Recherches historiques sur Agnès Sorel. (Deuxième article.) - article ; n°1 ; vol.11, pg 477-499
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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1850 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 477-499
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1850
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Auguste Vallet de Viriville
Recherches historiques sur Agnès Sorel. (Deuxième article.)
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1850, tome 11. pp. 477-499.
Citer ce document / Cite this document :
Vallet de Viriville Auguste. Recherches historiques sur Agnès Sorel. (Deuxième article.). In: Bibliothèque de l'école des chartes.
1850, tome 11. pp. 477-499.
doi : 10.3406/bec.1850.461781
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1850_num_11_1_461781RECHERCHES
HTSTOBIQUES
SUR AGNÈS SOREL.
DOCUMENTS INEDITS A SA PEBSONNE OU RESTITUES, ET A SES RELATIFS ENFANTS. A SA FAMILLE,
(Deuxième article '.)
IV.
Documents relatifs aux enfants d'Agnès Sorel.
Plus d'une notion précieuse, propre à nous éclairer sur l'exis
tence d'Agnès Sorel, résulte de documents jusqu'à ce jour iné
dits ou peu connus, relatifs à la personne de ses enfants. Nous
devons donc poursuivre sur ce terrain nos investigations.
Agnès laissa de Charles VII quatre filles , désignées par les
auteurs de Y Histoire généalogique de la maison de France 2 dans
l'ordre suivant :
1° Charlotte de France ou de Valois ;
4° JV., morte en 1450, six mois après sa naissance. 2° Marie 3 ; 3° Jeanne;
§ I. Charlotte.
Tout porte à croire que l'ordre observé dans cette liste est bien
celui de la primogeniture. Suivant M. Delort \ Charlotte naquit en
1. Voyez ci-dessus, p. 297.
2. T. I, p. 119.
3. Le P. Anselme et ses continuateurs l'appellent Marguerite, à l'instar de la
Thaumassière, Histoire de Berry, 1689, in-f°, p. 92. Cette erreur a été répétée par
beaucoup d'auteurs, et notamment par M. Delort (Essai, etc.). Les documents authen
tiques dont le texte sera inséré ci-après ne laisseront aucun doute à l'égard de cette
rectification.
4. Essai, p. 35.
I. (Troisième série.) 32 478
1434 ; cette fixation de date, que rien n'infirme d'ailleurs, n'est
toutefois appuyée d'aucune preuve. Mais elle concorde assez bien
avec toutes les circonstances connues, pour qu'on puisse la consi
dérer, sinon comme certaine, du moins comme très-vraisemblab
le. Vers le mois d'avril 1 462, peu de temps après la mort de Charl
es Vil, son père, Charlotte épousa Jacques de Brézé, fils de Pierre
de Brézé , seigneur de la Yarenne , grand sénéchal de Normand
ie, etc. Pierre de Brézé, surtout depuis 1 440, avait pris une part
de plus en plus prépondérante à la confiance de Charles VII et
au maniement des affaires. Par là, il s'était rendu odieux au dau
phin. L'un des premiers actes de Louis XI , devenu roi, fut de
le destituer de toutes ses charges et de le faire mettre en prison.
Il ne tarda pas cependant à se relâcher de ces rigueurs, et l'une
des conditions qu'il mit à l'élargissement du sénéchal fut que
sonifils Jacques épouserait Charlotte, à qui le monarque consti
tuait en dot quarante mille écus d'or. La princesse aurait été alors
âgée de vingt-huit ans1 environ. Les circonstances dans lesquelles
eut lieu cette alliance montrent clairement que, bien loin d'avoir
été recherchée de la part des Brézé, elle ne fut accueillie par eux
qu'avec une certaine répugnance. Cette union, en effet, ne fut point
heureuse. M. d'Arcq a fort bien raconté dans les pages précédentes
de ce recueil 2 l'événement tragique par lequel elle fut rompue,
1 . Ses deux sœurs , quoique plus jeunes, étaient déjà mariées ,xomme on le verra
ci-après.
2. 2e série, t. V, p. 211 et suiv. — Jacques de Brézé, seigneur de Mauny, de la
Varenne, chambellan du roi, comte de Maulevrier, grand sénéchal de Normandie
après son père, à l'instar de ce dernier, s'occupait de littérature. On a de lui une
ballade à la louange d'Anne de France, fille de Louis XI, qui se conserve parmi
les poésies de Robertefc, secrétaire du duc de Bourbon, sire de Beaujeu , mari de
cette princesse. (Bibk nat., ms. S. F., n° 208.) On connaît aussi la Chasse /aicte
et n° 1 composée 192 de la par ^ente Messire Gallois. Paris, Jacques Techener, de Brézé, in-8°, etc. 1844), (ms. ouvrage du seizième imprimé siècle, à la
(in du quinzième siècle avec quelques variantes et additions, sous ce titre : Le
Uvre de la chasse du grand séneschal de Normandie et les ditz du bon chien
Soulliart qui fut au roy de France Louis XT de ce nom (Paris, Pierre Le Caron),
sans nom, lieu ni date, 12 ff., pet. in-4°, rarissime. (Voy. Brunet au mot Livre.)
Ce fut effectivement J. de Brézé qui acclimata et multiplia en Fiance la nouvelle
race de chiens courants dont le premier individu fut le célèbre Souilliart : l'épi-
taphe de ce chien a été mise en vers par les poètes du temps. (Voyez l'exemplaire ma
nuscrit du Gaston Pliébus, Bibliotli. nat., 1079, S. F., dernier feuillet ; et Lettres de
M. Ach. Jubinal, smí- les Mss. de la Biblioth. de la Haye, 1846, in-8°, p. 41 et 247.
Voy. enfin Goujet, 'Biblioth. françoise, t. IX, p. 421 ; la Vénerie de Fouilloux, 1640, -Í79
et les conséquences terribles que cet acte de vengeance attira sur
le meurtrier. Les documents que notre confrère a publiés pour la
première fois, et que nous avions aussi recueillis, ont mis en lu
mière le zèle remarquable avec lequel le roi, dans toute cette af
faire, prit le parti de sa sœur naturelle , et le vif intérêt qu'il t
émoigna toujours aux enfants de cette dernière. Nous devons donc
nous borner maintenant à rappeler ces renseignements précieux,
en y renvoyant le lecteur. Nous allons voir le môme prince don
ner de nouvelles marques d'affection et de sollicitude aux autres
enfants d'Agnès et à sa postérité.
§ 2. Marin.
Selon M. Delort i , qui malheureusement ne nous fait point
connaître en cela ses autorités, cette seconde fille naquit à Fro-
menteau, « peu de jours après le mariage du dauphin, » qui fut
célébré à Tours, le 24 juin 1436. L'omission de M. Delort est
d'autant plus regrettable, que cette date, très -plausible du reste,
aussi bien que celle de la naissance de Charlotte, offre une don
née chronologique des plus importantes pour l'histoire d'Agnès
Sorel. Ce sont là en effet des preuves irrécusables de la liaison qui
existait dès lors entre cette femme célèbre et le roi Charles VII ;
liaison dont quelques auteurs ont voulu reculer la date de dix
années, c'est-à-dire jusqu'en 1414; sans avoir égard aux graves t
émoignages jusqu'à ce jour inédits , que nous développons en ce
moment. Marie, étant encore enfant, comme nous l'apprendrons
tout à l'heure d'un document authentique , fut , par ordre de son
2 pour y être nourrie, sous père, envoyée au château de Taillebourg
la garde d'un brave serviteur du roi, Prégent de Coètivy, amiral de
France. Ainsi la jeune princesse aurait été âgée de six ans environ
lorsqu'elle fut remise au châtelain de Taillebourg ; ce qui confirmer
ait l'une par l'autre, d'un coté, l'assertion de l'acte authentique qui
la concerne, et de l'autre, la date que M. Delort assigne à sa nais-
in-4°, p. 2; et La Curne Siiinte-Palaye, Mémoires sur la chevalerie, 1781, t. ш,
p. 315.)
1. Essai, p. 57.
1. Aujourd'hui Charente-Inférieure, commune de Saint-Savinien. Les château, terre
et seigneurie de Taillebourg avaient d'abord été donnés par le roi à Prégent de Coë-
tivy, en 1441, puis à Olivier, son frère , en 1442. Ceux-ci plaidèrent ensemble : Pré
gent, qui était l'aîné, obtint la jouissance immédiate. Olivier fut déclaré son principal
héritier, et lui succéda, comme on le verra ci-après.
32. 480
šance f . L'amiral ayant été tué d'un boulet de canon au siège de
Cherbourg, en 1450 % Marie continua toutefois de résider à Taille-
bourg, jusqu'à ce quêtant en âge de marier, le roi la donna pour
épouse au frère de l'amiral3. Ce mariage eut lieu en novembre
1458. C'est ce que prouve le <• compte troisiesme de l'argenterie
extraordinaire du roi nostre sire pour l'année commençant le
1er jour d'octobre mil cccc cinquante huit, et finissant le der-
renier jour de septembre ensuivant4 » On y lit : « A madame
Marie de Valoys, femme du sénéchal de Guyenne, que le Boy

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