLANCHET* et B. LAMBOT**
I - INTRODUCTION dans une note préliminaire à laquelle il est nécessaire
de se reporter (Lambot B., 1981). A la suite de la
L'étude du Chalcolithique a fait des progrès assez reprise de l'étude totale du mobilier exhumé la pre
importants ces dernières années dans le Bassin pari mière année, nous voulons simplement apporter quel
sien et le Nord de la France. Le Seine-Oise-Marne ques détails ou informations complémentaires. Avec
qui était considéré comme la dernière culture néoli la construction d'une nouvelle tranche de l'Université
thique dans le Bassin parisien jusqu'à ces dernières de Compiègne, il sera nécessaire de reprendre en
années, a vu sa durée de vie considérablement 1985 des recherches sur ce site important à peine
amoindrie. L'ancienne idée de la persistance du effleuré.
Seine-Oise-Marne jusqu'à l'Age du Bronze ancien Le gisement s'étend sur la très basse terrasse de la doit être maintenant abandonnée. D'après les
rive gauche de l'Oise, au sud-ouest de Compiègne. A récentes dates C14 calibrées le S.O.M. se placer
l'emplacement de la fouille de 1977, le niveau ait dans un espace de temps compris entre
archéologique se présente sous la forme d'une cou-3400/-3300 et -2900/-2800 ans environ.
che variant de 0,25 m à 0,35 m d'épaisseur qui
II est depuis peu clairement admis que les influences repose sur l'horizon sablo-argileux. Ce dernier est
artenaciennes de la façade atlantique se font sentir d'origine éolienne et s'incline vers la rivière. La cou
jusque dans le Nord de la France, avec les groupes du che archéologique s'enfonce progressivement sous
Gord et de Deûle-Escaut qui remplacent le S.O.M. les limons du débordement et disparaît peu à peu en
se diffusant. Puis le complexe aux gobelets fait une timide appari
tion sur les zones côtières et dans les principales val La partie supérieure de la zone fouillée a été détruite
lées fluviales. par les engins mécaniques et seule une superficie de
5 m2 était encore bien en place. Sur cette surface le Ensuite, le groupe des Urnes à décor plastique va se sol avait été aménagé avec des plaquettes parfois développer au moment de l'évolution des groupes
brûlées, appartenant au Lutétien inférieur. épi-campaniformes et sous l'influence de
Cordés encore mal connus. Cette dernière culture Aucune structure bien précise n'a été mise en év
chalcolithique préfigure l'Age du Bronze ancien qui idence. Le mobilier archéologique se trouvait mélangé
apparaît peu après le début du IIe millénaire avant à cette couche noirâtre, riche en charbon de bois.
notre ère.
Dans cet article nous ne reviendrons pas sur la mise B) Le matériel archéologique
en place de ce nouveau cadre culturel que nous
venons d'esquisser rapidement. Nous renvoyons à 1) Le lithique
des récentes publications qui font largement la - La matière première et le débitage synthèse sur le sujet (Blanchet J.-C, 1 979 et 1 984 ;
Bailloud G., 1982 et Villes A., 1984). Le matériel lithique est abondant, mais d'assez
médiocre qualité. La matière première utilisée est un Nous présentons ci-après des sites qui ont été mis
silex crétacé local appartenant à l'étage campanien. au jour ces dernières années en Picardie. C'est à
Les petits nodules de silex ne se prêtaient pas à un partir de l'étude de quelques-uns de ces gisements
débitage lamellaire (technique qui n'a d'ailleurs pas et avec l'aide d'autres documents que nous avons
pu établir les bases de nouvelle chronologie propo été recherchée). Les rognons n'ont pas été utilisés
sée (fig. 1). avec toutes les possibilités techniques. Bien souvent,
lesChalcolithiques n'ont cherché à débiter que quel
Il - COMPIÈGNE, "Le Gord" (Oise) ques éclats sur les nucleus. Le silex a en général un
cortex assez épais et possède une patine noirâtre, gri
A) Le site et les fouilles (fig. 2) sâtre, parfois bleutée ou marbrée de blanc. Le débi
tage a été en grande partie exécuté sur place. De multDécouvert à la suite de travaux de décapage en
iples esquilles attestent bien ces opérations de taille. 1977, le site du "Gord" fit l'objet d'une fouille de
sauvetage la même année. Les principales informa - L'outillage (fig. 3, rr* 1 à 7 et fig. 4).
tions apportées par cette fouille furent consignées Il est peu abondant par rapport au débitage. En effet,
pour 3846 produits, nous avons 426 outils, nuclei
• Direction régionale des Antiquités historiques et préhistor (46), éclats retouchés (93), éclats utilisés (86), lames
iques de Picardie, 5 rue H. Daussy - 80000 AMIENS utilisées (28) et couteaux à dos naturel (10). Si l'on
• C.R.A.V.O., 21, rue des Cordeliers - 60200 COMPIÈGNE. tient compte essentiellement des outils façonnés
79 obtenons un nombre de 163, chiffre assez faible, 2) La céramique (fig. 3, n°s 9 et 1 7 et fig. 5) nous
ne représentant que 4,2 % de l'ensemble lithique. En
prenant les éclats retouchés, les éclats et lames util Si la poterie est abondante sur le site du Gord, elle est
isés bruts et les couteaux à dos naturel, le pourcen également très fragmentée. Rares sont les fragments
tage remonte à 9,8 %. Il ressort de cette étude que suffisamment importants, permettant des reconstitu
beaucoup d'éclats ont été utilisés à l'état brut, ou tions graphiques. Les pâtes sont généralement assez
n'ont été que très légèrement retouchés. grossières. Les dégraissants sont multiples : calcaire,
silex pilé, sable siliceux, chamotte et coquilles Dans la publication préliminaire du site (Lambot B.,
broyées. Les vases sont assez bien cuits. Les cou1981) nous avons eu l'occasion d'aborder en détail
leurs des pâtes varient du brun foncé au rouge brique, les différents types d'outils rencontrés. Un décompte
en passant par des teintes intermédiaires (brun-clair, de l'ensemble du matériel lithique nous a permis de
jaune-orangé, brun-rougeâtre, etc.). Si les parois sont constater la présence d'une plus grande quantité de
volontairement bien lissées pour les petits vases, elles micro-denticulés par rapport à notre première estimat
sont très rugueuses pour les grands récipients. De§ ion. Une étude détaillée de ce genre d'outil est en
traces de végétaux sur quelques parois attestent cours par Françoise Brunet. Le décompte des micro-
l'emploi d'un bouchardage. Un seul fond présente des denticulés n'est pas toujours très facile à faire. S'il
traces de vannerie, très légèrement imprimées. Il est existe des objets bien typés, d'autres sont plus diffici
bon de noter que quelques petits vases sont recoules à définir.
verts d'une légère engobe.
Le tableau ci-joint regroupe l'ensemble de l'outillage
et tient également compte des objets brûlés :
Les formes.
En raison de la grande fragmentation des vases il est
impossible d'établir des pourcentages de formes créj 3420
dibles.
Toutefois, une dizaine de formes sont identifiables
(Lambot B., 1 981 ). Le type le plus représenté est un
vase tronconique muni de languettes de préhension.
Ces dernières sont souvent allongées, rarement en
"téton". Elles situées sur le quart supérieur du Hachettes Perçoirs Lames Eclats Nuclei Tranchets Racloirs Pointes Grattoirs Microdenticulés Poignard Coches Couteau Burins brûlés retouchés bruts (dont retouchées utilisées à (fragments) encoches dos polies utilisés 2 brûlés) naturel retouché brutes 3098 322 86 93 28

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