Sur les pseudo-trompettes de Malia - article ; n°1 ; vol.113, pg 101-111
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1989 - Volume 113 - Numéro 1 - Pages 101-111
Ή «τάφρος μέ τίς σάλπιγγες» προσδιορίζει μιά θέση της νεκρόπολης «στίς Άλετσιρόπετρες » (μυλόπετρες) δπου βρέθηκαν αντικείμενα σωληνωτά πού πιθανόν νά έπαιξαν κάποιο ρόλο στή λατρεία τών νεκρών. Αλλα ευρήματα του 1983 στά ανάκτορα επιτρέπουν νά αναγνωρίσουμε σ αυτά τά αντικείμενα τό κούφιο πόδι « φρουτιέρας », έναν τύπο αγγείου του οποίου ό προορισμός δέν είναι βέβαιος. Ό χαρακτήρας τους, πού δέν είναι προφανώς ταφικός, μας οδηγεί στό ερώτημα του πραγματικού προορισμού τής λεγόμενης «τάφρου μέ τίς σάλπιγγες».
La «fosse aux trompettes» désigne un emplacement de la nécropole des Pierres Meulières (Stis Aletsiropétrès) où furent trouvés des objets tubulaires ayant peut-être joué un rôle dans le culte funéraire. Cependant des trouvailles faites en 1983 au palais permettent de reconnaître dans ces tubes le pied creux de «compotiers», un type de vase dont la fonction n'est pas sûrement établie. Leur caractère apparemment non funéraire amène à poser le problème de la véritable nature de la prétendue «fosse aux trompettes».
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Olivier Pelon
Veit Stürmer
Sur les pseudo-trompettes de Malia
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 113, livraison 1, 1989. pp. 101-111.
περίληψη
Ή «τάφρος μέ τίς σάλπιγγες» προσδιορίζει μιά θέση της νεκρόπολης «στίς Άλετσιρόπετρες » (μυλόπετρες) δπου βρέθηκαν
αντικείμενα σωληνωτά πού πιθανόν νά έπαιξαν κάποιο ρόλο στή λατρεία τών νεκρών. "Αλλα ευρήματα του 1983 στά ανάκτορα
επιτρέπουν νά αναγνωρίσουμε σ αυτά τά αντικείμενα τό κούφιο πόδι « φρουτιέρας », έναν τύπο αγγείου του οποίου ό
προορισμός δέν είναι βέβαιος. Ό χαρακτήρας τους, πού δέν είναι προφανώς ταφικός, μας οδηγεί στό ερώτημα του πραγματικού
προορισμού τής λεγόμενης «τάφρου μέ τίς σάλπιγγες».
Résumé
La «fosse aux trompettes» désigne un emplacement de la nécropole des Pierres Meulières (Stis Aletsiropétrès) où furent trouvés
des objets tubulaires ayant peut-être joué un rôle dans le culte funéraire. Cependant des trouvailles faites en 1983 au palais
permettent de reconnaître dans ces tubes le pied creux de «compotiers», un type de vase dont la fonction n'est pas sûrement
établie. Leur caractère apparemment non funéraire amène à poser le problème de la véritable nature de la prétendue «fosse aux
trompettes».
Citer ce document / Cite this document :
Pelon Olivier, Stürmer Veit. Sur les pseudo-trompettes de Malia. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 113,
livraison 1, 1989. pp. 101-111.
doi : 10.3406/bch.1989.4711
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1989_num_113_1_4711LES PSEUDO-TROMPETTES DE MALIA* SUR
En 1928, il y a tout juste soixante ans, Ch. Picard fouillait à Malia en compagnie de
J. Charbonneaux, dans la nécropole des Pierres Meulières située à l'Ouest de
Chryssolakkos, ce qu'il a appelé la «fosse aux trompettes»1. Il s'agissait d'un
emplacement quadrangulaire de petites dimensions (1 m sur 1,10 m) ayant sans doute
contenu une inhumation qui n'a pas été retrouvée. La dénomination pittoresque qui lui a
été donnée vient d'une série d'objets en terre cuite de forme tubulaire dont la fonction
n'apparaissait pas clairement à première vue.
Ces trois objets, fragmentaires, sont aujourd'hui entreposés dans les réserves du
musée d'Iraklion sous les numéros d'inventaire MH 8501 à 8503. Ils ont été
soigneusement décrits par H. van Effenterre dans sa publication de la nécropole2 où
l'auteur reprend la dénomination employée par les fouilleurs. Tous les trois, de taille
équivalente (entre 29,5 et 32,5 cm), ont une forme tronconique et sont faits dans la même
argile beige recouverte d'un enduit noir, virant parfois au rougeâtre. Leur décor se réduit
à des bandes blanches horizontales3. A l'une des extrémités4, la plus large, on remarque la
présence d'un anneau — ou «rebord» — en saillie. Le contexte dans lequel ces curieux
objets ont été trouvés a amené Ch. Picard à les considérer comme des éléments de
mobilier funéraire, que ce soit des tubes utilisés dans les libations offertes aux morts ou
bien des trompettes semblables à celles en usage en Orient5. Dans la publication, aucune
datation n'en a été proposée de façon spécifique et l'on doit sans doute les inclure dans la
(*) Les principales abréviations utilisées dans cet article sont celles qui figurent dans O. Pelon, Le palais
de Malia V, 1 (1980), p. xi-xn. Les photographies sont dues à Ph. Collet, les dessins à N. Sigalas, à l'exception
de la fig. 10, reprise de Palais III, p. 37, fig. 12.
