Stations aurignaciennes et néolithiques de Fontoursines et du Moulin de Bayle (Dordogne et Lot-et-Garonne) - article ; n°1 ; vol.26, pg 68-78
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Stations aurignaciennes et néolithiques de Fontoursines et du Moulin de Bayle (Dordogne et Lot-et-Garonne) - article ; n°1 ; vol.26, pg 68-78

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1929 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 68-78
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1929
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Charles Boudou
Guerret
Roques
Stations aurignaciennes et néolithiques de Fontoursines et du
Moulin de Bayle (Dordogne et Lot-et-Garonne)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1929, tome 26, N. 1. pp. 68-78.
Citer ce document / Cite this document :
Boudou Charles, Guerret , Roques . Stations aurignaciennes et néolithiques de Fontoursines et du Moulin de Bayle (Dordogne
et Lot-et-Garonne). In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1929, tome 26, N. 1. pp. 68-78.
doi : 10.3406/bspf.1929.12085
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1929_num_26_1_1208568 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
y a superposition du Chelléen et du Moustérien comme à Chelles et
à Flins-lcs-Mureaux, on constate que la forme de Elephas primige-
niiis qui accompagne Elephas antiquus dans les exploitations est
toujours primitive par ses caractères dentaires.
La présence de Elephas Irogontherii ne t'ait que confirmer la
chose et montre que la succession des faunes s'est faite régulière
ment en suivant les lois paléontologiques.
aiii'igiiaciennes et néolithiques de Fon-
toursines et du Moulin de Bayie (Dordogae et
Lot-et-Garonne).
Ch. BOUDOU, GUERRET et ROQUES.
A la limite des départements de la Dordogne et du Lot-et-Garonne,
l'un de nous (Roques) eut la bonne fortune de découvrir en août 1927,
deux stations qui promettaient d'être importantes si l'on en juge par
l'abondance des silex déjà recueillis (plus de deux cents pièces) par
leur bonne conservation et par la netteté de leurs types.
Station de Fontoursines. — La première est située dans la
Dordogne, un peu au nord du Dropt, entre Saint-Cernin et Monsa-
guel, vers le hameau de Fontoursines, dans un champ où l'abon
dance des pierres calcaires désagrégées marque vraisemblablement
le reste d'une corniche ludienne qui dut servir d'abri sous roche.
Les silex sont superficiels, de nature et de patine variées.
Nous trouvons :
1° Du silex jaune brun, plus ou moins foncé, mat, d'apparence un
peu gréseuse, peu translucide, sans patine (fig. nos 2, 4, 9, 11).
2" Du silex opaque dont la teinte varie du rose très pâle au rose
foncé, brillant, sans patine (fig. n" 7).
3° Du silex blond, translucide extrêmement pur, sans veines ni
taches, sans patine (n° 1).
4° Du silex veii-noiràtre veiné (type Groléjac par exemple), peu
patiné, mais avec traces nombreuses d'un cortex blanc mat.
5° Du silex quartzeux (quoique non vitreux) sale, esquil-
leux, non patiné, mais veiné de rouge (fig. о et ô).
6° Du silex si profondément patiné en blanc mat qu'il a perdu
toute translucidité et qu'on ne peut déterminer le silex primitif
(n9 14).
7" Enfin du silex presque transparent comme de la gelée, à patine
translucide, blanche, bleuâtre par places, à cortex noir fumé, PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 69 SOCIETĚ
rugueux — tous caractères du silex magdalénien de beaucoup de
foyers de Bruniquel.
La taille présente plus d'homogénéité.
Trois types principaux se révèlent nettement.
1° Une taille à larges et longues faces, presque planes, à peine
concaves, sans torsion (fig. 2, 9, 10, 11) à bulbe peu convexe, taille
complétée par des retouches grasses, régulières, peu nombreuses.
Elle donne une impression de symétrie et de grande habileté. Nous
la rapportons à l'aurignacien.
Les pièces sont en général assez grandes (0ni05 à 0ni10).
2° Une taille sur lames minces, contournées, à bulbe épais, ù
retouches irrégulières donnant aux pièces un aspect de nanisme
tourmenté en silex transparent dont il est question ci-dessus.
Nous serions tentés de rapporter cette taille au magdalénien si
nous avions trouvé des types caractéristiques.
3° Une taille néolithique d'habileté variable sur des éclats minces
non polis, sur un beau grattoir et sur une hache non polie.
