Surendra Gopal (éd.) : India and Central Asia (Cultural, Economic and Political Links) - article ; n°1 ; vol.89, pg 399-405
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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 2002 - Volume 89 - Numéro 1 - Pages 399-405
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Publié le 01 janvier 2002
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Langue Français

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Pierre Lachaier
Surendra Gopal (éd.) : India and Central Asia (Cultural,
Economic and Political Links)
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 89, 2002. pp. 399-405.
Citer ce document / Cite this document :
Lachaier Pierre. Surendra Gopal (éd.) : India and Central Asia (Cultural, Economic and Political Links). In: Bulletin de l'Ecole
française d'Extrême-Orient. Tome 89, 2002. pp. 399-405.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_2002_num_89_1_4033Comptes rendus 399
Surendra GOPAL (éd.), India and Central Asia (Cultural, Economie and Political Links),
Delhi, Shipra Publications (Publication du Maulana Abul Kalam Azad Institute of
Asian Studies, Calcutta), 2001, xiii-201 p, bibliographie, index. [ISBN 81 7541072-8,
400 RUPI ou 20 $ US].
Cet ouvrage réunit sept contributions portant sur divers aspects des rapports entre le
sous-continent indien et l'Asie centrale du XVIe au XXe siècle. Deux de leurs quatre auteurs
sont soviétiques et deux indiens. Les trois essais de S. Gopal, maître d'œuvre du volume,
couvrent toutes les facettes de ces rapports, du XVIe siècle à la première décennie du XXe
siècle. Dans ses deux articles, D. Kaushik examine les rapports économiques entre les
deux régions pendant le XIXe siècle et retrace l'histoire de leurs contacts politiques jusqu'à
la période soviétique. Les deux contributions à caractère sociologique, par
G. L. Dmitriyev de Tachkent et I. M. Oranskii de Leningrad (St-Pétersbourg) sont
consacrées, la première, aux colonies de marchands indiens en Asie centrale de la dernière
moitié du XIXe siècle au début du XXe siècle, et l'autre à un groupe d'Intouchables
contemporain établi dans des vallées du Tadjikistan et d'Ouzbékistan.
Qu'elles soient des auteurs indiens ou soviétiques, toutes les contributions s'appuient
sur un assez vaste appareil de références en langue russe1. Les émigrés indiens n'ont
généralement pas laissé de traces écrites, et l'on ne peut connaître leur activité qu'au
travers des quelques documents écrits sur eux par des non-Indiens. D'où l'intérêt de
l'importante bibliographie (p. 163-175) qui comprend des documents des Archives
nationales de l'Inde (Delhi), d'autres des archives des pays anciennement membres de
l'Union soviétique et de la Russie, des récits de voyage, des traductions en anglais, en
russe et en ouzbek de chroniques persanes, diverses catégories de sources secondaires,
encyclopédies, livres et articles de journaux et de revues en plusieurs langues.
Les contributions ont été présentées dans l'ordre chronologique de leur objet. Aucune
d'elles n'est inédite, et celles des deux auteurs de langue russe et de D. Kaushik sont
antérieures à l'écroulement de l'Union soviétique. Dans la table des matières reproduite
ci-dessous, j'ai mis la date de première publication entre parenthèses :
1. « Indians in Central Asia, 16th and 17th Centuries », par Surendra Gopal (1992).
2. « Indian Traders in Uzbekistan in the Eighteenth Century », par Surendra Gopal (1996).
3. « Indians around the Pamir Plateau in the First Decade of the Nineteenth Century: A View of
Contemporary Russians », par Surendra Gopal (1996).
4. « The Economic Relations between India and Central Asia in the 19th Century », par Devendra
Kaushik (1985).
5. « From the History of Indian Colony in Central Asia (2nd half of the XIX Century-Beginning of
the XX Century) », par G. L. Dmitriyev (trad, par S. Gopal) (1972).
6. « India and Central Asia: Political Contacts from Colonial Period to Aftermath of the Socialist
Revolution », par Devendra Kaushik (1985).
7. « An Essay on the Ethnography of a Group of Indie Language Speaking Pariah (in the Hissar
Valley) », par I. M. Oranskii (trad, par S. Gopal) (1972).