(1) H. van Effenterre, Site et nécropoles, p. 82. Le passage de la Chronique du BCH 52 (1928), p. 502-504
relatif à la campagne ne mentionne pas la «fosse aux trompettes».
(2) Ibid., p. 83.
(3) Elles n'apparaissent nettement que sur l'exemplaire MH 8501 où elles sont groupées par cinq (cf.
description ci-dessous et fig. 1).
(4) Sur la planche XXXIV de la publication, cette extrémité est l'extrémité supérieure, mais sur la figure
350 de l'ouvrage du même auteur, Le palais de Mallia et la cité minoenne I (1980), p. 250, le n° MH 8501, le seul
qui soit illustré, est présenté en sens inverse, avec son extrémité la plus large située vers le bas.
(5) RA (1942-1943-11), p. 88-90 et Religions préhelléniques (1948), p. 205-206, 209. L'auteur paraît
assimiler les «trompettes» à une autre catégorie de vases tubulaires, ouverts à leurs deux extrémités, dont on a
fait tantôt des vases à libations et tantôt des «vases aux serpents» (cf. A. Evans, PM IV, p. 140-149;
M. P. Nilsson, MMR* [1950], p. 316-321). 102 OLIVIER PELON ET VEIT STURMER [BCH 113
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Fig. 1-2. — N° 1 : MH 8501 (1 :3).
chronologie générale proposée pour la nécropole dont fait partie la «fosse aux
trompettes», le MM Ie. Nous donnons ici, pour la meilleure compréhension de ce qui va
suivre, une photographie et un dessin du fragment MH 8501 (n° 1) ainsi qu'un
complément de description de l'original revu au musée7 :
1. M H 8501 (fig. 1 et 2). Objet tubulaire à anneau en relief. Haut, totale : 30,3 cm. Diam. à la
hauteur de l'anneau : 10,5 cm. Diam. max. du tube : 9,1 cm ; diam. min. : 4,9 cm. Le tube, fermé à
son extrémité large, est ouvert à son extrémité étroite par un trou de 1,9 cm de diamètre.
Argile brun clair, fine et dure; vernis brun noir. Décor de bandes horizontales blanches,
organisées par groupes de cinq.
(6) Ibid., p. 57.
(7) On notera des différences sur certains points avec la description originale, en particulier pour les
dimensions qui ont été vérifiées. SUR LES PSEUDO-TROMPETTES DE MALIA 103 1989]
II se trouve que des trouvailles faites en 1983 au cours de sondages effectués au
palais permettent de préciser en toute certitude la nature et la chronologie des fameuses
«trompettes». Le dégagement réalisé à la suite de Chapouthier d'un niveau de
constructions palatiales antérieures au dernier état du palais dans les quartiers III et IV
a entraîné la découverte d'un matériel céramique analogue, mais fort heureusement plus
complet8. C'est principalement sur le sol stuqué d'une salle allongée (ε) située au-dessous
du portique qui borde du côté Nord les salles d'apparat III 2, III 7 et IV 1 qu'ont été
trouvés les fragments qui ont permis de recomposer la totalité du profil d'un vase à pied
haut que sa forme fait habituellement désigner, dans le vocabulaire des archéologues
minoens, sous le nom de «compotier» (ail. Fruchtsiànder ; angl. fruitstand; ital. frultiera),
sans préjuger de ses diverses fonctions possibles. Les trois ensembles de tessons décrits ci-
dessous (n° 2 à 4), choisis parmi une série qui compte une douzaine de vases,
appartiennent à trois exemplaires différents d'une même forme :
2. Ensemble Malia 83 P 242 + 83 P 247, 1 (fig. 3 et 4). Compotier comportant la vasque
(83 Ρ 242) et une partie du pied (83 Ρ 247, 1), mais sans raccord matériel.
Diam. de la vasque : 22,3 cm ; haut, vasque : 5,2 cm. Diam. du pied à l'arrachement (= diam.
min.) : 6,5 cm.
Argile brun clair, fine et dure; vernis brun noir. Décor polychrome, blanc, rouge et jaune
orangé sur le fond sombre (pour une description plus complète, cf. texte infra).
3. Ensemble Malia 83 Ρ 244 (fig. 5 et 6). Compotier comportant la vasque et une partie du
pied.
Haut, après restauration : 26 cm. Diam. vasque : 22 cm ; haut, vasque : 4,7 cm. Diam. max.
du pied : 8 cm ; diam. min. : 5,4 cm. Diam. du trou médian : 2,2 cm.
Argile brun rosé, fine et dure ; vernis brun rouge à brun noir. A l'intérieur de la vasque, bande
blanche; sur le pied, bandes blanches et bandeau de cercles concentriques.
4. Ensemble Malia 83 Ρ 247, 2 + 247, 5 + P 3234e (fig. 7 et 8). Compotier comportant un
fragment de la vasque (P 3234) et deux fragments du pied (83 Ρ 247, 2 et 247, 5).
Partie inférieure du pied à base débordante biseautée (83 Ρ 247, 2). Haut, conserv. : 14,5 cm.
Diam. max. de la base : 12 cm. Diam. max. du pied : 10,6 cm; diam. min. : 6,5 cm. Argile
brun clair, fine et dure; vernis brun à noir. Décor de points blancs appliqués au pinceau.
Partie supérieure du pied (83 Ρ 247, 5) Haut, conserv. : 17,5 cm. Diam. approx. : 5 à 6 cm.
Diam. du trou médian : 2 cm. Même technique et même décor.
Fragment de vasque (P 3234). Diam. restitué : 21 cm; haut. : 1,8 cm.

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