Recherches historiques sur Agnès Sorel. (Premier article.) - article ; n°1 ; vol.11, pg 297-326
31 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Recherches historiques sur Agnès Sorel. (Premier article.) - article ; n°1 ; vol.11, pg 297-326

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
31 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1850 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 297-326
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1850
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Auguste Vallet de Viriville
Recherches historiques sur Agnès Sorel. (Premier article.)
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1850, tome 11. pp. 297-326.
Citer ce document / Cite this document :
Vallet de Viriville Auguste. Recherches historiques sur Agnès Sorel. (Premier article.). In: Bibliothèque de l'école des chartes.
1850, tome 11. pp. 297-326.
doi : 10.3406/bec.1850.452261
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1850_num_11_1_4522610239- (,'_.
RECHERCHES
HISTORIQUES
SUR AGNÈS SOREL
DOCUMENTS INÉDITS A SA PERSONNE OU RESTITUES, ET A SES RELATIFS ENFANTS. A SA FAMILLE,
(Premier article.)
L'histoire d'Agnès Sorel n'offre pas seulement au moraliste ou au
littérateur le cadre d'une attrayante biographie et d'une curieuse
étude de mœurs ; quelle que soit l'opinion que l'on ait pu se faire
jusqu'à ce jour de cette femme célèbre , il est certain qu'elle a dû
exercer une influence très-puissante sur la conduite du chef de
l'État , et par conséquent sur des événements d'une haute gravité ,
à l'une des époques les plus critiques et les plus intéressantes de
nos annales.
Il s'en faut cependant que la science historique ait dit son dernier
mot, et qu'une lumière complète et satisfaisante se soit produite à cet
égard. Non content d'apprécier aux points de vue les plus différents
la nature et l'efficacité de cette influence , on ne s'est pas même en
core entendu sur la véritable période de temps qu'elle embrasse.
La tâche délicate que nous avons entreprise consiste à découv
rir , s'il se peut , dans cette question , la part de vérité que le
temps et beaucoup de voiles n'ont point ensevelie pour toujours.
Notre premier soin , pour arriver à ce résultat , devait être de
recueillir avec exactitude les documents positifs et directs qui ont
été allégués jusqu'ici , d'en accroître le nombre à l'aide de recher
ches nouvelles , et d'en dresser une sorte de bilan. Tel est l'objet
du travail que nous mettons aujourd'hui sous les yeux du public.
Ce premier devoir rempli , nous pourrons soumettre plus ais
ément à une opération analogue de discussion et de critique , les t
émoignages indirects ou rétrospectifs qui se rattachent cà notre su
jet , et nous essayerons enfin d'asseoir sur ces bases préalables
une appréciation nouvelle de ce personnage historique.
1, (Troisième série.) 20 208
1.
Noies généalogiques.
Les auteurs de Y Histoire généalogique de la maison de France,
en rapportant , à l'article de Jean S or eau IIe du nom , grand ve
neur de France , la généalogie de cette famille , ne donnent à la
belle Agnès , sœur de ce Jean , qu'un seul ascendant pour la ligne
paternelle , en la personne de son propre père , Jean Soreau Ier du
nom, écuyer, seigneur de Coudun, etc. \ Toutefois, arrivés au
quatrième frère d'Agnès , ils mentionnent « André Soreau , âgé
de dix-sept ans le 27 août 1451 , lorsqu'il fut mis sous la curat
elle de Geoffroy , évêque de Nîmes , pour retirer des exécuteurs
testamentaires de sa sœur 2 la somme de cinq cents écus qu'elle
lui avait laissés pour son avancement, etc. »
A quelle famille appartenait ce Geoffroy, évêque de Nîmes , cu
rateur du mineur André Sorel ? Telle est la question que nous al-
lons examiner.
« En 1447 , dit le Gallia Christiana 3 , plusieurs compétiteurs
se disputant l'abbaye de Saint-Crépin le Grand de Soissons , dont
le dernier titulaire venait de mourir, le roi nomma, en commende,
pour administrateur des biens de ce monastère, Geoffroy Flo
reau, qui fut élevé au siège de Nîmes au commencement de l'an
née 1450. » Nous retrouvons en effet la suite de cette biographie
dans le même ouvrage à l'histoire du siège de Nîmes * . « Geoffroy
Floreau , y est-il rapporté , précédemment abbé de Saint-Crépin ,
institué par bulle du 7 des ides de janvier 1450 (Agnès mourut le
mois suivant), prit possession au commencement de ladite année.