La plupart des outils typiques sont de la première taille.
Nous avons figuré ci-contre quelques-unes des pièces les plus
caractéristiques de cette Station.
№ 1. Grattoir caréné aurignacien, à bout pointu, tout à fait com
parable à l'un de ces petits blocs de pierre ponce qui servent pour
le nettoyage des mains (cf. le grattoir caréné de la collection Bou
dou, d'une station relativement peu éloignée).
№ 2. Lame, scie ou lissoir aurignacien, sans retouches latérales.
A la face postérieure non représentée, le bulbe a été enlevé par
quelques retouches, et le bord inférieur est arrondi comme si la
pièce avait longtemps servi à lisser.
№ 3. Grattoir aurignacien à trois concavités de rayons différents
(0in06, 0m03 et 0m04). Les concavités sont taillées obliquement
dans l'épaisseur formant ainsi biseaux. Le grand et le petit biseau
sont sur une face, le moyen est sur l'autre, (a et b) (c).
№ 4. Gros grattoir dun type moustérien, retouché sur tout le
pourtour (poids 05 grammes).
№ f). Hache taillée sur les deux faces, à retouches maladroites
(silex esquilleux), probablement abandonnée avant le polissage à
cause du manque de symétrie de la pièce en épaisseur (sur la
tranche on dirait qu'elle a subi une torsion). La forme générale reste
néanmoins heureuse, (cf. hache taillée de Barisseuse) (Collection
Boudou).
№ 7. Grattoir néolithique dont la face supérieure arrondie paraît
avoir été polie malgré l'existence de deux esquilles peut-être posté
rieures. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 70
La face inférieure est retouchée en dents, au bord mince ce qui
montre que la pièce n'est pas cassée.
Nous rapportons cette pièce au Robenhausien.
№ 9. Grattoir sur bout de lame, analogue à ceux du Cro-Magnon
aurignacien.
№ 10. Pointe (aurignacienne?) à pédoncule large et plat.
№ 11. Grattoir aurignacien à trois faces formant pyramide sur
baissée, très fréquent dans la station, (cf. le grattoir de Saint-Cernin,
collection Boudou.)
№ 14. Burin à patine blanche, opaque, à face étroite tordue,
peut être aurignacien mais d'une facture certainement autre que les
pièces ci-dessus.
Station du moulin de Bayle. — Cette Station est située dans
le Lot-et-Garonne, entre le Dropt et la précédente, au nord de la
route de Saint-Quentin à Cavarc.
Comme la précédente, elle paraît en relation avec l'existence d'une
ancienne corniche ayant constitué abri sous roche (calcaires san-
noisiens dits de Cavarc).
Les silex ont été trouvés en surface ou dans les calcaires désagrég
és, ravinés par la pluie
Ils offrent les mêmes variétés qu'à Fontoursines avec prédominance
du silex rose, brillant, sans patine.
Mais, en plus, une nouvelle variété apparaît qui n'a pas encore été
trouvée dans la station précédente. С est un silex quasi incolore ou
blond orangé, semé dans la niasse de taches comparables à des
taches de moisissures. Il éclate mal et ne donne pas de conchoïde à
la percussion. Le cortex qui est conservé sur un grand nombre de
pièces, est irrégulier. On ne peut mieux le comparer qu'à de la
croûte épaisse de fromage de Cantal (silex eristallophyllien)Cfig. n°8,
15, 16, 17).
Les outils ne sont pas patines, ou à peine en blanc bleuâtre trans
lucide. Us sont accompagnés d'un grand nombre d'éclats de même
matière, sans forme typique.
La taille la plus fréquente dans toutes les pièces trouvées est celle
de l'aurignacien de Fontoursines; bien qu'elle ne présente pas les
mêmes caractères d'élégance et d'habileté, c'est cependant la même
industrie à grands éclats et à retouches larges (fig. 15 et 16).
Nous rapportons également à raurignacien (sans doute plus récent
que le précédent) un faciès que présente l'outil n° 8, d'outils très
plats, constitués par des éclats minces, dont l'une des faces est en
tièrement refaite par cinq à dix retouches destinées à régulariser la
forme et l'épaisseur, à rendre les bords plus coupants.
A côté de ces tailles aurignaciennes nous trouvons une taille ap- SOCIÉTÉ I'IIÉHISTOHIQIÎE FRANÇAISE 7J
pliquée &#

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