1. Stephen F. Dale, Indian Merchants and Eurasian Trade, 1600-1750, New Delhi, Cambridge
University Press, 1994, mentionne dans son introduction (p. xi) que S. Gopal a été le premier universitaire
non soviétique à reconnaître l'importance des archives russes d'Astrakhan. Dale a également utilisé les
travaux de N. B. Baikova et de R. G. Mukminova, deux auteurs dont Gopal souligne l'importance, voir
ci-dessous. Voir mon compte rendu de l'ouvrage de S. F. Dale dans le BEFEO 85 (1988), p. 460-463. 400 Comptes rendus
Dans sa préface, S. Gopal évoque brièvement les rapports entre l'Asie centrale et le
sous-continent indien antérieurs à l'avènement de l'islam et aux premières grandes
migrations de tribus turques en Inde, rapports dont témoignent les grandes découvertes
archéologiques faites en Transoxiane et dans la vallée de l'Indus2. Exploitant les archives
de Tachkent, Moscou et St-Pétersbourg, les universitaires soviétiques et centre-asiatiques
ont beaucoup écrit sur ces rapports restés peu étudiés en Inde, où ils n'ont fait l'objet
d'aucun travail d'ensemble. Gopal insiste sur l'importance d'une monographie de
N. B. Baikova publiée à Tachkent en 1964, et souligne l'intérêt de deux collections de
documents éclairant les relations russo-indiennes, l'une du XVIIe siècle publiée à Moscou
en 1958, l'autre du XVIIIe siècle publiée en 1965.
Le premier essai de S. Gopal, couvrant la période du XVe au XVIIe siècle, mentionne
brièvement les rapports entre l'Asie centrale et l'Inde qui se développent à partir du XIIIe
siècle ; ils s'intensifient après la conquête de Delhi par Tamerlan, qui fait venir des artisans
indiens à Samarkand pour s'y faire construire une mosquée. Une partie des 15 à 20 000
marchands indiens, que Babour voit arriver à Kaboul en 1505, a pu se rendre ensuite en
Iran et en Asie centrale. De leur côté, progressant vers Astrakhan, les Russes vassalisent
en 1487 le Khanat des Tatars de Kazan, qu'ils occupent en 1552, tandis que Boukhara
émerge comme puissance politique et centre commercial. Gopal insiste sur l'importance
des exportations en Inde de chevaux, de fruits séchés, puis de fruits frais sous Jahangir.
Selon des documents administratifs du Quazi de Samarkand 3, commerçants et prêteurs
indiens y jouent un rôle important vers 1590 ; ils développeront leur commerce en Iran, en
Sibérie et jusqu'en Chine. Daria Khan Multani, l'un des plus riches d'entre eux, fait
commerce de textiles et de laines fines servant au tissage des châles de type kashmiri.
Plusieurs documents signalent aussi la présence d'esclaves indiens, comme ceux faisant
partie des milliers que possédait vers 1590 un certain Zubairi Khoja.
Au XVIIe siècle, le nombre d'Indiens en Asie centrale semble augmenter, vraisembla
blement en raison du contrôle des Moghols sur Kaboul, de l'émergence d'Astrakhan
comme place marchande et de l'importance renouvelée des routes terrestres aux dépens
des routes maritimes contrôlées par les Européens. Les marchands indiens d'Iran
s'installent à Astrakhan d'où, avec ceux de Boukhara, ils lancent leurs entreprises au cœur
de la Russie jusqu'à apparaître à Moscou en 1638. D'après des chroniques centre-
asiatiques, sous Chah Djahan, les prisonniers d'une armée indienne défaite sont vendus
comme esclaves à Samarkand, Tachkent, etc. Tandis que la paix revient sous Aurangzeb,
le tsar envoie via Boukhara nombre d'agents de renseignement dans l'empire moghol,
mais sans grand résultat.
Le deuxième essai de S. Gopal porte sur les marchands indiens en Ouzbékistan au
XVIIIe siècle. Les échanges fréquents entre l'Inde et l'Asie centrale continuent et semblent
même s'amplifier après la période moghole. Les quatre itinéraires les plus fréquentés et
les origines de ceux qui les empruntent le plus souvent, mais non pas exclusivement,
peuvent se résumer ainsi :
2. Voir un petit livre de vulgarisation publié récemment et qui retrace l'histoire de l'archéologie en
Asie centrale : Světlana Gorshenina et Claude Rapin, De Kaboul à Samarcande, Les archéologues en
Asie centrale, Paris, Gallimard (Découvertes), 2001, 160 p.
3. Documents découverts par R. G. Mukminova, d'après sa publication à Tachkent en 1985
(S. Gopal, p. 7). Comptes rendus 401
Dénominations Kashmiri Lahori Multani Shikarpuri
des marchands
Régions d'origine Peshawar Lahore Multan et Pendjab Shikarpur,
et vallée du et Pendjab de l'ouest et du sud, tout le Sindh
Cachemire du nord Bahawalpur et
Rajasthan
Poin

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