Le 27 août 1451 , André Soreau, âgé de dix-sept ans, fut placé
sous sa tutelle. En 1452, Geoffroy, conseiller du roi, reçoitpour son
état deux cents livres. De Nîmes il fut, en 1453, promu à l'évêché
de Châlons » (comté-pairie). Aux évèques de Châlons, la notice de
Geoffroy se poursuit 5 : « Geoffroy Floreau , évêque de Chàlons-
1. T. VIII, p. 701.
2. Agnès mourut en 1450.
3. Nova, t. IX, p. 402.
4. T. VÍ, p. 456.
6. T. IX, p. 895. 299
sur-Marne, fut présent en 1454 aux conseils que le roi très-chré
tien convoqua pour la réforme de la discipline judiciaire et politi
que. Il devint abbé de Saint-Germain des Prés de Paris, en 1482 ;
assista, comme pair de France, aux sacres de Louis XI, de
Charles VIII et de Louis XII, mourut plein de jours en 1503 , et
fut enterré dans sa cathédrale, où se lit son épitaphe. » Enfin le
chapitre des abbés de Saint -Germain, inséré dans le même ou
vrage * , et la monographie de ce monastère , publiée quelques an
nées auparavant par le bénédictin dom Bouillard 2 , nous offrent ,
toujours sous le nom de Geoffroy Floreau , le complément de cette
biographie. « En 1482, Eobert de l'Espinasse, qui, par ses désor
dres , avait compromis ses affaires et celles de la maison , fut con
traint de se démettre de son abbaye en faveur de Geoffroy Flo
reau, religieux bénédictin et évêque de Châlons , qui lui céda les
abbayes de Beaulieu-en-Argonne , celle de Belle-Fontaine au dio
cèse de la Bochelle , et la prévôté ď Antony. Ce prélat , homme de
vertu et d'honneur , répara les dommages que nous avait causés
son prédécesseur. Ce fut lui qui obtint du roi Louis XI la créa
tion, au profit du monastère, de la célèbre foire de Saint-Germain.
Il fut le dernier abbé régulier de Saint-Germain, et mourut, etc. »
Déjà sans doute le lecteur , devançant notre pensée , a opéré la
restitution que nous voulons établir , en rendant au mot Floreau,
tant de fois répété , sa forme primitive et véritable , celle de So-
reau , altérée par une erreur de lecture ou de plume 3 . En effet, la
pierre tumulaire de Châlons , citée par les bénédictins , et dont le
dessin se conserve encore parmi les titres de Gaignières et de
1. T. VII, p. 464. Le Gall, christ, nova copie presque textuellement, dans les
passages ci-dessus, le Vêtus, qui avait mis partout Geoffroy Floreatt.
2. Paris, 1724, in-fol., p. 173 à 175.
3. Nous relèverons à ce propos une autre erreur de nom analogue. Les différentes
impressions des Annales et Chroniques de Nicoles Gilles, et notamment les éditions
ci-après désignées : Paris, in-folio, 1544, 1551 ; les mêmes, édition de Denis Sauvage,
1553, 1566, 1571 ; les mêmes, revues, augmentées et continuées par Belleforest, 1573
et 1576, contiennent, sous l'année 1425 et 1426, le passage suivant : « Comment les
« gouverneurs du roy furent chassés de la cour. . . Aussi en fut envoyée Jeanne
« Bonnette, femme du seigneur de Joyeuse, laquelle avoit esté longuement fort en la
« grâce du Roy, elle estant damoiselle en l'hostel de la Royne. » 11 s'agit ici de
Jeanne Louvette, mariée, en effet le 29 mars 1419, à Louis 11 du nom, seigneur de
Joyeuse , sœur puînée de Marie Louvet, qui épousa, vers la même époque, le célèbre
bâtard d'Orléans. Elle était fille de Jean Louvet, président des aides de Provence, qui,
comme le dit avec raison le chroniqueur, avait longtemps gouverné, Charles Vil.
(Voy. le P. Anselme, Histoire généalog. de la maison de France, t. Ill, p. 837, etc.)
20. 300
Clairambault à la Bibliothèque nationale, porte , avec le seul nom
de Geoffroy, un sureau , armes parlantes de la famille des Seureau
ou Sorel ; et les deux généalogistes que nous Tenons de nommer, ou
leurs successeurs , malgré Г His toire de Saint-Germain des Prés,
malgré les deux éditions du Gallia Christiana, ont classé cette épi-
taphe, non pas au faux nom de Floreau , mais à l'autre. Enfin une
note écrite par un magistrat de la cour des comptes , avant l'i
ncendie du dix-huitième siècle , note qui subsiste aux ar

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents